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Ang : Ring Ouzel
All : Ringdrossel
Esp : Mirlo de Capa Blanca - Mirlo Capiblanco
Ital: Merlo dal collare
Nd: Beflijster
Sd:  Ringtrast

Photographes:

Jose Luis Beamonte
Pájaros de España

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

THRUSHES by Peter Clement and Ren Hathway – HELM - ISBN: 0713639407

Avibase (Lepage Denis)

 

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Merle à plastron
Turdus torquatus

Ordre des Passériformes – Famille des Turdidés

QUELQUES MESURES :
L : 23-24 cm
Poids : 90-138 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Merle à plastron est une espèce des régions montagneuses, souvent vue sur les pentes entre 1300 et 2500 mètres d’altitude.
Très semblable à notre Merle noir par ses comportements, son chant est cependant moins mélodieux.

Le mâle adulte de la race nominale T.t. torquatus a le plumage noir dans l’ensemble, excepté le croissant blanc très net sur la poitrine.
Le manteau, les scapulaires, l’abdomen et les flancs présentent un effet écaillé gris pâle très fin, dû aux étroits liserés blanchâtres. Le dessous des ailes est plus clair, blanc grisâtre. Le dessus des ailes présente des rémiges et des couvertures avec des liserés blanc grisâtre clairs.
Le bec est jaune. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris-brun.

La femelle est très semblable au mâle mais son plumage est plus brun sur la tête jusqu’à la gorge et aux scapulaires. La bande pectorale est plus étroite et contraste moins avec le reste du plumage.

TORQUATUS
TORQUATUS

Le juvénile ressemble à la femelle, mais il a les parties supérieures striées de gris chamoisé. La bande pectorale est absente ou très peu visible. Le menton est blanchâtre.

La sous-espèce T.t. alpestris est assez similaire, mais les liserés blancs des plumes des parties inférieures sont plus larges, ce qui donne un effet écaillé plus intense.

FEMELLE - Race Turdus torquatus alpestris - MALE

La sous-espèce T.t. amicorum (non représentée) a une bande pectorale plus grande et une plaque blanchâtre plus importante sur le dessus des ailes, due aux liserés et aux extrémités plus larges des plumes.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
Le Merle à plastron chante depuis un perchoir à découvert. Son cri typique est un « tac-tac-tac » sonore, devenant plus dur si l’oiseau est menacé « chrech-rech-rech-rechra ». Sur le sol, il émet des « tchuk-tchuk-tchuk » doux.
On peut entendre quelques gloussements dans les groupes migratoires.  
Le « ssii » classique est émis en cas de menace par un prédateur aérien. En vol, il lance quelques « zrrp » ou « tsierk ».  
Le chant est une série de phrases assez variées comprenant deux à quatre notes flûtées et mélancoliques « pi-rii, pi-rii, pi-rii », et aussi « trruu-trruu-trruu-tjii-tjii-tjii ».

TORQUATUS

HABITAT :
Le Merle à plastron fréquente les steppes de montagnes avec différentes espèces de conifères, des zones arbustives et buissonneuses dans les régions alpines, les pentes sèches en altitude, les tourbières avec des bruyères, des pierres et des surfaces herbeuses, les prairies de montagnes avec des broussailles et des arbres clairsemés, et les broussailles basses au-delà de la ligne des arbres sur les pentes rocheuses.

ALPESTRIS

Il se reproduit sur les terres où les herbes et la bruyère se mêlent, et dans les zones herbeuses en Grande Bretagne, là où se trouvent des éboulis, des couloirs et des petits précipices, mais aussi dans les zones plates avec de la végétation basse ainsi que quelques arbres et buissons.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1200 mètres d’altitude en Europe, jusqu’à 600-2000 mètres en Europe Centrale, entre 1300 et 3000 mètres en Turquie, et entre 1200 et 1700 mètres en Afrique du Nord en hiver.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
Le Merle à plastron se reproduit à l’ouest et au centre de l’Europe et dans le Caucase.
L’espèce hiverne vers le sud au sud de l’Europe, en Afrique du nord, au sud de la Turquie, au centre et au sud de l’Iran.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Merle à plastron, comme la majorité des Turdidés, se nourrit surtout d’invertébrés, de graines et de fruits. Plusieurs espèces d’insectes sont ainsi consommées, aussi bien les adultes que les larves et les chenilles. Il capture aussi des araignées, des escargots, des limaces, des petits lézards et des salamandres. Il consomme de nombreuses baies et des fruits à la fin de l’été et en automne.
Les insectes et les autres invertébrés sont la nourriture typique en période de nidification.

