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Fr: Cisticole des joncs
Ang: Zitting Cisticola
All: Zistensänger
Esp: Cistícola Buitrón
Ita: Beccamoschino comune
Nd: Graszanger
Sd: Grässångare

Photographes:

José Luis Beamonte
Pájaros de España

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Pájaros de España (JL Beamonte)

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

Wikipedia, the free encyclopaedia

HBW Alive

 

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Sommaire fiches  

 

Cisticole des joncs
Cisticola juncidis

Ordre des Passériformes – Famille des Cisticolidés

INTRODUCTION :
La Cisticole des joncs fait partie des fauvettes de l’Ancien Monde. Sa vaste distribution entraine des variations dans ses populations et actuellement, dix-huit sous-espèces sont reconnues. Elle est souvent présente dans les herbages et près de l’eau où elle passe la majeure partie de son temps à chercher des insectes dans la végétation.
La Cisticole des joncs est réputée pour ses parades aériennes accompagnées de « dziip » réguliers.     

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 10 cm
Poids : M : 7-12 gr – F : 5-8 gr

L’adulte a les parties supérieures chamoisées ou brun-roux avec des stries sombres sur la calotte, le manteau, le dos et les couvertures sus-caudales. Le croupion est presqu’uni. Les parties supérieures deviennent plus ternes et plus foncées en plumage usé.
Les rémiges et la queue sont brun foncé. On peut voir des bordures chamois sur les rémiges et les couvertures sus-alaires, tandis que la queue est bordée de brun-roux avec une bande subterminale noirâtre et l’extrémité blanche (en plumage frais).
Les parties inférieures sont chamois-crème avec la gorge et le centre de l’abdomen plus pâles. Les flancs et le bas-ventre sont cannelle chamoisée.

Sur la tête, le mâle a la face unie et chamoisée. Les lores et le cercle oculaire blanc-crème s’étendent jusqu’au sourcil plus clair. Les joues et les côtés du cou sont teintés de roux.
Le bec est gris foncé avec la mandibule inférieure claire. Les yeux sont brun clair. Les pattes et les doigts sont rosâtres avec de longues griffes. 

Le mâle non-nicheur a la calotte plus finement striée. La queue est légèrement plus longue avec des plumes plus étroites. Le bec est plutôt brun rosâtre avec le culmen sombre.

La femelle en plumage nuptial a les parties supérieures plus finement striées et les bordures des plumes sont d’un brun plus terne. Les parties inférieures sont plus chamoisées. En plumage non nuptial, elle est semblable au mâle.

Le juvénile ressemble à l’adulte non-nicheur, mais il a les parties supérieures plus rousses avec des stries brunes ternes, y compris sur le croupion. Les pattes et les doigts sont d’un rose plus pâle et les yeux sont plus ternes.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La Cisticole des joncs a 18 sous-espèces reconnues qui diffèrent surtout par la tonalité du plumage avec des oiseaux plus clairs ou plus foncés selon la distribution.
Elle se reproduit dans le sud de l’Europe, en Afrique (sauf dans le désert et la forêt humide), dans le sud de l’Asie et dans le nord de l’Australie. Les populations du nord-est de la distribution sont migratrices et hivernent dans les régions du centre et du sud de l’Inde.

HABITAT :  
La Cisticole des joncs fréquente les herbages étendus secs ou saisonnièrement inondés, les zones humides herbeuses, les prairies, les cultures de céréales, les rizières et les pâturages. Elle se nourrit surtout dans les zones marécageuses, les roselières et dans les salicornes des marais salants.
Le site du nid se trouve en général dans les herbes fines, les laîches ou les plantes similaires. L’espèce est souvent visible dans les zones plantées de hautes herbes, de joncs et de roseaux.  
La Cisticole des joncs est habituellement visible à basse altitude, mais selon la distribution, elle peut aussi aller jusqu’à 1000 mètres en Espagne, 3000 mètres Afrique de l’Est, 2400 mètres en Afrique du Sud, 2100 mètres en Inde et 1800 mètres en Asie du Sud-est.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Cisticole des joncs émet un simple « chip » ou « plip » lorsqu’elle s’envole à la suite d’un dérangement.
Le chant est un « tsip » dur ou un « tzeep » plus bourdonnant, répété à intervalles courts depuis un perchoir ou en vol.
Les parades aériennes sont constituées d’un vol en zigzags accompagné de cris réguliers, en général une seule note bourdonnante émise au plus haut point de chaque ondulation du vol.
Lorsqu’ils sont dérangés, mâle et femelle battent des ailes.

