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L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Page 8 : Mésithornithidés, Turnicidés, Gruidés, Aramidés, Psophiidés, Rallidés, Heliornithidés, Rhynochétidés, Eurypygidés, Cariamidés and Otididés 

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance. 

Nous trouvons ici plusieurs familles composées d’oiseaux aux habitudes plutôt terrestres qui nidifient sur ou près du sol.
La famille des Mésitornithidés est endémique de Madagascar. Elle fait partie aujourd'hui de l'ordre des Mesitornithiformes.

Les mésites sont des oiseaux terrestres au corps allongé et à l’apparence parfois presque cylindrique. Elles ont une petite tête et une queue large. Les pattes et les doigts robustes ainsi que ailes courtes et arrondies, sont la preuve flagrante de leurs habitudes terrestres et de leur réticence au vol. Le bec fort est plus ou moins courbé et de taille petite ou moyenne, en fonction des comportements alimentaires de chaque espèce. Les mésites n’ont pas de glandes uropygiennes, mais elles possèdent une sorte de duvet qui pousse continuellement et se désintègre aux extrémités en produisant une poudre. Ces duvets jouent le rôle d’isolateur thermique sous les plumes.

Elles se reproduisent habituellement pendant la saison des pluies, avec la ponte entre octobre et avril, et surtout novembre/janvier. Les trois mésites nidifient presque au niveau du sol, entre 60 cm et 3 mètres de hauteur, dans des buissons ou des arbustes, dans des touffes de végétation ou dans des arbres inclinés. Ces lieux peuvent être atteints sans voler.

Le nid de la Mésite monias  est une plateforme peu profonde faite de brindilles entrelacées avec des feuilles et de l’écorce. Il est situé dans un buisson ou un arbuste, entre 60 cm et 2 mètres au-dessus du sol. Les oiseaux rejoignent le nid en escaladant les plantes grimpantes. 

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Copyright !

A SUIVRE... page 9 (Première partie)

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Maxime Dechelle
LEPAPARRAZO

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Callie de Wet
GALLERY

N icole Bouglouan
Photographic ramble & My pictures on IBC

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
 
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Wikipedia, the free encyclopaedia

Wikipedia – Bird nest

Bird nests: Variety is Key for the world’s avian Architects

How birds build nests

BIRD NEST FACTS

Be on the lookout for bird nests  

Avian Reproduction: Nests

The design and function of birds' nests

Types of Bird Nests  

 

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Mésite monias

La Mésite variée nidifie dans une petite touffe de végétation, entre 1 et 3 mètres au-dessus du sol. C’est une plateforme lâche faite avec quelques rameaux de bois et tapissée de quelques feuilles et fibres végétales.

Mésite variée

Le nid de la Mésite unicolore est une plateforme faite de brindilles et de fins rameaux de bois entrelacés, dont le fond est tapissé de quelques herbes, feuilles ou mousse. Il est placé dans la fourche d’un arbre incliné à un ou deux mètres du sol. Cette situation permet à l’oiseau d’atteindre le nid sans voler.

Mésite unicolore

La famille des Mésitornithidés est la plus menacée de toutes les familles aviaires de Madagascar. Les trois espèces sont globalement menacées et classées en tant que Vulnérables. Elles sont affectées par la perte de l’habitat à cause de la  dégradation, de la fragmentation et de la destruction de la forêt. La chasse et la prédation par les oiseaux sauvages, les rats et les chiens sont également des problèmes non négligeables. 

 

Les turnix de la famille des Turnicidés sont aujourd’hui placés dans l’ordre des Charadriiformes, après avoir été proches des cailles dans l’ordre des Galliformes, et des râles et espèces proches dans l’ordre des Gruiformes.
Ces petits oiseaux de 12 à 23 centimètres de longueur ont des pattes courtes et robustes, bien adaptées à la marche et à la course. Ils ont un plumage brun, gris et roux avec des taches et des vermiculures noires, et les femelles sont plus grandes et plus vivement colorées que les mâles.

