English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Texte de Nicole Bouglouan

Illustrateurs et Origine des Illustrations :

Dronte de Maurice – Raphus cucullatus – Dodo
George Edwards (1694-1773).
Gleanings of natural history, exhibiting figures of quadrupeds, birds, insects, etc (1760), plate 294. London Royal College of Physicians. (from http://images.library.wisc.edu/DLDecArts/EFacs/NatHistEd1/NatHistEd06/M/0194.jpg Digital Library for the Decorative

 

Dronte de Rodrigues – Pezophaps solitaria – Rodrigues Solitaire
Frederick William Frohawk (1861–1946)
Extinct birds : an attempt to unite in one volume a short account of those birds which have become extinct in historical times : that is, within the last six or seven hundred years : to which are added a few which still exist, but are on the verge of extinction. By Lionel Walter Rothschild, 2nd Baron Rothschild (8 February 1868 – 27 August 1937). https://archive.org/stream/extinctbirdsatte00roth#page/n325/mode/2up

 

Founingo hollandais – Alectroenas nitidissimus – Mauritius Blue Pigeon
John Gerrard Keulemans (1842–1912)
Extinct Birds by Lionel Rothschild
http://triptych.brynmawr.edu/cdm/singleitem/collection/castle/id/1527

 

Perruche de Newton – Psittacula exsul – Newton’s Parakeet
John Gerrard Keulemans (1842–1912)
The Ibis ser. 3, vol. 5
https://archive.org/stream/ibis53brit#page/342/mode/2up

 

Etourneau de Rodrigues – Necropsar rodericanus – Rodrigues Starling
John Gerrard Keulemans (1842–1912)
Extinct birds : an attempt to unite in one volume a short account of those birds which have become extinct in historical times : that is, within the last six or seven hundred years : to which are added a few which still exist, but are on the verge of extinction. By Lionel Walter Rothschild, 2nd Baron Rothschild (8 February 1868 – 27 August 1937). https://archive.org/stream/extinctbirdsatte00roth#page/n281/mode/2up
1907 restoration by John Gerrard Keulemans (left), partially based on a specimen that turned out to be an albinistic Grey trembler (right)

 

Sources du texte :

PIGEONS AND DOVES by David Gibbs, Eustace Barnes and John Cox - Pica Press Sussex - ISBN: 1873403607

Vanished and Vanishing Parrots: Profiling Extinct and Endangered Species De Joseph Forshaw, Frank Knight – Editeur: Csiro Publishing, 2017 – ISBN: 0643106499, 9780643106499 - 352 pages

Extinct Birds De Julian P. Hume – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2017 – ISBN: 1472937465, 9781472937469 - 560 pages

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Birdlife: Mauritius’s endemic species

Bagheera - THE DODO BIRD

Wikipedia, the free encyclopaedia

Researchers Reveal Unique Wing Weapon of Extinct Bird Rodrigues Solitaire

The two Dodos - The Dodo of Mauritius and the Solitaire of Rodrigues

The other Dodo: Extinct bird that used its wings as clubs

Contemporains disparus ou menacés: Pigeon hollandais

World Parrot Trust 

AVIBIRDS.COM

 

Accueil

Sommaire dossiers

 

Ile Maurice - Ile Rodrigues

Description et biologie des espèces endémiques éteintes

 

Maurice est une île de l’Océan Indien. Comme sur beaucoup d’autres îles, plusieurs espèces d’oiseaux étaient endémiques. Aujourd’hui, seulement neuf espèces subsistent. Mais après d’importants déclins causés par la perte de l’habitat et la prédation par les animaux introduits sur l’île, ces espèces sont à présent en train de récupérer lentement. Des efforts de conservation, des programmes de reproduction en captivité et de réintroduction étaient indispensables pour aider les neuf endémiques à retrouver des effectifs plus corrects.

