English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu en mai-juin et en septembre-novembre, et peut-être même toute l’année. La race « berliozi » se reproduit en novembre.
Le Râle à gorge blanche construit un nid en forme de bol avec des herbes, des fougères et des feuilles, à environ 2-3 mètres au-dessus du sol dans un buisson ou un amas de lianes.

La femelle dépose 2 œufs blanc rosâtre avec des taches et des points sombres épars. Les poussins ont la tête et les parties supérieures noires, avec une rayure roux clair le long des côtés du dos et du croupion. Le front, le sourcil, les couvertures auriculaires, la gorge et les côtés du cou sont brun-roux. Les parties inférieures sont brun-roux également. Le duvet brun de la tête, du cou et du dessus est terminé de noir, créant ainsi un effet tacheté. Le bec est gris-noir avec l’extrémité blanchâtre.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Râle à gorge blanche est vulnérable à la destruction de l’habitat à cause de la déforestation continuelle, mais il est largement répandu dans sa distribution. La race nominale est actuellement assez commune.
La race « berliozi » semble encore assez commune à Sambirano, mais l’habitat forestier est grandement menacé. Cette race pourrait être considérée comme Quasi Menacée à cause de la destruction de son habitat.
La population du Râle à gorge blanche est grossièrement estimée à 670/1300 individus matures et elle semble décliner.
Mais actuellement, le Râle à gorge blanche n’est pas globalement menacé.

Fr: Râle à gorge blanche
Ang: Madagascan Wood Rail
All: Graukehlralle
Esp: Rascón Kioloide
Ita: Rallo del Madagascar
Nd: Madagaskargrijskeelral
Sd: madagaskarskogsrall
Mal: Tsikoza-ala

Photographe:

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Illustrateur:

John Gerrard Keulemans (1842-1912)

Origine de l’illustration:
Recherches sur la faune de Madagascar et de ses dépendances d'après les découvertes de François P.L. Pollen et D.C. van Dam

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Rails: A Guide to Rails, Crakes, Gallinules and Coots of the World – By Barry taylor – Illustration by Ber van Perlo – ISBN: 1408135388, 9781408135389 – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2010

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

 

Accueil

Sommaire fiches

 

Râle à gorge blanche
Canirallus kioloides

Ordre des Gruiformes – Famille des Sarothruridés

INTRODUCTION :
Le Râle à gorge blanche est endémique de Madagascar où il fréquente la forêt primaire humide de l’est. C’est un grand râle dont le duvet noir natal s’orne de motifs brun-roux. Cette particularité est considérée comme un caractère primitif chez les Rallidés et Canirallus est un genre primitif, aujourd’hui placé dans la famille des Sarothruridés.         
Deux sous-espèces partagent la distribution. La race nominale est largement répandue dans la forêt humide de l’est, alors que la race « berliozi » est confinée dans le nord-ouest de l’île.
Le Râle à gorge blanche est vulnérable à la destruction de l’habitat, mais la race nominale n’est pas globalement menacée pour le moment. En revanche, la race « berliozi » pourrait être considérée Quasi Menacée.  

DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :
Longueur : 28 cm
Poids : 258-280 gr

Le Râle à gorge blanche a la zone qui va de la calotte au dos brun-olive, tandis que celle qui va du bas du dos à la queue est châtain. Sur le dessus des ailes, les couvertures alaires sont brun olive teinté de châtain, sauf les petits couvertures qui sont châtain. Les premières couvertures et les rémiges primaires et secondaires sont noirâtres avec des barres blanches sur les vexilles internes.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blancs, généralement bordés de taches noires. Le cou, la poitrine et le haut de l’abdomen sont châtain, et le reste du dessous est brun foncé, barré de blanchâtre ou de roux. Les couvertures sous-caudales sont sombres.

Sur la tête, le front, la zone autour de l’œil et les couvertures auriculaires sont gris. La calotte et la nuque sont châtain. Les lores peuvent paraître plutôt blancs que gris.
Le bec est noirâtre avec l’extrémité et le bord coupant bleu-gris. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun rougeâtre.  
Mâle et femelle sont identiques, avec le bec et les pattes légèrement plus longs chez le mâle.

Le juvénile est teinté de châtain ou brun sur le dessus. Les parties inférieures châtain sont tachetées de brun terne. Le bas-ventre est barré chamois ou roux.
L’immature est plus terne que l’adulte. Il a moins de gris sur la tête. Les couvertures sous-caudales sont tachetées de jaunâtre. 

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Râle à gorge blanche a deux sous-espèces.
C.k. kioloides (décrit plus haut) se trouve dans la moitié est de Madagascar.

C.k. berliozi se trouve à Sambirano dans le nord-ouest de Madagascar.
Cette race est légèrement plus grande et plus claire que la race nominale, avec plus de gris sur le front et de blanc sur la gorge. Le manteau est davantage vert-olive, alors que l’abdomen est barré de gris-vert clair et de brunâtre.

HABITAT :            
Le Râle à gorge blanche se trouve généralement dans la forêt primaire humide non modifiée, mais aussi dans les pousses secondaires adjacentes légèrement dégradées où poussent des herbes éparses. On le trouve aussi aux lisières des étangs et des cours d’eau forestiers. Il est présent depuis le niveau de la mer jusqu’à 1550 mètres d’altitude.
La race « berliozi » se trouve dans les forêts transitoires humides/sèches en plaine, mais elle est visible jusqu’à 1240 mètres d’altitude.   

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Râle à gorge blanche est assez loquace. Le cri habituel est une série de sifflements sonores et perçants dont la tonalité est ascendante « chuchuchuchuchuchu… » et quelques variantes « pyupyupyupyupyupyu… » qui durent au moins trente secondes.
Nous pouvons aussi entendre diverses notes plus courtes, des sons métalliques, des gloussements, des tintements ou des miaulements gutturaux. Le cri d’alarme est un « tsik » ou « chilyik » répété.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Râle à gorge blanche se nourrit d’arthropodes, d’amphibiens, de vers, d’escargots et de graines.
Il se nourrit habituellement en couple. L’oiseau marche sur le sol de la forêt en balançant la tête tandis que sa queue est agitée de soubresauts. Il lui arrive aussi de courir vite à travers les sous-bois, s’arrêtant brusquement, sondant le tapis de feuilles mortes, repartant pour parfois revenir au même endroit. 

Le Râle à gorge blanche est territorial, et apparemment monogame. Mais les comportements nuptiaux n’ont pas été décrits. Les oiseaux sont en bonne condition pour se reproduire en octobre. Ils sont souvent en couple.

L’espèce est sédentaire à Madagascar et aucun déplacement n’a encore été observé.
Le Râle à gorge blanche préfère courir pour échapper à un danger, et il ne s’envole qu’en cas de danger immédiat pour aller se poser dans un arbre ou un arbuste. Il est également observé dans des arbustes pour atteindre son nid placé à quelques mètres au-dessus du sol.

John Gerrard Keulemans

(1842-1912)