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Fr: Gravelot de Sainte-Hélène
Ang: St. Helena Plover – Wirebird
All: St.-Helena-Regenpfeifer
Esp: Chorlitejo de Santa Elena
Ita: Corriere di Sant'Elena
Nd: Sint-Helenaplevier
Sd: Sankt Helenapipare

Photographe:

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Saint Helena Island Info

Saint Helena National Trust - The endemic Wirebird – Charadrius sanctaehelenae

Red List of Threatened species

RSPB – Giving Nature a Home

Wikipedia, the free encyclopaedia

HBW Alive

 

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Sommaire fiches

 

Gravelot de Sainte-Hélène
Charadrius sanctaehelenae

Ordre des Charadriiformes – Famille des Charadriidés

INTRODUCTION :
Le Gravelot de Sainte-Hélène est le dernier oiseau endémique vivant de l’Ile Sainte-Hélène. Cette espèce est essentiellement menacée par l’altération des herbages à herbe rase qui représentent son habitat préféré. Ce problème vient de la diminution du bétail et des moutons qui broutaient abondamment ces herbages. D’autres types d’habitat sont dégradés par des plantes invasives. Ces problèmes ont entrainé des déclins significatifs de l’espèce au début des années 1990.   
Les prédateurs introduits comme les chats et les rats, mais aussi le Martin triste (Acridotheres tristis) attaquent les nids et les poussins.
Les dérangements humains avec les véhicules tout-terrain dans les zones semi-désertes et le développement des constructions, débordent sur certaines aires de reproduction et sont en augmentation.
Plusieurs mesures de conservation sont en cours afin d’augmenter et de stabiliser la population de cette espèce, pour éviter à l’avenir des interventions continuelles pour sa protection.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15 cm

L’adulte a les parties supérieures brun foncé, avec des plumes aux larges liserés chamois clair.
Les parties inférieures sont blanches, variablement teintées de chamois sur les flancs. En dessous des ailes, le bord d’attaque et les premières couvertures sont brunâtres.
Sur la tête, le sommet de la calotte est brun avec des plumes aux liserés clairs. On peut voir une large bande noire sur le front et autour des yeux s’étendant jusqu’aux côtés de la tête et du cou, tandis que juste au-dessus, une bande blanche encercle la calotte brune.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes longues, fines et filiformes sont noires, ainsi que les doigts. Ce critère morphologique (les tarses mesurent de 38 à 41 mm) a donné à cet oiseau le nom anglais de Wirebird.
Les deux sexes sont semblables.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :     
Le Gravelot de Sainte-Hélène se nourrit principalement d’insectes qui vivent sur le sol comme les coléoptères et les chenilles. Pour les capturer, il court, s’arrête et les capture avec le bec. Il passe environ 60% de la journée à chercher de la nourriture, et plus particulièrement tôt le matin et en fin d’après-midi. Mais pendant les nuits de pleine lune, il se nourrit aussi après le crépuscule.
C’est une espèce qui est souvent vue en couples et ils peuvent former des petits groupes d’oiseaux non-nicheurs.

Le Gravelot de Sainte-Hélène est connu pour sa façon de défendre le nid contre les prédateurs. Une fois le danger détecté, l’oiseau commence par courir pour tromper l’intrus et l’emmener plus loin. Ensuite, il fait semblant d’être blessé avec la parade typique de « l’aile cassée », tout en entrainant le prédateur hors du site du nid.

On ne sait pratiquement rien des parades nuptiales de cette espèce, mais on peut suggérer que les dessins noir et blanc de la tête sont mis en valeur par des postures et des déplacements adaptés.

Le Gravelot de Sainte-Hélène ne vole pas souvent et rechigne même à s’envoler comme la plupart des oiseaux vivant sur les îles. En vol, ses ailes sont larges et arrondies. Il est sédentaire et résident dans sa distribution restreinte.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre fin septembre et janvier, avec un pic en décembre/janvier, pendant la période la plus sèche de l’année. Elle peut cependant varier selon les conditions climatiques.
Le Gravelot de Sainte-Hélène nidifie sur le sol et pour cela, il se retire dans les plaines ouvertes dans des zones reculées. Le nid est une dépression grattée dans le sol, et tapissée de tiges d’herbes sèches et de radicelles.

Le juvénile est plus terne. La tête est d’un brun terne chamoisé. Les lores sont blanchâtres. Les marques noires sont absentes. La calotte et les parties supérieures présentent des liserés étroits chamois clair. Les parties inférieures peuvent être variablement teintées de chamois rosâtre.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Gravelot de Sainte-Hélène se trouve sur l’Ile de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud.

HABITAT :
Le Gravelot de Sainte-Hélène fréquente les habitats à moyenne altitude. Il est visible dans les pâturages plats et secs, et autour des limites de l’île. Il apprécie tout particulièrement les herbages fraîchement rasés par le bétail et se nourrit dans les champs labourés et les jardins éloignés. Cependant, il ne va jamais sur les côtes. Il se reproduit dans les plaines reculées de la moitié nord de l’île.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Gravelot de Sainte-Hélène émet des notes courtes et douces « kee-vit ». Le cri d’alarme est plutôt une sorte de cliquetis. En vol, il émet un trille court.

La femelle dépose en général deux œufs vert-olive foncé mouchetés de brun. Cette couleur cryptique les rend presqu’invisibles sur le sol. Lorsque l’adulte qui incube quitte temporairement le nid, il utilise ces matériaux pour recouvrir les œufs afin de les dissimuler.  
Les deux adultes partagent l’incubation pendant environ 4 semaines. Les poussins duveteux quittent souvent le nid dans les 36 heures qui suivent l’éclosion. Ils sont emplumés au bout de 5-6 semaines. Ils restent souvent sur le territoire parental pendant quelques temps.
Les poussins sont la proie des rats, des chats et du Martin triste, une espèce introduite.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Gravelot de Sainte-Hélène figure sur le blason de l’Ile Sainte-Hélène, et les résidents l’aiment beaucoup.
Plusieurs projets sont en cours, menés par le RSPB et le St. Helena National Trust, afin de gérer la population de cette espèce, contrôler les prédateurs et tenter de stopper le déclin à travers la conservation et la restauration de l’habitat.                 
La population était estimée à seulement 350 individus matures au cours du dernier comptage en 2011.
Le Gravelot de Sainte-Hélène est actuellement classé comme étant en Danger Critique d’Extinction.