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Ang : Ecuadorian Hillstar
All : Ecuador-Andenkolibri
Esp : Colibrí del Chimborazo
Ital : Stella del Monte Chimborazo
Nd: Ecuadoraanse Bergnimf
Sd: Ecuadorbergsstjärna

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

Understanding the evolutionary history of a high Andean endemic: the Ecuadorian hillstar (Oreotrochilus chimborazo) By Carlos Antonio Rodríguez Saltos & Elisa Bonaccorso

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

Wikipedia, la enciclopedia libre

 

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Page famille Trochilidés

Sommaire fiches    

 

Colibri du Chimborazo
Oreotrochilus chimborazo

Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés

QUELQUES MESURES :
L : 13 cm
Poids : 7,8 – 8 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Colibri du Chimborazo est un occupant des habitats situés à haute altitude. On le trouve dans les endroits avec végétation jusqu’aux premières zones de neige dans les Andes, en Equateur et dans l’extrême sud de la Colombie, où il vit malgré des températures basses.

Le mâle adulte a les parties supérieures vert-olive sombre. Les rémiges externes sont noirâtres. La queue est légèrement fourchue et présente des rectrices centrales sombres alors que les autres sont blanches, bordées et terminées de noirâtre. Les rectrices les plus externes sont largement sombres avec des vexilles externes plus étroits.

Les parties inférieures sont blanches. Les couvertures sous-caudales sont foncées. On peut voir une ligne noirâtre vers le bas, au milieu de l’abdomen, rejoignant le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sombres. Les rectrices sont semblables dessus et dessous.

La tête et le haut de la gorge présentent un capuchon brillant bleu-violet. La race nominale a le bas de la gorge vert irisé, bordée par une bande pectorale étroite sur le haut de la poitrine.
Le bec légèrement courbe est noir. Les yeux sont brun foncé ou noirâtres. Les pattes et les doigts robustes sont noirs.

La femelle a les parties supérieures vert-bronze clair. La queue est d’un vert irisé sombre, en général moins fourchue que celle du mâle. Les deux rectrices externes ont les bases et les extrémités blanches. Les rémiges sont sombres.
Sur les parties inférieures, la gorge est blanche et intensément tachetée de ronds bruns. Le reste est grisâtre clair.
Chez les deux sexes, on note une petite tache post-oculaire blanche.

Le mâle juvénile présente une zone claire sur le haut de la poitrine, et le mâle immature a un capuchon sombre gris bleuâtre.

On trouve trois sous-espèces :
O.c. jamesoni (ici représenté) se trouve dans les montagnes de l’extrême sud de la Colombie et du nord de l’Equateur.
Cette race a le capuchon entièrement violet, et les rectrices externes présentent moins de blanc que chez la race nominale. 

O.c. soederstroemi se trouve au centre de l’Equateur (Mt Quilotoa). Cette race a juste quelques plumes vertes sur la bordure inférieure de la tache de la gorge.

O.c. chimborazo se trouve au centre de l’Equateur (Mt Chimborazo et peut-être aussi Province d’Azuay).

CRIS ET CHANTS :  SONS PAR XENO-CANTO
Le Colibri du Chimborazo émet des séries de bavardages agressifs et rapides pendant les combats entre mâles défendant leurs territoires de nourrissage. On peut aussi entendre des gazouillis et des sifflements haut-perchés et monosyllabiques lorsque les colibris se nourrissent autour d’une riche source de nectar.

