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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Coua à tête rousse est couvent chassé et pourrait être affecté par la déforestation. Cependant, il fréquente les habitats boisés dégradés et modifiés, et de plus, les deux races sont présentes dans plusieurs zones protégées, ce qui les rend probablement moins vulnérables.
Elles sont communes à travers leurs distributions respectives et ne sont pas menacées pour le moment.

Fr: Coua à tête rousse (ruficeps) – Coua à tête olive (olivaceiceps)
Ang: Red-capped Coua
All: Rostkappen-Seidenkuckuck
Esp: Cúa Capirrojo
Ita: Cua capirosso
Nd: Roestkopcoua
Sd: rödhättad koua
Mal: Akoky, Aliotse, Beloha, Gory

Photographes:

John Anderson 
John Anderson Photo Galleries

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

Cuckoos of the World Par Johannes Erritzøe, Clive F. Mann, Frederik Brammer, Richard A. Fuller – Editeurs A&C Black, 2012 – ISBN: 1408142678, 9781408142677

Birds of the Indian Ocean Islands Par Ian Sinclair, Olivier Langrand - ISBN: 1868729567, 9781868729562- Editeur: Struik, 2003

The Cuckoos Par Robert B. Payne – Editeur : OUP Oxford, 2005 – ISBN : 0191513555, 9780191513558

Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Wildlife of Madagascar par Ken Behrens,Keith Barnes - ISBN: 140088067X, 9781400880676 – Editeur: Princeton University Press, 2016

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International (ruficeps)

Birdlife International (olivaceiceps)

HBW Alive (ruficeps)

HBW Alive (olivaceiceps)

Different habitat use among three sympatric species of couas Coua cristata, C. coquereli and C. ruficeps in western Madagascar

CREAGUS - CUCKOOS & ALLIES - Cuculidae  

 

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Sommaire fiches

 

Coua à tête rousse
Coua ruficeps

Ordre des Cuculiformes – Famille des Cuculidés

INTRODUCTION :
Le Coua à tête rousse est endémique de Madagascar et deux sous-espèces partagent la distribution. La race nominale se trouve dans les forêts sèches plantées de feuillus à l’ouest, tandis que la race « olivaceiceps » se trouve dans le sud-ouest et vit dans la forêt épineuse. Les deux races ont des chants et des plumages différents. Elles se nourrissent de grands insectes et de quelques fruits.
Certains auteurs les séparent en deux espèces distinctes, le Coua à tête rousse et le Coua à tête olive. 
Elles sont présentes dans plusieurs zones protégées et ne sont pas menacées actuellement. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :   
Quelques mesures :
Longueur : 42 cm
Poids : 186-204 gr (Olivaceiceps : 182 gr)

Le Coua à tête rousse de la race nominale a les parties supérieures brun verdâtre pâle avec les scapulaires et les couvertures sus-alaires vert bronze, plutôt vert grisâtre sur les petites et moyennes couvertures. Le dos, le croupion et les couvertures sus-caudales sont brun rosâtre terne. La longue queue est brun foncé ou violacée, avec de larges extrémités blanches.

Sur les parties inférieures, le menton et le haut de la gorge sont blanchâtres ou chamois clair, alors que le bas de la gorge est brunâtre. La poitrine est rosâtre clair. L’abdomen est couleur cannelle ou blanchâtre, mais plus foncé et plus brun sur les couvertures sous-caudales.

Sur la tête, le front et la calotte sont roux. On remarque une zone de peau nue bleue autour de l’œil, entourée par une ligne noire plus large en dessous et en arrière de l’œil, et formant une bande sur la nuque.
Le bec est noir avec la base bleu-gris. Les yeux sont brun foncé ou brun-rougeâtre foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
Mâle et femelle sont semblables.
Le juvénile est plus terne avec la calotte brun clair et la peau nue autour de l’œil sombre mais pas bleue. Les parties supérieures et les ailes sont barrées chamois clair.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Coua à tête rousse a deux sous-espèces. Les races « ruficeps » et « olivaceiceps » sont quelquefois considérées comme deux espèces séparées par certains auteurs.

C.r. ruficeps (décrite plus haut) se trouve dans l’ouest de Madagascar, depuis Analalava et vers l’ouest et le sud jusqu’à Soalala près de Morondava.

