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Ang : Malachite Sunbird
All: Malachitnektarvogel
Esp: Suimanga Malaquita
Ital: Nettarinia malachite
Nd: Emeraldhoningzuiger
Sd: Malakitsolfågel

Photographes:

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Callie de Wet
Flickr Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:   

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453

SUNBIRDS by Roberts A. Cheke, Clive F. Mann and Richard Allen Helm, 2001 - ISBN : 1873403801

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

BioOne Online Journals

Wikipedia, the free encyclopaedia

XENO-CANTO – Sharing Birds sounds from around the world

 

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Souimanga malachite
Nectarinia famosa

Ordre des Passériformes – Famille des Nectariniidés

QUELQUES MESURES :
L : M : 24-27 cm  -  F : 13-15 cm
Poids : M : 12-22,5 gr  -  F : 9-17,5 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Souimanga malachite est un bel oiseau africain au plumage vert vif irisé et au long bec recourbé typique de ces espèces.   

Le mâle adulte en plumage nuptial a le plumage vert-malachite aux vifs reflets métalliques, excepté sur le croupion et les couvertures sus-caudales qui sont d’un vert plus foncé.
Le dessus des ailes présente des rémiges noires aux liserés bleus irisés. Les petites et moyennes couvertures sont vert-doré vif alors que les grandes couvertures sont bordées de vert vif.
La longue queue (110-150mm) est noir brunâtre avec des liserés vert foncé sur les vexilles externes, excepté sur les rectrices externes. Les deux plumes centrales dépassent les autres de 8 cm et sont bordées de vert.  

Sur les parties inférieures, les touffes pectorales sont jaune vif mais difficiles à voir au repos. Le bas de l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont vert teinté de bleu.  

Le mâle adulte en plumage d’éclipse a les couvertures alaires, le croupion et les couvertures sus-caudales d’un beau vert métallique. Les longues rectrices centrales ont disparu.

Le long bec (30-36mm) est noir et courbé vers le bas. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.

La femelle a les parties supérieures teintées de gris-olive. La queue est noir-olive avec les rectrices externes bordées et terminées de blanc. Les autres rectrices ont uniquement les vexilles externes bordées de blanc. Le dessus de l’aile présente des bordures jaune-olive sur les vexilles externes.
La femelle n’a ni les touffes pectorales ni les longues rectrices centrales.   

Sur les parties inférieures, la gorge et la poitrine sont jaune pâle avec des taches brunes et une teinte jaunâtre. L’abdomen est moins marqué et peut être jaune vif ou vert-jaune. Les flancs sont vert-olive. Les couvertures sous-caudales sont blanc grisâtre. 
La tête est brunâtre avec une rayure malaire jaune pâle et un sourcil blanc étroit.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il a les parties supérieures plus vertes et les parties inférieures plus jaunes.

On trouve deux sous-espèces :
N.f. famosa à l’est du Zimbabwe et au Mozambique, et au sud de la Namibie, en Afrique du Sud, au Lesotho et dans l’ouest du Swaziland. 

N.f. cupreonitens se trouve en Erythrée, en Ethiopie, au sud Soudan, à l’est de la DR du Congo, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, au nord-est de la Zambie, au nord du Malawi et au nord du Mozambique.

Celui-ci a le bec plus court (26-31mm) avec davantage de vert-doré sur les parties supérieures et de bleu foncé en dessous. Les rectrices centrales sont plus courtes (94-120mm) que chez l’espèce nominale.   

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
Le Souimanga malachite émet des « tseuu » ou « tsi-tseer » fluides en guise de cris de contact. Le cri d’alarme est un trille « trreeeee » répété ou un « tjoep, tjoep, tjoep » plus lent.
Le chant est une série de sifflements où alternent les notes hautes et basses « tseuu, tseuu, pesui, pesui, pesui » ou « tik, tik, tik, tik, tik, tik-heezy, heezy, heezy ».
Mais quand le mâle est en plumage d’éclipse, son chant diffère et on peut entendre un gazouillis rapide entrecoupé de « chip ».

HABITAT :
Le Souimanga malachite aime les habitats ouverts, les tourbières broussailleuses et les lisières des forêts. Il fréquente aussi les prairies de montagnes, les broussailles et les jardins.
Cette espèce peut vivre en altitude, 2400 mètres en Ethiopie, 3000 mètres en Tanzanie, et depuis le niveau de la mer jusqu’à 2800 mètres en Afrique du Sud.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces ».