Mais d’autres oiseaux endémiques n’ont pas eu cette chance et ont disparu de cette île, laissant juste quelques informations sur leur apparence et leurs comportements, trop peu pour que notre imagination les retrouve tels qu’ils étaient réellement. Ils étaient considérés uniquement en tant que ressources alimentaires par les premiers colons, en particulier le Dronte de Maurice ou Dodo, un grand oiseau terrestre incapable de voler, n’ayant pas peur des hommes car il avait évolué dans un lieu sans prédateurs. Une proie facile…    

Le Dronte de Maurice (Raphus cucullatus) vivait et nidifiait sur le sol. D’après des études des os de ses pattes, il était capable de courir vite à travers les paysages arborés de l’île avant l’arrivée des hommes. Ses ailes étaient petites mais elles lui servaient à garder l’équilibre et à parader, comme le font beaucoup de pigeons. Le grand bec crochu était sans doute utile au cours des disputes territoriales.  
Nous ne savons pas dans quel habitat vivait le Dronte de Maurice, mais certaines descriptions anciennes suggèrent que l’oiseau vivait surtout dans les zones boisées des régions côtières les plus sèches du sud et de l’ouest de l’île.
De nombreux fossiles ont été trouvés dans un marais (Mare aux Songes) proche de la mer dans le sud-ouest de Maurice, et où poussait une grande diversité de plantes. D’autres restes ont aussi été trouvés dans des grottes des hautes terres, indiquant la présence de l’espèce dans les montagnes.   

Dronte de Maurice


George Edwards (1694-1773)

Le Dronte de Maurice se nourrissait de fruits tombés sur le sol, mais probablement aussi de noix, graines, bulbes et racines. Si l’on se réfère à ses proches parents les pigeons couronnés, il semblerait que des crabes et des écrevisses aient également été consommés. Plusieurs sources affirment que ce grand oiseau ingurgitait des pierres pour faciliter la digestion de certains aliments durs.

Le Dronte de Maurice nidifiait certainement sur le sol. Les œufs ont été décrits en 1651 par François Cauche, un explorateur français. Un seul œuf blanc était pondu sur l’herbe, et le site de nidification se trouvait dans la forêt. 
Nous ne savons pas comment les adultes nourrissaient les poussins, mais comme le Dronte de Maurice avait un jabot très important, nous pouvons penser que ce critère morphologique servait à stocker de la nourriture et à produire le fameux « lait de pigeon » comme le font de nombreuses espèces de pigeons.
Une étude a suggéré que la saison de reproduction se déroulait autour du mois d’août. Les poussins grandissaient rapidement pour atteindre la taille de l’adulte et la maturité sexuelle avant l’été austral et la période des cyclones.

Le Dronte de Maurice a été trahi par son absence de peur face aux humains. L’oiseau était capturé et tué en tant que nourriture facile. De plus, les rats, cochons et macaques introduits sur l’ile détruisaient les œufs dans les nids trop accessibles sur le sol. Le Dronte de Maurice est devenu une espèce rare et le dernier a été tué en 1681. 

 

Le Dronte de Rodrigues (Pezophaps solitaria) était endémique de l’Ile Rodrigues à l’est de Madagascar dans l’Océan Indien. L’espèce est aujourd’hui éteinte. Elle a été décrite par François Leguat qui a vécu sur cette île,  et fut mentionnée pour la première fois au cours du 17ème siècle.
Très proche du Dronte de Maurice, il était génétiquement placé dans la famille des Columbidés et les deux espèces formaient la sous-famille Raphinae. Leur plus proche parent vivant est le Nicobar à camail.   

Le Dronte de Rodrigues mâle était beaucoup plus grand que la femelle, et à peu près de la taille d’un cygne. Le dimorphisme sexuel était plutôt prononcé.
Le plumage était gris et brun, avec la femelle plus claire et plus terne que le mâle. Le bec légèrement crochu présentait une bande noire à la base décrite aujourd’hui comme un tubercule ornemental composé de deux ou trois lobes. Cet ornement était plus grand chez les mâles. Le cou et les pattes étaient relativement longs.
Plus de 50% des spécimens n’avait pas cette protubérance, et étaient probablement des oiseaux immatures ou n’ayant pas encore de territoires. Les deux sexes possédaient une sorte de « balle » en guise d’éperon carpien à la base de chaque aile, sans doute utilisé en défense.    
Le Dronte de Rodrigues était plus petit et plus mince que le Dronte de Maurice, avec le crâne et le bec plus petits. Les deux espèces se sont développées en s’adaptant à leur incapacité de vol.