Ils vivent dans les herbages ou dans les zones buissonneuses dans les parties les plus chaudes de l’Afrique, de l’Eurasie et de l’Australasie. Ce sont des oiseaux discrets qui réagissent au danger en restant immobiles, profitant de leur plumage cryptique. Ils se nourrissent de graines, d’invertébrés et de matières végétales.  

Turnix de Madagascar

Les deux partenaires cherchent ensemble le site du nid, mais c’est la femelle qui le choisit à la fin. Le nid est une dépression sur le sol souvent placée dans une touffe d’herbes et tapissée de tiges, avec parfois une canopée formée par les herbes, et une entrée latérale parfois prolongée d’un petit tunnel. La femelle défend le territoire.

 

Les grues de la famille des Gruidés dans l’ordre des Gruiformes sont des oiseaux terrestres adeptes des zones humides. Mais leurs grandes ailes leur permettent de voler aisément. La majorité d’entre elles migrent et parcourent de longues distances pour atteindre leurs aires de reproduction ou d’hivernage. Certaines sont capables de voler au-dessus des hautes montagnes de l’Himalaya alors que d’autres traversent des déserts immenses.

Les territoires sont établis très vite après l’arrivée sur les aires de reproduction. Les grues reviennent souvent aux mêmes sites année après année. La surface varie selon l’espèce et l’habitat. Le couple devient territorial et défend son espace avec des cris lancés à l’unisson, des postures de menace et des attaques envers les intrus ou les rivaux. 

Les grues se reproduisent en général dans les zones humides à végétation dense, au-dessus du niveau des eaux environnantes. D’autres espèces nidifient dans des endroits plus secs. Les deux sexes participent à la construction du nid qui se trouve sur le sol. C’est une structure très simple faite de roseaux et de laîches. Dans les habitats plus secs, des cailloux, graviers et petites pierres sont ajoutés à un peu de végétation. 

Grue du Canada

Nid avec deux oeufs

Deux œufs sont déposés directement sur le sol. Les deux adultes partagent l’incubation pendant environ un mois, entre 28 et 36 jours selon l’espèce.
Les parents s’occupent des juvéniles pendant toute la période qui précède leur premier envol et cette période varie selon les espèces. Les juvéniles restent dans le groupe familial jusqu’à la saison de reproduction suivante.

Grue du Canada

Nourrissant un poussin

Le Courlan brun est le seul membre de la famille des Aramidés. Il est placé dans l’ordre des Gruiformes. C’est un grand oiseau semblable à un grand râle ou à un ibis, avec un long bec, un long cou et de longues pattes.
Il vit dans les zones boisées marécageuses. Il est résident dans les marais d’eau douce ouverts, les forêts marécageuses bordant des cours d’eau lents, sur les rives des lacs et des étangs, dans les mangroves.
Il est présent en Floride, aux Antilles, et depuis le Sud du Mexique jusqu’en Argentine.

Le site du nid est généralement choisi par le mâle. Le nid peut être construit dans une grande variété de sites, parfois à quelques centimètres au-dessus de l’eau sur de la végétation flottante, parmi les hautes herbes du marais, dans des broussailles ou des souches couvertes de plantes grimpantes ou encore dans un buisson isolé sur un  étang dans les Everglades…

Courlan brun

Le nid du courlan brun est une plate-forme faite de roseaux et de brindilles entrelacés. Cette plate-forme est utilisée pour surélever les matériaux du nid au-dessus du niveau de l’eau. Il est fait avec les matériaux trouvés dans l’habitat, et ces matériaux varient en fonction de l’environnement. Le mâle commence la construction, mais la femelle contribue aux finitions et aux autres tâches liées à la reproduction. Le nid est bien caché, mais il offre une vue dégagée aux oiseaux. 

 

Les agamis de la famille des Psophiidés sont à peu près de la taille d’une poule domestique. Ils ont des comportements terrestres et vivent dans les forêts tropicales épaisses de la moitié nord de l’Amérique du Sud. Ils sont principalement frugivores, mais ils consomment aussi des invertébrés et des petits vertébrés.
Ces oiseaux ont un système de reproduction assez particulier, la polyandrie collective. Ce système n’est connu actuellement que pour 8 espèces d’oiseaux à travers le monde. Les agamis vivent en groupes, et sont soumis à une hiérarchie bien organisée comprenant habituellement une femelle dominante et trois mâles dominants, et leur progéniture.   