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Souimanga malachite se nourrit principalement de nectar et d’insectes. Il prend le nectar sur plusieurs espèces de plantes dont Lobelia et Aloe, ainsi que Kniphofia (Liliacées). Mais de nombreuses espèces sont visitées. Il happe aussi des insectes en se laissant tomber d’un perchoir exposé.
Il se nourrit et cherche seul ou en couples, ou même en groupes lâches de 30 à 40 oiseaux. Ils sont très agressifs entre eux, aussi bien envers les autres souimangas qu’envers des oiseaux plus grands, depuis l’étourneau jusqu’à l’Ouette d’Egypte.    
Il agrippe l’intrus par le dos en arrivant par derrière et peut le forcer à aller à terre.

Au cours des disputes entre mâles, ils s’accrochent avec les griffes en volant, joignent leurs poitrines et se laissent tomber jusqu’au sol. Ces combats sont accompagnés de cris stridents.

Pendant la saison de reproduction, ils effectuent des vols nuptiaux, des vols hauts suivis d’un plongeon à la verticale vers la femelle, ou bien un vol zigzagant avec les ailes tendues vers l’extérieur au niveau du corps, la tête et la queue dressées, et un vol battu semblable à celui des phalènes.
Le chant est lancé avec la tête levée vers le ciel et les ailes tombantes et semi-ouvertes tandis que le corps vibre. Les touffes pectorales jaunes sont alors exposées.

D’après certaines observations, une autre hypothèse concernant ces plumes jaunes parle de parades nocturnes. Ces taches jaune vif sont également exposées pendant la nuit alors que l’oiseau est endormi. Cela pourrait suggérer que ces plumes de couleur vive, semblables à des « yeux » dans l’obscurité, seraient capables d’éloigner les prédateurs.      
L’oiseau est aussi capable de gérer les températures froides des hautes altitudes.

Le Souimanga malachite se disperse un peu quand il cherche des plantes fleuries. Quelques déplacements altitudinaux sont observés au Kenya où les oiseaux descendent vers 1400 mètres. D’un autre côté, ils se déplacent aussi vers des altitudes plus hautes pendant les saisons sèches au Zimbabwe pour trouver des Aloes.  

VOL :  
Le Souimanga malachite peut parcourir de longues distances. Sa vitesse peut atteindre plus de 50km/heure. Il effectue des vols nuptiaux élégants prouvant son agilité en vol.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La saison de reproduction varie selon la distribution.
Après les parades nuptiales, le mâle vole verticalement avant de voltiger au-dessus de la femelle et de descendre ensuite pour s’accoupler, tandis qu’elle émet des « pseep-pseep ».
La femelle construit le nid mais le mâle la suit quand elle collecte les matériaux. C’est un nid ovale souvent avec un porche et parfois des morceaux de végétation qui émergent par-ci par-là. Il est fait avec des herbes, des fibres végétales, des feuilles, des brindilles, des radicelles et des toiles d’araignées. Des lichens et des cocons blancs sont ajoutés en tant qu’ornements, et l’intérieur est tapissé d’herbes douces, poils, plumes, duvet et laine.
Le nid est placé à l’intérieur d’un buisson avec une entrée tournée vers l’intérieur de la végétation, entre le niveau du sol et 20 mètres de hauteur selon l’endroit choisi, un arbre ou un buisson. Il est souvent construit au-dessus de l’eau.

La femelle dépose 1 à 3 œufs et incube pendant environ 13 jours. Elle nourrit aussi les poussins, parfois aidée par le mâle. Les jeunes quittent le nid à l’âge de 2 ou 3 semaines. Ils dépendent encore des parents pour la nourriture et retournent au nid pour la nuit pendant deux semaines supplémentaires.
Le nid du Souimanga malachite peut être parasité par les coucous.
Cette espèce produit deux à trois couvées par saison, et le même nid est souvent réutilisé.

ALIMENTATION :
Le Souimanga malachite se nourrit du nectar de plusieurs espèces de plantes, et happe aussi des insectes qu’il chasse depuis un perchoir.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Souimanga malachite est commun ou localement commun selon la distribution. Cette espèce est en revanche peu fréquente en Ethiopie et au Soudan. Les populations ne sont pas menacées actuellement.