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Fr : Ortalide à tête rousse
Ang : Rufous-headed Chachalaca
All : Rotkopfguan
Esp : Chachalaca Cabecirrufa - Guacharaca Cabecirrufa - Guacharaca Colorada
Ita : Ciacialaca testarossa
Nd : Roodkopchachalaca
Sd : Rosthuvad chachalaca

Photographes

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Quito Zoo – Fundación Zoológica del Ecuador

American Bird Conservancy

Critters 360

HBW Alive

 

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Ortalide à tête rousse
Ortalis erythroptera

Ordre des Galliformes – Famille des Cracidés

INTRODUCTION :
L’Ortalide à tête rousse fait partie de la sous-famille des Penelopinae dans la famille des Cracidés. Le genre « Ortalis » est habituellement considéré comme le plus primitif à l’intérieur de cette famille, du fait que les oiseaux sont plutôt de petite taille, ont une couleur ordinaire et peu d’ornements. Ils préfèrent en général les habitats plus ouverts que les autres Cracidés qui sont souvent des espèces forestières.
Mais l’Ortalide à tête rousse fréquente aussi plusieurs types de forêts, et se trouve donc menacée par la déforestation dans certaines parties de la distribution, mais aussi par la chasse en Equateur et au Pérou.
Cette espèce a une distribution restreinte et reste certainement la plus menacée de toutes les ortalides. Elle est peu commune et confinée dans les plaines complètement transformées de l’ouest de l’Equateur.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 55-65 cm
Poids : M : 900 gr – F : 760 gr

L’adulte a les parties supérieures brunâtres, y compris les ailes et la queue. Mais sur les ailes, les rémiges primaires sont brun roux, et sur la queue, les extrémités des rectrices externes sont également brun roux.  
Les parties inférieures sont blanchâtres, mais la poitrine est plutôt brun grisâtre.
La tête et le cou sont roux. On peut voir un fanon rouge qui pend sous le menton et la gorge. Le bec est gris bleuâtre pâle. Les yeux sont bruns, entourés de peau nue bleu grisâtre sur la face. Les pattes et les doigts sont gris-bleu clair.
Les deux sexes sont semblables, mais le mâle est légèrement plus grand que la femelle.
Le juvénile n’a pas été décrit, mais le poussin duveteux est brun clair et noir sur le dessus, et plus clair en dessous. Son plumage est un camouflage efficace.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Ortalide à tête rousse a des populations fragmentées dans l’ouest de l’Equateur (depuis Esmeraldas vers le Sud jusqu’à El Oro et Loja) jusqu’à l’extrême nord-est du Pérou. Sa présence dans le sud-ouest de la Colombie (Nariño) a été confirmée.

HABITAT :
L’Ortalide à tête rousse fréquente les forêts de feuillus sèches et la forêt de nuages humide, mais aussi les lisières des forêts et les zones broussailleuses. Elle est quelquefois visible dans les cultures des zones côtières tropicales. Il lui faut des endroits où l’eau est présente pendant la saison sèche.
Cette espèce se trouve depuis le niveau de la mer jusqu’à 1850 mètres d’altitude, et probablement plus haut.    

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Ortalide à tête rousse peut se montrer loquace comme tous les Cracidés et son  répertoire est vaste. Tôt le matin et même avant l’aube, plusieurs oiseaux chantent en chœur de façon presque continue, perchés dans les grands arbres.
Le cri principal est un « kwak-ar-ar-ar » répété ou une « kra-kra-kra » plus aigu souvent lancé par le mâle. D’autres sons comprennent des roucoulements doux ou des gloussements produits par les deux partenaires d’un couple. On peut aussi entendre un « cow » dur et des « kawuck » répétés.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
D’après quelques observations, il semble que l’Ortalide à tête rousse se nourrisse de feuilles, bananes et baies de caféier, et sans doute aussi d’insectes. Les matières végétales constituent l’essentiel de son régime et comprennent fruits, graines, fleurs, bourgeons, jeunes pousses et feuilles, ces dernières en grandes quantités.
Lorsqu’elle se nourrit dans les zones cultivées, elle cherche sur le sol dans les champs de maïs. Elles se nourrissent souvent en groupes de 4 à 10 individus.

L’Ortalide à tête rousse est monogame avec des liens solides entre les deux partenaires du couple. Ils sont territoriaux et défendent le territoire. Ils peuvent devenir agressifs et quelques conflits peuvent finir en combat.

Les parades nuptiales sont peu connues, mais elles semblent simples, montrant les oiseaux en train de se pavaner et criant avec la tête relevée. Le lissage mutuel des plumes, les petits coups de bec, les poursuites et les offrandes de nourriture du mâle à la femelle font partie de ces rites. Ces parades sont effectuées sur le sol ou à la cime des arbres. L’accouplement a lieu habituellement sur le sol.

L’espèce est probablement sédentaire dans sa distribution.

L’Ortalide à tête rousse est capable de se déplacer à grande vitesse à travers la végétation épaisse. Elle peut se montrer très agile et utilise ses ailes pour garder son équilibre. Ce genre de déplacement se situe à mi-chemin entre la course et le vol.
Cependant, les vols soutenus sont rares. L’oiseau se met à battre brusquement des ailes et continue avec un long glissé pendant lequel la longue queue est un support efficace.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre décembre et mai, en parallèle avec la saison humide.
L’Ortalide à tête rousse construit son nid dans la fourche d’un arbre avec des rameaux de bois, des brindilles, des herbes et des feuilles. Le nid peut sembler petit comparé à la taille de l’oiseau.

La femelle dépose 2-3 œufs blancs ou blanc-crème, et incube seule pendant 26-28 jours (en captivité). Le mâle reste souvent aux alentours du nid. Les poussins sont nidifuges et quittent le nid dans les deux jours qui suivent l’éclosion. Ils grimpent dans la végétation et sont capables de voleter sur de courtes distances dès le 3ème ou 4ème jour de leur vie. Ils suivent les parents mais ne se nourrissent pas encore eux-mêmes. Ils sont nourris par les adultes qui leur donnent la nourriture dans le bec et non par régurgitation.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Ortalide à tête rousse est encore chassée pour sa chair. Elle est facile à trouver car les chasseurs la repèrent à cause de ses cris. Cette espèce est également affectée par la déforestation et la destruction de son habitat, avec l’industrie du bois, le bétail et l’expansion de l’agriculture. La distribution historique vers le sud est aujourd’hui fragmentée, et les populations sont confinées dans quelques zones.
La population globale est placée dans l’intervalle 1500/7000 individus matures, et semble décliner à cause de la destruction continuelle de l’habitat.
L’Ortalide à tête rousse est actuellement classée comme espèce Vulnérable.