Les comportements de l’Agami vert pendant la reproduction sont très peu connus. En revanche, les deux autres espèces ont été étudiées.  

L’Agami trompette peut parfois nidifier en petites colonies. Le nid est situé dans un trou d’arbre, entre 4 à 13 mètres au-dessus du sol. Quelques matériaux végétaux peuvent être ajoutés, tels que des brindilles et des feuilles. Mais le nid peut aussi être une simple dépression grattée sur le sol. Ils sont territoriaux et défendent vigoureusement le territoire.

Agami trompette

Groupe

L’Agami à ailes blanches forme des groupes qui se reproduisent de façon communautaire. Seuls quelques individus du groupe se reproduisent, mais en revanche, tous les membres de ce groupe partagent les tâches liées à la reproduction.
Seule la femelle dominante pond des œufs. Elle ne s’accouple qu’avec les trois mâles du groupe les mieux placés vers le sommet de la hiérarchie, donnant ainsi des mâles Alpha, Bêta et Gamma. Ce système de reproduction est connu sous le nom de polyandrie collective dans lequel plusieurs mâles s’accouplent avec une seule femelle dominante.   

Agami à ailes blanches

Au cours de la sélection du site de nidification, le mâle ou la femelle, parfois les deux, entrent dans la cavité et restent à l’intérieur pendant plusieurs secondes ou minutes. Il arrive qu’ils éjectent des feuilles mortes ou des débris restés au fond, pour ensuite s’y poser comme s’ils incubaient.
Plusieurs sites potentiels (10-12) sont en général visités par le couple, mais ils ne sélectionnent définitivement une cavité qu’environ une semaine avant la ponte. Les deux partenaires la nettoient, ne laissant qu’une mince couche de bois pourri où seront déposés les œufs. Une telle cavité se trouve à 10 -12 mètres au-dessus du sol. Dès que la cavité de nidification est nettoyée et prête, la femelle dépose 2-4 œufs blancs.

 

Les Rallidés, ordre des Gruiformes, regroupent des oiseaux terrestres et/ou aquatiques. Ils fréquentent les rives des marais et des lacs d’eau douce. 
Nous les voyons souvent en train de marcher dans des vasières à découvert, ou de se faufiler dans la végétation émergente.
Cependant, les foulques et les gallinules passent en général la majorité de la journée à nager.

Les comportements de ces oiseaux sont mal connus, mais en général, les Rallidés sont observés seuls, en couple ou en groupe familial, ou encore en petites troupes. Les gallinules et les foulques sont plus grégaires et sont souvent vues en grandes bandes dans une même zone sur l’eau.  

La majorité des espèces nidifie en couple isolé avec les nids bien séparés les uns des autres, sauf quand les sites de nidifications sont rares. Dans ce genre d’habitat restreint, ils peuvent alors nidifier en colonies lâches.   
Le nid est souvent choisi par le mâle ou parfois par les deux partenaires. Il est habituellement caché au milieu de la végétation dense. Il est situé dans les plantes émergentes, dans les roseaux ou dans les herbes. Les plantes voisines sont aplaties et celles qui le surplombent sont entrelacées pour former une sorte de « toit » pour une plus grande discrétion.
Les nids situés dans les zones humides possèdent un chemin ou une rampe d’accès qui monte jusqu’à la coupe.
Quelques râles construisent leur nid sur la végétation flottante et l’attachent aux autres plantes.
Les gallinules et les foulques construisent souvent leur nid au niveau de l’eau ou sur l’eau, mais la montée des eaux les détruit souvent.

La Foulque géante construit une grande plateforme volumineuse et non flottante, faite avec de la végétation aquatique et située dans l’eau à découvert, à distance variable de la rive. Un tel nid est très visible et peut atteindre au moins trois mètres de diamètre, parfois davantage. La coupe est profonde et le nid dépasse la surface de l’eau de 20-25 centimètres. Ceci permet d’éviter que les œufs ou les poussins soient exposés aux regards.