Turdus torquatus alpestris
TORQUATUS

Le Merle à plastron court dans l’herbe rase et donne des coups de bec par-ci par-là, mais il ne sonde pas le sol pour capturer des vers comme les autres merles. On le voit souvent seul ou en couples. Pendant les migrations, ces oiseaux peuvent former de grandes bandes, parfois mélangées avec d’autres espèces de Turdidés surtout autour des sources de nourriture comme les arbres fruitiers.
Il dort dans les zones ouvertes ou rocheuses, mais aussi dans les conifères.

Le Merle à plastron se pose sur les rochers, les buissons et les arbres. Cet oiseau est territorial et crie fortement en s’excitant beaucoup si des intrus s’approchent du site du nid. Il est agressif envers les importuns, et vole vers eux en les rasant de façon répétée.

Les territoires sont établis début mai, et les rencontres entre mâle et femelle ont lieu. Les oiseaux gonflent leurs plumes, le mâle effectue des vols courts en émettant des chants doux tandis qu’il va se poser sur un rocher à découvert. Il expose alors sa bande pectorale blanche tout en relevant la queue.

TORQUATUS

Le Merle à plastron est migrateur. Les oiseaux du nord de l’Europe hivernent dans le sud de l’Espagne et dans le nord-ouest de l’Afrique.
La sous-espèce « alpestris » du centre de l’Europe qui se reproduit dans les régions les plus au sud de la distribution, hiverne encore plus au sud et se déplace souvent dans le bassin Méditerranéen et le nord-ouest de l’Afrique. Les populations « alpestris » les plus à l’est se déplacent vers le sud-est jusqu’à la Péninsule des Balkans.

ALPESTRIS

VOL :  
Le Merle à plastron a un vol direct et peut couvrir sur une certaine distance. En vol, il apparait plus puissant que le Merle noir. Habituellement, de profonds battements sont utilisés au cours des vols erratiques. Quand il est dérangé, il vole bas entre les couloirs rocheux, les crevasses et les collines.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La saison de reproduction varie selon la distribution.
Le Merle à plastron est un nicheur solitaire, bien que plusieurs territoires soient souvent établis le long des cours d’eau, mais les nids sont en général bien espacés, entre 160 et 200 mètres.
Le nid peut être placé sur le sol, dans un buisson, un petit arbre (entre 3 et 4 mètres de hauteur), sur une corniche, dans une crevasse ou sur un talus de terre. C’est une coupe volumineuse construite par la femelle, faite d’herbes sèches, de tiges, de mousse et de feuilles liées entre elles avec de la boue. L’intérieur est tapissé d’herbes sèches plus douces.

TORQUATUS

Couple

La femelle dépose 4-6 œufs bleu pâle ou bleu verdâtre finement marqués de brunâtre. L’incubation dure environ 13-14 jours, assurée essentiellement par la femelle même si parfois le mâle la remplace pour de courts moments.
Les jeunes quittent le nid au bout de 14 à 16 jours après la naissance, et ils dépendent encore des parents pendant au moins une douzaine de jours, parfois plus. Ils sont capables de voler vers 18 jours.
Cette espèce peut produire deux couvées par saison, surtout dans les parties les plus au sud des aires de reproduction.

TORQUATUS

ALIMENTATION :  
Le Merle à plastron se nourrit d’invertébrés, adultes et larves, de plusieurs espèces telles que punaises, mouches, phalènes, coléoptères, millepattes, escargots, limaces et vers de terre. Il lui arrive parfois de capturer des petits lézards et des salamandres. Après la saison de reproduction, il consomme de nombreuses baies, des fruits et des graines. Il se nourrit principalement au sol.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Merle à plastron est commun localement. Cette espèce est menacée par les dérangements humains et les changements climatiques qui raréfient certaines proies, mais aussi par la dégradation de l’habitat avec la déforestation dans les zones d’hivernage au sud de l’Espagne et au nord-ouest de l’Afrique, et la chasse des migrateurs du nord-ouest de l’Europe.
Cependant, cette espèce n’est pas globalement menacée actuellement.

ALPESTRIS
TORQUATUS