Ang: Satanic Nightjar, Devilish Nightjar, Diabolical Nightjar, Sulawesi Nightjar, Kalabat Nightjar, Heinrich’s Eared-nightjar, Satanic Eared-nightjar, Sulawesi Eared-nightjar, Celebes Eared-nightjar
All: Teufelsnachtschwalbe
Esp: Chotacabras Diabólico
Ital: Succiacapre diabolico
Nd: Duivelsnachtzwaluw
Sd: Djävulsöronnattskärra

Photographe:

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

J. Berton C. Harris - News on migration timing in Asian birds

HBW Alive

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Famille des Caprimulgidés

Sommaire fiches

 

Engoulevent satanique
Eurostopodus diabolicus

Ordre des Caprimulgiformes – Famille des Caprimulgidés

INTRODUCTION :
L’Engoulevent satanique a d’abord été découvert en 1931 dans le nord du Sulawesi. L’espèce a été redécouverte en 1996 dans le centre du Sulawesi, mais elle est toujours peu connue.
Le nom de cet oiseau est associé à une superstition locale et à ses vocalises nocturnes.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 26-27 cm

Le mâle adulte a un plumage cryptique sombre dans l’ensemble. Les parties supérieures sont brun grisâtre, mouchetées et tachetées de brun, chamois et fauve clair. Sur la tête, la calotte est striée de noirâtre. Cette espèce n’as pas de collier nucal.
Les scapulaires et les couvertures alaires sont brunes avec des ocelles couleur cannelle.
Le mâle présente une bande blanche autour de la gorge. Les parties inférieures sont brunes, barrées et tachetées de chamois clair et cannelle. L’abdomen et les flancs sont plus clairs, presque chamois clair avec des barres brunes. La queue se termine par une étroite bande chamoisée.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont d’un brun sombre.

La femelle a un plumage similaire, mais on peut voir une tache blanche sur certaines primaires externes (3ème et 4ème). Elle a une bande couleur chamois et non blanche autour de la gorge. 

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Engoulevent satanique est endémique de la grande ile de Sulawesi en Indonésie.

HABITAT :
L’Engoulevent satanique fréquente les clairières et les ouvertures dans les forêts de montagne, mais aussi les lisières et les chemins. Il a été observé dans plusieurs sites à basse altitude, et depuis les forêts des collines jusqu’aux forêts d’altitude, ainsi que dans les zones avec des arbres clairsemés. Cette espèce est visible entre 250 et 1735 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris de l’Engoulevent satanique comprennent un « plip-plop » nocturne répété deux fois, et un trille bouillonnant mais court « twik-twik-twik ». En vol, il peut émettre de faibles hurlements, des « whirrip » sonores et des sons doux.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
L’Engoulevent satanique se nourrit d’insectes nocturnes capturés et avalés en vol. Il chasse le long des lisières des forêts, des routes et des chemins.

Les comportements nuptiaux sont peu connus, mais habituellement, les engoulevents sont territoriaux. L’espèce est monogame et les liens du couple durent longtemps, parfois toute la vie.
Le mâle établit le territoire en émettant des vocalises le long de la limite de son territoire. Il le défend vigoureusement contre les autres mâles. Les rivaux chantent fortement et prennent des postures agressives avec les ailes tombantes et la queue déployée. Des combats peuvent parfois se produire.

Les parades nuptiales ne sont pas connues non plus, mais elles sont probablement aériennes, et le mâle produit des sons particuliers avec ses ailes. D’autres études sont nécessaires pour une meilleure connaissance de ces comportements.

L’Engoulevent satanique est certainement résident dans sa distribution.
Les engoulevents volent très bien grâce à leurs longues ailes minces. Leur vol est agile, surtout lorsqu’ils chassent ou qu’ils paradent.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Grâce à une observation dans le centre du Sulawesi, réalisée en Octobre 2009, un nid a été trouvé le long d’un chemin, dans une clairière forestière plantée de fougères. C’était une dépression peu profonde sur le sol, faite avec des fougères mortes et de la mousse sombre. La zone autour du nid était couverte de végétation morte, de la mousse, des feuilles et des tiges de plantes.

La femelle dépose en général un, parfois deux œufs blanc-crème avec des taches plus foncées. L’incubation chez les engoulevents dure entre 16 et 20 jours. Le poussin est plus clair et moins marqué que les adultes. Il est couvert de duvet chamois clair. Il quitte le nid au bout de 15 à 20 jours après la naissance.

Les adultes peuvent se montrer menaçants lorsqu’ils sont dérangés au nid. L’oiseau ouvre largement le bec afin d’exposer l’intérieur de sa bouche rose vif. Si l’intrus approche trop, l’oiseau s’envole brusquement, voltige brièvement, toujours en ouvrant et en refermant le bec. Il peut aussi voler en faisant des va-et-vient, pour ensuite aller se poser sur le sol tout près du nid avec les ailes partiellement ouvertes.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Engoulevent satanique est menacé par la déforestation et la fragmentation des forêts à basse altitude, au profit de l’agriculture. A cause de sa population réduite (2500/9999 individus matures), cette espèce est considérée comme étant Vulnérable.