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Fr: Bécassin roux - Bécassin à bec court
Ang: Short-billed Dowitcher
All: Kleiner Schlammläufer
Esp: Agujeta Gris
Ita: Limnodromo grigio
Nd: Kleine Grijze Snip
Sd: mindre beckasinsnäppa

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on IBC

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603014080

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

U.S. Fish & Wildlife Service

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

The Birds of North America online

Audubon

Bird Web (Seattle Audubon Society)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Advances in the Field Identification of North American Dowitchers

Conserve Wildlife - New Jersey Endangered and Threatened Species Field Guide

 

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Sommaire fiches

 

Bécassin roux ou Bécassin à bec court
Limnodromus griseus

Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés

INTRODUCTION :
Le Bécassin roux et le Bécassin à long bec étaient considérés comme une seule et même espèce jusqu’en 1950, et ces deux espèces sont effectivement très semblables en apparence. Le nom anglais « short-billed » ou « à bec court » vient uniquement de la comparaison entre les becs de ces deux espèces qui diffèrent surtout au niveau du plumage juvénile.
Le Bécassin roux se reproduit au Canada et hiverne sur les côtes est et ouest des Amériques du Nord, Centrale et du Sud. Il fréquente les vasières et les marécages liés aux marées, mais il est également visible autour des étangs. Pendant les migrations et en hiver, il est plutôt présent dans des habitats côtiers. Il se nourrit de petits invertébrés aquatiques et de graines en fonction des saisons. Le nid est situé sur le sol et souvent non loin de l’eau.
Le Bécassin roux n’est pas globalement menacé pour le moment, mais la population a tendance à décroître. Cependant, de nombreuses zones d’hivernage sont actuellement inconnues et davantage d’information semble nécessaire pour établir des statuts plus fiables.  

Moment de repos après la migration

Equateur

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :     
Longueur : 25-29 cm
Envergure : 45-51 cm
Poids : 65-154 gr
Longueur du bec : 51-68 mm

Le Bécassin roux en plumage nuptial  a les parties supérieures tachetées de brun, noir et doré. Les plumes du manteau et des scapulaires ont des centres noirs et des liserés roux clair ou cannelle pâle. Les tertiaires sont davantage  barrées. Les couvertures sus-alaires sont gris-brun avec des liserés clairs. Au repos, l’extrémité des ailes atteint celle de la queue ou peut même la dépasser légèrement. 
Le dos et le haut du croupion sont blancs, un détail bien visible en vol. Le bas du croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs et barrés de brun foncé. Les rectrices présentent des barres variables brunes et blanches.

Sur les parties inférieures, le cou et la poitrine sont teintés de châtain-rougeâtre. L’abdomen et le bas-ventre peuvent être similaires ou blanchâtres. Des taches et des barres brun foncé variables sont présentes sur la poitrine, les flancs et les couvertures sous-caudales. En dessous des ailes, les couvertures et les axillaires sont blanches avec des barres brunes indistinctes.

Sur la tête, la calotte est brun foncé avec de légères mouchetures claires. Le sourcil est châtain clair. Une ligne brun foncé s’étend des lores jusqu’à l’arrière de l’œil. Les côtés de la tête sont châtain clair et légèrement striés de brun. La nuque et l’arrière du cou sont châtain clair ou blanchâtres avec des stries brunes.
Le long bec (51-68 mm) est brun noirâtre avec la base de la mandibule inférieure plus pâle. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont grisâtres ou vert brunâtre.

Le Bécassin roux en plumage non-nuptial a la calotte, l’arrière du cou et les parties supérieures gris-brun avec des plumes aux liserés plus clairs. Les parties inférieures sont surtout blanches, mais la gorge et le haut de la poitrine sont légèrement teintés de grisâtre et finement tachetés ou striés de gris plus foncé. L’arrière des flancs et les couvertures sous-caudales sont légèrement tachetés et barrés.
Sur la tête, le sourcil est blanchâtre et les lores sont d’un gris-brun légèrement plus soutenu.

Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle est légèrement plus grande avec le bec plus long.

Le juvénile a de larges liserés châtain chamoisé sur les plumes de la calotte et des parties supérieures. Les tertiaires sont intensément barrées de brun et chamois, créant un effet « tigré ». Les parties inférieures sont blanc chamoisé mais les côtés de la poitrine sont nettement teintés de chamois. La poitrine, les flancs et les couvertures sous-caudales sont finement striés et tachetés.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :                
Le Bécassin roux a trois sous-espèces qui diffèrent surtout par la taille et le plumage nuptial. La taille augmente de l’est à l’ouest.
L.g. caurinus se reproduit dans le sud de l’Alaska, le sud du Yukon et le nord-ouest de la Colombie Britannique. Il hiverne sur la côte du Pacifique depuis le centre des Etats-Unis jusqu’au sud du Pérou et aux Galápagos.  
Cette race est variable, avec la couleur orange rosâtre qui s’étend jusque sur l’abdomen. Elle est légèrement plus grande.

L.g. hendersoni se reproduit dans le centre de l’Alberta jusqu’au sud du Nunavut, le centre du Manitoba et le nord de l’Ontario. Il hiverne depuis le sud-est des Etats-Unis jusqu’au Panama.
Cette race a la couleur rougeâtre qui s’étend jusqu’aux couvertures sous-caudales. Les plumes des parties supérieures ont des liserés roux chamoisé plus larges. Les côtés de la poitrine présentent des taches éparses et les flancs sont très légèrement barrés.

