Fr:  Gallinule poule-d'eau
    Ang: Common Moorhen
    All: Teichhuhn
    Esp: Gallereta Común
    Ital: Sciabica
    Nd: Waterhoentje
    Russe: Камышница 
    Sd: Rörhöna 
Photographes:
Alfredo Colón
    Puerto Rico Wildlife
Nicole Bouglouan
  PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
Avibase (Lepage Denis)  
      
  BirdLife International 
Wikipedia, the free encyclopaedia
Biodiversity Explorer – The Web of Life in Southern Africa
Gallinule  poule-d’eau
      Gallinula  chloropus
Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés
INTRODUCTION :
    La  Gallinule poule-d’eau et la Gallinule d’Amérique étaient auparavant une seule  et même espèce, mais cette dernière est aujourd’hui une espèce à part entière  sous le nom scientifique de Gallinula galeata. 
    Certaines  différences morphologiques et comportementales justifient cette nouvelle  taxonomie, et cette page tient compte de ce changement récent.  
DESCRIPTION DE L’OISEAU : 
      Quelques mesures :
    Longueur :  30-38 cm
    Envergure :  50-55 cm
    Poids :  271-339 gr
La  Gallinule poule-d’eau a un plumage noir ardoisé. Les parties supérieures sont  plus brunes. On  peut voir une bande  blanche sur les flancs, et les sous-caudales latérales sont blanches.
    Le  bec pointu est rouge avec l’extrémité jaune, et il se prolonge vers le front  par une plaque frontale rouge et ovale. 
    Les  yeux sont rouge foncé. Les pattes et les longs doigts sont vert-jaune ou jaune  vif, avec la moitié supérieure du tibia rouge orangé.  
    Les  deux sexes sont semblables, avec le mâle légèrement plus grand. 

Le  juvénile est plus brunâtre avec la gorge et l’abdomen plus clairs. Il a des  bandes blanc chamoisé sur les flancs. Le bec et les pattes sont sombres.
    Le  poussin est couvert de duvet noir, et il a le bec rouge avec le bout noir. 



Les gallinules de l’Ancien Monde ont une plaque frontale plutôt elliptique, alors que celles du Nouveau Monde l’ont plus large vers le sommet qui lui-même est carré.


SOUS-ESPECES ET  DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
    La  Gallinule poule-d’eau a 5 sous-espèces reconnues qui diffèrent en taille,  couleur des parties supérieures, et forme et taille de la plaque frontale. 
  G.c. chloropus se trouve en Europe,  Afrique du Nord, Açores, Madère, Iles Canaries et du Cap Vert, vers l’est dans  l’ouest, le centre et le sud de l’Asie jusqu’au Japon, vers le sud jusqu’au Sri  Lanka et au centre de la Péninsule Malaise. 
    Les  populations du nord de la distribution hivernent au sud dans les régions  méditerranéennes, en Afrique subsaharienne et dans le sud de l’Asie.  
  G.c. meridionalis se trouve en Afrique  subsaharienne, à Sao Tomé et Príncipe, et à Ste Hélène. Cette race est plus  petite que la race nominale, avec les couvertures sus-alaires bleu-gris ardoisé  mais sans aucune teinte olive.   
  G.c. pyrrhorrhoa se trouve aux Comores,  à Madagascar, à la Réunion et à l’Ile Maurice. Cette race a les couvertures  sous-caudales couleur chamois.
  G.c. orientalis est aux Seychelles,  sur les Iles Andaman, dans le sud de la Péninsule Malaise, dans les Grandes et les  Petites îles de la Sonde jusqu’aux Philippines et aux Iles Palaos. Cette race  ressemble à « meridionalis » mais avec une plaque frontale  relativement grande. 
  G.c. guami se trouve sur les îles  Mariannes du Nord et Guam. Cette race ressemble à la race nominale mais elle  est plus foncée. 

HABITAT : 
    La  Gallinule poule-d’eau vit près des eaux douces ou saumâtres des zones humides  où la végétation est abondante et émergente, avec des rives proposant un  couvert. On la trouve près des étangs, des rivières calmes, des marais et des  lacs, et aussi dans les eaux des parcs urbains. 
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
    La  Gallinule poule-d’eau émet une variété de cris secs. On peut entendre  fréquemment un « krrruck » bas et roulé, un « chuck » court  et soudain, et un « kik » ou « kittick » aigu. Elle émet  des gloussements rapides et répétés « krek-krek-krek-krek » souvent  en vol, et surtout la nuit au printemps.
    Quand  elles se battent, elles émettent des caquetages rapides et secs.  