C.r. olivaceiceps se trouve dans le sud-ouest de l’île, depuis le fleuve Mangoky, vers le sud jusqu’au Lac Anony, et vers l’ouest au pied des monts Anosyenne.
Cette race est plus pâle dans l’ensemble que la race nominale. Le front et la calotte sont brun-vert clair.
Les parties supérieures sont d’un vert olive plus gris, avec les ailes et les scapulaires plus ternes.
Sur les parties inférieures, le haut de la poitrine est gris-lilas tandis que le bas de la poitrine et les flancs jusqu’aux couvertures sous-caudales sont chamois-cannelle.
Le juvénile est plus terne avec la calotte brun clair barrée de brun foncé. La peau nue de la face est sombre et ne se trouve qu’en arrière de l’œil. Les parties supérieures sont brun clair avec des reflets vert bronze, et sont barrées de brun-noir et de blanc chamoisé. Les parties inférieures sont blanchâtres avec la gorge et la poitrine grises barrées de brun.    

C.r. olivaceiceps

HABITAT :  
Le Coua à tête rousse de la race nominale fréquente les forêts sèches plantées de feuillus, les pousses secondaires, les savanes boisées, les galeries forestières le long des fleuves, depuis le niveau de la mer jusqu’à 350 mètres.
La race « olivaceiceps » fréquente la forêt épineuse et les zones de buissons épineux qui mènent à cette forêt. Elle est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 900 mètres d’altitude.
Les deux races fréquentent aussi les zones dont l’habitat a été modifié.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Coua à tête rousse de la race nominale émet une série de cris sonores « hug yew yew yew kuh kuh » avec les dernières notes plus basses. Cette série est souvent descendante.
Le chant est un « coy coy coy coy » rapide généralement émis au crépuscule. Nous pouvons aussi entendre des « quer-quer-quer-quee-quee » rapides et claironnants.

La race « olivaceiceps » émet des « wu-kip-kip-kip-kip-kip… » rapides suivis de « grou-grou-grou-grou-grou-grou » plus bas et étouffés. Des variantes sont aussi entendues, décrites comme une série sonore, ascendante et haut-perchée, composée de 5 à 20 notes montantes et descendantes. Les cris variés comprennent des cliquetis et des sons faits en utilisant le bec « brrrrr ». 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Coua à tête rousse se nourrit principalement de grands insectes et de quelques fruits.
La race nominale se nourrit largement d’arthropodes et à l’occasion de quelques escargots. Pendant la saison sèche, elle consomme davantage de matières végétales, des graines, de la résine de Rhopalocarpus et des fleurs d’autres espèces de plantes, ainsi que des termites.
La race « olivaceiceps » consomme des Orthoptères, des Coléoptères, des Blattidés, des Lépidoptères et des fourmis.

Les deux races prennent leur nourriture sur le sol et sur les buissons, cherchant d’abord en marchant lentement, puis en courant très vite dès que la proie est localisée ou si les oiseaux sont menacés. Tout en courant, les ailes ou la queue sont déployées, sans doute pour garder l’équilibre. Il leur arrive de grimper sur des branches basses à moins d’un mètre du sol pour prendre le soleil ou pour chanter.

Le Coua à tête rousse peut se montrer agressif envers les prédateurs, battant des ailes vers lui et lui donnant des coups de bec ou de griffes tout en criant fortement.
Ce sont d’abord des oiseaux terrestres qui marchent et courent pour échapper à un danger, ou se déplacent rapidement en courant et en sautant.

Le Coua à tête rousse est observé seul ou en couple, ou en groupes familiaux. Il est territorial pendant la saison de reproduction, et la fidélité au site de nidification est remarquable. La même zone peut être utilisée pendant plusieurs années de suite.
Les parades nuptiales sont mal connues, mais la peau bleue de la face et la longue queue aux extrémités blanches sont certainement mises en valeur au cours des parades accompagnées de chants.

Le Coua à tête rousse est résident avec quelques variations saisonnières à l’intérieur de l’ile. La race « olivaceiceps » est résidente.
Les deux races peuvent s’envoler si elles sont menacées, mais n’effectuent alors qu’un lourd glissé de quelques mètres ou volent sur une petite distance.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre octobre et janvier, avec un pic en novembre et décembre.
Le Coua à tête rousse construit un nid en forme de bol peu profond dans un arbre, entre 2 et 6 mètres de hauteur, soit dans la canopée ou dans la première fourche de l’arbre, ou bien dans un  buisson. Le nid est fait avec des brindilles, de l’écorce et des lianes fines, et la coupe est tapissée de matériaux plus doux.

La femelle dépose 1-3 (généralement 2) œufs blancs légèrement teintés de bleu terne. La période de l’incubation est inconnue, mais les poussins restent au nid pendant 12 jours. Ils sont capables de se tenir debout pour demander de la nourriture dès le premier jour de leur vie. Ils ont l’intérieur de la bouche, et notamment le palais très marqué.
Les nids sont vulnérables à la prédation par les espèces terrestres car ils sont situés dans des sites ouverts.    

C.r. olivaceiceps