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Fr: Pluvier roux - Gravelot roux  
Maori: Tuturiwhatu
Ang: New Zealand Plover or Dotterel - Red-breasted Plover
All: Maoriregenpfeifer
Esp: Chorlito Maorí
Ita: Piviere della Nuova Zelanda
Nd: Rosse Plevier
Sd: Maoripipare

Photographes:

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand Birds Online

New Zealand bird status between 2008 and 2012

Department of Conservation

Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

ARKive (Christopher Parsons)

HBW Alive

 

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Pluvier roux ou Gravelot roux
Charadrius obscurus

Ordre des Charadriiformes – Famille des Charadriidés

INTRODUCTION :
Le Pluvier roux est le plus grand pluvier de Nouvelle Zélande. Son plumage cryptique le rend presqu’invisible sur le sable et les coquillages des plages où il nidifie.
Cette espèce est en Danger d’Extinction avec une petite population restante après avoir été un limicole commun et largement répandu dans sa distribution.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 25 cm
Envergure : 46-50 cm
Poids : Race « aquilonius » : 146 gr – Race « obscurus » : 160 gr

Le Pluvier roux est un limicole rondelet. L’adulte de la race « aquilonius » (ici représentée) a les parties supérieures brunes. Les parties inférieures sont blanches en dehors de la période nuptiale, et deviennent châtain orangé en plumage nuptial. L’étendue de cette couleur peut varier d’un individu à l’autre et selon la saison.

Les plumes sont bordées de châtain fauve sur la tête, le manteau, les scapulaires et les tertiaires, alors que les couvertures alaires sont bordées de blanc. On distingue une barre alaire blanche, plus nette en vol. le croupion est brun grisâtre. Les deux rectrices centrales sont brun foncé avec l’extrémité plus sombre. Les deux paires de rectrices externes sont d’un brun plus clair avec des liserés blancs.

Sur les parties inférieures, la couleur châtain orangé se trouve surtout sur le bas de la poitrine, l’abdomen et les flancs. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont en général blancs ainsi que le dessous des ailes.

Sur la tête, le front et le sourcil sont blancs et deviennent châtain en plumage nuptial. La calotte, les lores et les couvertures auriculaires sont brun ou gris-brun.
Le bec robuste est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris.

L’adulte en non-nuptial a les parties supérieures plus claires avec des plumes aux bordures gris pâles. Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blancs alors que le haut de la poitrine est teinté et tacheté de gris brun, les flancs aussi quelquefois. Le reste est blanc.

L’adulte de la race nominale « obscurus » (non représenté) est plus foncé dans l’ensemble, avec les parties supérieures brun foncé et les parties inférieures d’un rouge orangé plus sombre. La tête est plus foncée et d’une couleur plus uniforme.
Il est plus terne en dehors de la saison de reproduction.  

Les mâles sont habituellement plus foncés que les femelles.
Le juvénile ressemble à l’adulte non-nuptial. Les parties supérieures sont brun plus foncé avec des plumes aux liserés chamois-fauve. Sur les parties inférieures, on peut voir quelques taches brunâtres sur la poitrine avec des plumes aux bordures de couleur fauve. Le reste des parties inférieures est teinté de chamois-fauve.
Les côtés de la tête et du cou sont clairs et la calotte est brun foncé.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe deux sous-espèces :
C.o. aquilonius se trouve sur l’Ile du Nord en Nouvelle Zélande. Elle est présente dans des habitats adaptés à ses besoins depuis Kawhia, vers le nord sur la côte ouest, et depuis North Cape vers le sud le long de la côte est du Northland, Auckland, la Péninsule de Coromandel et la Baie de l’Abondance, ainsi que sur Mahia Peninsula.

C.o. obscurus survit sur l’Ile Stewart et nidifie au sommet des montagnes.

HABITAT :
Le Pluvier roux de la race du nord aquilonius se reproduit sur les plages sableuses, les rives couvertes de coquillages dans les ports maritimes et sur quelques plages de graviers. Ils se rassemblent souvent autour des embouchures des fleuves. Les oiseaux vivant en zone urbaine peuvent se reproduire à l’intérieur des terres sur les pelouses rases (terrains de golf) ou sur le sol nu.   

