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Ang : Black Siskin
All : Schwarzzeisig
Esp : Pinero Negrillo
Ital : Negrito della Bolivia
Nd: Zwarte Sijs
Sd: Svartsiska

Photographes:

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Ottaviani, M. (2008) Monographie des Fringilles (fringillinés – carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies, Volume 1. Editions Prin, Ingré, France, 488 p.

Ottaviani, M. (2011a). Monographie des Fringilles (carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies, volume 2. Editions Prin, Ingré, France, 286 p.

Ottaviani, M. (2011b). Monographie des Fringilles (carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies, volume 3. Editions Prin, Ingré, France, 320 p.

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Wikipedia, la enciclopedia libre

 

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Sommaire fiches

 

Chardonneret noir
Spinus atrata

Ordre des Passériformes – Famille des Fringillidés

QUELQUES MESURES :
L : 12-13 cm
Env : 13 cm
Poids : 15-17 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Chardonneret noir est une espèce monotypique parfois placée dans les genres Spinus ou Sporagra, mais actuellement, il reste dans le genre Carduelis, en attendant plus d’informations afin de déterminer à quelles espèces il peut être associé.

Le mâle adulte a le plumage d’un noir brillant dans l’ensemble, excepté l’abdomen et les couvertures sous-caudales jaune vif. La queue fourchue est également jaune vif sur les côtés de sa base.
Sur les ailes, on peut voir une tache jaune vif formée par les extrémités jaunes des grandes couvertures et par les larges bases jaunes de toutes les rémiges, mais allant en réduisant vers les secondaires. La rémige tertiaire la plus basse présente une bordure blanche à son extrémité.
L’abdomen peut parfois être teinté de brun avec des plumes aux extrémités jaunâtres.

Le bec est couleur corne, mais plus foncé sur la mandibule supérieure avec le culmen sombre, et la mandibule inférieure plus pâle. Les yeux sont noirs. Les pattes et les doigts sont brun noirâtre.

La femelle est très semblable au mâle, mais elle a les parties supérieures légèrement plus brunes et la tache alaire est d’un jaune plus pâle. Une étroite barre alaire jaune est présente sur les grandes couvertures. Sur les parties inférieures, le jaune est variable et souvent plus étendu, parfois jusqu’à la gorge, avec la poitrine et les flancs tachetés de brunâtre ou de noirâtre.

Le juvénile ressemble à la femelle avec le plumage plus terne et plus brun, ou carrément brun noirâtre. Les rémiges et les rectrices présentent des bases jaune clair.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Chardonneret noir chante habituellement depuis un perchoir à découvert pendant la saison de reproduction. Le chant est accompagné de rapides battements d’ailes ou bien les ailes sont tombantes. Ce chant est rapide, sonore et continu.
Le cri de contact dans un groupe en vol est un « knot-knot-knot » répété. Lorsqu’il est posé, l’oiseau émet un cri nasillard « chío » s’il se sent menacé. Tandis qu’il se déplace, il émet quelques « suit-suit ».  
Les oiseaux captifs émettent un chant lent, doux et mélodieux qui comprend des phrases faites de notes variées.

HABITAT :
Le Chardonneret noir est assez commun dans les herbages de la puna, mais aussi sur les pentes rocheuses et dans les ravins dans les hautes Andes. Il lui arrive de fréquenter les abords des collines avec de la végétation clairsemée, les lisières des forêts et les broussailles. On peut occasionnellement le trouver aux limites des zones cultivées, et aux alentours des fermes et des villages dans les steppes andines.
Cette espèce est visible entre 1800 et 4800 mètres d’altitude, mais en général entre 3500 et 4500 mètres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Chardonneret noir se trouve dans le sud et le centre du Pérou, vers le sud dans les Andes jusqu’au nord du Chili et dans le nord-ouest de l’Argentine.  

Femelle
Juvénile

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Chardonneret noir se nourrit surtout de graines provenant de plantes des genres Chenopodium et Brassica, ainsi que d’autres espèces, des plantes qui poussent près du sol et des arbustes. Il capture des insectes occasionnellement.
Il se nourrit en couples ou en petits groupes sur le sol et dans la végétation basse. En dehors de la saison de reproduction, ils se rassemblent en grandes bandes et rejoignent des groupes d’espèces mélangées.

Le Chardonneret noir se reproduit après la saison des pluies, lorsque ses graines favorites sont à nouveau disponibles.
Le mâle effectue des vols nuptiaux accompagnés de chants.
Cette espèce se reproduit en colonies, mais chaque couple a son propre petit territoire et défend les abords du nid. En général, ils ont des comportements de défense réduits, mais d’un autre côté, il y a plus de communication entre les deux partenaires, aidant à maintenir les liens du couple.

Le mâle trouve et courtise la femelle alors qu’ils sont encore dans les groupes hivernaux. Ensuite, petit à petit, il devient plus agressif envers les autres mâles et les poursuit souvent.
Les chants et les parades augmentent. Le mâle adopte des postures qui mettent en valeur les taches jaune vif de son plumage. Il relève les ailes ou au contraire les laisse tomber, il pointe le bec vers le ciel et plaque son plumage. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont observées un peu plus tard. Puis, les deux partenaires sélectionnent le site du nid. Avant l’accouplement, le mâle effectue des vols nuptiaux en chantant fortement.

Mâle au premier plan peut-être en train de nourrir la femelle

Le Chardonneret noir est résident dans sa distribution. Il effectue des déplacements altitudinaux, descendant vers des zones plus basses en dehors de la période de reproduction.

VOL : 
Le Chardonneret noir effectue  un « vol de phalène » en face de la femelle. Il volète brièvement et assez bas, souvent à couvert. D’autres vols plus élaborés sont effectués à l’air libre et plus haut dans le ciel.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et novembre, avec des œufs en novembre/décembre et des juvéniles en avril/juin.
Le nid du Chardonneret noir est construit par les deux adultes. C’est une structure en forme de coupe placée dans la végétation basse. Il est fait avec des fibres végétales, et l’intérieur est tapissé de poils d’animaux et de laine animale afin de garder les œufs ou les poussins au chaud à de telles altitudes.

La femelle dépose 3-4 œufs pâles, blanc bleuâtre avec parfois des marques grises. Elle incube seule pendant une douzaine de jours. Les poussins sont nourris par les parents avec des insectes. Ils quittent le nid au bout de deux semaines après la naissance et restent en groupe familial.
Cette espèce ne produit généralement qu’une seule couvée par saison.

ALIMENTATION :
Le Chardonneret noir se nourrit surtout de graines provenant de plantes diverses, habituellement des genres Chenopodium, Brassica et Festuca qu’il trouve dans son habitat. Il capture aussi des insectes, surtout en période de nidification.  

PROTECTION / MENACES/ STATUTS : 
Les populations du Chardonneret noir semblent stables, et cette espèce peut être peu commune ou localement commune. Sa distribution est inégale.
Ces oiseaux sont souvent élevés en captivité où l’hybridation avec d’autres Carduelis est assez fréquente. L’espèce est menacée par le commerce des oiseaux de cage, et a besoin de la protection des lois à ce sujet.
Mais actuellement, le Chardonneret noir n’est pas globalement menacé.