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Fr: Ara de Lear 
Ang: Lear’s Macaw - Indigo Macaw
All: Learara
Esp: Guacamayo de Lear
Ita: Ara indaco
Nd: Lears Ara
Sd: indigoara

Photographes:

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Texte de Nicole Bouglouan

Dossiers associés :

Perroquets et argile… une vieille histoire !

L’histoire de l’Ara de Spix

La Fondation Loro Parque et les Perroquets

Sources:

PARROTS OF THE WORLD – An Identification Guide – by Joseph M. Forshaw – Princeton University Press – ISBN 0691092516

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

World Parrot Trust 

Wikipedia, the free encyclopaedia

ARKive (Christopher Parsons)  

ACTP - LEAR'S MACAW - BLUE PARROT UNDER PRESSURE

Fondation Loro Parque

 

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Sommaire fiches

 

Ara de Lear
Anodorhynchus leari

Ordre des Psittaciformes – Famille des Psittacidés

INTRODUCTION :
L’Ara de Lear est endémique du Brésil où il a une distribution très restreinte dans le nord-est du pays. Cette espèce rare a été découverte en 1978. Son nom rend hommage à l’artiste peintre anglais Edward Lear (1808-1888). Cet ara a été décrit pour la première fois en 1856 par Charles Lucien Bonaparte, mais il n’a été considéré comme une espèce distincte qu’en 1978, lorsqu’une population sauvage fut localisée par l’ornithologue Helmut Sick.

L’Ara de Lear ressemble à l’Ara hyacinthe mais il est légèrement plus petit et a le plumage un peu plus pâle. L’espèce est classée comme étant En Danger d’Extinction après un déclin historique à cause du piégeage. Mais aujourd’hui, la population est assez stable grâce à des mesures de conservation intensives.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 75 cm
Poids : 950 gr

L’Ara de Lear a le plumage bleu métallique. La tête et le cou sont légèrement teintés de verdâtre. Le dessus des ailes est d’un bleu plus intense, y compris sur les rémiges. La longue queue graduée est également bleue.
Sur les parties inférieures, la poitrine présente une légère teinte roussâtre. Les rémiges et la queue sont gris foncé.

Sur la tête, on remarque une zone de peau nue jaune pâle, semi-circulaire, à la base de la mandibule inférieure.
Le bec crochu est gris noirâtre. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire de peau nue jaune. Les pattes et les doigts sont gris foncé.

Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble aux adultes, mais la peau nue de la face est d’un jaune plus terne et la queue est plus courte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
L’Ara de Lear se trouve dans le nord-est du Brésil où il est présent dans une zone restreinte au nord-est de Bahia.
Deux colonies sont connues, l’une à Toca Velha et la seconde à Serra Blanca, au sud du plateau Raso da Catarina.

HABITAT :         
L’Ara de Lear vit dans la « caatinga », une zone avec des buissons épineux et des bouquets de palmiers du genre Syagrus qui constituent la nourriture principale de cette espèce.
Il se reproduit et nidifie sur les façades des falaises de grès, sur les affleurements et dans les gorges accidentées, des sites également utilisés comme dortoirs.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Ara de Lear émet des sortes de croassements et cris stridents « gree-ah » ou encore « ara-ara…trrahra » moins rauques et plus faibles que ceux de l’Ara hyacinthe.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Ara de Lear se nourrit principalement des noix des palmiers Syagrus coronata, mais il consomme aussi les fruits de diverses autres plantes, les fleurs d’Agave, les graines de Melanoxylon et se fait surprendre de temps en temps dans les récoltes de maïs.

Il se nourrit en groupes de 3-4 oiseaux dans les palmiers, environ 5 à 30 mètres les uns des autres. Certains d’entre eux font office de « sentinelles » tandis que le groupe se nourrit, mais les rôles sont régulièrement alternés.     

L’Ara de Lear est une espèce grégaire. Les aras se rassemblent à des dortoirs communautaires sur les façades des falaises. Ils dorment dans des terriers en petits groupes de 3-4 oiseaux. Quelques individus peuvent dormir sur des corniches ou grimpent sur la falaise.

Ils quittent les dortoirs avant l’aube et se dispersent en petits groupes pour gagner leurs aires de nourrissage. Ils reviennent vers les falaises juste après le coucher du soleil. Ils volent en criant fortement, mais ils se posent d’abord sur les arbres proches et ne gagnent les dortoirs qu’une fois la nuit tombée.

L’Ara de Lear est résident et reste toute l’année près des falaises.
Le vol est régulier avec des battements puissants.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre décembre et mai, avec un maximum entre février et avril.
L’Ara de Lear nidifie dans des fissures ou des crevasses dans les falaises de grès. La méthode consiste à assouplir le grès avec de la salive, avant de creuser une petite crevasse avec le bec, tandis que les débris sont grattés avec les pattes. Le nid est probablement défendu par le couple.
La femelle dépose 2 œufs. L’incubation en captivité dure au moins 28 jours. Les juvéniles sont sexuellement matures aux environs de 2-4 ans.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Ara de Lear est très menacé par la perte de l’habitat, en particulier les palmiers nourriciers qui sont aujourd’hui moins nombreux à cause du bétail.
L’espèce est vulnérable au piégeage pour le commerce illégal, et même si cette pratique a été bien réduite, elle continue encore aujourd’hui.
Ces aras sont parfois persécutés lorsqu’ils se nourrissent dans les récoltes de maïs. La chasse pour la consommation reste aussi une menace.

L’Ara de Lear a une distribution restreinte avec seulement deux colonies principales, mais quelques petites populations nouvelles ont été découvertes.
La population globale est estimée à 1263 individus, avec une grande proportion d’immatures. Les individus matures sont grossièrement estimés 228 aras. La population de l’espèce est située dans une fourchette de 250/999 individus matures.
L’Ara de Lear a aujourd’hui une population en augmentation grâce à des mesures de conservation très actives. Mais actuellement, l’espèce reste En Danger d’Extinction.