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Le mâle se déplace vers les herbages tandis que la femelle effectue toutes les tâches liées à la nidification. Les oiseaux se dispersent vers les zones adjacentes plus chaudes pendant l’hiver.

Le Colibri d’Estelle pratique moins le vol stationnaire que les autres espèces de colibris, et n’effectue que des vols courts.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :             
La saison de reproduction a lieu entre septembre et février.
Le territoire est défendu par la femelle. Il se trouve dans une gorge buissonneuse avec des rochers.
Le nid est une structure volumineuse, un grand nid en forme de coupe collé sur un rocher ou sous un roc en surplomb. Il est fait de mousse et de lichens collés entre eux avec de la toile d’araignée. Cette structure bien ensoleillée est souvent construite sur la face Est d’un rocher afin de capter le soleil matinal. Il peut aussi se trouver dans une grotte peu profonde.
Dans les endroits vraiment bien adaptés aux besoins de l’espèce, plusieurs femelles peuvent nidifier en colonies clairsemées.  

La femelle dépose deux œufs et incube pendant 20 jours. Elle nourrit les poussins qui s’envolent au bout de 35-38 jours,  ou moins dans les zones moins froides. Une seconde couvée peut parfois être déposée. Les jeunes oiseaux sont prêts à l’envol à l’âge d’environ cinq semaines.  
Pendant cette période, le mâle s’éloigne et vit généralement à plus haute altitude.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
Le Colibri d’Estelle est décrit comme étant l’oiseau le plus commun de la puna andine, bien que certaines zones soient moins fréquentées à cause de la destruction des plantes fleuries par le bétail et les feux traditionnels. Mais l’espèce est présente dans plusieurs zones protégées.
La taille de la population n’est pas connue mais elle semble stable.
Le Colibri d’Estelle n’est pas menacé pour le moment.

Fr: Colibri d’Estelle – Colibri Estelle
Ang: Andean Hillstar
All: Estella-Andenkolibri
Esp: Colibrí puneño - Estrella Andina
Ita: Orostella delle Ande
Nd: Estellabergnimf
Sd: punabergstjärna

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

Birds of Ecuador De Robin Restall, Juan Freile – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2019 – ISBN: 147297249X, 9781472972491 - 576 pages 

Nature Guide Birds of the World De DK – Editeur: Dorling Kindersley Ltd, 2012 – ISBN: 1409375471, 9781409375470 – 352 pages

A Wildlife Guide to Chile: Continental Chile, Chilean Antarctica, Easter ... De Sharon Chester – Editeur: Princeton University Press, 2010 – ISBN: 1400831504, 9781400831500 – 400 pages

BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III – Princeton University Press 2007– ISBN: 978-0-691-13023-1

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Peru Aves - Peru Birds

Aves de Chile

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)  

Redobservadores ROC

Wikipedia, the free encyclopaedia

Wikipedia, la enciclopedia libre

 

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Colibri d’Estelle ou Colibri Estelle
Oreotrochilus estella

Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés

INTRODUCTION :
Comme les autres colibris du genre Oreotrochilus, le Colibri d’Estelle ou Colibri Estelle vit dans les herbages de la puna andine, en particulier autour des rochers en altitude sur les hauts plateaux des Andes. L’espèce est présente depuis le sud-ouest du Pérou, dans l’ouest de la Bolivie et le nord du Chili jusque dans le nord-ouest de l’Argentine. Deux sous-espèces partagent cette distribution.
Le Colibri d’Estelle se nourrit du nectar de nombreuses fleurs, et plus particulièrement Chuquiragua spinosa dont il est l’un des principaux pollinisateurs. Il nidifie dans un nid collé à la paroi rocheuse ou suspendu sous un rocher, ou encore dans une grotte.
Comme les autres colibris de haute montagne, il se nourrit en s’agrippant à la tige de la fleur au lieu de pratiquer le vol stationnaire en face des corolles. Pendant les nuits froides, il entre dans un état de torpeur pour conserver son énergie et ainsi survivre.
Au sein du couple, les rôles sont inversés. La femelle occupe et défend le territoire, et élève sa couvée sans l’aide du mâle qui s’éloigne vers les hauteurs pendant cette période.
Le Colibri d’Estelle n’est pas globalement menacé actuellement et la population semble stable.  
Le nom de cette espèce rend hommage à Estelle-Marie Dessalines d’Orbigny, la sœur aînée du zoologue français Alcide Dessalines d’Orbigny.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 13-15 cm
Poids : M : 8,8 gr – F : 8 gr