La Cisticole des joncs peut être observée seule, en couple ou en petits groupe familiaux. Les juvéniles forment des groupes d’environ 20 individus. Après la reproduction, ils dorment en bandes composées d’au moins une centaine d’oiseaux.

Pendant la saison de reproduction, la Cisticole des joncs effectue des parades aériennes. Le mâle vole en zigzagant souvent haut dans les airs, jusqu’à 35 mètres ou plus. Il vole au-dessus d’un territoire de plusieurs centaines de mètres tout en chantant. Parfois, il chante depuis un perchoir.  
La plupart des mâles sont polygames. Ils commencent à construire plusieurs nids pour attirer les femelles. Lorsque l’une d’entre elles accepte le mâle, elle finit la construction du nid.
La saison de reproduction est associée aux pluies, et habituellement, cette espèce produit deux couvées par saison.

La Cisticole des joncs est largement résidente dans la majorité de la distribution. Cependant, il lui arrive de se déplacer localement en fonction des conditions climatiques qui entrainent des changements saisonniers dans l’habitat.
Les oiseaux du nord-est de la distribution sont migrateurs. Ils se reproduisent dans le nord de l’Inde, au Népal, en Chine, and Corée et au Japon, et hivernent dans certaines parties du centre et du sud de l’Inde.

La Cisticole des joncs a un vol ondulant pendant les parades nuptiales. Elle vole haut dans les airs tout en zigzagant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre mars et septembre en Europe, mais cette période varie en fonction de l’endroit. Le mâle attire une femelle en se balançant en vol au-dessus d’elle, ensuite, il la conduit jusqu’au site du nid, et finalement, il décrit des cercles en volant un mètre au-dessus d’elle tout en émettant des cris doux.
Il construit un nid en forme de poire verticale avec une entrée au sommet mais dirigée de façon à éviter la pluie et le vent. Il utilise des feuilles d’herbes vivantes qu’il réunit avec du duvet végétal et de la toile d’araignée. Cette structure est située à une hauteur qui varie de 10 à 50 centimètres dans une épaisse touffe d’herbes. Une fois que la femelle a choisi le nid, elle le tapisse de duvet végétal, d’herbes fines, de toiles d’araignées ou de laine.
Le mâle commence un nouveau nid dès que la femelle utilise le nid existant, ou si ce nid n’a pas été occupé au bout d’une semaine.

La femelle dépose 4-6 œufs mais la couvée varie selon la distribution. Elle incube pendant 11-15 jours, occasionnellement nourrie au nid par le mâle, mais rarement. Elle nourrit les poussins qui quittent le nid au bout de 11-15 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore d’elle pour la nourriture pendant une période de 10 à 20 jours après avoir quitté le nid. 
Le nid de la Cisticole des joncs est quelquefois parasité par le Coucou gris.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
La Cisticole des joncs est commune dans la majeure partie de sa vaste distribution. La population est en augmentation, suite à l’expansion de la distribution au cours des dernières années.
La population globale est inconnue, mais  on estime que le nombre de couples nicheurs en Europe se situe entre 230 000 et 1 100 000 couples, ce qui donne 690 000/3 300 000 individus.  
La Cisticole des joncs est actuellement considérée comme non menacée.            

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
La Cisticole des joncs se pose souvent sur des tiges d’herbes ou de joncs tout en agitant nonchalamment la queue.
Elle cherche sa nourriture au sol et glane des proies à la base des touffes d’herbes. Il lui arrive à l’occasion de happer des insectes en vol. Elle se nourrit en marchant et en sautillant sur le sol.
Son régime comprend des insectes et des petits invertébrés comme les sauterelles, les mantes, les libellules, les phalènes, les éphémères et les mouches, les chenilles et les larves d’insectes, les araignées et les escargots. Quelques graines d’herbes sont également consommées.