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Ang: Pipipi or New Zealand Brown Creeper
Maori: Pipipi
All: Graubraunköpfchen
Esp: Agateador de Nueva Zelandia - Mohoua Pipipi
Ita: Rampichino bruno della Nuova Zelanda
Nd: Finschia
Sd: Antipodkrypare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Simon Tan
PBase Bird galleries
 
Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 12 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8496553423

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand bird status between 2008 and 2012

New Zealand Birds Online

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

HBW Alive

 

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Mohoua pipipi
Mohoua novaeseelandiae

Ordre des Passériformes – Famille des Mohouidés

INTRODUCTION:
Le Mohoua pipipi est le troisième membre de la famille des Mohouidés, avec le Mohoua à tête jaune et le Mohoua à tête blanche. Cette espèce était auparavant placée dans le genre monotypique « Finschia » mais aucune bonne raison n’a été trouvée pour le séparer des deux autres mohouas. Ces trois espèces ont des pattes longues et des doigts robustes bien adaptés à leur façon de se nourrir. Le Mohoua pipipi est endémique de Nouvelle Zélande.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 13 cm
Poids : M : 13,5 gr – F : 11 gr

L’adulte a les parties supérieures brun-roussâtre foncé sur la calotte, le dos, le croupion et la queue. Celle-ci présente des taches sombres au milieu de chaque rectrice, excepté sur les deux plumes centrales. Le dessus des ailes est brun foncé avec des liserés pâles sur les rémiges primaires externes.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge, la poitrine, l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont brun grisâtre clair, avec une teinte rosâtre sur les côtés du corps et les flancs.

Sur la tête, la calotte est brun roussâtre alors que la nuque est plutôt bris-brun. La face, les couvertures auriculaires et les côtés du cou sont gris. On peut voir une rayure blanc-crème en arrière de l’œil.
Le bec est gris rosâtre pâle avec le culmen gris. Les yeux sont bruns. Les pattes sont brun clair, et les doigts sont gris rosâtre pâle.
Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile a les dessins de la tête plus ternes et une commissure jaune très nette.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Mohoua pipipi est présent sur l’Ile du Sud et l’Ile Stewart, ainsi que sur quelques iles adjacentes.

HABITAT :
Le Mohoua pipipi fréquente les forêts indigènes de Nothofagus et Leptospermum, les plantations de pins (Pinus), les forêts secondaires, les arbustes, les saules, les ajoncs et les genêts. L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à la ligne des derniers arbres.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Mohoua pipipi émet des cris de contact criards et des bavardages à l’intérieur du groupe, « zicks » ou encore « churr, churr, churr ». Il émet aussi des trilles métalliques rapides alternés de notes musicales. La femelle lance des séquences rapides composées de notes courtes.
Ces sons ressemblent beaucoup à ceux émis par le Mohoua à tête jaune.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Mohoua pipipi est un insectivore, mais il consomme occasionnellement quelques fruits, surtout en automne. Les invertébrés dont il se nourrit comprennent principalement des coléoptères, des phalènes, des chenilles et des araignées. Ils sont capturés sur les feuilles et les petites branches dans la canopée. Sur les troncs plus gros et les branches plus importantes, il cherche les insectes cachés sous l’écorce lâche. Comme les deux autres membres de la famille des Mohouidés, il se suspend la tête en bas lorsqu’il cherche ses proies. Il vient rarement sur le sol, et commence ses recherches environ deux mètres au-dessus du sol pour remonter petit à petit jusqu’à la canopée.

Le Mohoua pipipi est loquace toute l’année, en se nourrissant dans la canopée, lorsqu’ils forment des groupes et pendant la reproduction. En dehors de cette période, ils vivent en grandes bandes bruyantes et se joignent parfois à des groupes d’espèces mélangées. Ils ne sont silencieux que pendant la mue de fin d’été.

Pendant la saison de reproduction, les couples sont monogames. Ils sont territoriaux et défendent leur espace. Quelques disputes éclatent, au cours desquelles les mâles ne se battent qu’avec les mâles et les femelles avec les femelles. Il leur arrive de s’accrocher l’un l’autre avec les pattes et de donner des coups de bec. Ils tombent quelquefois sur le sol, mais cela ne les empêche pas de continuer leur bagarre. Quelques parades ont lieu entre voisins. Ils chantent tous ensemble tout en s’approchant et en s’éloignant alternativement.

Mâle et femelle paradent aussi. De longues poursuites sont observées pendant plusieurs minutes, au cours desquelles le mâle sautille à travers la végétation avec les ailes vibrantes tout en poursuivant la femelle. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont également observées. Les deux partenaires chantent avant le début de la ponte.

Le Mohoua pipipi est sédentaire et n’effectue que des déplacements altitudinaux lorsque les oiseaux des forêts d’altitude gagnent les zones plus basses en hiver.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et février, avec le pic de ponte début octobre et un second vers fin novembre (seconde tentative).
Le nid est construit par la femelle. C’est une structure compacte et profonde en forme de coupe, faite avec des matières végétales telles que l’écorce, les brindilles, la mousse et les feuilles. La coupe est tapissée d’herbe sèche, de laine et de plumes.
Il est situé au milieu du feuillage épais de la canopée de la forêt, occasionnellement dans un arbre bas ou un arbuste, entre un et dix mètres de hauteur. Le mâle reste souvent près de la femelle pendant la construction du nid et au début de la ponte.

La femelle dépose 2-4 œufs blancs ou rosâtres avec des marques plus sombres. Elle incube seule pendant 17-21 jours et couve les poussins. Les deux parents les nourrissent. Les jeunes quittent le nid au bout de 20 jours et sont indépendants entre 35 et 65 jours après la naissance.
Le Coucou de Nouvelle Zélande parasite les nids de cette espèce.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Mohoua pipipi est commun localement dans sa distribution, mais son habitat a été réduit pas l’éclaircissage des forêts. Les prédateurs introduits, rats et hermines, sont une menace constante pour les œufs et les poussins.
Cependant, la population semble stable pour l’instant, et actuellement, le Mohoua pipipi n’est pas menacé.