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Ang: Canary Islands Stonechat
All: Kanarenschmätzer
Esp: Tarabilla Canaria, Tarabilla Isleña
Ita: Saltimpalo delle Canarie
Nd: Canarische Roodborsttapuit
Sd: Kanariebuskskvätta 

Photographe:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

SEO BirdLife (Spain)

ARKive (Christopher Parsons)

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Enciclopedia virtual de los vertebrados espaņoles
 
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Tarier des Canaries
Saxicola dacotiae

Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés

INTRODUCTION :
Le Tarier des Canaries est une espèce monotypique endémique des Iles Canaries, et plus particulièrement de l’Ile de Fuerteventura. L’espèce est menacée par la destruction de son habitat à cause des développements du tourisme et de l’avancée de la désertification provoquée par le bétail.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 11-12 cm

Le mâle adulte a la tête noirâtre avec un sourcil blanc étroit. Le menton et la gorge sont blancs, et le blanc s’étend jusqu’aux couvertures auriculaires, formant ainsi un demi-collier blanc.
Les parties supérieures sont brunes et striées de noir, mais le croupion est plutôt gris. Les ailes et la queue sont brun foncé.
Sur les parties inférieures, on peut voir une zone roux orangé de taille variable sur la poitrine. Le reste est d’un blanc terne mais les couvertures sous-caudales sont blanches.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.

Le mâle en plumage frais a les parties supérieures plus brunes et le croupion brun grisâtre clair. Les zones blanches sont moins étendues. Les parties inférieures sont roux orangé.

La femelle adulte est plus claire et plus grise que le mâle. Les parties supérieures sont brun foncé strié de sombre, et le croupion est grisâtre. Les parties inférieures sont chamoisées.
Sur la tête brune, le sourcil blanc chamoisé est moins distinct que chez le mâle.
En plumage frais, elle est plus pâle et plus grise sur le dessus avec le croupion brun jaunâtre, alors que le dessous est plus chamoisé.

Le juvénile ressemble à la femelle en plumage frais. Les parties supérieures présentent des stries couleur chamois. La poitrine porte des mouchetures noires.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Le Tarier des Canaries se trouve sur l’Ile de Fuerteventura, dans l’est des Canaries.

HABITAT :
Le Tarier des Canaries fréquente les zones avec des rochers comme les pentes rocailleuses et les ravins (barrancos) avec un couvert végétal broussailleux. On peut aussi le voir aux lisières des champs de lave où pousse de la végétation, dans les zones cultivées et les jardins, ainsi que dans les ravins secs ou avec de l’eau.
Il se nourrit dans les champs terreux ou pierreux qui lui procurent de nombreux invertébrés, mais aussi des sites de nidification.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO     
Le chant du Tarier des Canaries mâle ressemble à celui du Tarier pâtre. Le chant territorial est produit uniquement par le mâle au début de la saison de reproduction. C’est un « bik-bizee-bizeeu » rocailleux, mais des variantes sont aussi émises. En vol, le chant est une combinaison de notes douces et râpeuses du genre « liu » et « screeiz », formant ainsi la phrase « liu-liu-liu screeiz ».
Le cri de contact est un « tak » ou « chak » sec. Le cri d’alarme est un « seit » ou « suit » sifflé, et on peut aussi entendre un « chup » haut-perché en cas d’anxiété extrême.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Tarier des Canaries se nourrit surtout d’invertébrés comme les chenilles, les fourmis, les mouches, les centipèdes, les coléoptères et les araignées.
Il chasse depuis un perchoir et descend en vol jusqu’au sol, ou capture sa proie en s’élançant brusquement dans les airs. Sur le sol, il poursuit ses victimes en sautillant et en courant.
Il cherche dans les zones rocheuses et les ravins, mais il évite les champs de lave et les espaces sablonneux. Il peut occasionnellement prendre quelques fruits et des baies.

Le mâle commence à chanter dès que les pluies d’automne et d’hiver s’annoncent. Il défend vigoureusement le territoire et les femelles participent souvent à la tâche. Les intrus sont chassés hors du territoire, ainsi que les autres insectivores comme le Pipit de Berthelot, ou les espèces migratrices comme le Rougequeue noir.      

Le Tarier des Canaries est monogame. Les parades nuptiales du mâle ont lieu au début de la saison de reproduction. La queue est agitée de soubresauts et ensuite, il vole vers la femelle. En guise de réponse, elle agite aussi sa queue de la même manière et sautille sur le sol.
Le mâle se courbe vers le bas avec le bec pointé vers le sol, afin d’exposer les dessins blancs du cou. Ces parades sont suivies d’un vol papillonnant juste au-dessus du sol effectué par les deux partenaires. Ensuite, la femelle sélectionne un site de nidification et construit le nid, accompagnée par le mâle, mais celui-ci ne participe pas à la tâche.       

Le Tarier des Canaries est sédentaire dans sa distribution. Cependant, d’anciens rapports datant de 1913 mentionnent l’espèce à Alegranza et Montaña Clara au nord de Lanzarote, ce qui pourrait indiquer que des dispersions avaient lieu depuis Fuerteventura.
En dehors de la période de reproduction, le Tarier des Canaries est vu seul ou en couples, ou en groupes lâches formés d’adultes et de juvéniles.
Son vol est agile, et il est capable de capturer des insectes en voltigeant dans les airs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction est associée aux pluies, et a souvent lieu entre janvier et fin mars. Mais la ponte peut aussi débuter en décembre selon les pluies. Les hivers humides peuvent favoriser une seconde couvée.

Le nid est construit par la femelle. C’est une coupe faite avec des brindilles entrelacées pour la base, des tiges végétales et des racines. Il est tapissé de poils de chèvre et de laine de mouton, et parfois aussi de quelques plumes.
Il est placé au milieu des pierres et des rochers sur les sols en pente, ou dans les bouquets de cactus, sous la végétation (arbuste ou touffe de hautes herbes) mais aussi parfois sous le niveau du sol (- 50 cm) dans la paroi d’un ravin. Dans ce cas, quelques plantes ou pierres surplombant le nid font office d’abri.

La femelle dépose 3-5 œufs bleu-vert pâles avec de fines marques plus sombres. Elle incube seule pendant 16 à 18 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents avec des insectes. Ils quittent le nid au bout de 14-20 jours après la naissance, mais ils dépendent encore des adultes pour la nourriture pour un mois de plus.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Tarier des Canaries est souvent la proie de la Pie grièche méridionale et du Faucon crécerelle, et parfois aussi de la Buse variable ou de l’Effraie des clochers. Les nids peuvent aussi être détruits par les chats et les rats.
La menace principale vient des développements humains liés au tourisme, avec la construction de zones résidentielles et de routes qui détruisent l’habitat de cette espèce. Le bétail et les chèvres accélèrent la désertification en réduisant la végétation et donc les invertébrés qu’elle abrite et dont le Tarier des Canaries se nourrit.
De plus, cette espèce est extrêmement fidèle à certains sites, ce qui ne fait qu’envenimer le problème.

Le Tarier des Canaries est actuellement classé comme étant Presque Menacé, avec une distribution restreinte et une population estimée à environ 8900/10000 adultes matures.