Dronte de Rodrigues

Frederick William Frohawk (1861–1946)

Le régime du Dronte de Rodrigues comprenait des dattes, et probablement des graines et des feuilles. Comme le Dodo, il utilisait des pierres pour aider à la digestion, signifiant qu’ils avaient certainement le même type de régime.
Cette espèce nidifiait sur le sol. François Leguat a décrit le nid, construit à un endroit propre et composé de quelques feuilles de palmier. Cette structure était légèrement surélevée.
Un seul œuf était pondu, bien plus gros que celui d’une oie. Mâle et femelle partageaient l’incubation en prenant des tours pendant sept semaines. Le jeune dronte dépendait des adultes pour la nourriture pendant plusieurs mois. 
Les deux adultes étaient territoriaux et ne supportaient aucun autre oiseau de leur espèce près du site de nidification. La grande différence de taille entre mâle et femelle suggère que l’espèce n’était pas monogame mais peut-être polygame. Les mâles effectuaient des parades bruyantes en battant des ailes, pouvant suggérer des parades dans des arènes.  

La description la plus détaillée du Dronte de Rodrigues vivant et de ses comportements est la description faite par François Leguat qui était le chef d’un groupe de réfugiés français abandonnés sur Rodrigues en 1691-1693. Ses observations représentent l’un des premiers récits cohérents concernant le comportement d’un animal vivant à l’état sauvage.  

Le Dronte de Rodrigues a probablement disparu entre les années 1730 et 1760. A cette période, le commerce des tortues avait entrainé la destruction de l’habitat par les marchands qui brûlaient la végétation et chassaient les drontes, tandis que les chats et les cochons introduits sur l’île détruisaient les œufs et tuaient les poussins. En 1755, le Dronte de Rodrigues survivait uniquement dans des lieux isolés de l’île. En 1761, l’espèce ne fut plus jamais rencontrée sur Rodrigues.           
     
Des os subfossiles ont été trouvés dans une grotte en 1786, mais des restes plus complets furent découverts en 1874, permettant à Alfred et Edward Newton de décrire le squelette de cet oiseau. Le mot « solitaire » avait été utilisé pour cette espèce à cause de ses habitudes solitaires.    

 

Le Founingo hollandais (Alectroenas nitidissimus) était endémique de l’Ile Maurice dans l’Océan Indien. Il fut mentionné pour la première fois au 17ème siècle et fut décrit en 1782 par le naturaliste français Pierre Sonnerat. Des restes de fossiles furent trouvés dans le marais de la Mare aux Songes en 1889, et d’autres furent collectés autour de 1900, sans doute près de la montagne Le Pouce et de la Plaine aux Roches.
Le nom français « Founingo hollandais » vient des couleurs du plumage, le rouge, le blanc et le bleu qui rappellent le drapeau hollandais, car à cette époque, le drapeau français n’avait pas encore ces couleurs.

Le Founingo hollandais était un pigeon assez grand (30 cm) avec la tête, le cou et la poitrine blancs. Il y avait de longues plumes blanches avec des barbes raides autour de la tête, du cou et de la poitrine. Le plumage du corps était bleu, avec l’abdomen bleu grisâtre terne, les ailes d’un bleu sombre aux reflets métalliques et la queue marron ou roussâtre, y compris les couvertures sus et sous-caudales. Les rectrices externes étaient en partie bleu foncé. 
Sur la tête, les yeux rouge orangé étaient entourés de peau nue verruqueuse rouge vif. Le bec était verdâtre avec l’extrémité sombre. Les pattes et les doigts étaient bleu-gris, mais ils apparaissaient souvent rouges sur plusieurs illustrations car ils étaient peints lorsque la couleur d’origine pâlissait.
Le Founingo hollandais était le plus grand pigeon du genre Alectroenas.

