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Ang : Emperor Goose
All : Kaisergans
Esp : Ansar Emperador
Ital : Oca imperatrice
Nd: Keizergans
Sd: Kejsargås

Texte et photos de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Audubon

Bird Web (Seattle Audubon Society)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

 

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Oie empereur
Chen canagica

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

QUELQUES MESURES :
L : 66-89 cm
Env : 119 cm
Poids : 2760-3130 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Cette petite oie trapue a une distribution restreinte et les nombres sont faibles sur les côtes de la Sibérie et de l’Alaska, mais l’espèce est sous protection afin d’aider les populations à se reconstruire.

Les deux sexes sont semblables avec la femelle légèrement plus petite.
L’adulte a le plumage bleu-gris foncé dans l’ensemble, avec un effet écaillé dû aux plumes bordées de blanc et à bande subterminale noire.
Sur le dessus des ailes, les rémiges sont noir grisâtre, alors que le dessous de l’aile est plutôt gris.
La queue est blanche avec les couvertures sous-caudales sombres.
La tête et l’arrière du cou sont blancs, et contrastent avec la partie antérieure noire. Cependant, cette oie peut paraître très différente lorsque la tête et le cou sont teintés de roussâtre à cause de l’oxyde de fer concentré dans les zones de marées.

Le bec est assez court. Il est rose avec la base bleuâtre et la mandibule inférieure noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont jaune orangé.

Le juvénile est plus terne que les adultes, avec la tête et le cou tachetés de gris. Le plumage est barré de brun sur le dos avec un effet écaillé plus fin. Le bec est noirâtre. Les pattes et les doigts palmés sont brun olive.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Oie empereur en vol émet des « kla-ha kla-ha » rauques, ainsi que des « yang-yang » haut-perchés. Elle cancane aussi, mais elle est en général plus silencieuse que les autres espèces d’oies.

HABITAT :
L’Oie empereur se reproduit dans des zones découvertes dans la toundra Arctique, près des lagunes côtières ou des lacs et des mares d’eau douce à l’intérieur des terres.
L’espèce hiverne le long des côtes rocheuses sur les rives adoucies par les amas d’algues, et dans les sites abrités comme les estuaires.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
L’Oie empereur est migratrice, et se reproduit sur les côtes du nord-est de la Sibérie, mais surtout sur les côtes de l’Alaska. Les oiseaux non-nicheurs hivernent dans le Golfe d’Alaska et sur les Iles Aléoutiennes, allant parfois jusqu’au Kamtchatka.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Oie empereur se nourrit surtout de matières végétales, herbes, feuilles de laîches et baies pendant la reproduction. Mais en hiver, elle consomme aussi des algues sur les rives maritimes, et quelques crustacés et mollusques, notamment des bernaches ou anatifes.
A ces périodes, la tête de l’oie devient souvent colorée de rouge orangé à cause de la concentration d’oxyde de fer présente dans les zones des marées. Elle est alors méconnaissable.

Elle se nourrit en broutant comme tous les Anatidés. On la voit souvent en groupes familiaux, mais pendant l’hiver, elles se rassemblent en grandes bandes pour muer. Les adultes nicheurs muent en général assez près de leurs aires de reproduction, alors que les non-nicheurs forment aussi des grands vols qui se répandent dans d’autres sites plus éloignés.
Avec les sites d’hivernage situés aux Iles Aléoutiennes, la migration automnale est assez courte.

L’Oie empereur se reproduit en colonies lâches et c’est la femelle qui sélectionne le site du nid, souvent sur des ilots dans la toundra marécageuse. Le mâle reste dans le voisinage tandis qu’elle construit le nid et dépose ses œufs. Il chasse les éventuels rivaux  et protège le site des prédateurs potentiels en les poursuivant ou en essayant de les distraire afin de les éloigner de la femelle et du nid.  

Les principales menaces se font avec des postures telles que courbettes, claquements d’ailes et balancements de la tête.   
La femelle ne défend que le site du nid en adoptant une posture agressive et en émettant des cris sonores.
Cette espèce est monogame.

VOL :
L’Oie empereur vole plus bas que les autres espèces d’oies, avec des battements moins amples. Mais les ailes puissantes permettent un vol direct soutenu.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence fin mai ou début juin.
L’Oie empereur se reproduit en colonies lâches. La femelle sélectionne le site dans la végétation basse permettant d’avoir une bonne visibilité aux alentours. Elle  construit le nid, une dépression peu profonde dans le sol, tapissée d’herbes, de plumes et de duvet. Le mâle ne participe pas aux tâches liées à la reproduction, mais il demeure près de la femelle dans le voisinage proche du nid afin de le protéger et d’éloigner les intrus.

La femelle dépose 1 à 8, mais le plus souvent 5 œufs blanc-crème. Elle incube seule pendant 24-25 jours. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet gris sur le dessus et blanc en dessous. Ils sont nidifuges et quittent habituellement le nid le jour même de l’éclosion. Ils sont capables de nager et de marcher quelques heures après la naissance. Ils sont emplumés au bout de 50 à 60 jours. Ils sont matures sexuellement vers l’âge de 2 ou 3  ans.

ALIMENTATION :
L’Oie empereur se nourrit principalement en broutant. Elle consomme des herbes, des feuilles de laîches et des baies pendant la nidification. Mais sur les aires d’hivernage le long des côtes rocheuses, elle se nourrit surtout d’algues diverses, de mollusques et de crustacés.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
L’Oie empereur est considérée comme étant Presque Menacée par BirdLife International.
L’espèce est encore menacée par la chasse en Russie, et par les pollutions aux hydrocarbures sur les côtes. La perte de l’habitat à cause des changements climatiques et les changements au sein même de cet habitat pourraient avoir un impact négatif sur cette espèce dont les nombres sont déjà peu importants.