English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Fr: Oie des moissons
Ang: Taiga Bean Goose
All: Saatgans
Esp: Ánsar Campestre
Ita: Oca granaiola della taiga
Nd: Taigarietgans
Sd: tajgasädgås

Photographes:

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology) 

Bird Web (Seattle Audubon Society) 

Birds of Britain - The Web Magazine for Birdwatchers 

BirdWatchIreland

Wikipedia, the free encyclopaedia

Animal Corner

 

Accueil

Page Ansériformes

Sommaire fiches

 

Oie des moissons
Anser fabalis

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
L’Oie des moissons est à présent une espèce à part entière avec trois sous-espèces. Elle est très semblable à l’Oie de la toundra, mais elle est plus petite avec un bec plus court. Elle se reproduit dans le nord du Paléarctique, tandis que les aires d’hivernage s’étendent en Europe, Iran, Chine, Corée et Japon jusqu’en Asie du sud-est.
Elle fréquente les grands fleuves et les lacs, et peut aussi être observée dans les plaines. Elle se nourrit d’une grande variété de matières végétales comprenant des feuilles et de l’herbe, de tubercules et des graines provenant de diverses espèces de plantes. L’espèce est monogame et les liens du couple durent longtemps. Les deux adultes élèvent les jeunes.
L’Oie des moissons est menacée par la dégradation de l’habitat, l’empoisonnement par les pesticides et les changements climatiques, en particulier sur les aires de reproduction dans la toundra et la taïga. La population décline mais l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 66-89 cm
Envergure : 140-200 cm
Poids (race nominale) : M : 2690-4060 gr – F : 2220-3470 gr

L’Oie des moissons a la tête et le dos bruns mais le cou et la poitrine sont beaucoup plus clairs. Sur les parties inférieures, l’abdomen est blanc alors que la poitrine, la pliure de l’aile et les cuisses présentent des barres claires. Le dessous des ailes est entièrement sombre.
Sur le dessus des ailes, les plumes brunes sont bordées et terminées de blanc, créant ainsi de fines lignes blanches le long du dos. Les rectrices sont identiques.
Le bec est noir avec une bande subterminale orange. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont orange.
Mâle et femelle ont le même plumage, mais le mâle est plus grand que la femelle.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il a le plumage plus clair et plus terne, et généralement moins barré.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :         
L’Oie des moissons a trois sous-espèces.
A.f. fabalis (décrite ci-dessus) se reproduit depuis la Scandinavie vers l’est jusqu’aux Monts Oural. Elle hiverne dans l’ouest, le centre et le sud-est de l’Europe et dans l’extrême sud-ouest de l’Asie.

A.f. johanseni se reproduit depuis les Monts Oural vers l’est jusqu’au Lac Baïkal. Elle hiverne au Turkménistan et en Iran, et vers l’est jusqu’à l’ouest de la Chine.
Cette race est intermédiaire entre les races fabalis et middendorffii

A.f. middendorffii se reproduit dans l’est de la Sibérie à l’est du Lac Baïkal. Elle hiverne depuis l’est de la Chine jusqu’au Japon.
Cette race est plus grande, avec le cou et les pattes plus longs. Le bec est plus mince. Le plumage présente souvent une légère teinte rousse.

A.f. middendorffii

HABITAT :  
L’Oie des moissons se reproduit dans la toundra et la taïga, en général près des marécages et des lacs.
Pendant l’hiver, elle fréquente les zones agricoles, les lacs et les marais. La race johanseni se trouve plus souvent près des lacs et des marécages que les autres races car la nourriture y est plus abondante.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Oie des moissons émet des sons claironnants et retentissants, plus hauts vers la fin et ainsi décrits « unk unk ».
Le cri d’alarme, également utilisé en guise de contact et en vol, est une note courte et dure souvent répétées deux ou trois fois.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
L’Oie des moissons se nourrit de matières végétales comprenant des herbes, des graines et diverses céréales, ainsi que des feuilles, des racines et des tubercules.
Elle se nourrit en marchant sur le sol sec mais aussi près des lacs et des marais en fonction de la distribution et de la saison. Ces oies peuvent former des troupes de centaines d’oiseaux. Elles se joignent aussi à des groupes d’oies d’autres espèces.

L’Oie des moissons est migratrice. Elle se reproduit dans le nord du Paléarctique et hiverne en Europe, en Iran, dans le nord-ouest, le centre et l’est de la Chine, les deux Corées, au Japon et jusqu’en Asie du sud-est.
Elle est rare mais visiteur régulier aux Aléoutiennes et dans la Mer de Béring pendant la migration printanière de retour vers le nord.  
Le vol est vigoureux et direct, avec des battements puissants et réguliers.

L’Oie des moissons défend agressivement son territoire en adoptant des postures pendant lesquelles le cou est tendu à la verticale, ou en diagonale, ou vers l’avant. La dernière posture précède souvent une dispute imminente.
Les parades nuptiales durent plusieurs semaines et comprennent des vols de trois ou quatre oies ensemble, ou bien elles exposent les plumes de la queue tout en nageant. Ensuite, les deux partenaires paradent avec la « cérémonie triomphale » lorsque le couple est formé. Les deux oiseaux tendent leurs cous et leurs têtes se rapprochent l’une de l’autre, puis, ils émettent divers sons. Ces oies sont monogames avec des liens de longue durée.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en mai-juin, mais la ponte dépend des conditions climatiques.
L’Oie des moissons nidifie sur le sol, en général 50/100 centimètres au-dessus de la surface, sur des monticules qui ne risquent pas d’être inondés. Le nid est fait avec de la végétation trouvée aux alentours sur le site.   

La femelle dépose 4-6 œufs blanchâtres, et l’incubation dure 27-29 jours. Les jeunes suivent les parents pour se nourrir. Ils s’envolent au bout de 40 jours après l’éclosion mais ils vont encore dépendre des adultes pendant quelques semaines. Ils pourront se reproduire à l’âge de 2-3 ans.  

A.f. middendorffii

PROTECTION / MENACES / STATUTS :       
L’Oie des moissons est décrite comme étant largement répandue, mais elle est menacée par la dégradation de l’habitat à cause de la pollution aux hydrocarbures, des pesticides, du drainage des zones humides, des changements dans les pratiques agricoles entraînant la pousse désordonnée des broussailles, et l’éclaircissage des forêts dans les aires de reproduction en Russie, Norvège et Suède. Les changements climatiques et les persécutions par les humains sont des problèmes non négligeables.
La population globale est estimée à 680 000/800 000 individus et semble décliner, mais l’Oie des moissons n’est pas globalement menacée pour le moment.