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Aigle impérial
Aquila heliaca

Ordre des Accipitriformes – Famille des Accipitridés

BIOMETRIE :
L : 72-83 cm
Env : 180-215 cm
Poids : 2400-4500 gr

LONGEVITE : Entre 21 et 45 ans (très variable)

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
L’Aigle impérial adulte a un plumage brun très foncé, parfois avec des tons roux sur la partie supérieure de l’épaule. Les plumes de la tête et du cou sont très claires, et de la forme caractéristique lancéolée. Normalement, elles sont jaunâtres ou blanc crème, et vues de loin, elles paraissent carrément blanches, surtout chez les sujets âgés. Le front est brun foncé, presque noir parfois.

Mais le détail le plus frappant de son plumage se trouve dans les taches blanc pur des épaules, de taille variable, et sans doute en relation avec l’âge de l’individu. Le bord antérieur des ailes est également blanc.

Les sus-caudales sont grisâtres, souvent presque blanches, ou tachetées de brun, et avec une large bande terminale noire et les extrémités des rectrices blanches. Le reste du plumage est brun foncé, presque noirâtre. Les yeux sont noisette, le bec et les pattes sont jaunes.

Les juvéniles ont le plumage roux clair, avec la gorge blanchâtre, comme le croupion. La queue peut être brun roux ou grisâtre, avec l’extrémité jaune ocré, couleur qu’ils perdent lors de la première mue. Les yeux sont brun foncé, le bec et les pattes sont jaunes.
Ils obtiennent le plumage adulte complet entre 6 et 8 ans. Il n’existe pas de constante pour la couleur du plumage des aigles du même âge. Les variations individuelles sont très fréquentes, mais obéissent uniquement à l’âge et à l’état de la mue, et non à une détermination spécifique.

La femelle dépose 2 ou 3 œufs, souvent début mars, au plus tard en mai. L’incubation commence avec la ponte du second œuf. Les deux premiers poussins naissent  simultanément, et le troisième environ quatre jours plus tard. Les œufs sont blanchâtre tachés de brun, ou mouchetés de gris et de violacé. L’incubation dure environ 43 jours, assurée par les deux parents, davantage par la femelle qui est alors nourrie par le mâle. Bien souvent, le troisième poussin est faible et meurt, mais il arrive quand même que les trois survivent.
L’agressivité des jeunes commence dès la naissance. En général, le plus fort harcèle l’autre qui finit par périr sous les coups de bec. Souvent, le troisième œuf non encore éclos, périt sous les serres et les déjections des deux aînés, quand il ne tombe pas carrément du nid !
Quand ils atteignent 15 jours, les premières plumes commencent à sortir, mais c’est au bout d’un mois qu’elles recouvrent le duvet blanc. Il faut 55 jours pour le plumage complet, et ils sortent du nid à 60 jours, restant encore un mois aux alentours. Ensuite, ils reviennent au même arbre sans être attaqués par les adultes, même après des mois de séparation. Les jeunes de l’année restent dans le secteur, ceux qui se dispersent effectuent des déplacements rarement supérieurs à 100 km.

ALIMENTATION :
L’aigle impérial chasse lapins et lièvres, mais ne dédaigne pas les oiseaux de bonne taille, les couleuvres et les lézards. Il consomme aussi des charognes et des animaux domestiques morts depuis peu de temps. Il lui arrive de consommer aussi des poissons et des insectes. Ses proies peuvent peser de 500 à 2500 gr.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’espèce est en danger d’extinction. La chasse et ses débordements, l’empoisonnement, le vol des œufs et des poussins, la destruction des nids, entrent en ligne de compte.
L’aigle impérial est protégé, mais la loi ne peut rien contre les problèmes liés à la reproduction et à la lutte entre les poussins.
Le grand développement de l’agriculture, la modification du biotope, les activités humaines, posent de gros problèmes à cette population déjà peu nombreuse. L’infertilité des œufs serait due à la contamination par les produits chimiques et les pesticides.
L’espoir de conserver un nombre correct de couples se trouve en Espagne, où la plupart des nids sont situés sur de grandes propriétés où les personnes sont concernées par ce problème, et font ce qu’il faut pour protéger les nids et les oiseaux.      