L.g. griseus (décrite plus haut) se reproduit dans le nord-est du Canada depuis la Baie James et dans le centre du Québec jusqu’à l’ouest du Labrador. Il hiverne sur la côte Atlantique depuis le sud des Etats-Unis et les Antilles jusqu’au Brésil.

HABITAT :
Le Bécassin roux se reproduit dans les tourbières humides, souvent près des mares ou des lacs, et dans la toundra côtière humide. Pendant la migration, il est visible à l’intérieur des terres et dans les zones humides côtières, et parfois dans les zones agricoles. En hiver, il fréquente surtout les vasières tidales avec des mangroves et les plages de sable, mais aussi les bords des mares dans les marais salants.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Bécassin roux a pour cri habituel un « tu-tu-tu » rapide et mélodieux émis lorsque l’oiseau s’envole brusquement ou pendant le vol. Ce cri ressemble beaucoup  à celui du Tournepierre à collier également émis en vol.
Le chant est un gargouillis prolongé composé de « cha » répétés et finissant en bourdonnement.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Bécassin roux se nourrit d’invertébrés aquatiques, principalement des insectes et leurs larves pendant la période de nidification. En dehors de cette saison, des mollusques, des vers marins et des crustacés s’ajoutent à son régime. Il lui arrive aussi de consommer les graines des herbes et autres plantes aquatiques. Au printemps, il est bien connu pour se nourrir des œufs des limules, des sortes de crabes de la famille des Limulidés.   

Il se nourrit souvent dans l’eau en submergeant la tête. Il patauge dans l’eau peu profonde et peut même être observé en train de marcher dans la boue ou la vase tout en sondant profondément avec son bec. Il se nourrit comme les bécassines, en sondant rapidement et verticalement. Il lui arrive souvent de se nourrir en grands groupes.

Le Bécassin roux dort aussi en grandes bandes avec d’autres espèces de limicoles. S’il est dérangé, il reste debout immobile en tenant l’extrémité du bec juste sous la surface de l’eau. Mais il peut aussi s’envoler brusquement avec un vol rapide et puissant.

Le Bécassin roux effectue des parades aériennes, un vol stationnaire au-dessus de son territoire accompagné de chants. Le mâle ré-établit le territoire en chantant, mais il arrive que des disputes se produisent avec des intrus.
Le nid se trouve sur le sol et souvent non loin de l’eau. Les deux adultes partagent l’incubation, mais la couvée est généralement élevée par le mâle seul car la femelle quitte les aires de reproduction avant lui. Ils sont monogames et le couple se forme dès leur arrivée sur les zones de reproduction.

Le Bécassin roux est un migrateur longue distance, et les trois sous-espèces migrent vers le sud après la reproduction. Les femelles s’en vont à partir du début du mois de juillet avant les mâles, tandis que les juvéniles partent plus tard. Ils atteignent le nord de l’Amérique du Sud de la mi-août à début octobre.
La migration de retour au printemps a lieu entre début mars et début juin.
Cette espèce vagabonde rarement vers l’ouest de l’Europe et vers l’Afrique de l’ouest, vers l’est jusqu’au Japon et vers le sud jusqu’en Argentine et au Chili.

Le Bécassin roux a un vol rapide et puissant, avec des battements actifs alternés de longs glissés. Ces oiseaux volent habituellement en ligne plutôt qu’en groupe compact.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :        
La saison de reproduction a lieu de fin mai à juillet.
Les aires de nidifications se trouvent souvent loin à l’intérieur des terres. Le nid est sur le sol, une dépression peu profonde grattée dans la mousse ou dans une touffe d’herbes. La coupe est tapissée de brindilles, de feuilles et d’herbes plus fines. Le site du nid se trouve généralement dans une vasière, une clairière en forêt ou à la lisière de la toundra, mais souvent non loin de l’eau.

La femelle dépose 3-5 œufs olive chamoisé ou olive-brun avec des marques sombres. Cette espèce ne produit qu’une seule couvée par saison, mais si la première couvée est perdue, le couple peut tenter de la remplacer. Les deux adultes incubent pendant environ trois semaines.
Les poussins duveteux quittent le nid très vite après l’éclosion. Habituellement, la femelle quitte les lieux et c’est le mâle qui élève les jeunes, mais ces derniers sont capables de se nourrir eux-mêmes. Ils s’envolent au bout de 15-16 jours et commencent la migration à la fin de l’été, mais ils restent généralement jusqu’à l’automne.

Juvénile
Juvénile

PROTECTION / MENACES / STATUTS :          
Le Bécassin roux n’est pas globalement menacé pour le moment, mais on constate un déclin significatif dans la plupart des  populations. L’usage des pesticides et la destruction de l’habitat sont les causes principales de ces déclins.
Le commerce du bois a causé la fragmentation de l’habitat de reproduction. La protection de ces zones constitue la principale priorité pour la conservation de l’espèce.

La population globale a été estimée à 320 000 individus, avec 60 000 « hendersoni », 110 000 « griseus » et 150 000 « caurinus ». Mais ces estimations nécessitent davantage d’informations.
Le Bécassin roux est actuellement classé comme étant de Préoccupation mineure.