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Fr: Pétrel diablotin
Ang: Black-capped Petrel
All: Teufelssturmvogel
Esp: Petrel Antillano
Ita: Petrello dal cappuccio
Nd: Zwartkapstormvogel
Sd: karibpetrell

Photographe:

Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Audubon

AVIBIRDS.COM

Wikipedia, the free encyclopaedia

ARKive (Christopher Parsons)  

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

American Bird Conservancy

Birds Caribbean

West Indian Breeding Seabird Atlas

 

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Page Famille des Procellariidés

Sommaire fiches

 

Pétrel diablotin
Pterodroma hasitata

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel diablotin est une espèce rare et discrète. Il passe la majeure partie de sa vie en mer en volant au-dessus des vagues. Il ne retourne à terre que pour se reproduire dans les montagnes d’Hispaniola. Il est la seule espèce de la famille des Procellariidés à se reproduire dans cette région. La population reproductrice est faible et fragmentée, et sans doute en déclin. Le Pétrel diablotin se nourrit sur les eaux profondes le long des courants remontants, et souvent en groupes d’espèces mélangées. 
L’espèce est menacée par la perte de l’habitat sur les aires de nidification, et il ne reste actuellement que trois aires de reproduction sur Hispaniola, mais certaines observations semblent indiquer que l’espèce nidifie aussi ailleurs dans la zone.

Il existe deux types morphologiques dans Pterodroma hasitata, l’un avec la face sombre et l’autre avec la face plus blanche.  Ces deux types diffèrent morphologiquement et ne muent pas en même temps.       
Le Pétrel diablotin est également connu sous les noms locaux de « diablotín » et de « little devil » (petit démon) à cause de ses cris nocturnes.
L’espèce est actuellement en Danger d’Extinction.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 40 cm
Envergure : 98-105 cm
Poids : M : 329-591 gr – F : 347-545 gr

Le Pétrel diablotin a le dos, le dessus des ailes et l’extrémité de la queue brun noirâtre. Le haut du croupion est plus foncé, tandis que le bas du croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs.
Les parties inférieures sont entièrement blanches, mais le dessous des ailes présente un large bord d'attaque noir entre les rémiges primaires et la pliure de l’aile, et un bord de fuite sombre plus étroit, et l’extrémité de l'aile est noire.

La tête est brun noirâtre. Cette couleur s’étend jusqu’aux yeux et à la nuque, et s’étire vers le haut de la poitrine en formant un collier noir partiel. Le front et les lores sont blancs. Ces motifs font nettement ressortir la tête de l’oiseau. L’arrière du cou forme souvent un collier blanc, mais il peut aussi être absent ou seulement plus pâle que la tête.
Le bec crochu est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes sont roses mais les doigts sont plutôt noirs.
Mâle et femelle sont semblables.

D’après des recherches récentes, on trouve deux types morphologiques dans cette espèce. Il existe des pétrels à face noire (représentés sur cette page), et des pétrels à face blanche, ainsi que quelques intermédiaires.
Le type à face noire a la tête plus largement sombre que le type à face blanche qui est légèrement plus grand. Ce sont deux entités distinctes et non deux formes de couleur différente. Leur morphologie est différente, ainsi que la période de la mue.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :          
Le Pétrel diablotin se reproduit à Hispaniola (sud-ouest et sud-est d’Haïti et sud-ouest de la République Dominicaine) et sans doute aussi dans le sud-est de Cuba, dans la Sierra Maestra. Cette espèce est présente dans la Mer des Caraïbes et dans l’ouest de l’Océan Atlantique.

HABITAT :
Le Pétrel diablotin est très pélagique de mai à novembre, en dehors de la période de reproduction. Les pétrels se rassemblent autour des sources de nourriture au bord des courants de remontée des eaux.
Pendant la période de reproduction, l’espèce est présente le long des pentes boisées des montagnes et des falaises, entre 1500 et 2300 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pétrel diablotin semble être loquace lorsqu’il est en mer, contrairement à la majeure partie des Procellariidés. En revanche, il est plus bruyant aux colonies lorsqu’il émet ses cris lancinants décrits comme longs, durs et semblables à des croassements « aaa-aw, eek », et des « oooooow » plus doux mais toujours prolongés, ainsi que des séries de jappements.
Ces oiseaux crient surtout lorsqu’ils volent autour des falaises pendant la nuit, ce qui leur a donné le nom local de « diablotín » ou « little devil » (petit démon) car ses cris lancinants rappellent les sons émis par les esprits des démons. 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Pétrel diablotin se nourrit de poissons, invertébrés marins, crustacés et calmars. Il pêche et devient actif au crépuscule et pendant la nuit. Ils se rassemblent au bord des courants remontants qui leur procurent une nourriture riche et abondante. Il se nourrit en saisissant la proie à la surface de l’eau, ou juste en trempant la tête, mais surtout en capturant la proie avec le bec tout en volant.
Il se nourrit en groupes de 5 à 20 individus, souvent avec d’autres oiseaux marins. Il lui arrive aussi de suivre les bateaux de pêche pour récupérer les débris de poisson.

Le Pétrel diablotin revient à terre pour se reproduire. Son arrivée est annoncée par des cris lancinants. La majeure partie des parades nuptiales a probablement lieu fin octobre/novembre. Au cours des parades, les oiseaux volent souvent en couples. Ils partent en mer en décembre pour se nourrir avant la ponte.  
Cette espèce se reproduit en colonies clairsemées et nidifie dans un terrier ou une crevasse rocheuse sur les falaises escarpées mais boisées.

Le Pétrel diablotin se disperse dans les Caraïbes et l’Atlantique, depuis le nord-est des Etats-Unis jusqu’au nord-est du Brésil. L’espèce est présente toute l’année sur le Gulf Stream qui est une source de nourriture abondante. En dehors de la période de reproduction, il est presque exclusivement pélagique.

Le vol du Pétrel diablotin est haut et erratique, profondément ondulant avec les ailes stables. Il remonte souvent en grands mouvement arrondis au-dessus de l’horizon.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a généralement lieu entre fin septembre/octobre et juin. La période de nourrissage avant la ponte a lieu en décembre.
Le Pétrel diablotin se reproduit en colonies lâches établies sur les falaises escarpées et boisées. Les adultes creusent un terrier dans le sol terreux, ou nidifient dans une crevasse rocheuse ou autre cavité.
Ils ont des habitudes nocturnes et crient fortement tout en volant autour des falaises qui abritent les colonies.

La femelle dépose un seul œuf blanc, fin décembre/début janvier. L’œuf est parfois pondu sur des aiguilles de pin séchées ou des feuilles de fougères. La durée de l’incubation est inconnue, mais chez les espèces proches, elle dure de 51 à 54 jours, assurée par les deux adultes.
A la naissance, le poussin est couvert de duvet gris pâle et son bec est noir. Il est nourri la nuit par les parents. Il quittera le terrier et s’envolera vers la mer en juillet, au bout d’environ 90-100 jours après l’éclosion.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :              
Le Pétrel diablotin est menacé par la perte de l’habitat sur les aires de nidification. Cependant, la prédation par les rats introduits sur les îles et la collecte des oiseaux par les hommes pour la consommation entrainent un déclin de la population.
Celle-ci est grossièrement estimée à 1300/3100 couples. Ces petites populations nicheuses sont fragmentées et semblent décliner.
Le Pétrel diablotin est actuellement en Danger d’Extinction.