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Ang : Western Rock-Nuthatch
All : Felsenkleiber
Esp: Trepador Rupestre Occidental
Ital: Picchio muratore di roccia
Nd: Rotsklever
Sd: Klippnötväcka

Photographes:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

LES OISEAUX D’EUROPE ET D’AFRIQUE DU NORD par Hermann Heinzel, Richard Fitter, John Parslow - Delachaux Niestlé - Isbn : 2603014862

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

PLANETOFBIRDS.COM

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Ordre des Passériformes

Sommaire fiches

 

Sittelle de Neumayer
Sitta neumayer

Ordre des Passériformes – Famille des Sittidés

QUELQUES MESURES :
L : 13 cm
Poids : 24-37 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La Sittelle de Neumayer est habituellement associée aux habitats rocheux dans les zones montagneuses. Cette espèce est légèrement plus petite que la Sittelle torchepot mais elle a l’apparence typique des Sittidés.

L’adulte a la calotte, le dos, le croupion, la queue, les couvertures alaires et les rémiges internes bleu-gris pâle. La queue est uniformément grise.
Sur la tête, une longue ligne noire très évidente part des lores, passe sur l’œil et rejoint les côtés de la base du cou. Les joues, les couvertures auriculaires, les côtés du cou, le menton et la gorge sont blanchâtres.
Sur les parties inférieures, le milieu de la poitrine et de l’abdomen sont blanc-crème. Les côtés de la poitrine et de l’abdomen et le reste des parties inférieures sont cannelle pâle.

Le bec est gris foncé ou noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure bleuâtre pâle. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont grisâtres.

En plumage usé, les parties supérieures sont plus grises. Les rémiges sont plus claires et plus brunes. En dessous, les flancs sont plus clairs.

Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il est légèrement plus clair. Le masque noir est plus terne et il y a moins de contraste entre la poitrine et l’abdomen.

Il existe six sous-espèces qui diffèrent surtout par la taille et l’intensité des couleurs.

La race nominale S.n. neumayer (décrite et représentée) est la plus grande. On la trouve dans le sud-est de l’Europe, W Croatie, S Bosnie, Monténégro, S Serbie, Albanie, S Macédoine, S Bulgarie et Grèce.  

La race S.n. zarudnyi (également représentée) se trouve depuis le sud-est de la Turquie, le nord-ouest de la Syrie et jusqu’à l’extrême nord d’Israël. Elle est plus petite et plus claire que la précédente.

Race S.n. zarudnyi

La race S.n. tschitscherini se trouve dans l’ouest et le centre-ouest de l’Iran dans les monts Zagros et les montagnes au sud de Qom. Elle a la ligne oculaire noire très restreinte et parfois presque invisible.

La race S.n. syriaca se trouve depuis le sud-est de la Turquie, le nord-ouest de la Syrie et jusqu’à l’extrême nord d’Israël. Elle est beaucoup plus claire que la race nominale, avec le bec plus court.    

La race S.n. rupicola se trouve depuis le nord et le nord-est de la Turquie, dans le sud de la Géorgie, en Arménie, dans le sud-ouest et le nord-est de l’Azerbaïdjan, dans le nord de l’Iraq, et dans le nord-ouest et le nord de l’Iran. Cette race est plus foncée que « syriaca » et « zarudnyi », avec les parties supérieures moins bleuâtres que la race nominale et le bec plus fin.

La race S.n. plumbea se trouve dans le centre-sud de l’Iran. Elle est plus terne et moins bleue que « rupicola », et elle a le dessous gris pâle.    

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Sittelle de Neumayer émet des cris sonores et nets « chik » ou « tsik » en guise de contact, et des « charr » ou « creea » discordants pendante les interactions sexuelles ou agressives.
Le mâle chante depuis un perchoir, un rocher ou un petit arbre, en adoptant une posture très droite. Il émet un trille plutôt variable mais comprenant des sifflements et des trilles sonores et clairs qui commencent par un « ititit » rapide et descendant, suivi de sifflements ascendants « toowee toowee toowee… » ou descendants « chew chew chew ».   
Dans l’est de la distribution, les deux partenaires peuvent faire des duos au printemps et à l’automne.

