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DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
Le Râle de Waters est confiné dans les zones humides de l’est de l’île, entre les massifs de Tsaratanana et d’Andringitra, à 900/1800 mètres d’altitude.

HABITAT :
Le Râle de Waters fréquente les petites zones humides en altitude, où poussent des laîches du genre Cyperus. Mais il fréquente aussi les herbages épais adjacents, et même les rizières, habituellement près de la forêt humide primaire, à des hauteurs situées entre 900 et 1800 mètres.  
D’après quelques observations, la tolérance de cette espèce pour d’autres types d’habitats pourrait être plus élevée que prévu. Comme la forêt primaire humide a été supprimée du site, l’espèce pourrait également fréquenter les zones agricoles abandonnées aujourd’hui couvertes de hautes herbes, ainsi que les rives broussailleuses des marécages.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Râle de Waters émet des cris territoriaux de tonalité moyenne ou basse, des sortes de croassements, répétés rapidement lorsqu’ils sont émis seuls, ou lancés par deux ou par trois.
Les séries faites de sons uniques sont ainsi décrites «tok-tok-tok-tok… » et commencent lentement pour accélérer ensuite en devenant plus rythmées, ressemblant alors au bruit produit par le galop d’un cheval. Les séries de sons doubles peuvent être décrites ainsi « gu-duk gu-duk gu-duk… » ou encore « GOO-goo… », tandis que les phrases composées de triples notes sont ainsi transcrites «tototok-tototok… » ou encore « ug-ugug ug-ugug… ».  
Le Râle de Waters utilise quelquefois des combinaisons de ces sons. Ces cris assez profonds portent bien dans les habitats marécageux épais. Le cri d’alarme est un « tiec » court.   

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
L’alimentation du Râle de Waters n’est pas connue actuellement. Nous pouvons cependant supposer qu’il se nourrit d’invertébrés aquatiques et d’une certaine quantité de matières végétales qu’il trouve sur le sol humide en sondant la végétation avec le bec.

Le Râle de Waters semble montrer sa territorialité en émettant un chant complexe pendant la saison de reproduction.
Les informations sur ses comportements pendant la reproduction ne sont pas disponibles actuellement.

L’espèce est résidente à Madagascar.
L’oiseau a été observé en train de voler sur des distances courtes, et il a tendance à s’envoler plus vite que les autres espèces lorsqu’il est menacé. Il est capable de nager pour s’échapper, et même de se submerger complètement si nécessaire.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction pourrait avoir lieu pendant les pluies. Des mâles et des femelles en bonne conditions pour se reproduire ont été trouvés en septembre à Andapa, et en octobre et novembre à Ranomafana. Les mâles chantaient pour délimiter leurs territoires.
Un adulte et un juvénile ont été observés au mois de mai dans les marais de Laniera près d’Antananarivo. Mais ces comportements nécessitent plus d’études et d’observations.

PROTECTION / MENACES / STATUS :  
Le Râle de Waters est menacé par la perte de son habitat à cause des modifications des zones humides au profit de la culture du riz qui représente la principale ressource alimentaire d’une population humaine en augmentation rapide.
Pour cette raison, les zones humides font rarement partie des zones protégées, au cas où il serait nécessaire d’augmenter la production de riz. Un site, Torotorofotsy Marsh, où se trouve cette espèce a bénéficié de mesures de conservation, mais si ce râle vient à fréquenter le Lac Alaotra, cette zone pourrait également être protégée.
La population est grossièrement estimée à 350/1500 individus et elle est en déclin.
Le Râle de Waters est globalement menacé et actuellement classé en Danger d’Extinction.

Fr: Râle de Waters
Ang: Slender-billed Flufftail
All: Lemurenralle
Esp: Polluela de Waters
Ita: Codapiuma beccosottile
Nd: Bartletts Ral
Sd: smalnäbbad dunrall
Mal: dronga, Manganahitra, railovy

Illustrateur:

John Gerrard Keulemans (1842-1912)

Origine de l’illustration:
Proceedings of the Zoological Society of London 1879

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

RAILS - Barry Taylor and  Ber Van Perlo - Pica  Press - IBSN 1873403593

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

Birds of the Indian Ocean Islands Par Ian Sinclair, Olivier Langrand - ISBN: 1868729567, 9781868729562- Editeur: Struik, 2003

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Rails: A Guide to Rails, Crakes, Gallinules and Coots of the World – By Barry taylor – Illustration by Ber van Perlo – ISBN: 1408135388, 9781408135389 – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2010

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

 

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Râle de Waters
Sarothrura watersi

Ordre des Gruiformes – Famille des Sarothruridés

INTRODUCTION :
Le Râle de Waters est endémique de Madagascar. Il a une distribution très restreinte et fragmentée dans les zones humides élevées de la partie est de l’île. Très discret et difficile à observer, cette espèce a tendance à rester dans la végétation épaisse et ne pratique que des vols courts de temps en temps.
Le Râle de Waters a une petite population menacée par la modification des zones humides au profit de la culture du riz, et par l’augmentation rapide de la population. L’espèce est en Danger d’Extinction.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 14-17 cm
Poids d’un mâle : 26-27 gr

Le Râle de Waters mâle adulte a le plumage presque uniforme, avec la tête, le cou, la poitrine et le manteau châtain terne. Le menton et la gorge sont plus clairs, plutôt blanchâtres. Le reste du dessus comprenant le dos, le croupion et les ailes est brun foncé avec des stries sombres indistinctes. La queue est châtain, avec des plumes aux extrémités noires.
Le reste des parties inférieures comprenant l’abdomen, les flancs et les couvertures sous-caudales, est brun cendré uni. Le dessous des ailes est brun grisâtre.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre ou gris rosâtre.

La femelle adulte a les parties supérieures brun chocolat. La queue est noire avec d’étroites barres blanches et d’autres plus larges couleur châtain.   
En dessous, le menton, la gorge et le centre de la poitrine sont blanchâtres. Le reste du dessous est brun foncé uni.  
Sur la tête brune, on eut voir un sourcil clair, tandis que la face est brun clair.

L’immature est certainement plus terne que l’adulte. Un mâle immature capturé avait le manteau brun olive strié de brun noirâtre. La tête et le cou étaient d’une couleur châtain rougeâtre plus sombre, tandis que la gorge, la poitrine et les flancs étaient d’un brun plus pâle.
Une femelle juvénile avait des taches claires sur le dos, tandis que les côtés de la poitrine et les flancs étaient barrés.

John Gerrard Keulemans (1842-1912)