Ang : Eastern Imperial Eagle
All : Kaiseradler
Esp : Águila Imperial Oriental
Ital : Aquila imperiale
Nd : Keizerarend
Russe : Могильник
Sd : Kejsarörn

Photographes:

Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING

Niraj V. Mistry
Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

GUIDE DES RAPACES DIURNES – Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient de Benny Génsbol – Delachaux et Niestlé – ISBN : 2603013270 

Avibase (Lepage Denis)

ARKive (Christopher Parsons)

BirdLife International (BirdLife International)

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

 

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Aigle impérial

2ème année

CRIS ET CHANTS :
L’Aigle impérial est plutôt silencieux, sauf en période de reproduction. Pendant la nidification, il devient très bruyant, émettant une sorte de son semblable à un aboiement « rao,rao,rao ». D’autres cris peuvent être entendus, âpres et très courts, un seul « kaok » en vol, et de rapides « kokokoko » ou gock-gock-gock ».

HABITAT :
L’Aigle impérial vit dans des zones boisées peu denses, mais avec une abondante végétation basse, mélangée à des terrains découverts où il chasse toutes sortes de proies. Il vit dans les zones montagneuses, mais pas trop élevées. Il a besoin de grands arbres pour nicher, et de terres découvertes ou de collines pour chasser.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
On trouve l’Aigle impérial du sud-est de l’Europe au centre de l’Asie, et aussi en Espagne (Aigle Ibérique - Aquila adalberti).
Les populations européennes hivernent au nord de l’Afrique tropicale, mais la plupart sont des migrateurs partiels. Les populations d’Asie Centrale sont migratrices, et hivernent dans le nord de l’Inde.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Lorsqu’il est posé, l’Aigle impérial donne l’impression d’être paresseux ou indolent. Il passe la majeure partie de la journée posé, comme endormi, sur la branche d’un arbre ou un autre point élevé.

Les deux partenaires chassent souvent ensemble. Pour se nourrir, il n’a aucune difficulté à attraper ses proies au sol. Il chasse toujours sur des zones découvertes. Il vole à moyenne hauteur, et quand il repère une proie, il se lance en piqué oblique, se retenant par moments, et ralentissant avant d’attaquer sa victime.
Si un oiseau qu’il poursuit part se cacher dans les feuillages, il renoncera à le poursuivre, comme s’il redoutait le choc de la végétation et des branches sur son corps et son plumage. Il chasse entre 10 h et 12 h le matin, et à partir de 17 h jusqu’au crépuscule.

Son territoire est de superficie variable, mais parfois, on peut trouver plusieurs couples nichant à proximité les uns des autres, suivant l’abondance des proies disponibles.
Mais plus généralement, les couples sont isolés sur un grand territoire, regroupant un versant de montagne, des sous bois et une zone découverte.

VOL :
L’Aigle impérial s’élève avec les ailes étendues et planes (et non pas en un grand V),  formant un angle droit avec le corps. Quand il plane, il maintient les ailes droites, et lors des battements, il les porte légèrement coudées vers l’avant. Vu d’en bas, il a des ailes rectangulaires et non courbes, et la queue assez courte, en général fermée.
Quand il vole ou qu’il plane, il donne l’impression d’être un oiseau plus lourd et plus lent que l’aigle royal. Mais les adultes sont très agiles. Ils peuvent monter à grande hauteur.
Les vols nuptiaux ont lieu en couple. Le mâle et la femelle s’élèvent ensemble en criant, puis ils piquent l’un vers l’autre, et celui qui se trouve en dessous, se retourne et présente ses serres à son partenaire. Ils se touchent rarement, décrivant des cercles et criant d’une même voix, pour finir par se poser au sol ou sur un arbre.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
L’Aigle impérial construit  son nid sur les arbres, souvent des chênes lièges, à faible hauteur. C’est une énorme structure qui peut être vue de loin si elle est sur un arbre isolé. Souvent le même nid sert plusieurs années de suite. Les mesures habituelles sont un diamètre de 1,50m pour 60 cm d’épaisseur, pour un nid « neuf ». Au bout de plusieurs années, le volume devient de plus en plus imposant.
Il est fait de branches sèches, et il est recouvert d’herbes sèches et de petites branches vertes. Les matériaux sont apportés par les deux adultes, mais c’est la femelle qui s’occupe de l’intérieur du nid. La construction d’un nouveau nid prend beaucoup de temps, la réparation d’un nid ancien prenant déjà de 10 à 15 jours.