Fr: Chevêchette des yungas
    Ang: Yungas Pygmy-Owl
    All: Bolivienzwergkauz
    Esp: Mochuelo Boliviano
    Ita: Civettina della yungas
    Nd: Boliviaanse Dwerguil
    Sd: yungassparvuggla 
Photographe:
Roger Ahlman
  Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on  IBC 
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
Birds New to Science: Fifty Years of Avian Discoveries Par David Brewer – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2018 – ISBN: 1472945891, 9781472945891 - 416 pages
Wikipedia, the free encyclopaedia
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Chevêchette  des yungas
      Glaucidium bolivianum
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
    La Chevêchette des yungas a été décrite en 1991 par  C. König’s « 1991 Monograph of pygmy-owls of the South American Andes ».  Cette étude est basée sur les vocalises des oiseaux. Les espèces du genre  Glaucidium sont classées en trois groupes. L’espèce étudiée se trouve dans le  second groupe qui comprend les chevêchettes qui produisent des trilles et des  notes uniques, ou seulement des trilles. Cette espèce était une nouveauté pour  la science avec la Chevêchette du Pérou (G. peruanum).
    La Chevêchette des yungas a trois formes de  plumages, gris, brun et roux. La forme brune est la plus répandue. La forme  rousse est représentée sur cette page. 
    Elle fréquente les forêts humides de montagne et  les forêts de nuages, entre 900 et 3000 mètres d’altitude. Elle est active du  crépuscule à l’aube, mais elle peut aussi se montrer loquace pendant la  journée. Elle se nourrit surtout d’insectes et de petits oiseaux et autres  vertébrés capturés dans la canopée et le feuillage épais. 
    La Chevêchette des yungas est peu commune. Elle est  affectée par la destruction et la fragmentation de l’habitat et sa population décline  lentement. Mais elle n’est pas globalement menacée pour le moment. 
YUNGAS : Les yungas sont des espaces de transition entre les hautes terres des Andes et les forêts de l’Est. Au Pérou, les yungas représentent l’écorégion de la forêt humide et de la forêt de montagne, de 1000 à 3500 mètres d’altitude. Cette zone est limitée à la partie Est des Andes. Elle est considérée comme la biodiversité la plus endémique du Pérou.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
      Quelques mesures : 
    Longueur : 16 cm
    Poids : Mâle : 53-58 gr – Femelle :  66-67 gr
La Chevêchette des yungas est un petit Strigidé. Sa tête est plutôt grande mais les touffes auriculaires sont absentes. En revanche, la nuque présente des « faux yeux » très nets.
La  forme grise a les parties supérieures sombres, plutôt gris-brun  tacheté de blanchâtre ou de jaune brunâtre.
    Sur le dessus des ailes, des lignes claires sont  formées par les taches blanc chamoisé présentes sur les vexilles des rémiges. La  queue est noirâtre et présente 5-6 barres blanches. 
    Sur les parties inférieures, la gorge, le milieu de  la poitrine et l’abdomen sont blanchâtres. Le haut de la poitrine est brun  foncé tandis que le bas de la poitrine et l’abdomen sont striés de brun. 
    Sur la tête, le disque facial est brun grisâtre  pâle avec des mouchetures sombres. Il est plutôt plat et peu développé. Les  sourcils sont blancs. La calotte est intensément tachetée de blanc et de  marques plus grandes et écaillées de couleur ocre clair. 
    Sur la nuque, les « faux yeux » sont  noirâtres et bordés de blanchâtre en haut et d’ocre pâle en bas. Ces  « faux yeux » ont pour but de tromper le prédateur qui pense que  l’oiseau le voit et le regarde alors qu’en réalité il est de dos.   
    Le bec et la cire sont jaune verdâtre. Les yeux sont  jaune d’or. Sur les pattes, les tarses sont emplumés mais les doigts jaunâtres sont  nus et portent des griffes plus foncées.  
    Mâle et femelle sont semblables mais la femelle est  plus grande. 
    Le juvénile a la calotte unie et des stries  indistinctes sur les flancs.
La forme brune est similaire au niveau des motifs du plumage, mais celui-ci est brun foncé. La queue n’a que cinq barres blanches.
La  forme rousse (représentée) est brun orangé roussâtre dans  l’ensemble. Les motifs du plumage sont toujours les mêmes. La queue est brun  foncé avec sept rangées de taches brun orangé clair de forme ovale. 
    Les parties inférieures sont brun orangé avec le  centre blanchâtre, comme le milieu de la gorge.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
    La Chevêchette des yungas se trouve sur le versant  Est des Andes péruviennes, mais aussi dans le centre-ouest de la Bolivie et le  nord-ouest de l’Argentine.
HABITAT :  
    La Chevêchette des yungas fréquente les forêts  humides de montagne avec des épiphytes et beaucoup de mousse, et les forêts de  nuages où poussent des aulnes (Alnus) et des podocarpes, entre 1400 et 3000  mètres d’altitude et parfois plus haut, et à l’occasion plus bas, autour de 900  mètres.
    L’espèce est plus commune dans l’épaisse forêt de  nuages avec des sous-bois enchevêtrés à 1000-2500 mètres d’altitude. 
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
    La Chevêchette des yungas a pour cri de contact un  « whoeeo » doux et plaintif émis à intervalles variables. 
    Le chant comprend deux phrases différentes avec  d’abord 2-3 sifflements mélodieux « wüühurr » suivis d’une série de  notes légèrement prolongées et creuses émises lentement à intervalles réguliers  « whüp-whüp-whüp-whüp »
    La femelle émet un chant similaire mais plus  haut-perché. Mâle et femelle font parfois des duos. 
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :       
    La Chevêchette des yungas se nourrit principalement  d’insectes et de divers arthropodes, mais elle capture aussi des petits  oiseaux, et sans doute des petits mammifères et des reptiles. 
    Elle est  active au crépuscule et pendant la  nuit, mais elle est visible aussi dans la journée. Elle chasse principalement  dans la canopée ainsi que dans le feuillage épais juste en-dessous. 

Pendant la saison de reproduction, le mâle se  déplace dans son territoire en chantant depuis un perchoir à découvert au niveau  de la canopée des arbres. Il émet 2-3 phrases flûtées suivies d’une série de « toot »  haut-perchés. A cette période, plusieurs mâles chantent en même temps au moment  du crépuscule. 
    Les parades nuptiales de cette espèce récemment  découverte ne sont pas connues. Mais nous pouvons suggérer que ces parades  comprennent des comportements rituels comme les offrandes de nourriture du mâle  à la femelle. 
La Chevêchette des yungas est probablement plutôt résidente  et sédentaire. Mais il lui arrive d’effectuer des déplacements altitudinaux. 
    Cette espèce a une longue queue et des ailes  arrondies, bien adaptées à sa façon de chasser dans la canopée et le feuillage épais.     
REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
    La saison de reproduction est associée à la  disponibilité des proies et commence en août/septembre en Argentine. 
    La Chevêchette des yungas nidifie dans des cavités,  souvent des loges abandonnées par les pics. Le nid est souvent assez haut  au-dessus du sol.  
    Les œufs n’ont pas été décrits, mais l’incubation  est assurée par la femelle, tandis que le mâle la nourrit. 
PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
    La Chevêchette des yungas est menacée par la  destruction et la fragmentation de l’habitat, mais certaines parties de sa  distribution sont inaccessibles et devraient lui offrir une certaine protection. 
    La population décline lentement, et l’espèce est  décrite comme peu commune ou assez commune localement. 
    La Chevêchette des yungas n’est pas globalement  menacée pour le moment. 
