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Ang : Cliff Flycatcher
All : Schwalbentyrann
Esp : Atrapamoscas de Precipicios
Esp (Argentine): Birro castaño, Birro común
Esp (Colombia): Atrapamoscas Risquero
Esp (Paraguay): Birro castaño
Esp (Uruguay): Viudita Colorada
Ital : Pigliamosche dei dirupi
Nd: Zwaluwtiran
Sd: Klipptyrann
Port: Gibão-de-couro

Photographes:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

OISEAUX D'ARGENTINE

 

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Sommaire fiches

 

Moucherolle hirondelle
Hirundinea ferruginea

Ordre des Passériformes – Famille des Tyrannidés

QUELQUES MESURES :
L : 16-18,5 cm
Poids : 21 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Moucherolle hirondelle est le seul membre du genre Hirundinea. C’est un spécialiste des sorties aériennes acrobatiques pour happer des insectes en vol, en s’élançant depuis la façade des falaises. Ses critères morphologiques particuliers comme les tarses courts et les ailes longues et pointues, ainsi qu’une silhouette longue et mince, le font vraiment ressembler à une hirondelle.

Chez l’adulte de la race nominale, la calotte et les parties supérieures sont brun cendré. On peut voir une grande tache rousse à la base des rémiges formant une barre alaire bien visible en vol. La queue est noirâtre sur le dessus, avec la base des rectrices et le croupion cannelle-roux.
Les parties inférieures sont d’un roux profond ou cannelle-roux, y compris les couvertures sous-alaires. La queue est rousse à la base.
Sur la tête, la calotte est brun cendré sombre et les joues sont tachetées de blanc. On peut voir un court sourcil blanc et une ligne lorale sombre.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont brun foncé à noirâtre. Les pattes et les doigts sont noirs.
Les deux sexes sont semblables.

Il existe quatre sous-espèces :
H.f. ferruginea ici décrite se trouve à l’extrême Est de la Colombie, au nord-ouest du Brésil, au sud-est du Venezuela, au sud-ouest de la Guyane et en Guyane française.

H.f. sclateri se trouve à l’ouest du Venezuela et vers le sud, sur les pentes de l’est des Andes depuis la Colombie jusqu’au sud-est du Pérou.  
Cette race a une zone tachetée plus étendue sur le front et la calotte, le menton plus clair et davantage de roux sur les vexilles internes des sous-caudales.

H.f. pallidior se trouve au nord et à l’est de la Bolivie, l’ouest du Paraguay et le nord-ouest de l’Argentine.
Cette race présente des liserés roux plus larges sur les ailes et moins de roux à la base de la queue.

H.f. bellicosa se trouve au sud et à l’est du Brésil, l’est du Paraguay, le nord-est de l’Argentine et en Uruguay.
Cette race a les parties supérieures plutôt brun roux. Les joues et le menton sont bruns et tachetés de sombre. Le croupion et la queue sur la première moitié de sa longueur sont brun orangé. Quand les ailes sont fermées, on peut voir les liserés et un panneau roux remarquables. Les tertiaires et les couvertures alaires présentent des liserés chamois ou brun clair.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Moucherolle hirondelle émet souvent un gazouillis composé de plusieurs cris haut-perchés et rapides « killy, killy… » ou bien « ka-leé, ka-leé… » et comprenant des « wheeeyp » uniques ou répétés. Il émet aussi des « wha-deép, wha-deép… » continus.  
Le chant lancé à l’aube est décrit comme un « kit-ti-léé » » rapide, haut-perché et répété.

HABITAT :
Le Moucherolle hirondelle fréquente les falaises et les canyons rocheux, les chantiers routiers et les immeubles. Il est plutôt visible sur les contreforts des collines et des buttes, mais aussi dans les carrières et sur les ponts. Il fréquente également les talus le long des forêts matures et secondaires.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 2000 mètres, dans les Andes entre 900 et 2000 mètres, et localement en Bolivie jusqu’à 3900 mètres d’altitude.   

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans sous-espèces.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Moucherolle hirondelle est insectivore et se nourrit en couples ou en petits groupes.
Les proies sont capturées depuis un perchoir. L’oiseau s’élance dans les airs pour des sorties assez longues au cours desquelles il happe des insectes en vol. Ensuite, il retourne en général au même perchoir.
Il est posé à des endroits découverts sur les façades des falaises et des rochers ou sur la végétation suspendue aux falaises ou qui pousse dans les fissures. Depuis ces postes d’observation où il est souvent posé horizontalement, il surveille les grands espaces ouverts. Il fréquente aussi les fils électriques et les immeubles dans les zones urbaines. 
Les sorties sont souvent puissantes et spectaculaires, semblables à celles des hirondelles.

Pendant la saison de reproduction, des parades nuptiales sont sans doute effectuées. Au cours de ces parades, les dessins roux des ailes et de la queue sont exposés. Les battements d’ailes sont communs chez les Tyrannidés, et accompagnés de cris.

Le Moucherolle hirondelle est surtout résident dans sa distribution. Cependant, les populations les plus au sud migrent durant l’hiver austral, loin de leurs habitats typiques.

VOL :  
Le Moucherolle hirondelle est remarquable en vol, exposant les couleurs rousses des ailes. Son vol est rapide et acrobatique. Les longues sorties pour chasser sont effectuées de façon légère, comme les hirondelles. L’oiseau descend en piqué et glisse dans les airs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
Des juvéniles ont été observés en décembre en Bolivie, et des nids ont été vus en novembre en Argentine.
Le Moucherolle hirondelle nidifie habituellement sur les façades des falaises et des rochers, mais aussi sur les structures faites par les humains comme les ponts et les immeubles.
La construction commence par un cercle de pierres sur une corniche pour assurer une bonne stabilité à l’ensemble. Le nid peut aussi être placé dans une crevasse. C’est une coupe ouverte faite avec des fibres végétales et des herbes.

La femelle dépose deux œufs blancs tachetés de roux. Elle incube pendant deux semaines. Les deux parents nourrissent les poussins avec des insectes. Les jeunes quittent le nid au bout de 15 jours après la naissance.
Si le nid est menacé, les deux adultes effectuent des parades de distraction pour éloigner les prédateurs.  

ALIMENTATION :   
Le Moucherolle hirondelle se nourrit d’insectes qu’il capture en les happant en vol.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
Le Moucherolle hirondelle peut être assez commun localement.
Les populations sont probablement en augmentation à cause de leurs nouvelles habitudes qui consistent à nidifier sur des structures humaines qui leur procurent de nombreux sites de nidification.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.