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Ang: New Zealand Fernbird
Maori: Matata
All: Farnsteiger
Esp: Yerbera Maorí
Ita: Forapaglie codone punteggiato
Nd: Varengrasvogel
Sd: Nya Zeelandgräsfågel

Photographes:

Otto Plantema
Trips around the world

Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand bird status between 2008 and 2012

New Zealand Birds Online

Department of Conservation

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Tiritiri Matangi Open Sanctuary

HBW Alive

 

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Mégalure matata
Megalurus punctatus

Ordre des Passériformes – Famille des Locustellidés

INTRODUCTION :
La Mégalure matata est une espèce très discrète, une habitante de la végétation épaisse qui se déplace essentiellement en marchant ou en vols courts d’à peine quelques mètres. Les ailes courtes et la longue queue sont deux critères morphologiques typiques de cet oiseau.
Le nom anglais « fernbird » (fern=fougère et bird=oiseau) ne vient pas de l’habitat, mais de la longue queue qui paraît toujours en lambeaux et qui ressemble à une branche de fougère.
Le nom local en Maori est « Matata ».

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18 cm
Poids : 35 gr

L’adulte a le plumage brun intensément strié de noir. La race nominale a la tête, les parties supérieures et les ailes brunes striées de noirâtre. La longue queue graduée est d’un brun plus terne, avec les rectrices plus sombres vers le tuyau. Elle a souvent une apparence désordonnée, comme en lambeaux.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge, la poitrine et l’abdomen sont blanchâtres, finement tachetés et striés de noirâtre sur la poitrine. Les flancs, les côtés de la poitrine et les couvertures sous-caudales sont bruns et striés de noirâtre, de façon plus nette sur les flancs.

Sur la tête, le front et la calotte sont plus châtains que bruns. On note la présence d’un sourcil blanchâtre plus ou moins net. Les couvertures auriculaires sont gris-brun avec des stries fines plus sombres qui se fondent dans le brun des parties supérieures sur les côtés du cou.
Le bec est noirâtre, avec la mandibule inférieure plus grise. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre.
Les deux sexes sont semblables et le juvénile ressemble aux adultes.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Cinq sous-espèces vivantes sont actuellement reconnues. Elles diffèrent par l’étendue de la couleur brun-roux et l’intensité des stries, ainsi que par la taille.
M.p. vealeae se trouve sur l’Ile du Nord en Nouvelle Zélande. Cette race est moins rousse, plutôt brun olive dans l’ensemble.
M.p. punctatus (ici décrite et représentée) se trouve sur l’Ile du Sud en Nouvelle Zélande.
M.p. stewartianus se trouve sur l’Ile Stewart.
M.p. wilsoni se trouve sur l’Ile de Codfish, au large du nord-ouest de l’Ile Stewart.
M.p. caudatus (également représentée) se trouve aux Snares, au sud de l’Ile de Stewart. Cette race a le plumage d’un roux plus vif. Les couvertures auriculaires sont nettement plus sombres. Les pattes et les doigts sont légèrement plus foncés.

M.p. caudatus

HABITAT :
La Mégalure matata fréquente la végétation épaisse des zones humides, et une variété d’habitats arbustifs et herbeux. Mais elle est également présente dans les parties plus sèches des marécages, marais salants avec des arbustes, zones humides avec végétation émergente et zones avec des touffes de hautes herbes. Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1000 mètres d’altitude.
La race « caudatus » se nourrit sur le sol des forêts de Senecio et d’Olearia (Asteraceae) aux Iles Snares.  

M.p. punctatus
M.p. punctatus
M.p. caudatus

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
Le chant de la Mégalure matata comprend des sifflements rapides et des cliquetis qui indiquent souvent sa présence.
Le contact entre les deux partenaires est un duo, un « uu » sonore pour le mâle, auquel la femelle répond par un « tick » haut-perché.
Les cris sont plutôt métalliques. Lorsqu’il est dérangé ou menacé, le mâle émet un « too-lit » typique et des « di,di,di,di » répétés à un rythme rapide.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Mégalure matata se nourrit d’invertébrés tels qu’insectes, chenilles, larves, coléoptères, mouches et phalènes, ainsi que de petites araignées émergeant du cocon. Il lui arrive aussi de consommer des graines et des fruits.
Cette espèce a des pattes robustes avec des os solides, lui permettant ainsi de se nourrir principalement au sol, à travers les joncs. Elle s’accroche aux tiges et se pose à califourchon sur les herbes et les plantes du genre Phormium. Elle grimpe aussi dans le feuillage, petit à petit, comme une souris. Elle rechigne souvent à s’envoler.

M.p. punctatus

Aux Snares, la race « caudatus » se nourrit plutôt à découvert, et capture des asticots et des mouches autour des carcasses de Sphéniscidés. Elle se pose aussi sur le dos des mammifères marins en capturant des mouches.

La Mégalure matata est monogame. Les partenaires d’un couple restent ensemble toute l’année et ont des liens solides. Ils restent en général près de leur territoire de reproduction. Ils deviennent plus loquaces au printemps, et des disputes territoriales peuvent se produire.

Cette espèce est principalement résidente mais les juvéniles se dispersent et cherchent leur propre territoire, à environ une vingtaine de kilomètres du territoire parental. Ils s’installent souvent dans des parcelles herbeuses ou humides.

La Mégalure matata a un vol faible lorsqu’elle est obligée de quitter le couvert végétal. Les ailes courtes et la longue queue ne lui facilitent pas le vol. Elle voltige bas à travers la végétation avec les rectrices tombantes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre août et janvier dans la plus grande partie de l’habitat, mais plus tard aux Snares, entre mi-octobre et mi-février.
Les deux partenaires construisent le nid en 2-3 jours. C’est une structure profonde en forme de coupe, faite avec des herbes entrelacées, des laîches et des joncs. La coupe est tapissée de plumes. Elle est bien cachée dans la végétation dense, entre 15 et 75 centimètres au-dessus du sol ou de l’eau. Quelques nids peuvent être construits dans les laîches des marais salants, mais ils sont susceptibles d’être inondés par les marées de printemps.

M.p. caudatus

La femelle dépose 2 œufs sur les iles, et 3-4 sur le continent. Les œufs sont rose pâle avec des taches et des points bruns. Les deux adultes incubent pendant 13 jours, et un peu plus longtemps, 16 jours, aux Snares.
Les poussins sont nourris de petits insectes par les parents. Ils quittent le nid au bout de 15-17 jours après la naissance, un peu plus tard aux Snares, 20-21 jours après l’éclosion. Ils peuvent se reproduire dès l’âge de 9 mois.
Les couples élèvent 2-3 couvées sur le continent, mais aux Snares, ils n’en produisent qu’une seule. Les juvéniles dépendent encore des parents pour la nourriture pendant quelques semaines après avoir quitté le nid.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Les populations de la Mégalure matata sont affectées par le drainage des zones humides et la prédation par les espèces introduites, en particulier les rats.
L’espèce est localement commune dans un habitat adapté, et les populations semblent augmenter. Celle des Snares est estimée à environ 1500 couples, mais la population globale n’est pas quantifiée actuellement.
La Mégalure matata est considérée comme non menacée pour l’instant.                            

M.p. punctatus