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Fr: Bécasseau tacheté – Bécasseau à poitrine cendrée
Ang: Pectoral Sandpiper
All: Graubrust-Strandläufer
Esp: Correlimos Pectoral - Playero pectoral
Ita: Piro-piro pettorale
Nd: Gestreepte Strandloper
Sd: Tuvsnäppa

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Otto Plantema
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Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D’ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

Avibase (Lepage Denis) 

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand Birds Online

Audubon

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

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Bird Web (Seattle Audubon Society)

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Bécasseau tacheté
Calidris melanotos

Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés

INTRODUCTION :
Le Bécasseau tacheté fait partie de la sous-famille des Calidrinae dans la famille des Scolopacidés. Cette espèce fréquente surtout les marais herbeux et les champs humides, mais également les habitats côtiers.
Pendant les parades nuptiales, le mâle exhibe un sac à air qui gonfle sous les plumes de sa poitrine. Ce critère a donné le nom anglais à cet oiseau (Pectoral Sandpiper).
Ce limicole est un migrateur longue-distance. Il quitte les aires de reproduction en Sibérie et en Amérique du Nord pour aller passer l’hiver en Amérique du Sud jusqu’en Terre de Feu, mais il hiverne aussi  en Australie et en Nouvelle-Zélande.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18-23 cm
Envergure : 37-45 cm
Poids : M : 45-126 gr – F : 31-97 gr

Le mâle en plumage nuptial a le cou et la poitrine d’un brun noirâtre intensément strié chamois, et contrastant fortement avec l’abdomen blanc. Quelques stries sont visibles sur les flancs. Les couvertures sous-alaires et les axillaires sont blanches et légèrement tachetées de gris.
Sur les parties supérieures, le manteau, les scapulaires et les tertiaires sont brun noirâtre avec des bordures variables allant du châtain au chamois, et des extrémités blanches. Les couvertures alaires sont plus pâles, plutôt gris-brun avec des liserés plus clairs. Les rémiges sont noirâtres mais les secondaires présentent des extrémités blanches étroites.
Le centre du croupion, les couvertures sus-caudales et la queue sont brun noirâtre, mais le croupion est blanc sur les côtés et les rectrices externes sont d’un gris-brun terne.        

Sur la tête, la calotte est brun foncé avec des stries claires. On distingue un sourcil blanchâtre, souvent terne ou absent. Les lores et les couvertures auriculaires sont brunâtres.
Le bec est noir brunâtre avec le premier tiers plus clair près de la base. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts varient de verdâtre terne à brunâtre ou jaunâtre.

La femelle est en général plus terne avec la poitrine plus pâle. Elle est plus petite que le mâle. 
L’adulte non-nicheur a le plumage plus terne et plus uniforme, avec plus de brunâtre que de châtain sur le dessus, et un sourcil plus net. 

Le juvénile ressemble à l’adulte nuptial avec un sourcil blanchâtre net. Les plumes des parties supérieures sont bordées de blanc, chamois ou châtain, et forment un V blanc en travers du manteau et des scapulaires. La poitrine présente des stries plus fines que chez l’adulte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Le Bécasseau tacheté se reproduit dans le nord de la Sibérie, vers l’est dans l’ouest et le nord de l’Alaska et le centre-nord du Canada jusqu’à la Baie d’Hudson, et probablement aussi sur Yugorski Peninsula dans le nord de la Russie.
Cette espèce hiverne en Amérique du Sud depuis la Bolivie, le Paraguay et le sud du Brésil jusqu’au centre du Chili et le sud de l’Argentine en Terre de Feu. Quelques petites populations hivernent dans le sud-est de l’Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande. C’est un visiteur rare aux Iles Hawaï. En revanche, il vagabonde régulièrement en Europe, aux Açores,  aux Iles Canaries et au Maroc.

