English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Ang : American Flamingo or Caribbean Flamingo
All : Rosaflamingo
Esp: Flamenco
Ital: Fenicottero
Nd: Caribische Flamingo
Sd:  Karibisk flamingo
Port: Flamingo

Photographes:

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux

Nicole Bougloouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
 
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Animal Corner

Audubon

Toronto Zoo – Same planet. Different world

Welcome to WhoZoo (Jill Foley)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

Accueil

Page Famille Phoenicoptéridés

Sommaire fiches

 

Flamant des Caraïbes
Phoenicopterus ruber

Ordre des Phœnicoptériformes – Famille des Phœnicoptéridés

INTRODUCTION :
Le Flamant des Caraïbes et le Flamant rose (P. roseus) sont les deux plus grands flamants de cette famille. Ils étaient précédemment considérés comme une seule et même espèce, mais aujourd’hui, ils sont traités comme deux espèces à part entière.
Le Flamant des Caraïbes symbolise le Nouveau Monde alors que le Flamant rose est celui de l’Ancien Monde.
Une population isolée se trouve aux Iles Galápagos. Elle est parfois considérée comme une sous-espèce de P. ruber, sous le nom scientifique de P.r. glyphorrhynchus, avec quelques différences au niveau de la taille et de la couleur du plumage.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 120-145 cm
Envergure : 140-165 cm
Poids : M : 2800 gr – F : 2200 gr

L’adulte a le plumage rouge rosâtre vif ou rouge corail, en particulier sur la tête, le cou, la poitrine et la queue. Le dos et les parties inférieures paraissent souvent plus clairs, rose pâle ou même blancs.
Lorsque le flamant vole, les rémiges primaires et secondaires noires sont nettement visibles.
Les deux sexes sont semblables.
Le bec présente la courbe typique vers le bas. La base est jaune pâle, le milieu du bec est rose ou orange et l’extrémité est noire. Les yeux sont jaunes, avec un cercle oculaire interne rougeâtre et un cercle oculaire externe blanchâtre. Les très longues pattes sont rose pâle avec les jointures plus foncées. Les trois doigts antérieurs sont palmés, et on peut également voir un court doigt postérieur.  

Le juvénile a le plumage gris-brun avec une teinte rosâtre en dessous. Les ailes et la queue sont brunes et les rémiges sont noires comme chez les adultes.
Le bec est bleu-gris pâle avec l’extrémité noire. Les yeux sont grisâtre foncé. Les pattes et les doigts sont gris avec la jointure noirâtre.      
Le plumage du subadulte peut varier pendant les trois premières années. Il sera mature sexuellement vers l’âge de cinq ans.  

Cependant, la couleur des adultes varie aussi, allant du blanc au rose et au rouge. Leurs plumes deviennent rouges grâce au carotène contenu dans leur nourriture, aussi bien les crustacés que les algues. Avec un régime différent, les flamants seraient blancs !

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Les flamants dont la population est isolée aux Iles Galápagos sont considérés comme une sous-espèce dont le nom scientifique est Phoenicopterus ruber glyphorhynchus et le nom français, Flamant des Galápagos.
Il fréquente les lagunes saumâtres dans les champs de lave en arrière des côtes. Des petites colonies de 3 à 50 couples se reproduisent dans ces endroits isolés.
Cette sous-espèce est considérée comme étant menacée, à cause des déclins dus à El Niño en 1983. Cette population compterait environ 500 flamants.

Le Flamant des Caraïbes, Phoenicopterus ruber, se trouve dans les iles des Caraïbes, mais il est également présent sur les côtes de Colombie et du Venezuela où il se reproduit. On le trouve aussi sur la Péninsule du Yucatán, et occasionnellement en Floride et le long des côtes du Golfe du Mexique.

HABITAT :  
Le Flamant des Caraïbes fréquente les lagunes salées et les habitats avec de l’eau douce, y compris les vasières, les estuaires,  les lacs intérieurs et côtiers.

CRIS ET CHANTS :
Comme tous les flamants, le Flamant des Caraïbes est bruyant. La voix joue un rôle important pour garder le contact à l’intérieur des groupes. Les sons varient selon les activités, en général un bavardage rapide et bas produit par les grandes bandes en train de se nourrir, et des sons nasillards et claironnants lancés en vol. Les parades nuptiales sont accompagnées de grognements.
Les plus grands flamants, comme cette espèce, ont une voix plus basse que les espèces plus petites, et émettent des cris ressemblant au caquetage des oies.
La voix est très importante pendant la nidification, pour la reconnaissance mutuelle entre parents et poussins.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Flamant des Caraïbes remue la vase avec ses doigts palmés afin de faire sortir les proies. Ensuite, il pompe l’eau et la vase avec son bec spécialisé, bien adapté pour filtrer et récupérer ainsi les petites proies aquatiques comme les crevettes et les mollusques, et les divers organismes microscopiques dont il se régale. Il consomme aussi des graines et des algues de la même façon.
Il se nourrit en pataugeant avec la tête dans l’eau. Le bec est tenu horizontalement avec l’extrémité pointant vers l’arrière. Grâce à la langue et aux lamelles dont il est équipé, il filtre l’eau et la boue et retient les proies.