Foulque géante

Le nid de la Gallinule d’Amérique est une plateforme faite de brindilles et de végétation aquatique, mais c’est aussi parfois une coupe large et peu profonde avec une pente qui mène jusqu’à l’eau, faite avec les mêmes matériaux. Le nid est construit par les deux adultes, et ils en font souvent un second nid à proximité du premier pour se reposer et couver.
Le site du nid est situé dans un marais sur des eaux peu profondes, mais aussi sur le sol ou dans la végétation épaisse près de l’eau. Un nid construit sur l’eau est généralement accroché à la végétation.

Gallinule d’Amérique

La Foulque macroule nidifie habituellement dans la végétation émergente et dans des eaux peu profondes, parfois même à découvert, et occasionnellement sur de la végétation flottante. Le nid repose sur le fond ou sur une base de végétation piétinée et aplatie. Elle peut aussi utiliser des plateformes artificielles ou des souches d’arbres, ou encore s’installer sur une île. Le nid est volumineux, fait de tiges sèches et vertes, de feuilles et de brindilles, d’écorce, de racines et de roseaux. Habituellement, le nid est surélevé au cas où le niveau de l’eau monterait. Les deux sexes participent à la construction mais la plateforme qui sert à toute la famille est fabriquée par le mâle.

Foulque macroule

Le nid de la Gallinule poule d’eau est une large coupe peu profonde, faite de végétation sèche (tiges de roseaux), avec un bord bien net, et tapissée d’herbes et de feuilles. Le nid est situé sur des eaux peu profondes, et ancré avec des tiges à la végétation émergente. Parfois, le nid peut se trouver sur le sol, dans un buisson bas ou sur la végétation flottante.
Cette espèce nidifie souvent en zone urbaine, et le nid se trouve alors tapissé de papiers, ficelle, plastique et toutes sortes de débris trouvés aux alentours. 
Les deux adultes construisent le nid. Une pente de roseaux permet d’en sortir ou d’y entrer. La gallinule nidifie quelquefois en petites colonies.

Gallinule poule d’eau

Poussin au nid

Gallinule poule d’eau

Nid urbain

La Foulque d’Amérique nidifie sur les eaux douces des lacs, étangs, rivières et marais. Les deux adultes sélectionnent un site, sur l’eau, dans la végétation élevée qui le cachera. Le nid est construit dans la végétation, caché sur le sol près de l’eau, juste au bord, ou flottant sur l’eau. Tous les nids ont une rampe d’accès jusqu’à l’eau qui rend les allées et venues des poussins plus faciles. Le nid est une coupe, faite de tiges de plantes sèches, et tapissé de fins brins d’herbes, sur une plateforme de végétation aquatique. Cette plateforme est fixée aux plantes proches.

Foulque d’Amérique

Les nids des râles sont plus discrets et construits dans la végétation. Ils sont difficiles à trouver.
Le Râle d’eau nidifie dans les roselières. Le nid est une coupe volumineuse faite de feuilles mortes et de tiges de plantes. Il est souvent dissimulé dans l’épaisseur de la végétation sur le sol et près de l’eau, ou sur l’eau, mais rarement à découvert. Il peut être surélevé pour éviter la montée des eaux. Les deux partenaires participent à la construction.
Plus tard, les poussins suivent l’adulte qui les mène sur les aires de nourrissage à la lisière de la roselière.  

 Selon la localisation du site, de nombreux nids sont vulnérables aux changements du niveau des eaux, et les inondations détruisent généralement le nid et les œufs. 

Râle d’eau

et son poussin

La famille des Héliornithidés comprend trois espèces de grébifoulques de trois genres différents : Podica (Afrique), Heliopais (Asie) and Heliornis (Amériques).  
Ils partagent plusieurs critères clairement associés à leur style de vie. Ils ont un long cou, un corps mince, une queue large et longue, un bec bien pointu, des doigts lobés et des griffes acérées. Les doigts lobés (et non palmés) permettent aux oiseaux de se propulser dans l’eau, mais ils sont également capables de courir sur le sol et de grimper dans les arbres.