HABITAT :  
La Sittelle de Neumayer fréquente les zones rocheuses, les rochers nus, les pentes rocailleuses, les falaises et les gorges, habituellement dans les régions arides et sèches. Mais on peut aussi la trouver dans les vieux immeubles, les murs et les ruines sur du calcaire.
Elle fréquente aussi les zones à végétation basse, herbes ou broussailles, et les bois s’il y a des rochers clairsemés.
Cette espèce est visible depuis 800 mètres et jusqu’à 3300 mètres d’altitude selon les régions.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
La Sittelle de Neumayer se nourrit principalement d’insectes et d’araignées en été, et nourrit ses jeunes de la même façon. En hiver, elle consomme des escargots et des graines.
Elle cherche sa nourriture sur le sol et les rochers en sautillant aisément d’un rocher à l’autre et en sautant au-dessus des crevasses d’où elle extrait certaines proies. Mais elle se nourrit aussi dans les arbres et la végétation. Elle grimpe avec agilité et progresse par petits sauts saccadés.
Comme les autres Sittidés, elle coince les plus grandes proies dans les crevasses des rochers et ensuite, elle les écrase avec son bec avant de les avaler. Il lui arrive de stocker et même d’enterrer de la nourriture.   
On la voit souvent seule ou en couples. Les deux partenaires se nourrissent ensemble et peuvent même défendre leur aire de nourrissage.

Au début de la saison de reproduction, on peut voir la Sittelle de Neumayer dans des endroits humides, sur le sol, en train de collecter de la boue avec son bec. Cette boue sera utilisée pour réduire l’entrée de la cavité du nid.
Le mâle construit le nid avec cette boue qui est le matériau principal. Il lui faudra 10 à 18 jours pour mener à bien cette tâche. Le nid est en forme de flasque, placé sur la façade d’un rocher, souvent en dessous d’une corniche. Cette construction étonnante est faire principalement avec la boue, mais aussi avec des déjections animales et des poils. Ces matières durcissent en séchant.

Le tunnel qui forme l’entrée mesure environ une dizaine de centimètres de longueur. Son diamètre permet juste aux adultes de passer. Il est situé à deux mètres au-dessus du sol. Il peut être utilisé pendant plusieurs saisons. Il représente réellement un lieu sûr qui se fond complètement dans le décor. 

Les Sittelles de Neumayer  sont territoriales en période de reproduction. En tant qu’espèce résidente, elles maintiennent probablement leur territoire toute l’année. Des parades de menaces avec la queue relevée et déployée, le bec pointé vers le ciel, les ailes tombantes et entrouvertes en face d’un intrus ont été observées. Quelques disputes entre mâles peuvent parfois devenir intenses.
Pendant cette période, le mâle fait des offrandes de nourriture à la femelle avant le commencement de la ponte.

La Sittelle de Neumayer est résidente dans sa distribution, n’effectuant que des dispersions après la reproduction. Des déplacements altitudinaux ont été observés en hiver. Elles peuvent occasionnellement migrer sur de courtes distances.

VOL :  
La Sittelle de Neumayer a un vol assez puissant, en général direct sur de courtes distances, et plutôt ondulant sur les distances plus longues.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre fin mars et avril-mai, un peu plus tard à des altitudes plus hautes, jusqu’à fin mai. Il y a certainement une seconde couvée vers début juillet.
Le couple défend le site du nid, et surtout ses alentours immédiats. Le mâle construit le nid (comme décrit plus haut), et la femelle ajoute quelques matériaux plus doux pour tapisser la chambre d’incubation, en général des poils, des plumes, de la laine ou des herbes. 
La zone située autour de l’entrée du nid peut parfois être décorée, soit avec des objets artificiels, soit avec des choses naturelles. Ces ornements sont coincés dans les petites crevasses du rocher, près du nid.

Race S.n. zarudnyi

La femelle dépose 4-10 œufs blancs avec des marques brunâtres éparses. Elle incube pendant 13-18 jours. Le mâle peut la nourrir au nid pendant cette période. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 23-30 jours après la naissance.   

ALIMENTATION :  
La Sittelle de Neumayer se nourrit de nombreux insectes et d’araignées en été, et les jeunes sont également nourris avec ce type de nourriture. En hiver, elle consomme des graines et des escargots.
Elle cherche sa nourriture en couples ou seule sur les rochers, au sol et dans la végétation.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Sittelle de Neumayer est commune mais locale à travers sa distribution. Les populations sont stables et l’espèce n’est pas menacée actuellement.