Il se nourrit aussi en nageant. Il peut aussi, à la manière des canards, basculer son corps vers l’avant tandis qu’il pagaie avec ses doigts palmés pour maintenir cette position. Il peut ainsi atteindre une profondeur de 120-130 centimètres où il trouve davantage de nourriture.
Lorsque les ressources de nourriture s’épuisent à un endroit, ils se déplacent vers un autre, parfois sur la même étendue d’eau, en attendant que l’autre partie se reconstitue.

Le Flamant des Caraïbes passe la majorité de son temps à se nourrir. Ils vivent en grands groupes et sont grégaires. Ces oiseaux sont timides et craintifs, et s’envolent s’ils sont dérangés. Les principales activités des adultes et des immatures sont, dans l’ordre, se nourrir, se lisser les plumes et se reposer.

Avant et pendant la saison de reproduction, le Flamant des Caraïbes effectue plusieurs types de parades. Plusieurs mois avant la reproduction, ils passent beaucoup de temps à parader tous ensemble. Ces parades comprennent des séries de postures rituelles et de déplacements. Ces mouvements sont effectués par un groupe parfaitement synchronisé. Des mouvements de la tête, des ailes et des vocalises représentent une grande partie de ces parades rituelles au cours desquelles mâle et femelle se courtisent également.
Ils sont monogames et les liens du couple sont établis pour longtemps. L’accouplement a lieu une fois que le couple a quitté le groupe. Quelques parades sont effectuées avant l’accouplement, mais elles sont moins spectaculaires que les mouvements d’ensemble. Elles ont lieu en général en dehors des éventuelles aires de reproduction.  

La sous-espèce P.r. glyphorhynchus des Galápagos est sédentaire.
La race nominale P.r. ruber effectue des déplacements entre la colonie des Bahamas et celles de Cuba et d’Hispaniola. La population mexicaine qui se reproduit sur la Péninsule du Yucatán hiverne habituellement dans l’Estuaire de Celestun, à environ 280 kilomètres à l’ouest des aires de reproduction. De nombreux flamants qui se reproduisent sur l’ile de Bonaire effectue une dispersion postnuptiale le long de la côte du Venezuela, et aussi vers l’ouest en Colombie, et vers l’est jusqu’à l’estuaire de l’Amazone. Ces voyages sont souvent dus au manque de nourriture sur l’ile de Bonaire.

Le Flamant des Caraïbes a un vol rapide et direct effectué avec des battements actifs. Lorsqu’ils volent en groupes, ils s’étirent en une ligne droite ou adoptent la formation en V classique.
Ce grand oiseau doit courir un peu pour s’envoler, tout en battant des ailes. Il vole avec le cou étiré vers l’extérieur. Les périodes de vol battu alternent avec des glissés courts. Avant de se poser, il effectue un long glissé avant de toucher le sol où il court sur quelques mètres.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu en mai au Mexique et entre mars et juin aux Bahamas, mais cette période est variable.
Le Flamant des Caraïbes se reproduit en grands colonies, souvent établies le long des lagunes et des lacs salés où la végétation est très rare, remplacée par un sol désertique. 
Le nid est un monticule de boue d’environ 30 centimètres de hauteur. Il a la forme d’un cône tronqué avec une légère dépression au sommet. Les deux sexes participent à la construction du nid et partagent l’incubation de l’œuf unique (rarement deux), blanc crayeux, pendant un mois. A la naissance, le poussin duveteux est gris et son bec est droit. Il est nourri par ses deux parents avec le « lait » caractéristique sécrété dans la partie supérieure du système digestif des adultes.
Le poussin est couvé pendant environ 5 à 15 jours. Ensuite, il rejoint d’autres jeunes dans une crèche où des adultes les surveillent. Il est emplumé au bout de 70-75 jours après la naissance. A ce moment-là, son bec a pris la forme courbe typique, ce qui lui permet de filtrer l’eau et de se nourrir seul.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Après un déclin marqué en 1956, les populations du Flamant des Caraïbes ont augmenté et semblent stables, tout comme celles du Flamant des Galápagos.
Cependant, ils sont menacés par la perte de l’habitat et les dérangements causés par les humains le long des zones humides des côtes des Caraïbes. Mais actuellement, l’espèce n’est pas considérée comme étant menacée.