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Aigrette garzette
Egretta garzetta

Ordre des Pélécaniformes – Famille des Ardéidés

QUELQUES MESURES :
L : 55-65 cm
Env : 86-104 cm
Poids : 280-640 gr

LONGEVITE : jusqu’à  22 ans

DESCRIPTION DE L’OISEAU:
L’aigrette garzette est une aigrette petite et élégante, avec un cou mince, un bec noir fin et pointu et des pattes noires aux doigts jaunes.

L’adulte en plumage nuptial a la face bleu-grisâtre et les lores rougeâtres. On peut voir deux plumes blanches longues et fines en arrière de la calotte, s’étendant de la nuque à la moitié du cou. Elle a aussi des « aigrettes », de longues plumes sur le haut de la poitrine,  ainsi que sur les scapulaires, allant en se recourbant sur la partie supérieure du corps. A cette période, la base de la mandibule inférieure est grisâtre. Les doigts sont jaune-orangé vif, même parfois rosâtres pour une courte durée. 

En plumage d’hiver, le bec est noir, les lores sont grisâtres et les doigts sont jaunes pâle ou jaune-verdâtre. L’aigrette garzette à ce moment-là n’a pas les longues plumes de la nuque, ni les aigrettes sur son corps. Les yeux sont jaune pâle.
Les deux sexes sont semblables. 
Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver, avec le bec et les pattes plus ternes ou verdâtres et les doigts gris-verdâtre, offrant moins de contrastes.   
 
On trouve plusieurs sous-espèces, E.g. garzetta, nigripes, immaculata, gularis, schistacea et dimorpha. Elles diffèrent par la couleur des doigts, des pattes, du bec et des lores. La taille du bec peut varier dans quelques races telles que gularis et schistacea.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’aigrette garzette est plutôt silencieuse en dehors de la colonie, mais on peut entendre un « kgarrk » enroué ou un long « aaahk » quand elle s’envole ou au cours des disputes sur les aires de nourrissage.  

HABITAT :
L’aigrette garzette fréquente une grande variété de zones humides ouvertes avec de l’eau douce, saumâtre ou salée peu profonde. Elle est visible sur les berges des fleuves et des lacs, dans les marais, les rizières, les zones inondées, les plages de sable, les vasières et les mangroves.
Elle suit aussi le bétail, ce qui permet de la voir parfois dans des zones plus sèches.
Elle fréquente habituellement les basses terres, mais selon la distribution géographique, on peut aussi la trouver entre 1400 et 2000 mètres d’altitude.   

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE:
L’aigrette garzette se reproduit dans les parties tièdes et tempérées d’Europe, Asie, Afrique et Australie. La plupart des oiseaux sont résidents, mais les populations du Nord migrent vers l’Afrique ou le Sud de l’Asie. Les migrations se font en grands groupes dispersés. 
L’aigrette garzette commence à coloniser le Nouveau Monde. Elle se reproduit aux Bahamas, et a été vue au Caraïbes et au Surinam.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’aigrette garzette chasse seule ou en petits groupes avec d’autres espèces d’Ardéidés, mais les oiseaux sont relativement éloignés les uns des autres, défendant agressivement leur zone de nourrissage.
Cet oiseau se nourrit principalement de créatures aquatiques telles qu’insectes, crustacés, petits poissons, amphibiens, mollusques, araignées, vers, reptiles et petits oiseaux. Il se nourrit pendant la journée en utilisant plusieurs techniques de pêche dont la plus classique montre l’oiseau remuant le sable ou la vase avec les doigts d’une seule patte afin d’effrayer les proies et ensuite, quand la proie est accessible, il la transperce ou la saisit avec son bec.

L’aigrette garzette marche lentement dans l’eau peu profonde ou le long des rives, mais la technique la plus commune montre l’oiseau debout et immobile dans l’eau peu profonde ou à la lisière, attendant qu’une proie passe près de lui pour la harponner avec le bec pointu.  Pour utiliser cette technique, l’oiseau peut se trouver en position dressée avec le cou et le corps bien droits, ou en position accroupie  avec le cou et le corps parallèles au sol.

Cette aigrette peut aussi suivre le bétail dans les champs, et profiter ainsi des insectes dérangés pour les capturer.  
Cette espèce se nourrit pendant la journée, surtout tôt le matin et en fin d’après-midi.

L’aigrette garzette dort la nuit avec d’autres espèces d’Ardéidés dans les mangroves, les roselières et sur les branches mortes au-dessus des eaux découvertes. 

