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Fr: Schetbé roux
Ang: Rufous Vanga
All: Rotvanga
Esp: Vanga Rufo
Ita: Vanga rossiccia
Nd: Rosse Vanga
Sd: rostryggig vanga
Mal: patsatsatra, Poapoabava, Siketriala

Photographes:

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507

Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Creagus – Bird Families of the World – Vangas - Vanginae

THE VANGAS OF MADAGASCAR by Nick Garbutt

Animalia Life

Helping does not enhance reproductive success of cooperatively breeding rufous vanga in Madagascar

The Incubation and Hatching Patterns of the Rufous Vanga

 

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Famille des Vangidés

Sommaire fiches

 

Schetbé roux
Schetba rufa

Ordre des Passériformes – Famille des Vangidés

INTRODUCTION :
Le Schetbé roux est endémique de Madagascar. Il est présent dans la forêt tropicale humide en dessous de 800 mètres d’altitude. Il se nourrit d’invertébrés et de petits vertébrés capturés sur les branches, les troncs et le sol de la forêt.
Il chante depuis la canopée des arbres, tôt le matin et en fin d’après-midi. Il émet alors une variété de sons mélodieux.
Il se reproduit à l’intérieur de la forêt et construit un nid soigné dans la fourche d’un arbre. Le couple a un ou plusieurs aides, des jeunes mâles de l’année précédente.
Le Schetbé roux est généralement commun dans un habitat forestier adapté à ses besoins, et l’espèce n’est pas menacée actuellement.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 20 cm
Poids : 30-44 gr

Le Schetbé roux mâle adulte a les parties supérieures rousses, y compris les couvertures sus-alaires. Les rémiges primaires sont brun foncé avec des liserés externes plus clairs, tandis que les secondaires et les tertiaires sont brunes et teintées de roux. Le dessus de la queue est également roux.
Sur les parties inférieures, les flancs, l’abdomen, les couvertures sous-caudales et les couvertures sous-alaires sont blancs. La queue est brun-roux en dessous.
La tête, la gorge et la poitrine du mâle sont d’un beau noir luisant avec des reflets bleus.
Le bec robuste et large est bleu clair. Les yeux sont d’un marron-rouge profond. Les pattes et les doigts sont bleu-gris.

La femelle adulte a le front, la calotte et la nuque noirs, avec un collier gris sur la nuque. Les joues sont blanchâtres.
Les parties supérieures sont rousses comme chez le mâle. Sur les parties inférieures, le menton et le haut de la gorge sont blanchâtres et vont se fondre dans le gris pâle de la poitrine et des flancs. L’abdomen, les couvertures sous-caudales et les couvertures sous-alaires sont blancs. Les parties nues sont comme chez le mâle.

Le juvénile ressemble à la femelle, mais il a les ailes et le dessus plutôt brun terne, tandis que la queue est roux terne. La poitrine est teintée de brun.
Le noir de la tête se mélange avec du brun terne. Les yeux sont brun foncé. Le bec est noir avec l’extrémité blanche.
A l’âge d’un an, le mâle immature a des taches noires du cou à la gorge.  

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Le Schetbé roux a deux sous-espèces.
S.r. occidentalis se trouve dans l’ouest de Madagascar. Il a le bec légèrement plus long et plus fort que la race nominale.
S.r. rufa se trouve dans le nord et l’est de Madagascar.   

