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Fr: Géocoucou faisan
Ang: Pheasant Cuckoo
All: Fasanenkuckuck
Esp: Cuclillo Faisán
Ita: Cuculo corridore fagiano
Nd: Fazantkoekoek
Sd: Fasangök
Port: Peixe-frito-verdadeiro  

Photographes :

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Wikipedia, the free encyclopaedia

HBW Alive

PHEASANT CUCKOO FORAGING BEHAVIOR, WITH NOTES ON HABITS AND POSSIBLE SOCIAL ORGANIZATION IN PANAMA
pdf from ResearchGate
By KATHRYN E. SIEVING - Journal of Field Ornithology, 1990
Department of Ecology, Ethology and Evolution
University of Illinois
Shelford Vivarium
606 East Healey St.
Champaign, Illinois 61820 USA

 

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Page Famille Cuculidés

Sommaire fiches

 

Géocoucou faisan
Dromococcyx phasianellus

Ordre des Cuculiformes – Famille des Cuculidés

INTRODUCTION :
Le Géocoucou faisan parasite les nids de certains passereaux. Il fait partie de la sous-famille des Neomorphinae dans la famille des Cuculidés.
Cette espèce plutôt terrestre fréquente habituellement les forêts tropicales où elle trouve des insectes et des lézards qu’elle capture sur le sol. Ce coucou aux longues pattes et à la  longue queue graduée se trouve en Amérique Centrale et dans certaines parties de l’Amérique du Sud.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 36 cm avec la queue qui peut mesurer de 17,5 à 24,5 cm
Poids : 80-85 gr

L’adulte a les parties supérieures brun cendré foncé. Les scapulaires et les couvertures alaires ont des plumes aux liserés plus pâles, créant un aspect écaillé. Les rémiges sont brun grisâtre foncé. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont olive grisâtre sombre, avec des petites extrémités blanches sur les couvertures sus-caudales. La longue queue graduée est brun grisâtre sombre et se termine par une étroite bande blanche.
Les parties inférieures sont blanches, mais la poitrine est plutôt blanc chamoisé, striée et tachetée de brun foncé. Les axillaires et les couvertures sous-alaires sont blanches. Les rémiges et les rectrices sont brun grisâtre.

Sur la tête, on peut voir une crête courte brun roux sur la calotte brun cendré. On note la présence d’une ligne oculaire blanche, indistincte au niveau des lores mais plus nette en arrière de l’œil. Les couvertures auriculaires sont brun foncé alors que la rayure malaire est blanchâtre.
Le bec a la mandibule supérieure noirâtre, mais l’inférieure est plus claire, plutôt grisâtre. Les yeux sont jaunâtres, entourés d’un cercle oculaire de peau nue vert-jaune. Les lores sont vert bleuâtre ou gris verdâtre. Les longues pattes et les doigts sont brun grisâtre. Les doigts sont zygodactyles, avec deux doigts vers l’arrière et deux vers l’avant.
Les deux sexes sont identiques.

Le juvénile ressemble à l’adulte, mais les côtés de la tête et du haut de la poitrine sont teintés de chamois et les taches ou stries sont absentes. La calotte et la crête sont brun grisâtre terne. Les plumes des ailes et de la queue ainsi que les couvertures sus-caudales présentent des extrémités blanches réduites. Les yeux sont brun foncé.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Géocoucou faisan se trouve depuis le sud du Mexique jusqu’au Panama, et en Colombie, au Venezuela, en Guyane, en Equateur, au Brésil et dans la partie amazonienne du Pérou, puis en Bolivie, au Paraguay et dans le nord de l’Argentine.

HABITAT :
Le Géocoucou faisan fréquente les sous-bois des forêts tropicales des basses terres, mais on le trouve également dans les forêts au bord des cours d’eau et dans les forêts tropicales plantées de feuillus. Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1600 mètres d’altitude.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Géocoucou faisan émet des sifflements mélancoliques « se-sée-werrrrrr » finissant sur une note tremblotante. Quelquefois, le chant n’a pas le trille final. Il émet aussi des séries de notes ascendantes « sah, seh-si-see ».
D’autres sont tels que cliquetis, gloussements et grognements sont également entendus, en particulier lorsque l’oiseau chasse. Il chante souvent depuis un perchoir élevé, caché dans la végétation épaisse.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Géocoucou faisan se nourrit de grands insectes tels que sauterelles, cigales et scarabées, mais il capture aussi des petits lézards et des oiseaux nouveau-nés.
Les comportements alimentaires de cette espèce comprennent des sons et des mouvements des plumes, probablement dans le but de déloger les proies cachées sous le couvert végétal.
Les vibrations des plumes des ailes et de la queue associées à des claquements de bec produisent un cliquetis bas. D’autres bruits semblables à des battements sont également produits au cours des phases distinctes de la recherche de proies.