Founingo hollandais

John Gerrard Keulemans (1842–1912)

Des illustrations réalisées par G. Haasbroeck montrent le mâle en train de parader et de relever les longues plumes blanches en une collerette, comme le font d’autres espèces similaires.
Le Founingo hollandais vivait probablement en couples ou en petits groupes dans les forêts de montagnes toujours vertes. C’était un oiseau forestier, mais il pouvait aussi être observé sur les rives des cours d’eau en train de pêcher des mollusques. Les fruits et les noix constituaient la majeure partie de son régime, mais les mollusques et escargots d’eau douce étaient aussi consommés par d’autres pigeons, et faisaient donc probablement partie du régime de cette espèce.   

Le déclin du Founingo hollandais a été causé par la déforestation, et seules quelques parcelles de forêt étaient visibles sur l’île en 1859. L’oiseau est devenu rare en 1755, et son déclin fut attribué à la déforestation et à la chasse par les esclaves qui s’échappaient.
Le dernier spécimen confirmé fut tué dans le district La Savane en 1826, mais l’espèce fut encore mentionnée en 1832, et une information venant de deux habitants de l’île suggérait que le Founingo hollandais avait survécu jusqu’en 1837 au moins. Il fut proclamé éteint dans les années 1830, à cause de la destruction de l’habitat, de la chasse et de la prédation par les animaux introduits sur l’île par les humains.

  

La Perruche de Newton (Psittacula exsul) était endémique de l’Ile Rodrigues dans l’Océan Indien, mais l’espèce est aujourd’hui éteinte. Son plus proche parent, et probablement l’ancêtre de cette espèce est la Perruche à collier (Psittacula krameri).
La Perruche de Newton était à peu près de la taille de cette perruche avec une longueur de 40 centimètres.
Le plumage était grisâtre ou bleu ardoisé, ce qui est très inhabituel dans le genre Psittacula où de nombreux oiseaux sont verts. Le mâle était plus vivement coloré que la femelle qui avait la tête plus grise et le bec noir.   

Le mâle avait le plumage bleu grisâtre légèrement teinté de vert, avec les parties supérieures plus foncées, bien que le bas du dos et le croupion soient plus clairs. Les rémiges primaires et la queue étaient d’un bleu verdâtre profond mais la queue était plus foncée en dessous. 
La tête était plus bleue et dénuée de teinte grisâtre, avec une ligne noire qui s’étirait du bec jusqu’aux yeux. Le menton était noir, et une large bande noire s’étendait depuis le menton, en travers du bas des joues jusqu’aux côtés du cou, et continuait jusqu’à la nuque en devenant plus étroite.
Le bec rougeâtre avait la mandibule supérieure rouge tandis que l’inférieure était noire. Les yeux étaient jaunes. Les pattes et les doigts étaient gris.   

Perruche de Newton

John Gerrard Keulemans (1842–1912)

La Perruche de Newton fréquentait probablement la forêt d’origine, et l’espèce fut lourdement affectée par la déforestation intensive. Ses habitudes n’étaient pas connues, mais ses comportements devaient sans doute ressembler à ceux de la Perruche de Maurice (Psittacula eques).
Il avait été dit que ces perruches consommaient les noix de Cassine orientalis et les graines de Fernelia buxifolia, et qu’elles prenaient aussi des feuilles comme le fait la Perruche de Maurice.    

La Perruche de Newton et les autres perruches endémiques des Mascareignes sauf Psittacula eques, ont disparu à cause de la chasse excessive pour la consommation et de la déforestation. Cette espèce était abondante et encore commune en 1726, mais elle devint plus rare en 1761. Elle était encore assez commune en 1843, et plusieurs spécimens furent observés en 1875.
Mais l’année suivante, une série de cyclones pourrait avoir détruit la population restante. D’autres fortes tempêtes en 1878 et 1886 avec très peu de zones boisées pour protéger les oiseaux, ont eu pour résultat l’extinction de la Perruche de Newton. 