HABITAT :      
Le Bécasseau tacheté se reproduit dans les habitats humides avec végétation dans la toundra Arctique. Ce sont des habitats où poussent de la mousse et des plantes vivaces du genre Eriophorum (Cyperaceae), des tourbières avec des plantes rampantes du genre Polygonum (Polygonaceae) et des cours d’eau tapissés de mousses et lichens originaires des régions arctiques.
En dehors de la reproduction, il se trouve dans les herbages humides et les eaux douces adjacentes, aussi bien sur la côte qu’à l’intérieur des terres. On le trouve aussi sur les hauts plateaux dans la zone de la puna à 3500-4500 mètres d’altitude, où il fréquente une variété de zones humides.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Bécasseau tacheté émet des « churk » ou « drrrip » sonores et rauques qu’il répète de manière irrégulière en vol.
Pendant le vol chanté des parades nuptiales, le mâle émet des hululements sonores semblables au son d’une corne de brume « oo-ah », répétés deux à trois fois par seconde. Ce son est produit par les sacs à air gonflés de la poitrine.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Bécasseau tacheté se nourrit surtout dans des parcelles plus sèches avec végétation éloignées du bord de l’eau.
Sur les aires de reproduction, il consomme de nombreux insectes comprenant les adultes et les larves des Diptères et des Coléoptères, et aussi des araignées.
Pendant la migration, il capture des insectes plus grands comme les sauterelles et les criquets.
En dehors de la reproduction, il se nourrit d’annélides, mollusques, crustacés, araignées, insectes, algues et graines.  

Il cherche sa nourriture souvent au milieu de la végétation et dans les zones plus sèches en marchant rapidement de manière énergique tout en donnant des coups de bec et en sondant peu profondément le sol en mouvements rapides.
Lorsqu’il est dérangé, il se redresse en se tenant debout avec le cou tendu et en scrutant le paysage au-dessus des herbes.

Le Bécasseau tacheté se nourrit habituellement en couples ou en petites bandes, mais ils forment souvent des rassemblements importants autour d’abondantes sources de nourriture. Quelques individus peuvent alors défendre un petit territoire de nourrissage.

Le Bécasseau tacheté mâle effectue des parades nuptiales pendant une courte période en Juin, et en général il s’accouple plusieurs fois. Les femelles visitent souvent les territoires d’autres mâles.
Le mâle qui parade exhibe un sac pendant, caché sous les plumes de la poitrine. Ce sac distend la poitrine et met en valeur le contraste entre l’abdomen blanc et la poitrine plus sombre.

Les mâles arrivent sur les aires de reproduction avant les femelles et établissent les territoires. Les parades commencent dès l’arrivée des femelles.
Pendant le vol chanté, le mâle contracte et détend le sac à air à un certain rythme au moment où il produit les hululements. Ces parades servent à attirer les femelles.

Le Bécasseau tacheté est migrateur, avec les populations sibériennes et nord-américaines qui migrent vers l’Amérique du Sud en suivant les cotes de l’Atlantique et du Pacifique. Un petit nombre d’oiseaux sibériens hiverne en Australasie.
Les mâles quittent les aires de reproduction en juin, avant la ponte. Les femelles s’en vont début août et les juvéniles les suivent un mois plus tard.
Le vol est rapide et direct avec des battements rapides.

La femelle dépose 4 œufs et incube pendant 21-23 jours. Les poussins sont nidifuges et quittent le nid à peine quelques heures après l’éclosion. Ils sont alors capables de se nourrir seuls, mais ils restent avec la femelle pendant au moins dix jours. Ils sont emplumés au bout de trois semaines après la naissance.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Bécasseau tacheté a une vaste distribution où il est relativement commun. Cependant, les labbes représentent une menace pour ces oiseaux terrestres.
La population globale se situe entre 25 000 et 100 000 individus. Cette population semble stable pour le moment, et le Bécasseau tacheté est actuellement considéré comme non menacé.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu en juin/juillet. Le site du nid est une zone bien drainée couverte de laîches et d’herbes.
La femelle construit le nid, parfois à un endroit légèrement surélevé. Le nid est une dépression grattée sur le sol, tapissée de feuilles et d’herbes. Ce nid est bien caché, souvent placé sous un petit arbuste. Elle s’occupe seule de toutes les tâches liées à la nidification, bien que quelquefois le mâle aide à la défense de la couvée. Mais en général, il quitte la zone avant la naissance des poussins.