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Ang : Buller’s Albatross
All : Bulleralbatros
Esp : Albatros de Buller
Ital : Albatro di Buller
Nd: Bullers Albatros
Sd: Vitpannad albatross

Photographe:

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

Department of Sustainability, Environment, Water, Population and Communities

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page famille des Diomédéidés

Sommaire fiches

 

Albatros de Buller
Thalassarche bulleri

Ordre des Procellariiformes – Famille des Diomédéidés

INTRODUCTION :
L’Albatros de Buller a une aire de reproduction restreinte et la plus haute concentration de couples nicheurs se trouve sur les Iles de Chatham. Cette espèce est endémique de Nouvelle Zélande où elle semble relativement sédentaire.
Son nom rend hommage à l’ornithologue Néozélandais Walter Buller (1838-1906). 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 76-81 cm
Envergure : 205-213 cm
Poids : 2400-3100 gr

L’adulte a les parties supérieures noir brunâtre sur le dessus des ailes, les scapulaires et le dos, mais le manteau est légèrement plus clair. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs. Les rectrices sont grisâtre foncé.
Les parties inférieures sont blanches. Le dessous des ailes est blanc, avec un bord d’attaque large et noir, et un bord de fuite noir plus étroit. L’extrémité de l’aile est noire.

La tête et le cou sont brun cendré à gris pâle, avec la calotte et le front blanc argenté.
Le bec est de deux tons. Il est noir avec les arêtes supérieure et inférieure jaunes, ainsi que l’extrémité crochue. On peut voir une ligne étroite orange à la base de la mandibule inférieure. La commissure est également orange, mais souvent invisible. Les yeux sont bruns, avec la zone lorale et le sourcil noirâtres. Un cercle oculaire partiel blanc entoure la partie arrière de l’œil. Les pattes et les doigts palmés sont bleu-gris pâle et rosâtre clair.
Les deux adultes sont semblables.

Le juvénile ressemble à l’adulte, mais il a le capuchon (tête et cou) légèrement plus sombre, et la calotte est plus terne. Le bec est brunâtre ou corne grisâtre avec l’extrémité noirâtre.  
Le poussin est couvert de duvet blanc. Il a le bec noirâtre. Les pattes et les doigts palmés sont rose pâle.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Albatros de Buller a deux sous-espèces, parfois considérées comme espèces séparées à cause de quelques différences de comportements.
T.b. bulleri (ici décrite) se trouve sur les iles Solander et aux Snares.
T.b. platei se trouve sur les iles des Trois Rois et de Chatham. Cette race a la tête plus foncée et le bec plus large. Il est appelé « Albatros du Pacifique ».

HABITAT :
L’Albatros de Buller est un oiseau marin et pélagique. Il passe la majorité de son temps en mer, et ne vient à terre que pour se reproduire.
Ses aires de reproduction se trouvent sur des iles isolées. Il nidifie sur les pentes herbeuses et parmi les éboulis, sur le sol au milieu de la végétation éparse.
La race nominale nidifie sous des petits arbres du genre Olearia en forêt, une espèce commune en Nouvelle Zélande.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Albatros de Buller produit plusieurs sons tels que des grognements et des gémissements pendant les parades, ainsi que les claquements typiques du bec, effectués très rapidement. Ces derniers sont utilisés aussi bien au cours des parades nuptiales que de menace.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
L’Albatros de Buller se nourrit de céphalopodes (calmars), de poisson, de krill, de crustacés et de tuniciers (Pyrosoma).
Il se nourrit tout en flottant sur l’eau, et en saisissant ses proies avec le bec. Il lui arrive aussi de plonger depuis la surface et même en vol. Quelques rapports d’observations mentionnent des oiseaux plongeant jusqu’à 10 mètres de profondeur dans les bancs d’Euphausiacés (ou krill) aux Snares. Cette espèce suit aussi les bateaux de pêche, et se nourrit principalement pendant la journée.      

Comme les autres Diomédéidés, l’Albatros de Buller reste en couple pour la vie. La majorité des oiseaux nicheurs arrive vers la mi-décembre sur les aires de reproduction. En général, le mâle arrive le premier. Ils se reproduisent chaque année en colonies lâches, et retournent habituellement sur les mêmes sites.
Les parades nuptiales sont caractéristiques des albatros et accompagnées de cris et de claquements de bec.

L’Albatros de Buller de la race nominale « bulleri » est relativement sédentaire, et ne pratique que des dispersions dans les eaux voisines, et vers l’ouest jusqu’au sud de la Tasmanie.  
La race « platei » est plus migratrice et se déplace vers l’est dans le Pacifique Sud, vers la côte ouest de l’Amérique du Sud, dans le courant de Humboldt au large du Chili et du Pérou.  

Le décollage et l’atterrissage sont toujours des manœuvres difficiles pour un albatros. Mais dans les airs, il glisse avec les ailes rigides et peut parcourir ainsi de longues distances. Lorsqu’il perd de la vitesse, il se place face au vent et remonte à nouveau au-dessus des vagues.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en janvier pour la race bulleri, et en octobre pour la race platei.
L’Albatros de Buller forme des colonies lâches de moins de 20 couples, en général entre 2 et 12 couples. Les nids sont clairsemés sur le sol au milieu de la végétation éparse.
Le nid est une pile d’herbe et de boue, un cône tronqué avec une légère dépression au sommet.

La femelle dépose un seul œuf et les deux adultes incubent chacun leur tour pendant 72 jours. Le poussin blanc et duveteux est nourri par régurgitation par les parents. Il quitte le nid au bout de 145 jours après la naissance. Il sera sexuellement mature vers l’âge de 7-9 ans.
Cette espèce peut vivre jusqu’à 30 ans à l’état sauvage.    

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Albatros de Buller est vulnérable à la prédation par les chats et les rats introduits sur les iles, à cause de leur habitude de nidification sur le sol. D’autres mammifères tels que lapins, chèvres et cochons abiment l’habitat.
Cette espèce, comme de nombreux oiseaux marins, est toujours menacée par les palangres et l’ingestion d’hameçons, parfois régurgités aux poussins qui en meurent.
La pollution marine et la dégradation de l’habitat terrestre et marin peuvent avoir des effets négatifs à long terme sur les effectifs de cette espèce.
La population nicheuse annuelle est estimée à environ 32 000 couples à travers la distribution.
Cependant, l’Albatros de Buller est actuellement considéré comme étant Presque Menacé.