Fr: Todier de la  Jamaïque 
    Ang: Jamaican  Tody
    All: Grüntodi
    Esp: Barrancolí  Jamaicano
    Ita: Todo della  Giamaica
    Nd: Jamaicaanse  Todie
    Sd: jamaicatodi 
Photographes:
Jean Michel Fenerole
  Photos d’Oiseaux du monde 
Ken Havard 
    My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr  gallery 2 
William  Price
      PBase-tereksandpiper & Flickr  William Price 
Dubi  Shapiro 
      Dubi Shapiro Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X
BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
Todier de la Jamaïque
      Todus todus
Ordre des Coraciiformes – Famille des Todidés
INTRODUCTION :
    Le  Todier de la Jamaïque est endémique de cette île où il fréquente une variété de  forêts humides et sèches. Il est commun et répandu depuis les côtes jusqu’aux  zones montagneuses.
    Il  se nourrit d’insectes et de petits fruits trouvés dans les sous-bois. Il  nidifie dans un terrier creusé par le couple dans la terre d’un talus ou dans  du bois mort. Le territoire est maintenu toute l’année, mais un nouveau terrier  est creusé à chaque nouvelle saison de nidification. 
    Le  Todier de la Jamaïque est affecté par la prédation par les mangoustes du genre  Herpestes et par la destruction de l’habitat, mais l’espèce n’est pas  globalement menacée pour le moment.    

DESCRIPTION DE  L’OISEAU :
      Quelques mesures : 
    Longueur :  9-11 cm
    Poids :  M : 5,5-7,2 gr – F : 6,5 gr
Le  Todier de la Jamaïque est un oiseau très coloré, petit mais trapu. 
    Les  parties supérieures et la tête sont vert vif, y compris les ailes et la queue.
    Sur  les parties inférieures, le menton et la gorge sont rouges. Les côtés de la  poitrine sont vert jaunâtre clair tandis que l’abdomen est plus jaune. On  remarque un peu de rose sur les flancs. 
La  tête est verte, avec une rayure malaire blanche qui se termine par une petite  tache bleu-gris située sous les couvertures auriculaires. Cette rayure rejoint  les côtés de la poitrine.
    Le  bec de deux couleurs a la mandibule supérieure noire, tandis que l’inférieure  est rouge. Les yeux sont blancs ou bleu-gris pâle, avec un peu de rouge orangé  sur et sous l’œil au niveau du cercle oculaire. Les pattes et les doigts sont  roses avec des griffes noirâtres. 
    Mâle  et femelle sont semblables, mais la femelle a la tache bleu-gris moins nette. 
    Le  juvénile a le dos d’un vert plus terne, la gorge grise ou rose, et la poitrine  est teintée de gris ou de verdâtre. Il est plus terne que les adultes dans  l’ensemble. 

DISTRIBUTION  GEOGRAPHIQUE :  
    L’espèce  se trouve en Jamaïque dont elle est endémique. 
HABITAT :     
    Le  Todier de la Jamaïque fréquente tous les types de forêts sèches ou humides. Il  se trouve surtout dans les collines boisées et en montagne. Son habitat typique  comprend aussi des mangroves et des forêts sèches en plaine. Il est plus rare  au-dessus de 1500 mètres d’altitude. 
    D’après  une étude, les densités les plus importantes sont dans des zones avec des  parcelles boisées et quelques pâturages ouverts, mais l’espèce semble éviter  les forêts de pins.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
    Le  Todier de la Jamaïque est assez silencieux en dehors de la saison de  reproduction. Il émet un « beep » sonore dans diverses situations en jouant  sur la netteté du son, l’intensité et la fréquence. Nous pouvons aussi entendre  un « frrup » guttural rapide pendant les parades territoriales. Le  cri d’alarme est un « cheep » sifflant et sonore. 
    L’oiseau  produit également un son bourdonnant et fort avec ses ailes pendant le vol,  décrit comme un cliquetis. Ce bruit est causé par l’air qui passe à travers les  rémiges primaires. Il est surtout audible pendant les parades territoriales et  les divers comportements liés à la reproduction. 

COMPORTEMENTS DANS LA  VIE SAUVAGE :  
    Le  Todier de la Jamaïque se nourrit d’une grande variété d’insectes parmi lesquels  les mouches, les coléoptères, les sauterelles, les criquets et les phalènes. Les  araignées, les millepattes et les petits lézards, et occasionnellement des  petits fruits font aussi partie de son régime alimentaire. En revanche, il  évite les insectes piquants tels qu’abeilles et guêpes. 
Il  se nourrit en examinant le dessous des feuilles d’où il s’élance pour capturer  une proie avant d’aller vers un autre perchoir. 
    Il  cherche sa nourriture dans les sous-bois, entre un et cinq mètres au-dessus du  sol. Sa façon de chasser est très spécialisée et évite ainsi des compétitions  directes pour la nourriture avec d’autres espèces. 

Les  todiers sont monogames. Des poursuites entre les deux partenaires font partie  des parades nuptiales, accompagnées de bruits bourdonnants produits par les  ailes. Ils se poursuivent à travers la végétation basse sur des distances allant  jusqu’à 10 mètres. Ces poursuites provoquent de nombreux contacts physiques  entre les oiseaux, ainsi que des chutes. 
    D’autres  parades montrent l’oiseau posé en train de sautiller tout en ébouriffant son  plumage. La couleur rose des flancs est également mise en valeur. Des offrandes  de nourriture, souvent des insectes, sont observées après les poursuites. 
    La  femelle sollicite le mâle en battant des ailes puis en les déployant tandis qu’elle  dresse sa queue courte. L’accouplement suit généralement ces comportements.  

Le  Todier de la Jamaïque est sédentaire et reste sur son territoire toute l’année.  Le couple réutilise le même territoire chaque saison. 
    Cette  espèce a des ailes courtes et arrondies, en accord avec les déplacements courts  et la petite taille des territoires. 
REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
    La  saison de reproduction a lieu entre décembre et juillet.
    Les  deux adultes creusent un terrier dans la terre d’un talus vertical, avec ou  sans végétation. Il leur arrive aussi de creuser dans un tronc d’arbre pourri. La  chambre d’incubation se trouve à la fin du tunnel. Celui-ci se trouve entre un  et trois mètres au-dessus du sol. Les oiseaux creusent d’abord avec le bec, et  ensuite avec les pattes, et mâle et femelle travaillent chacun leur tour tout  en émettant des sons bas en guise de cris de contact. Le couple défend  vigoureusement le site du nid. Un nouveau terrier est construit chaque année.  

La  femelle dépose 1-4 œufs blancs et les deux adultes incubent généralement pendant  environ trois semaines. Les poussins sont nidicoles et naissent nus. Ils sont  nourris avec de grandes quantités d’insectes par les deux parents. 
    Afin  de les inciter à quitter le terrier, les parents émettent des « beep »  à l’entrée du nid pour les attirer au dehors. Les jeunes restent dans un  périmètre de 25 mètres autour du nid pendant les cinq premières semaines, mais  ils ne reviennent plus au terrier. Les parents les nourrissent encore pendant trois  semaines après leur départ du nid. 
PROTECTION / MENACES  / STATUTS : 
    Le  Todier de la Jamaïque a une distribution restreinte dans laquelle il est commun.  Il est affecté par la prédation par les mangoustes (Herpestes), la chasse par  les gamins des zones rurales et surtout par la destruction de l’habitat. 
    L’espèce  est généralement largement répandue depuis les zones côtières jusqu’aux montagnes,  et elle n’est pas globalement menacée pour le moment. 