La première phase ou « bob » montre l’oiseau sur le sol. Le corps, les ailes et la queue sont agités de bas en haut. La queue est déployée en éventail et effleure doucement le tapis de feuilles mortes.  
Après une courte pause, la seconde phase ou « rush » montre l’oiseau en train de courir vers l’avant à petits pas rapides. La tête est tendue vers l’avant et baissée. Les ailes, et plus particulièrement les rémiges primaires, sont étendues vers le bas, en-dessous du niveau du corps, et sont agitées de soubresauts tout en allant vers l’avant par intermittence. On peut alors entendre des claquements du bec tandis que cliquetis et battements sonores augmentent au cours de cette phase. L’oiseau stoppe brusquement au bout d’une ou deux secondes, cessant tout bruit et mouvement.
La troisième phase ou « peck » montre l’oiseau en train de donner des coups de bec dans le tapis de feuilles mortes tout en capturant des proies, et cherchant des invertébrés sur le sol tout en marchant.

Cette phase dure entre deux et quinze secondes, ou plus longtemps en fonction du type de proies. Ensuite, le Géocoucou faisan commence une nouvelle séquence « bob-rush-peck ». Ces comportements peuvent durer des heures chaque jour.

Les parades nuptiales du Géocoucou faisan sont peu connues, mais nous pouvons suggérer qu’elles sont assez semblables aux précédentes afin de mettre en valeur les longues plumes terminées de blanc des ailes et de la queue tandis que la crête est dressée. Mais en général, les liens du couple ne sont pas très forts.

Le Géocoucou faisan est un oiseau plutôt terrestre, mais il vole bien et vite, et même en silence lors des parades territoriales.
Il n’y a pas d’information sur d’éventuelles migrations mais il est probablement résident.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution, mais le mâle chante de mars à août au Mexique, et d’avril à juillet au Panama.
Le Géocoucou faisan est un parasite des nids, et il choisit ses hôtes plus particulièrement chez les passereaux qui font des nids couverts avec un dôme. Ce type de nid correspond aux Tyrannidés des genres Tolmomyias, Myiozetetes, Rhynchocyclus, Fluvicola et Thamnophilus.

La femelle géocoucou dépose un œuf terne, blanc ou chamois clair parsemé de taches rousses dans le nid de l’hôte choisi tandis que celui-ci est absent. L’espèce hôte s’occupera complètement de l’œuf et du poussin du géocoucou jusqu’à ce que le jeune oiseau soit indépendant. Le jeune géocoucou éjecte probablement du nid les œufs et/ou les poussins de ses parents adoptifs.   

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Géocoucou faisan a une vaste distribution mais l’espèce est affectée par les changements et la fragmentation de son habitat. Il bénéficie cependant de nouveaux habitats à cause des dégradations survenues dans certaines zones.
A cause de ses comportements discrets et solitaires, cette espèce semble peu commune, rare ou locale. La population globale a été placée dans l’intervalle 50 000/499 999 individus en 2008. Elle semble être en augmentation.
Le Géocoucou faisan est actuellement considéré comme non menacé.

Le Géocoucou faisan peut se montrer agressif lors de la défense du territoire. Les mâles répondent aux chants des autres mâles en se pavanant. La tête et la crête sont relevées, les plumes striées de la poitrine sont gonflées, et les rémiges primaires et l’alule sont partiellement étendues pour exposer les petites taches blanches, tandis que les couvertures sus-caudales sont dressées et arrondies.
Des pauses fréquentes sur des souches ou des arbres leur permettent de gagner brièvement de la hauteur par rapport au rival. Après plusieurs minutes, le premier mâle descend sur le sol tandis que le second s’envole hors de la zone. D’autres types de menaces peuvent être observés.