HABITAT :
Le Schetbé roux se trouve dans la forêt humide de l’est de l’île, où sa répartition est clairsemée dans les forêts de plaine. Dans l’ouest, il fréquente plutôt la forêt primaire plantée de feuillus, mais il se trouve rarement dans les zones dégradées et les espaces découverts. 
Il préfère les forêts avec des grands arbres et des sous-bois ouverts, et peut même être commun dans ce type d’habitat et dans la forêt près du niveau de la mer.
Il y a quelques observations de l’espèce jusqu’à 1000 mètres d’altitude, mais elle est surtout présente en dessous de 800 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Schetbé roux a un beau répertoire vaste et varié. Il émet  un trille descendant et ondulant « pipipiepepepepewpew, pew pew, whit-whitoo… whit-whitoo… tuituituituitui… ». Nous pouvons aussi entendre un « ti-ti-tong » sonore et résonnant avec la troisième note beaucoup plus basse. La femelle répond habituellement avec des « twit-twit-twit ».
Le cri d’alarme est un « ees » nasillard, et aussi des « whip whip whip… » ou encore « kerekerekereh » accompagnés de claquements du bec. Le cri de contact est un « whit » ou « tew » calme.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Schetbé roux se nourrit d’une variété d’invertébrés, principalement insectes et vers, mais il consomme également des petits vertébrés comme les lézards, les caméléons et les geckos.
Il chasse en restant calmement posé sur une branche basse pendant de longs moments, tout en surveillant et en cherchant des proies. Celles-ci sont capturées sur les troncs d’arbres et les branches, ou dans le tapis de feuilles mortes sur le sol de la forêt.
Il chasse rarement en vol et se nourrit sur le sol plus souvent que les autres espèces de vangas.  Il capture ses proies en les saisissant rapidement, en glanant sur les branches, ou en s’élançant depuis le perchoir sur une courte distance ou encore en voletant.
Le Schetbé roux est généralement vu en couple, et souvent aussi en groupes familiaux. Il se joint également à des bandes d’espèces mélangées.

Pendant la saison de reproduction, le couple reproducteur est parfois assisté d’un ou plusieurs jeunes mâles immatures de l’année précédente.

Le Schetbé roux se reproduit de fin septembre/mi-octobre à début ou mi-janvier, ce qui correspond à la période entre la fin de la saison sèche et le milieu de la saison des pluies. Les deux partenaires partagent l’incubation, et plus tard, tandis que la femelle couve les poussins, le male procure presque toute la nourriture.
Les deux partenaires sont monogames. Cependant, tandis que le mâle incube, la femelle peut être accompagnée par un jeune mâle et s’accoupler avec lui s’il est âgé de plus d’un an. Comme le mâle dominant passe beaucoup de temps à incuber pendant la période de la ponte tandis que la femelle se nourrit pour former les œufs suivants, il ne peut pas la surveiller quand elle quitte le nid, au risque de perdre la paternité des œufs suivants.  
Les aides participent à la défense du territoire, à l’éloignement des prédateurs et moins souvent au nourrissage des poussins.

Le Schetbé roux est sédentaire et utilise le même territoire pendant plusieurs années de suite.
Comme beaucoup de Vangidés, il a les ailes courtes et n’effectue que des vols courts.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre octobre et janvier dans le nord-ouest de Madagascar.
Le Schetbé roux se reproduit souvent de manière communautaire. Le couple nicheur est assisté d’un jeune mâle ou davantage. Ce sont des immatures mâles de l’année précédente, âgés d’un ou deux ans. Le territoire est maintenu par le couple et les aides.

La femelle dépose 4 œufs blancs finement tachetés de rougeâtre et châtain. Elle pond un œuf par jour. Les deux adultes incubent, mais c’est le mâle qui commence l’incubation dès le premier œuf pondu. L’incubation dure environ 16 jours (entre 14 et 19 jours). Les poussins sont couvés et nourris par les deux parents, et parfois aussi par les aides. Ils quittent le nid 15 jours après l’éclosion.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Schetbé roux est habituellement commun localement dans des habitats forestiers adaptés à ses besoins.
L’espèce n’est pas globalement menacée actuellement.

Les deux partenaires construisent le nid dans la fourche d’un arbre ou plus rarement dans une crevasse rocheuse. La structure en forme de coupe est faite avec de la mousse et des lichens, des fibres végétales entrelacées, des petits éclats d’écorce et des brindilles, le tout bien tenu par des toiles d’araignées. Ce nid est situé à environ 4 mètres de hauteur.