Ils fréquentent une grande variété d’habitats avec surtout de l’eau et une couverture végétale. Ils sont présent depuis le niveau de la mer jusqu’à 2000 mètres d’altitude. Ils sont généralement observés seuls ou quelquefois en couple, accompagnés ou non des juvéniles, mais ils ne sont pas grégaires. Ils se nourrissent d’insectes aquatiques et de leurs larves, de petits escargots et de vers, et d’insectes terrestres et d’araignées. Ils capturent leurs proies sur l’eau tout en nageant ou sur le sol.   

Les grébifoulques nidifient habituellement au-dessus de l’eau, dans une structure désordonnée en forme de bol, faite avec des rameaux de bois, des brindilles et des roseaux, et tapissée de feuilles mortes. Ce nid est situé au milieu de la végétation épaisse qui surplombe l’eau, souvent des amas de végétation morte entremêlée et pris dans des branches mortes ou des arbres tombés. Mâle et femelle partagent plus ou moins les tâches liées à la reproduction.

Grébifoulque d’Amérique

Le Grébifoulque d’Amérique mâle est capable de transporter ses poussins en vol. D’après une observation réalisée par Alvarez del Toro en 1971, le mâle possède une poche peu profonde sous chaque aile, et dans lesquelles les jeunes sont transportés. Ces poches sont formées par un repli de la peau, avec quelques plumes en dessous sur les côtés du corps. La tête des poussins devrait être visible par en dessous lorsque l’adulte vole. Mais il lui arrive aussi de transporter sa progéniture de façon plus classique sur son dos tandis qu'il nage.  
Ceci est une adaptation unique chez les oiseaux, et elle est la cause de nombreuses questions, encore aujourd’hui sans véritables réponses. Ce critère morphologique est absent chez les deux autres membres de la famille.     

 

Le Kagou huppé est le seul membre survivant de la Famille monotypique des Rhynochétidés, Ordre des Eurypygiformes.
Initialement placé dans les Ardéidés, le Kagou huppé présente presque un plumage similaire à celui des hérons. Il adopte également les mêmes comportements quand il se nourrit dans les eaux peu profondes, immobile, debout, bien dressé sur une seule patte.

Kagou huppé

Espèce endémique en Nouvelle Calédonie, le Kagou huppé est un oiseau qui ne vole pas, mais il est capable d’utiliser ses ailes afin d’assister certains mouvements tels que grimper dans les branches, ou glisser dans les airs pour redescendre. Il vit dans les forêts denses de montagne, mais à présent, il habite  des zones restreintes et vit sous la protection des humains. Il se nourrit en sondant le sol avec son long bec, dans différentes sortes de sols et dans le tapis de feuilles mortes. Il capture aussi des proies dans les eaux douces et peu profondes au bord des mares.

Ils sont monogames et restent en couple pour la vie. Le site du nid n’est pas spécialement caché. Le nid est souvent construit contre de la végétation, un tronc d’arbre ou une vieille souche. A plus haute altitude, il est souvent abrité entre les rochers. Le nid est une construction simple faite avec des feuilles prises autour du site.

 

Le Caurale soleil est le seul membre de la famille des Eurypygidés dans l’ordre des Eurypygiformes. C’est un oiseau magnifique, mi-râle mi-héron, qui effectue des parades spectaculaires.

Il vit dans les régions tropicales des Amériques, depuis le Guatemala jusqu’au Pantanal du sud du Brésil et au Paraguay, où il fréquente les rives ombragées des cours d’eau et les petites mares boisées. On le trouve aussi dans les épais bosquets secondaires près de l’eau. Il est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1800 mètres d’altitude.
Il se nourrit principalement dans les eaux peu profondes, cherchant des vertébrés et des invertébrés, des insectes, des mollusques, mais aussi des poissons, des amphibiens et des lézards.

