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Fr: Bergeronnette de Béringie
Ang: Eastern Yellow Wagtail
All: Schafstelze-tschutschensis
Ita: Cutrettola orientale
Nd: Oostelijke Gele Kwikstaart
Sd: Grönkronad ärla

Photographes:  

Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING

Otto Plantema 
Trips around the world

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498

Avibase (Denis Lepage)

HBW Alive

Audubon

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

The Cornell Lab of Ornithology – Birds of North America

Alaska Species Ranking System Summary Report - Eastern Yellow Wagtail

GUIDE TO BOREAL BIRDS

 

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Sommaire fiches

 

Bergeronnette de Béringie
Motacilla tschutschensis

Ordre des Passériformes – Famille des Motacillidés

INTRODUCTION :
La Bergeronnette de Béringie était auparavant une sous-espèce de la Bergeronnette printanière (Motacilla flava). Elle est aujourd’hui une espèce à part entière avec quatre sous-espèces (tschutschensis, angarensis, taivana et macronyx), toutes également anciennes sous-espèces de M. flava.
Bien que certains auteurs maintiennent encore la classification d’une seule espèce M. flava, et en dépit de problèmes taxonomiques non résolus, la Bergeronnette de Béringie est aujourd’hui souvent traitée en tant qu’espèce distincte du complexe M. flava.
Elle se reproduit dans l’Asie tempérée et dans l’ouest de l’Alaska. Elle migre vers le sud après la reproduction, jusque dans le sud de l’Asie et en Australie.  

DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :
Longueur : 16-18 cm

La Bergeronnette de Béringie est très semblable à la Bergeronnette printanière, mais elle a le front gris jusqu’à la nuque légèrement plus clair et les couvertures auriculaires plutôt gris pâle mais parfois noirâtres. Les lores sont gris noirâtre et on note le sourcil blanc très net. La calotte et la nuque sont gris bleuâtre. Les parties supérieures sont vert olive, habituellement plus vives et plus vertes que chez M. flava.  
Les parties inférieures sont d’un jaune légèrement plus pâle avec des taches brunes sur les côtés de la poitrine, mais l’oiseau présente rarement un collier de taches sombres sur la gorge blanche.
Les ailes sont sombres avec deux barres alaires blanc jaunâtre. La queue foncée a les deux rectrices externes blanches.
Le bec est noir grisâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.
Le mâle non-nicheur a la tête plus terne et les parties inférieures plus claires.

La Bergeronnette de Béringie femelle est variable et ressemble à la femelle M. flava, mais elle a les couvertures auriculaires  plus grises et plus foncées, ou bien elle est semblable au mâle en hiver.
Le juvénile de 1er hiver ressemble à la femelle avec les parties supérieures plus grises et le dessous plus blanc.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La Bergeronnette de Béringie a quatre sous-espèces.
M.t. tschutschensis (décrite plus haut) se reproduit dans le nord-est de la Sibérie et dans le nord et l’ouest de l’Alaska, et dans le nord-ouest du Canada. Elle hiverne surtout en Asie du Sud-est, vers l’est jusqu’aux Philippines et vers le sud jusqu’en Indonésie.

M.t. taivana ou Bergeronnette à tête verte, se reproduit dans le sud-est de la Sibérie, en Mandchourie, à Sakhaline et dans le nord du Japon (nord Hokkaido). Elle hiverne au Myanmar, dans le sud de la Chine et à Taiwan, vers le sud jusqu’aux Grandes Iles de la Sonde, aux Philippines et à Wallacea.
Cette race a un sourcil long et large d’un jaune profond, les lores et les couvertures auriculaires sombres, la gorge jaune, et la calotte, la nuque et les parties supérieures plutôt verdâtre terne. La femelle est plus terne, avec les couvertures auriculaires brun verdâtre et un sourcil plus étroit et plus pâle.