Les oiseaux de la race nominale obscurus qui se reproduisent sur l’Ile Stewart établissent le site du nid dans les herbages subalpins exposés et dans les zones rocheuses au-dessus de la ligne des derniers arbres, jusqu’à 300 mètres d’altitude. Cependant, en dehors de la saison de reproduction, ils sont visibles le long des côtes.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pluvier roux a pour cris typiques un « trrrt » et un « turr » roulés lorsqu’il chasse les intrus de son territoire. On peut également entendre des « pweeps » haut-perchés tandis qu’il hoche la tête de haut en bas lorsqu’il est dérangé ou menacé. Le cri le plus commun « chip » est aussi utilisé en guise de contact. Les querelles territoriales avec les voisins sont accompagnées de « werr-wit » perçants.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pluvier roux se nourrit en groupes en dehors de la période de reproduction, souvent dans les grands estuaires. Il se nourrit d’une grande variété d’invertébrés aquatiques et terrestres. Il marche tout en cherchant des proies et utilise la technique traditionnelle « courir-stopper-picorer ». Il picore à la surface dans le sable humide près des embouchures des fleuves où il trouve des mollusques et des crustacés, et il consomme à l’occasion des petits poissons.
Mais il se nourrit aussi dans les zones herbeuses où il capture des criquets, des phalènes et des vers de terre.

Le Pluvier roux est monogame et les couples ont des liens qui durent longtemps. Ils nidifient habituellement en couples solitaires, mais ils peuvent parfois former des petits groupes de 2 à 10 couples, avec les nids largement espacés et des territoires vigoureusement défendus.
Au début du printemps, les mâles voient leurs plumes devenir châtain orangé sur la poitrine. Cette couleur joue un rôle important dans les parades nuptiales et de défense.  

La race "aquilonius" de l'Ile du Nord est représentée sur cette page.

Le Pluvier roux de la race aquilonius de l’Ile du Nord est principalement sédentaire et quelques individus restent sur leur territoire toute l’année. Seuls quelques déplacements courts sont effectués entre les aires de reproduction et les sites de rassemblement après cette période, endroits où ils retournent régulièrement chaque année.
Le Pluvier roux de la race obscurus quitte les aires de reproduction pour aller sur les côtes. En général, les juvéniles se dispersent jusqu’à la côte sud de l’Ile du Sud.
Le vol est rapide et agile. 

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre août et décembre.
La race aquilonius se reproduit sur de larges étendues de sable, souvent situées près des eaux douces ou saumâtres, tandis que la race nominale obscurus de l’Ile Stewart nidifie sur les rochers à une certaine altitude.

La race aquilonius construit une dépression peu profonde dans le sol, avec une légère décoration faite de bois flotté ou de végétation.
La femelle dépose 3 œufs de couleur cryptique en août-septembre. Les deux parents incubent pendant 28-32 jours. Les poussins sont couverts de duvet blanc chamoisé avec des marques sombres. Ils s’envolent environ six semaines après la naissance. Si une couvée est perdue, ils peuvent produire 2-4 couvées de remplacement.

La race nominale obscurus nidifie dans des creux entre les rochers ou sur des plantes en forme de coussins. Le nid est largement tapissé de touffes d’herbes. La ponte a lieu plus tard, en général en octobre. La durée de l’incubation et celle de la période avant l’envol des jeunes sont inconnues, mais elles sont probablement identiques à celles de la race aquilonius.  

Chez les deux races, les poussins sont nidifuges et quittent le nid très vite après l’éclosion. Les adultes effectuent très souvent des parades de distraction pour éloigner les intrus du site du nid, dont la très classique parade de l’aile cassée.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pluvier roux est menacé par les prédateurs de nids tels que chats, hermines, hérissons et rats qui prennent aussi bien les œufs que les poussins. Les adultes peuvent être tués par les chats et les hermines pendant la reproduction alors qu’ils incubent sur le sol, mais les goélands et les rapaces représentent aussi une menace non négligeable.
Les nids situés sur le littoral peuvent être détruits par les grandes marées ou les ouragans. De plus, à cause de leur couleur cryptique, les œufs et les poussins sont facilement écrasés par les véhicules ou détruits par les chiens.
Sur les plages, le Pluvier roux est affecté par la compétition pour les sites de nidification avec les développements humains et par les dérangements au nid, ainsi que par la dégradation de l’habitat.  

Les programmes de protection contrôlent les prédateurs et clôturent les sites de nidification de la race « aquilonius » sur l’Ile du Nord. La population est estimée à environ 2175 individus (chiffres de 2011).  
Sur l’Ile Stewart, une population d’environ 250 individus survit et nidifie en altitude dans les montagnes (2005).

Les deux races sont Menacées et Naturellement Vulnérables. Le Pluvier roux est classé comme espèce en danger d’Extinction.