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Ang : Kelp Goose
All : Kelpgans
Esp : Caranca, Cauquén Caranca, Ganso del cachiguyo
Ita : Oca del Kelp
Nd : Kelpgans
Sd : Kelpgås

Photographes:

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Birds of Falkland Islands 

HBW Alive

PLANETOFBIRDS.COM

Wildfowl photography

 

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Ouette marine
Chloephaga hybrida

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
Chez l’Ouette marine, les deux sexes sont totalement différents avec le mâle entièrement blanc et la femelle au plumage plutôt sombre et barré. Le nom anglais de cette espèce vient du fait qu’elle se nourrit de varech (kelp), car elle vit au bord des océans.   

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 55-65 cm
Poids : M : 2600 gr – F : 2040 gr

Le mâle adulte a le plumage entièrement blanc. Il est légèrement plus grand que la femelle. Le bec est noir avec parfois une tache rouge ou jaune à la base du culmen. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont jaunes.

La femelle adulte a le manteau, le haut du dos, les scapulaires et les tertiaires brun noirâtre. Les couvertures sus-alaires sont blanches, excepté les grandes couvertures qui sont noirâtres, et présentent un reflet vert. Les primaires sont noirâtres. Le croupion, les couvertures sus-caudales et la queue sont blancs.
Sur les parties inférieures, la poitrine et les flancs sont bruns et barrés de blanc, du fait des extrémités blanches des plumes. L’abdomen, les couvertures sous-caudales et la queue sont blancs. Le dessous des ailes est blanc avec les rémiges primaires noirâtres.
La tête et le cou sont brun foncé avec la calotte légèrement plus claire. Le bec est rose pâle ou jaune rosâtre. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire blanc. Les pattes et les doigts palmés sont jaunes.

Le juvénile ressemble à la femelle adulte, mais son plumage est plus terne. Il n’a pas le reflet vert sur les grandes couvertures. Les parties inférieures sont barrées de façon indistincte, et on peut voir des taches noirâtres sur l’abdomen, les couvertures sus-caudales et le dos.
Le jeune mâle présente très tôt des plumes blanches sur la tête, le cou et la poitrine. Le plumage blanc de l’adulte apparaît dans le courant de la seconde année, avec encore des extrémités sombres aux rémiges primaires. Les pattes et les doigts palmés sont jaune verdâtre terne.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe deux sous-espèces ici représentées :
C.h. hybrida se trouve dans le sud du Chili, en Terre de Feu.
C.h. malvinarum se trouve aux Malouines. Cette race est plus grande, en particulier au niveau du bec.

HABITAT :
L’Ouette marine fréquente habituellement les côtes rocheuses et les plages de galets. Elle se reproduit sur les rives des lacs d’eau douce, ou dans les buissons et les hautes herbes derrière les plages.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Ouette marine n’est pas très bruyante en général. Le mâle lance des sifflements répétés, ténus et faibles « sip sip sip », alors que la femelle produit un grognement rauque ascendant et des sons hargneux.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
L’Ouette marine se nourrit exclusivement de matières végétales, et en priorité d’algues filamenteuses (Enteromorpha), de la laitue de mer (Ulva) et d’algues feuillues (Porphyra), qu’elle trouve sur les rochers découverts par les marées.
Elle se nourrit le long de la cote, mais aussi sur ses aires de reproduction où elle consomme de l’herbe verte, ainsi que des baies en hiver.
Elle est habituellement en couples ou en groupes familiaux. Ils fréquentent parfois les eaux douces pour boire et se baigner, à environ un kilomètre à l’intérieur des terres. 

La saison de reproduction commence en octobre-novembre. Chez l’Ouette marine, les liens du couple durent longtemps, en général toute leur vie. Quelques parades ont certainement lieu, mais entre partenaires déjà en couple, ces démonstrations ne concernent que ces deux oiseaux. Ces parades sont effectuées devant les autres membres du groupe, et consistent en diverses postures rituelles.

Après la reproduction, les ouettes se rassemblent en grands nombres (jusqu’à 300) pour muer. Elles sont incapables de voler pendant plusieurs semaines.  

La race continentale semble relativement sédentaire, et n’effectue que des déplacements courts en hiver, le long de la côte chiliennes et jusqu’à la côte Atlantique de l’Argentine.
La race « malvinarum » est sédentaire aux Malouines.   
Ces ouettes vivent le long des eaux côtières et n’ont pas besoin de voler. Mais elles peuvent occasionnellement se déplacer sur des distances courtes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre fin octobre et début novembre. L’Ouette marine se reproduit en couples isolés ou en groupes lâches. Le site du nid est situé sur des escarpements rocheux bas ou sur le sol, au milieu des buissons et des hautes herbes.         
Le nid est fait avec des herbes et tapissé de plumes provenant de la poitrine de la femelle. Il est bien caché dans la végétation, souvent en arrière de la plage.

La femelle dépose 3-7 œufs blanc-crème et incube pendant un mois, tandis que le mâle reste à proximité et surveille les lieux. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc. Ils quittent le nid très tôt et sont capables de se nourrir eux-mêmes. Les adultes les guident vers les sources de nourriture et les protègent. Les jeunes sont emplumés en février au bout de 12-13 semaines après la naissance. Ils sont alors indépendants. Ils seront sexuellement matures à l’âge de 2-3 ans.   

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Ouette marine a des populations stables à cause de l’inaccessibilité de ses habitats. Elle ne subit pas de dérangements et aucune menace ne plane actuellement sur l’espèce.
La taille des populations est inconnue, mais actuellement, l’espèce n’est pas considérée comme étant menacée.

C.h. hybrida
C.h. hybrida
C.h. malvinarum
C.h. malvinarum
C.h. malvinarum
C.h. malvinarum