   

L’Etourneau de Rodrigues (Necropsar rodericanus) était endémique de l’Ile Rodrigues, mais l’espèce est aujourd’hui éteinte. Avec ses proches parents, l’Etourneau de l’Ile Maurice et l’Etourneau de Bourbon, tous les trois semblaient originaires du sud-est asiatique.

L’Etourneau de Rodrigues a été mentionné par le navigateur français Julien Tafforet qui a vécu sur l’île en 1725-1726. L’oiseau avait été observé sur l’Ile Gombrani, un ilot au large du sud de Rodrigues. Le description mentionnait le chant complexe de cet étourneau et décrit comme un magnifique gazouillis.

La description d’après des subfossiles trouvés sur Rodrigues a pu mener à une description sommaire de l’oiseau en 1879.   
L’Etourneau de Rodrigues était assez grand avec une longueur de 25-30 centimètres. Il avait le plumage du corps blanc ou blanc grisâtre, tandis que le dessus des ailes et la queue étaient brun noirâtre. Le bec, les pattes et les doigts étaient jaunes. 

Etourneau de Rodrigues

John Gerrard Keulemans (1842–1912)

1907 restoration by John Gerrard Keulemans (left), partially based on a specimen that turned out to be an albinistic Grey trembler (right)

Ses comportements étaient très peu connus. Cependant, les pattes robustes et les mâchoires fortes indiquaient que l’oiseau cherchait sa nourriture principalement sur le sol. Il aurait pu se nourrir d’escargots et de divers invertébrés, ainsi sans doute que de nourriture récupérée tels qu’animaux morts ou autres. Les grandes colonies d’oiseaux de mer et les tortues terrestres aujourd’hui disparues, lui procuraient des ressources alimentaires abondantes, en particulier pendant les périodes de reproduction.
Cet étourneau a été décrit par Tafforet comme une espèce qui se nourrissait d’œufs d’oiseaux de mer et de quelques tortues marines mortes qu’il arrivait à extraire de leur carapace.             

D’après la visite de Tafforet en 1726, l’oiseau était absent ou très rare sur l’Ile Rodrigues. Les rats pourraient avoir été introduits en 1601 avec l’arrivée des humains, et les ilots seraient devenus des refuges pour l’espèce, jusqu’à leur colonisation par les rats.     
L’Etourneau de Rodrigues était déjà éteint lorsque le scientifique Alexandre Guy Pingré débarqua sur Rodrigues en 1761.
L’espèce fut probablement éteinte sur Rodrigues après l’introduction des chats sur l’île pour contrôler les populations de rats. Mais les espèces d’oiseaux originaires de l’ile et les tortues terrestres furent aussi tuées par ces animaux introduits par l’homme.   

 

Les Iles Maurice et Rodrigues dans l’Océan Indien possédaient de nombreux oiseaux endémiques et d’autres espèces animales. Le premier passage de bateaux au 16ème siècle marqua le début de la chasse des espèces indigènes comme le Dronte de Maurice et son proche parent le Dronte de Rodrigues. Les navigateurs introduisirent aussi des animaux tels que les rats, les chats, les lapins, les chèvres et les cochons. Ces animaux détruisaient une partie de la végétation originaire des îles et tuaient les oiseaux, consommant les œufs et les poussins car les nids étaient sur le sol.   

Et plus tard, lorsque les gens s’installèrent en permanence sur ces îles, la chasse, les animaux introduits, la déforestation entrainant la destruction de la forêt d’origine et donc de la nourriture que les arbres et autres plantes procuraient, l’agriculture et le bétail qui détruisirent les sols, et les plantations d’espèces exotiques envahissantes, menèrent à l’extinction de plusieurs espèces animales, oiseaux, mammifères, tortues, faune aquatique, mais aussi de plantes indigènes.   

Les espèces endémiques vivantes sont en train de récupérer lentement grâce à des programmes de conservation intenses, de reproduction en captivité et de réintroduction dans la nature, et des réserves naturelles ainsi que des parcs nationaux ont été créés afin de protéger à la fois l’habitat et la faune.