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Fr: Locustelle lancéolée
Ang: Lanceolated Warbler
All: Strichelschwirl
Esp: Buscarla Lanceolada
Ita: Locustella lanceolata
Nd: Kleine Sprinkhaanzanger
Sd: Träsksångare

Photographe:

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498

Avibase ( Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

British Birds - Identification of Lanceolated Warbler

First Record of a Lanceolated Warbler in California

 

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Sommaire fiches

 

Locustelle lancéolée
Locustella lanceolata

Ordre des Passériformes – Famille des Locustellidés

INTRODUCTION :
La Locustelle lancéolée est une fauvette de l’Ancien Monde qui faisait partie auparavant de la famille des Sylviidés avec les fauvettes du Paléarctique du genre Locustella.
Ce petit passereau se reproduit depuis le nord de la Russie européenne, à travers le nord de l’Asie jusqu’au Japon (Hokkaido). Elle migre vers le sud pour aller passer l’hiver en Asie du Sud-est. 
La population parait stable et ne semble pas menacée actuellement.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 12 cm
Poids : 13 gr

La Locustelle lancéolée est un petit passereau au plumage intensément strié. Les parties supérieures sont striées de brun noirâtre, donnant à l’oiseau une apparence générale assez sombre. Les plumes sont bordées de gris-olive ou brun clair, mais les plumes de la calotte et du manteau ont des centres noirs bien nets. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont également striés de brun foncé. Les rectrices sont brun-olive. Les rémiges sont finement bordées de brun-olive, tandis que les tertiaires et les grandes couvertures ont des liserés brun-olive et des centres noirs.

Les parties inférieures sont teintées de gris chamoisé avec la gorge et l’abdomen plus blancs. Les flancs sont plutôt brun-olive. Le bas de la gorge, la poitrine et le haut des flancs sont striés de gris foncé. Les couvertures sous-caudales sont chamois ou brunâtres, et présentent une tache ou une strie centrale noirâtre.

Sur la tête, les plumes de la calotte sont gris foncé ou noir grisâtre, avec des liserés ternes et pâles. Les stries sont généralement moins intenses que sur le manteau. La nuque est également très striée. On note la présence d’un sourcil chamois clair plus ou moins visible.
Le bec a la mandibule supérieure couleur corne foncée avec des bords clairs, tandis que la mandibule inférieure est rosâtre avec l’extrémité sombre. Les yeux sont brun-noisette foncé. Les pattes et les doigts sont rose pâle ou brun rosâtre.

Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il est en général beaucoup moins strié sur les côtés du bas de la poitrine et sur le haut des flancs. La tête parait souvent unie ou très peu marquée.           

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Locustelle lancéolée a deux sous-espèces.
L.l. lanceolata se reproduit depuis le sud de la Finlande à travers la Russie jusqu’à l’extrême nord de la Mongolie et dans le nord-est de la Chine (Mandchourie). En dehors de la reproduction, elle est présente dans le nord-est de l’Inde, en Asie du Sud-est et dans le nord des Philippines, vers le sud jusqu’à Sumatra et dans l’ouest de Java.

L.l. hendersonii se reproduit sur l’Ile Sakhalin, vers le sud jusqu’aux Iles Kourile et le nord du Japon (Hokkaido). Elle migre vers l’Asie du sud-est après la reproduction.
Cette race est légèrement plus claire sur le dessus, et moins nettement striée. Les parties inférieures sont plus variables et moins nettement marquées. Les flancs et les couvertures sous-caudales sont chamois. L’adulte et le juvénile sont parfois teintés de jaune en dessous.

HABITAT :
La Locustelle lancéolée se reproduit habituellement dans les prairies herbeuses humides avec des buissons clairsemés, au bord de l’eau, rivières, lacs et bordures des marais, dans les clairières avec des broussailles ou des petits arbres clairsemés, et dans les vallées humides.
En dehors de la reproduction, aussi bien au cours des migrations qu’en hiver, elle se trouve dans les marécages et fréquente les broussailles et les buissons  autour des roselières. Elle est également présente dans les herbages, dans la végétation émergente des étendues d’eau et des fossés, et dans les rizières.
En Asie du Sud-est, elle se trouve souvent dans les herbes et les broussailles des zones marécageuses, ainsi qu’aux lisières des cultures et jusqu’à 1800 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
La Locustelle lancéolée a plusieurs types de cris qui comprennent un « pit » aigu, un « tack » calme, un « chirr-chirr » bas, un « cheek » rauque souvent répété et un « rit-tit-tit-tit » chevrotant.  
Le chant est un trille prolongé et soutenu semblable au son produit par un insecte, comme un « zizizizizizizizi…»

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
La Locustelle lancéolée se nourrit d’invertébrés, des insectes et leurs larves (Coléoptères), des fourmis (Hyménoptères) et des araignées. Elle consomme aussi des graines selon la saison.
C’est une espèce très furtive et discrète, souvent sur ou près du sol où elle court et sautille au milieu des herbes. Elle agite souvent ses ailes nerveusement et se faufile dans la végétation. C’est un oiseau qui s’envole rarement et qui est très difficile à voir, sauf quand il chante. Il est généralement possible de l’approcher d’assez près.

Pendant la reproduction, la Locustelle lancéolée nidifie en couples isolés et devient territoriale. Ils sont probablement monogames.
Pendant les disputes, les oiseaux chantent fortement et se menacent mutuellement, se poursuivent et se battent. Pendant ces querelles, les mâles  tendent la tête et l’avant du corps à l’horizontale vers l’adversaire, tandis que leur plumage est gonflé, la queue est déployée et les ailes légèrement relevées vibrent.

La Locustelle lancéolée migre sur de longues distances. Elle quitte les aires de reproduction de Sibérie entre mi-juillet et fin juillet. Les oiseaux nicheurs de l’ouest migrent vers le sud-est. Elle quitte le nord du Japon en août-septembre et se déplace vers le sud-ouest à travers la Corée.
La migration de retour vers le nord commence en avril aux Philippines, et les oiseaux atteignent leurs aires de reproduction russes à partir de la mi-mai, mais seulement début juin/mi-juin dans le centre et l’ouest de la Sibérie. 

La Locustelle lancéolée effectue des vols courts avec des battements rapides. Lorsqu’elle est dérangée, le vol peut être rapide mais il est bas et semble faible, à cause sans doute des ailes courtes et arrondies.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu au printemps, avec la ponte entre mi-juin et fin juin.
La Locustelle lancéolée nidifie en couple isolé. Le nid est bien caché dans une touffe d’herbes, au milieu de la végétation dans les herbes et les feuilles. C’est une coupe profonde avec des bords épais, faite avec des herbes, des feuilles et de la mousse, et tapissée d’herbes plus douces.
La femelle dépose 3-5 œufs et incube seule pendant 12-14 jours. Les poussins quittent le nid au bout de 10-12 jours.   

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
La Locustelle lancéolée est commune localement dans les aires de reproduction sibériennes et à Hokkaido.
La population européenne qui représente 5 % environ de la distribution totale, est estimée à 150 000/300 000 individus (2004). La population de l’extrême ouest de la distribution (ouest de l’Oural) est petite mais en augmentation. Elle était estimée à 5500/6000 couples dans les années 1990.
La Locustelle lancéolée est actuellement considérée comme non menacée.