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Fr : Coracine casquée
Ang : Long-wattled Umbrellabird
All : Langlappen-Schirmvogel
Esp : Paragüero Corbatudo
Esp Colombia : Toropisco del Pacífico
Esp Ecuador : Pájaro-paraguas longuipéndulo
Ita : Uccello parasole caruncolato
Nd : Ecuadoraanse Parasolvogel
Sd : Pendelparasollfågel

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Welcome to A-Z Animals

HBW Alive

 

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Coracine casquée
Cephalopterus penduliger

Ordre des Passériformes – Famille des Cotingidés

INTRODUCTION :
La Coracine casquée est un oiseau à l’aspect étrange et le plus grand Passériforme des Amériques. Le mâle porte une longue caroncule sur sa gorge ainsi qu’une crête volumineuse sur la tête semblable à une ombrelle. Ces ornements sont mis en valeur lors des parades nuptiales et donnent à l’espèce son nom anglais. La femelle, plus petite, n’a pas cette longue caroncule et ressemble presque à un Grand Corbeau.
A cause de la perte de l’habitat, de la chasse et du commerce illégal, les populations déclinent et l’espèce est considérée comme étant Vulnérable.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : M : 40-42 cm – F : 36-37 cm
Longueur de la caroncule : 28-35 cm

Le mâle adulte a le plumage noir sur tout le corps, avec des reflets bleus sur la tête, les parties supérieures et la caroncule. L’abdomen est d’un noir plus terne.
Sur la tête, la crête noire ressemble à une ombrelle et peut presqu’entièrement couvrir le bec lors des parades. Mais elle est plaquée vers l’arrière en vol.
La longue caroncule est bien emplumée sur les côtés, et plutôt aplatie sur la partie postérieure. Cet ornement pend depuis le bas de la gorge et peut atteindre jusqu’à 35 centimètres de longueur. En vol, il est rétracté et plaqué contre la poitrine.

Le bec puissant est de deux couleurs, avec la mandibule supérieure noire et l’inférieure plutôt gris pâle ou bleu clair. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.

La femelle ressemble au mâle mais elle est plus petite, avec une caroncule plus courte ou presque absente. La crête est également plus courte.
Le juvénile ressemble à la femelle, avec un plumage d’un noir plus terne et des ornements très réduits.   

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Coracine casquée se trouve dans une étroite zone le long du versant Pacifique des Andes dans le sud-ouest de la Colombie (Chocó) et l’ouest de l’Equateur (vers le sud jusqu’à El Oro).

HABITAT :
La Coracine casquée fréquente les contreforts des collines et les forêts de montagne humides sur les versants des Andes, les bordures des forêts et les arbres isolés dans les clairières.
L’espèce est visible entre 150 et 1800 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Coracine casquée est habituellement silencieuse excepté pendant la saison de reproduction. Plusieurs mâles, 5-6 ou plus, se rassemblent dans des leks ou arènes où ils paradent. Tout en sautant d’une branche à l’autre, ils émettent des cris résonnants et bas, et des grognements prolongés « wooom » et « boooh » qui portent loin, jusqu’à 400 mètres en moyenne. Ces cris sont émis à intervalles de 20 secondes à une minute.
La femelle peut produire d’autres cris « aaugh », sans doute lorsqu’elle est menacée.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Coracine casquée se nourrit de fruits et d’insectes, et occasionnellement de petits vertébrés. Elle se nourrit en général de baies, fruits des palmiers et noix. Elle régurgite les graines les plus grosses, participant ainsi à la régénération de la forêt tropicale.
Elle capture aussi des insectes et des larves, et quelques araignées. Ce genre de nourriture est surtout disponible pendant la saison des pluies, lorsque les fruits sont plus rares. Quelques petits vertébrés comme des petits oiseaux, des grenouilles ou des lézards font également partie de son régime.

La Coracine casquée prend les fruits en étant perchée, mais dans le cas d’arbres épineux (Bactris), elle picore le fruit tout en voletant sur place. Les grands insectes sont frappés sur une branche avant d’être avalés.

La Coracine casquée est résidente dans sa distribution et principalement sédentaire, bien que quelques déplacements altitudinaux soient observés depuis les forêts de montagne jusque dans les plaines adjacentes.

Le vol puissant et légèrement ondulant est effectué avec des battements lents. Durant le vol, la crête est aplatie et la caroncule est raccourcie et plaquée contre la poitrine.

Femelle

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Coracine casquée est menacée par la chasse, et les mâles sont souvent tués lorsqu’ils paradent au lek, un endroit où ils sont bien visibles et faciles à trouver.
La perte de l’habitat due à la déforestation pour le réseau routier, l’agriculture et les mines d’or pose d’importants problèmes et affecte même des zones protégées. L’expansion de l’agriculture et l’élevage du bétail sont des menaces majeures pour cet oiseau. De plus, il est également victime du commerce illégal des oiseaux d’ornement.
La population est en déclin et estimée à environ 6 000/15 000 individus matures.
Des mesures de conservations sont actives pour protéger les réserves écologiques, mais l’espèce est actuellement classée comme étant Vulnérable.

Elle est souvent vue seule perchée dans la canopée, parfois sur une branche à découvert pendant un court moment.  
Pendant la période de reproduction, plusieurs mâles, 5-6 ou plus, se rassemblent dans les leks traditionnels à l’intérieur de la forêt en montagne.
Tout en étant posés sur une branche, ils se penchent vers l’avant et augmentent grandement la longueur et l’épaisseur de leur caroncule. La crête est déployée vers l’avant jusqu’à ce que le bec soit presqu’entièrement couvert. A ce moment-là, chaque mâle émet un grognement prolongé. Ils sautent d’une branche à l’autre tout en émettant ces sons résonnants. 

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Les parades nuptiales se déroulent en général entre août et décembre pendant la saison sèche, alors que le pic de l’activité pour les femelles a lieu six mois plus tard. En fait, les mâles paradent lorsque la saison des fruits est à son maximum car ils puisent leur énergie dans cette nourriture. La femelle en revanche nidifie pendant la saison des pluies lorsque les insectes sont abondants. Elle nourrira son poussin avec ces invertébrés.
Le mâle ne participe pas du tout aux tâches liées à la nidification.

La femelle construit le nid. C’est une plateforme lâche située à environ 5 mètres au-dessus du sol dans la fourche d’une fougère arboricole. Le nid est fait avec des brindilles, et tapissé avec des matériaux plus fins, des racines et de la mousse.

Elle dépose un seul œuf et incube pendant 27 à 28 jours. Le poussin est couvert de duvet couleur crème. Elle le nourrit avec des invertébrés et parfois des petits vertébrés. Il quitte le nid environ un mois après la naissance.