COMPORTEMENTS DANS LA  VIE SAUVAGE : 
    La  Gallinule poule-d’eau est un oiseau de rivage familier. Elle nage ou marche le  long des rives, ou court pour se mettre à couvert. 
    Elle  est omnivore et se nourrit de graines, herbes, radicelles et des parties  tendres des plantes aquatiques qu’elle obtient en plongeant. Elle se nourrit  aussi de vers, escargots, écrevisses, sauterelles, insectes divers, algues,  têtards et baies. 
    Pour  se nourrir, elle picore à la surface de l’eau dans la végétation émergente.  Elle plonge la tête, elle patauge et peut parfois plonger pour de la  nourriture, notamment les graines et racines des plantes aquatiques. Elle  picore les mollusques et les graines sous les feuilles flottantes.

Elle  utilise ses longs doigts pour marcher sur la végétation flottante et dans la  boue. Elle n’a pas les pattes palmées, mais elle nage très bien, en balançant  la tête d’avant en arrière. Elle est active jour et nuit. 
    Elle  avale du sable et des graviers pour broyer la végétation dont elle se nourrit. 
La  parade nuptiale voit le mâle offrir des tiges de plantes aquatiques à la  femelle. Il déploie aussi sa queue, de façon à exposer les sous caudales  blanches. Ils sont monogames et territoriaux. Les liens du couple peuvent durer  plusieurs saisons. 
    Ils  construisent plusieurs nids, et quand les jeunes ont abandonné le nid  principal, ceux-ci servent pour dormir la nuit.  

La  Gallinule poule-d’eau est migratrice et dispersive selon la distribution. Les  principales migrations vers le sud ont lieu entre septembre et décembre, et le  retour entre mars et mai. Les populations des Iles Britanniques et de France  sont résidentes.   
    Le  vol direct est rapide et puissant. Cette espèce est capable de migrer sur de  longues distances. 
REPRODUCTION DE  L’ESPECE : 
    La  saison de reproduction varie en fonction de la distribution. 
    Le  nid de la Gallinule poule-d’eau est une large coupe peu profonde, faite de  végétation sèche (tiges de roseaux), avec un bord bien net, et tapissée  d’herbes et de feuilles. Le nid est situé sur des eaux peu profondes, et ancré  avec des tiges à la végétation émergente. Parfois, le nid peut se trouver sur  le sol, dans un buisson bas ou sur la végétation flottante. 
    Cette  espèce nidifie souvent en zone urbaine, et le nid se trouve tapissé de papiers,  ficelle, plastique et toutes sortes de débris trouvés aux alentours.  
    Les  deux adultes construisent le nid. Une pente de roseaux permet de sortir ou  d’entrer dans le nid. La gallinule nidifie quelquefois en petites colonies. 


La femelle dépose 6 à 10 œufs blanc chamoisé ou blanchâtres et tachetés de brun. L’incubation dure environ 18 à 21 jours, assurée par les deux parents. L’incubation commence avec le premier œuf pondu, et 4 jours peuvent séparer la naissance du premier et du dernier poussin.

Les  poussins sont nidifuges et nourris par les deux parents. Mais ils abandonnent  le nid très tôt, vers deux ou trois jours, et sont capables de se nourrir seuls  très rapidement. Ils s’envolent vers l’âge de 5 à 7 semaines. 
    Cette  espèce peut produire jusqu’à 3 ou même 4 couvées par saison à 20-30 jours  d’intervalle, et elle réutilise les mêmes nids. 


PROTECTION / MENACES /  STATUTS : 
    La  Gallinule poule-d’eau est commune et largement répandue, en dépit de la perte  d’une partie de son habitat dans certaines parties de sa distribution. Les nids  peuvent aussi être détruits par la montée des eaux. 
    La  population reproductrice européenne compte plus de 900 000 couples et  cette population est restée stable entre 1970 et 1990. En dépit de quelques  déclins dans certains pays, les nombres sont stables en Europe et la population  française a augmenté. 
    La  Gallinule poule-d’eau n’est pas menacée actuellement. 

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