HABITAT : 
Le Colibri du Chimborazo se trouve dans les Andes, à haute altitude, entre 3500 et 5200 mètres. Il fréquente les zones avec végétation le long de plusieurs montagnes volcaniques. On le trouve souvent dans les zones arides et herbeuses avec des arbres et des buissons clairsemés, près des lisières hautes du páramo. Il fréquente aussi des endroits plus humides et les pentes rocheuses.
La nuit, il dort dans des grottes ou des crevasses dans les parois des falaises rocheuses. Il dort en état de torpeur à cause des températures basses. Lorsque les conditions climatiques fréquentes en altitude sont très dures, il dort dans des grottes où il peut s’abriter.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
Voir plus haut dans « sous-espèces »

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Colibri du Chimborazo se nourrit principalement de nectar de fleurs et plus spécialement du Chuquiragua insignis, un buisson aux fleurs orangées. Mais le nectar peut provenir d’autres espèces comme Malvacées et Puya (plante endémique des Andes).      
A ce nectar viennent s’ajouter de nombreux insectes happés en vol ou en cherchant sur la végétation, les feuilles et les surfaces rocheuses.

Typiquement sur la plante

Chuquiragua insignis

Cette espèce est assez agressive et territoriale. Le mâle effectue des parades aériennes et de menace lorsqu’il défend son espace. Il se pose en hauteur sur une branche exposée près de son territoire. Les intrus qui ignorent ses avertissements sonores et visuels sont vigoureusement attaqués en vol, ce qui entraine parfois des confrontations physiques directes. Ces rencontres peuvent être réellement agressives mais rarement dangereuses pour les oiseaux. 

Les parades nuptiales pour attirer les femelles sont identiques. Chez ces colibris du genre Oreotrochilus, ce sont seulement les femelles qui maintiennent un territoire où les mâles leur rendent visite pendant la saison de reproduction. D’après quelques observations, il semblerait que les femelles nourrissent le mâle en guise de prélude à l’accouplement. 

Typiquement sur la plante

Chuquiragua insignis

Le Colibri du Chimborazo peut effectuer des déplacements altitudinaux après la reproduction, à cause des conditions climatiques difficiles à haute altitude.

VOL :  
Le Colibri du Chimborazo ne pratique pas le vol stationnaire quand il se nourrit de nectar, mais il se pose sur la fleur. Les parades aériennes sont utilisées aussi bien en défense qu’en comportement nuptial. Si le vent est trop fort, il vole plutôt bas et près du sol.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La saison de reproduction a lieu principalement entre octobre et février, mais on peut trouver des nids tout au long de l’année.
Contrairement aux autres Trochilidés, le nid du Colibri du Chimborazo est assez grand afin de protéger la couvée contre le mauvais temps et le froid de la nuit. Il est habituellement situé dans des grottes, des goulets ou des crevasses dans des ravins abrupts, souvent en dessous d’une corniche pour une meilleure protection. Il est fait de mousse, radicelles, herbes sèches, plumes, fourrure de lapin et duvet végétal. Plusieurs nids peuvent parfois se trouver proches les uns des autres lorsque les sites abrités sont rares. Un nid peut aussi être suspendu à des fougères ou construit dans un arbre du genre Polylepis, à une hauteur variant de 60 cm à 6 mètres.

La femelle dépose deux œufs et incube seule pendant 14 à 19 jours. Les deux adultes nourrissent les poussins pendant trois à quatre semaines. Un adulte peut faire jusqu’à 140 allers et retours par jour pour nourrir les petits. A la naissance, ils sont noirs et nus. Ils utilisent le nid pendant encore quelques temps après avoir commencé à voler.

ALIMENTATION :
Le Colibri du Chimborazo se nourrit principalement de nectar de fleurs, mais il capture aussi de nombreux insectes et araignées.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Colibri du Chimborazo est assez commun dans son habitat. La distribution en haute altitude n’est pas sujette à un haut niveau de dérangements ou de dégradations.
L’espèce est également présente dans plusieurs zones protégées et n’est pas menacée actuellement.

Le Colibri du Chimborazo reste souvent perché au sommet d’un buisson pendant de longs moments. Mais si le vent est trop fort, il se pose sur des perchoirs plus bas.
Il se nourrit plutôt en grimpant sur les fleurs qu’en faisant du vol stationnaire, grâce à ses grands doigts.

Race nominale

O.c. chimborazo

La couleur rougeâtre est due au pollen