Caurale soleil

Le Caurale soleil effectue des parades spectaculaires grâce aux magnifiques dessins des ailes et de la queue.
Le nid est situé dans des arbres près de l’eau. Il est construit sur des petites branches sous l’épaisse canopée. Les fondations sont faites avec de longues fibres d’herbes (20 à 25 cm) en leur donnant une forme ovale, et accrochées au support avec de la boue. Ensuite, le Caurale soleil construit les côtés avec des feuilles, de la mousse, des radicelles et de la boue. L’oiseau utilise les feuilles de l’arbre qui abrite le nid. La coupe est tapissée de feuilles et de boue, mais parfois, aucun ajout n’est fait.

 

La famille des cariamas d’Amérique du Sud ne comprend que deux espèces. Ces grands oiseaux terrestres ont des pattes très longues et minces adaptées à leur style de vie. S’ils sont dérangés, ils courent vite et ne s’envolent qu’occasionnellement afin d’échapper à un danger.

Ils vivent dans une variété de zones semi-ouvertes et plutôt sèches, comprenant quelques-uns des paysages les plus secs (broussailles épineuses et zones boisées) du continent sud-Américain. Ils se nourrissent d’arthropodes de diverses espèces, et surtout de grands insectes.

Cariama huppé

Les cariamas nidifient en couple isolé et sont monogames, avec les nids clairsemés à travers une vaste zone. Le nid est construit par les deux adultes sur les branches d’un petit arbre. C’est une structure ronde faite de rameaux de bois et de brindilles, et tapissée de feuilles et de boue ou de bouse de vache. Il est situé entre un et cinq mètres au-dessus du sol.
L’oiseau atteint son nid avec une série de sauts, en utilisant un accès comme un arbre penché ou en sautant de branche en branche.  

 

La famille des Otididés fait partie de l’Ancien Monde et appartient à l’ordre des Otidiformes. Elle comprend des oiseaux principalement terrestres, souvent vus marchant lentement ou même restant immobiles au milieu de la végétation des plaines et des steppes. Mais même s’ils ne volent pas très souvent, quand ils sont obligés de s’envoler, ils peuvent maintenir un vol puissant.   
Les outardes sont des oiseaux très grands, bien que certaines espèces soient plus petites.
Bien connus pour leurs parades nuptiales élaborées où le mâle peut radicalement changer d’apparence, sauter, trépigner et effectuer des bonds dans les airs, ces oiseaux se surpassent pour attirer l’attention des femelles.

Outarde canepetière

Les outardes sont principalement insectivores et les matières végétales ne représentent qu’un supplément. Elles prennent des jeunes pousses, des fleurs et des feuilles fraîches dans les steppes d’Europe. Elles extraient des racines et des bulbes du sol, et consomment saisonnièrement des fruits et des baies.    
Les outardes fréquentent surtout les plaines tropicales herbeuses, en général en dessous de 2000 mètres d’altitude dans des régions saisonnièrement sèches.  D’autres types d’habitats ont été colonisés, c’est le cas des zones proches des déserts et les steppes salées, mais aussi les terres broussailleuses et les campagnes épineuses.  

Les sites de nidification sont souvent dans les mêmes zones, mais davantage cachés par la végétation. Comme elles nidifient sur le sol, les outardes sont vulnérables aux prédateurs comme les aigles et les grands faucons, mais aussi aux serpents et aux mammifères. Les femelles en train de couver sont bien camouflées grâce à leur plumage cryptique, mais de plus, elles adoptent une posture typique en pressant leur corps sur le sol à la manière d’un reptile et restent immobiles. Les poussins font de même, et obéissent aux différentes vocalises de la mère, y compris à celles qui imposent le silence.

Outarde kori

Le nid se trouve sur le sol nu, ou bien la coupe est grattée et débarrassée de la végétation qui l’encombre, il peut être parfois légèrement moulé et un rebord peut être occasionnellement confectionné avec des herbes aplaties.  
Il est souvent situé près des buissons, des touffes de hautes herbes ou autre légère couverture végétale afin d’éviter de couver complètement à découvert même si quelques nids ont été trouvés en zone dégagée. 

Les outardes ne se trouvent que dans l’Ancien Monde, de l’Eurasie à l’Australie. La plus grande diversité se trouve en Afrique.