La saison de reproduction commence avec l’arrivée du mâle qui est le premier sur les lieux. Il ramasse des matériaux pour le nid. Il tente d’attirer une femelle mais il défend en même temps le site du nid contre les autres mâles.   
L’aigrette garzette effectue des parades nuptiales avec la tête et le cou dressés, le bec pointé vers le ciel tout en exposant les longues aigrettes et les couleurs vives des parties nues. D’autres parades sont accompagnées de claquements du bec. Quelques parades aériennes voient le male voler autour du site du nid avec le cou tendu vers l’extérieur et parfois les pattes tombantes, tout en effectuant des battements lents.
Quand la femelle est attirée, les deux partenaires ont encore quelques parades agressives mais ces comportements deviennent moins violents petit à petit et les deux oiseaux finissent par un lissage mutuel des plumes. Ensuite, ils construisent le nid et l’accouplement a lieu au nid.   

VOL :
L’aigrette garzette vole avec le cou rétracté dans les épaules, et les pattes et les doigts projetés derrière son corps. Elle peut s’envoler depuis l’eau. Les ailes longues et larges sont puissantes.
Le vol est en général lent mais vigoureux. Cet oiseau utilise souvent le vol battu, et il est capable de couvrir de longues distances lors des  migrations.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mars et juin dans le Paléarctique, mais elle peut varier selon la distribution géographique. 
L’aigrette garzette se reproduit dans des colonies avec d’autres espèces d’Ardéidés. Le nid est placé sur le sol ou dans une roselière, dans un arbre jusqu’à 20 mètres de hauteur, ou dans des buissons, mais toujours à proximité de l’eau ou sur l’eau. Le site du nid peut être situé dans des zones inondées ou sur des îles boisées, mais aussi dans la végétation des marais.
Les deux adultes construisent le nid. Le mâle apporte des matériaux à la femelle qui les dispose ensuite. C’est une plate-forme faite de rameaux de bois ou de tiges de roseaux, mais c’est en général une structure lâche.  

La femelle dépose 3 à 4 œufs bleu verdâtres toutes  les 24 ou 48 heures. L’incubation commence dès la ponte du premier œuf et dure environ 21 à 25 jours, partagée par les deux adultes. Ils prennent des tours de 3-4 heures, en effectuant quelques parades rituelles avec le plumage gonflé et une série de courbettes, le tout accompagné de « aaahk-aaahk-aaahk » rauques et prolongés.

A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc, et ils ont le bec et les pattes roses, devenant très vite gris bleuâtre. 
Ils sont nourris par les deux parents par régurgitation directement dans le bec. Au bout de trois semaines, les jeunes commencent à grimper dans les branches proches. Ils peuvent voler à cinq semaines et suivent les adultes pour apprendre à se nourrir eux-mêmes. Ils sont complètement emplumés à l’âge de 40-45 jours. Ils dorment au nid chaque nuit avec la colonie.

ALIMENTATION :
L’aigrette garzette se nourrit surtout de proies aquatiques telles qu’insectes, crustacés, poissons, amphibiens, mollusques, reptiles, vers, araignées et petits oiseaux. 
Les proies sont en général avalées entières selon leur taille. Les parties indigestes sont régurgitées sous forme de pelotes contenant les parties dures des différentes proies, telles que griffes, kératine, os et arêtes, plumes…

PROTECTION / MENACES / STATUTS
L’aigrette garzette n’est pas menacée actuellement.
Comme d’autres aigrettes, elle a été persécutée pour le commerce des plumes  à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. Les plumes étaient utilisées comme ornements sur les chapeaux des dames, et les oiseaux étaient tués alors qu’ils nourrissaient leurs jeunes qui, abandonnés, mouraient en grands nombres.  
Aujourd’hui, cette espèce, tout comme d’autres Ardéidés, est menacée par la perte de l’habitat et les changements dans les zones humides, la pollution et les compétitions pour les sites de nidification.
Cependant, les populations d’aigrettes ont retrouvé des nombres satisfaisants et une distribution plus étendue grâce à la protection de l’habitat et des oiseaux.  

Ang : Little Egret
All : Seidenreiher
Esp : Garceta Común
Ital: Garzetta comune
Nd: Kleine Zilverreiger
Russe: Малая белая цапля
Sd:  Silkeshäger

Photos et texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

Pájaros de España (JL Beamonte)

Avibase (Lepage Denis)

The Longevity List (Roland Staav)


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