Le Colibri d’Estelle est un Trochilidé de taille moyenne.        
Le mâle adulte a les parties supérieures vert grisâtre ou brun grisâtre. Les rémiges et les rectrices sont noir bleuâtre.
Sur le dessous blanc, la large bavette vert irisé contraste fortement avec le collier noir qui la souligne et les parties inférieures claires. Une rayure centrale et verticale brun-roux partage l’abdomen en deux. Les côtés de la poitrine, les flancs et le bas-ventre sont blanc chamoisé. Les rectrices centrales sont vert foncé tandis que les rectrices externes sont blanches et bordées de sombre.
Le bec noir est légèrement courbé. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts robustes sont noirâtres.
Mâle et femelle présentent une petite tache blanche au coin externe de l’œil.

La femelle adulte est plus terne avec les parties supérieures vert grisâtre et le dessous plutôt grisâtre. La gorge blanche est finement mouchetée de sombre. La base et l’extrémité des rectrices sont blanches. Les rémiges sont brun foncé avec quelques reflets bleus ou verts.
Elle ressemble à la femelle du Colibri du Chimborazo, mais elle est plus verte sur le dessus et plus grise en dessous.    

Le juvénile est plus grisâtre et la base des mandibules est jaune.  
L’immature a la bavette sombre et terne.  

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Colibri d’Estelle a deux sous-espèces.
O.e. estella (décrit plus haut) se trouve dans les Andes, dans le sud-ouest du Pérou, l’ouest de la Bolivie, le nord du Chili et le nord-ouest de l’Argentine.

O.e. bolivianus se trouve dans les Andes au centre de la Bolivie (Cochabamba).
Chez cette race, le mâle a la rayure ventrale châtain et tachetée de noir.

HABITAT :     
Le Colibri d’Estelle se trouve habituellement dans la végétation éparse et les herbages de la puna sur le plateau central andin, souvent autour des affleurements rocheux et là où poussent des plantes à fleurs dont il peut consommer le nectar.
L’espèce est relativement commune près des habitations et aux lisières des forêts de Polylepis et des espaces où poussent des Broméliacées.
Pendant la saison de reproduction, les femelles établissent leurs territoires près des rochers dans les gorges buissonneuses.
L’espèce est présente de 2400 à 5000 mètres d’altitude, mais elle est plus commune entre 3500 et 4500 mètres. 

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
Le Colibri d’Estelle a pour cri un « tsip » court et répété. Pendant les poursuites, il émet des gazouillis rapides et mélodieux.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Colibri d’Estelle se nourrit de nectar sur diverses espèces de plantes à fleurs, mais plus particulièrement sur les arbustes Chuquiragua spinosa et certaines espèces de cactus, et à l’occasion sur les Eucalyptus.
Il consomme aussi des insectes capturés sur les fleurs ou la végétation, mais aussi en vol.

Contrairement à la majorité des Trochilidés, le Colibri d’Estelle s’agrippe à la fleur lorsqu’il boit le nectar, au lieu de pratiquer le vol stationnaire en face des corolles. Ce comportement lui permet de conserver l’énergie dans un environnement froid. Les pattes et les doigts robustes sont bien adaptés à cette façon de se nourrir. 

Ces oiseaux sont spécialement adaptés aux dures conditions de la vie en altitude, afin de survivre pendant les nuits froides en montagne. Comme la température descend, leur propre corps refroidit et ils entrent dans un état de torpeur chaque nuit afin de garder l’énergie. Ils repartent vers les fleurs nourricières lorsque le corps se réchauffe au matin, dès que le soleil paraît. Ils cherchent aussi des abris dans les grottes pour se protéger des prédateurs nocturnes.

Pendant la saison de reproduction, la femelle occupe le territoire et le défend. Elle construit le nid et élève seule sa couvée.