M.t. taivana

M.t. macronyx ou Bergeronnette printanière de Mandchourie, se reproduit dans le sud-est de la Transbaïkalie ou Daourie, vers l’est jusqu’en Mandchourie et Mandchourie extérieure ou Primorié, vers le sud jusqu’au nord-est de la Mongolie et au centre de la Mandchourie. Elle hiverne en Asie du sud-est, vers le sud jusqu’à la Péninsule Malaise et le sud-est de la Chine.
Dans cette race, le mâle n’a pas le sourcil pâle. Il a les parties inférieures d’un jaune plus soutenu  et le dessus d’un vert plus vif. Les barres alaires sont plus nettes. La femelle est plus terne et le sourcil clair est absent.

M.t. macronyx

M.t. angarensis se reproduit dans le sud de la Sibérie et dans l’ouest de la Transbaïkalie, vers le sud jusqu’au nord de la Mongolie. Elle hiverne en Asie du Sud-est (Myanmar et Thaïlande, et vers l’est jusqu’au sud-est de la Chine).
Le mâle a la calotte et la ligne lorale gris ardoisé foncé, les couvertures auriculaires gris noirâtre et un étroit sourcil blanc.  

HABITAT :  
La Bergeronnette de Béringie se reproduit dans la toundra, généralement dans des zones où poussent des saules et des bouleaux nains en Alaska. Elle fréquente le même genre d’habitat dans l’Ancien Monde où elle est visible dans les zones marécageuses et les saules nains de la toundra.  
En Asie du Sud-est, elle fréquente des habitats ouverts variés et souvent près de l’eau. Elle est présente au moins jusqu’à 1200 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Bergeronnette de Béringie émet des cris plus secs et plus rauques que M. flava, « tsweep » ou bien « tzreep ». Le cri d’alarme est décrit ainsi « ple-ple-ple ».
Le chant est un trille court « chip-chip-chip » ou un « pee-weet, pee-weet » plus calme. On peut aussi entendre un « zri-zri-zri-zri-zri » haut-perché et rapide.

Peut-être M.t. angarensis

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
La Bergeronnette de Béringie se nourrit principalement d’insectes comprenant des moucherons et diverses sortes de mouches, des coléoptères, des pucerons, des fourmis et autres espèces. Elle consomme aussi des araignées et quelques petits escargots, des vers, des baies et des graines.
Elle se nourrit sur le sol ou à la limite des eaux peu profondes. Elle marche tout en picorant des insectes ou d’autres proies, et se précipite pour capturer un insecte en mouvement. Elle les capture aussi en vol ou sur la végétation en voletant.

Pendant la saison de reproduction, le mâle effectue un vol chanté pour attirer une femelle, mais aussi pour défendre le territoire. Il parade également sur le sol en s’accroupissant avec les ailes et la queue tombantes tandis que les plumes du corps sont gonflées. Il court autour de la femelle ou voltige au-dessus d’elle avec la queue déployée pour exposer les rectrices externes blanches. Ils sont monogames.
Si un prédateur approche, plusieurs mâles s’unissent et s’envolent pour encercler l’intrus.  

M.t. taivana

La Bergeronnette de Béringie est migratrice et se déplace vers le sud après la reproduction. Elle parcourt de longues distances pour attendre l’Asie du Sud-est et l’Australie en octobre. La migration vers le nord commence en février jusqu’en avril.
Le vol est ondulant avec des battements puissants et rapides alternés de glissés avec les ailes collés au corps.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La Bergeronnette de Béringie se reproduit pendant l’été. Le nid est construit sur le sol, bien caché sous la végétation basse, un arbuste ou des herbes retombantes. La structure en forme de coupe est faite avec des feuilles, des herbes, de la mousse et des lichens. L’intérieur de la coupe est tapissé de plumes et de poils. Le nid est probablement construit par la femelle.

Elle dépose 3-6 (en général 4-5) œufs blanchâtres ou chamoisés avec de nombreux points bruns. L’incubation dure 11-13 jours, partagée par les deux adultes, mais surtout assurée par la femelle. Les poussins sont nourris par les parents et quittent le nid au bout de 10-13 jours après l’éclosion, mais ils ne voleront que quelques jours plus tard, après 3-6 jours.

M.t. taivana

Juvénile de 1er hiver

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Bergeronnette de Béringie a une population qui semble décliner, mais l’espèce est encore présente dans une vaste distribution. Elle est relativement commune ou localement commune. Il y a pour l’instant très peu d’informations sur la taille des populations.

M.t. macronyx