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Ang : Cape Barren Goose
All : Hühnergans
Esp: Ganso Cenizo
Ital : Oca di Capo Barren
Nd: Hoendergans
Sd: Hönsgås

Photographe:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

BIRDS OF ASIA AND AUSTRALIA  by David AldertonSouthwater - ISBN : 184215978X

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Birds in backyards (Birds Australia and Australian Museum)

ANIMALS – Explore, discover, connect

 

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Céréopse cendrée
Cereopsis novaehollandiae

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

QUELQUES MESURES :
L : 75-100 cm
Poids : 3170-6800 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La Céréopse cendrée avait presque disparu dans les années 50. Cette oie primitive endémique d’Australie a d’abord été considérée comme un tadorne aberrant, puis comme la phase immature du Cygne noir, avant d’être aujourd’hui le seul membre du genre Cereopsis.   

L’adulte est une grande oie au plumage gris pâle. Plusieurs rangées de taches sombres traversent les scapulaires et les couvertures alaires. Les rémiges ont des extrémités noires larges formant un bord de fuite bien visible en vol. Les rectrices sont également noires.

Sur la tête gris pâle, la calotte est blanchâtre en son centre.
Le bec est noir, largement recouvert d’une cire jaune verdâtre. Les yeux sont brun-roux, entourés d’un étroit cercle oculaire noir. Les pattes sont rougeâtres mais les doigts palmés sont noirâtres.

Les deux adultes sont semblables, mais la femelle est légèrement plus petite que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes. Les ailes et les scapulaires présentent des taches plus prononcées. Le plumage est plus clair et plus terne. Les pattes sont d’abord verdâtres ou noirâtres. Les yeux sont d’un brun terne.
Les poussins sont couverts de duvet noir rayé de blanc sur le dessus, et gris pâle en dessous. La tête est également rayée noir et blanc, avec un masque noir sur les yeux.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
La Céréopse cendrée est bruyante lorsqu’elle se sent menacée et au cours des parades nuptiales. En vol, le mâle émet un son fort et trompétant « ark ark-ark, ark-ark », tandis que la femelle produit des sons semblables aux grognements d’un cochon. Les jeunes émettent des sifflements flûtés en guise de cris de contact.

HABITAT :
La Céréopse cendrée se trouve habituellement sur les petites iles au large des côtes où elle se reproduit dans les zones herbeuses, les touffes d’herbes et les broussailles basses.
En dehors de la saison de reproduction, elle gagne les plages et les pâturages côtiers, et fréquente les rives des lacs d’eau douce et des lagunes saumâtres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
La Céréopse cendrée vit sur des petites iles au large du sud de l’Australie et en Tasmanie.  
Après la reproduction, la plupart d’entre elles se dispersent tandis que les autres restent sur les aires de reproduction.
Les oiseaux non-nicheurs s’envolent vers le continent ou les iles plus grandes où ils se nourrissent dans les pâturages côtiers.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Céréopse cendrée se nourrit exclusivement de matières végétales comme les feuilles, les tiges et les graines des herbes communes sur les iles, Poa poiformis, mais aussi de laîches, herbe à pâturages, orge, trèfle et légumes.
Elle broute sur le sol où elle se nourrit en général. Elle entre rarement dans l’eau et nage peu, excepté pour protéger sa couvée. Elle peut boire de l’eau salée ou saumâtre.

Pendant la saison de reproduction, elle se reproduit en colonies lâches, mais les nids sont bien espacés les uns des autres. Le site du nid est vigoureusement défendu par les propriétaires contre les autres oies et les intrus tels que renards, chiens et même humains.

La Céréopse cendrée est monogame et les liens du couple durent pour la vie. Comme il est d’usage chez les espèces aux liens permanents, le mâle joue un rôle actif pendant la nidification. 

Les parades sont uniques pour chaque espèce chez les Anatidés, et ces parades ne s’adressent qu’aux intéressés.
Contrairement aux autres Ansériformes, la Céréopse cendrée s’accouple sur le sol et non dans l’eau. Après l’accouplement, le mâle étire son cou et lance un cri sonore tout en déployant largement ses ailes, un fait courant chez les oies et connu sous le nom de « cérémonie triomphale ».

VOL :
La Céréopse cendrée a un vol puissant effectué avec des battements peu profonds mais rapides. Elle s’envole et se pose sur le sol.
Cette oie est incapable de voler au moment de la mue des rémiges.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu pendant l’hiver et commence en mai-juin.
La Céréopse cendrée se reproduit en colonies lâches où les nids sont très espacés. Le mâle construit le nid sur le sol avec de la végétation. Il est tapissé de duvet.
Le territoire est établi dès l’automne et bien défendu par le couple.

La femelle dépose 3-6 œufs blanc-crème qu’elle incube pendant 34-37 jours. Le mâle la nourrit pendant cette période.
Les poussins sont couvés par les deux adultes et sont emplumés au bout de 70-76 jours après la naissance.
Les jeunes se rassemblent en petits groupes et gagnent les iles proches ou même le continent.

ALIMENTATION :
La Céréopse cendrée est végétarienne et se nourrit exclusivement de plantes trouvées sur les iles, comme l’herbe Poa poiformis. Mais elle consomme aussi des feuilles, tiges et graines d’autres espèces d’herbes.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Céréopse cendrée a été chassée presque jusqu’à l’extinction au cours du 20ème siècle, mais aujourd’hui, l’espèce est protégée par plusieurs organismes et les populations ont augmenté.
Elles ont quand même disparu de Nouvelle Zélande où l’espèce avait été introduite.
Les changements dans l’habitat au profit de l’expansion de l’agriculture peuvent à la longue devenir menaçants pour les aires de reproduction. La gestion des iles où ces oies se reproduisent est nécessaire pour les transformer en réserves naturelles, avec des pâturages contrôlés pour éviter les broussailles trop denses.
L’espèce n’est pas menacée actuellement et les nombres sont en augmentation à l’intérieur d’une distribution malgré tout assez restreinte.