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PROTECTION / MENACES / STATUTS :     
Le Tohi à cuisses jaunes a une distribution restreinte dans laquelle il est décrit comme étant « commun » ou « assez commun », en particulier dans les montagnes.
L’espèce est plus ou moins affectée par la perte des forêts mais la population semble être stable.
Le Tohi à cuisses jaunes n’est pas globalement menacé pour le moment.     

Fr: Tohi à cuisses jaunes
Ang: Yellow-thighed Finch or Yellow-thighed Brushfinch
All: Gelbschenkel-Buschammer
Esp: Cerquero Musliamarillo
Ita: Fringuello zampegialle
Nd: Geeldijstruikgors
Sd: gullårad snårsparv

Photographes:

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price  

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

THE AVIANWEB - Beauty of Birds (Sibylle Faye)  

Wikipedia, la enciclopedia libre

Wikipedia - New World sparrows

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)  

 

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Sommaire fiches

 

Tohi à cuisses jaunes
Pselliophorus tibialis

Ordre des Passériformes – Famille des Passerellidés

INTRODUCTION :
Le Tohi à cuisses jaunes est endémique des montagnes du Costa Rica  et de l’ouest du Panama où il fréquente les forêts humides, les pâturages broussailleux et les clairières buissonneuses jusqu’à la limite des derniers arbres. Après la reproduction, il se déplace vers des altitudes moindres, généralement sur les versants orientés vers les Caraïbes.
L’espèce est frugivore, nectarivore et insectivore, et se nourrit depuis le sol jusqu’à la cime des arbres. Le nid est une coupe volumineuse bien cachée dans les sous-bois, entre 50 centimètres et 4,5 mètres de hauteur. Ces oiseaux sont grégaires et se joignent souvent à des groupes d’espèces mélangées.
Le Tohi à cuisses jaunes a une distribution restreinte dans laquelle il est assez commun. L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 17-18,5 cm
Poids : 27-34 gr

Le Tohi à cuisses jaunes est un oiseau de couleur sombre avec une queue assez longue (7,8/8,5 cm) et des cuisses jaunes vif qui donnent son nom à l’espèce.
Le mâle adulte a les parties supérieures gris ardoisé avec les ailes et la queue plus sombres, plutôt noirâtres.
Les parties inférieures sont également gris ardoisé, mais parfois avec une teinte vert-olive sur la poitrine. Les cuisses sont jaune vif et contrastent fortement avec le reste du plumage.
La tête est d’un noir profond, mais plutôt gris ardoisé à l’arrière des parotiques jusqu’au bas de la gorge. Cependant, cette couleur gris ardoisé peut quelquefois s’étendre sur les parotiques, les joues, le menton et la gorge.
Certains individus peuvent présenter quelques plumes blanchâtres, en particulier sur la partie supérieure des paupières et les côtés du front. On remarque aussi parfois des taches blanches au niveau de la pliure de l’aile.
Le bec pointu est noir. Les yeux sont brun-roux sombre. Les pattes et les doigts sont généralement assez sombres.

Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle a les ailes et la queue légèrement plus longues.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais les parties supérieures sont plus ternes tandis que le dessous est teinté de brunâtre. Les cuisses sont gris foncé.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :      
Le Tohi à cuisses jaunes est présent dans les montagnes du Costa Rica (vers le sud depuis la Cordillera de Tilarán) et dans l’extrême sud-ouest du Panama (ouest de Chiriquí).
Cependant, à la suite de l’intense déforestation du plateau central au Costa Rica, l’espèce n’est plus présente dans cette région.

HABITAT :
Le Tohi à cuisses jaunes fréquente les forêts primaires et humides de montagne où l’espèce est relativement commune dans les sous-bois. Elle est aussi présente dans les pousses secondaires, les ravins où poussent des bambous, les pâturages ombragés adjacents et les clairières buissonneuses.
L’espèce est visible de 1200 à 1700 mètres d’altitude en fonction des saisons.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Tohi à cuisses jaunes émet un « tchuk » métallique, et aussi des « quick » un peu impertinents et un bavardage rapide et dur.
Le chant est composé de notes pétillantes, métalliques, sonnantes, sèches et haut-perché répétées da façon accélérée. Le mâle émet ce chant toute l’année et pendant la journée. Les deux membres du couple produisent aussi ce chant lorsqu’ils se retrouvent. Il peut durer jusqu’à vingt secondes.
Mais cette espèce produit un autre chant pendant la saison de reproduction. Le mâle chante à l’aube, avant le lever du soleil. Ce chant est court et plus complexe que le précédent, et peut être répété jusqu’à dix fois par minute. Il est ainsi décrit « tee tiddy dee dee wink wink » ou encore « pitty me sweet sweet «  et « t’chip-didichichi ».  
La fonction de ce chant n’est pas bien connue, mais nous pouvons suggérer qu’il sert à proclamer le territoire en étant émis chaque matin à l’aube pendant la période de reproduction.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Tohi à cuisses jaunes se nourrit de divers insectes et araignées, capturés dans la végétation et au-dessus du sol. Mais son régime comprend aussi des baies de Melastomataceae dans l’ouest du Panama, des fruits de Solanaeceae, et les graines de certaines plantes. Les baies sont « travaillées » dans le bec, mais les graines qu’elles peuvent contenir ne sont pas toujours ingérées. Cette espèce consomme également du nectar de fleurs tubulaires en pinçant les corolles de Jacobinia aurea et de Salvia nervata pour obtenir le nectar.

Le Tohi à cuisses jaunes se nourrit aussi bien sur le sol qu’un peu au-dessus, mais aussi plus haut jusqu’à la cime des arbres. Sur le sol, il fouille le tapis de feuilles mortes. Il picore aussi les petites capsules protéinées qui se trouvent à la base des pétioles des feuilles de Cecropia. Il lui arrive parfois de suivre les colonies de Formicidés.

Il est généralement observé en couple ou en groupe familial, mais il est grégaire et se joint souvent à des groupes d’espèces mélangées.
Il est actif et bruyant, et souvent, il agite nerveusement sa longue queue tout en se nourrissant en sautillant et en balayant le sol avec son bec.

Les comportements du Tohi à cuisses jaunes pendant la saison de reproduction ne sont pas bien connus. Les deux partenaires sont observés en train de chanter ensemble au nid. Nous pouvons aussi suggérer que les cuisses jaune vif sont exposées et mises en valeur lors des parades nuptiales.
Le nid est une coupe ouverte bien cachée dans le sous-bois. La femelle effectue la majeure partie des tâches liées à la nidification.  

Le Tohi à cuisses jaunes est sédentaire, mais il descend à des hauteurs moindres après la reproduction.
Il n’effectue pas de vols sur de longues distances.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :     
La saison de reproduction a lieu entre mars et mai au Costa Rica.
Le nid du Tohi à cuisses jaunes est une coupe ouverte construite par la femelle. Cette structure volumineuse est faite avec des feuilles de bambous séchées et des herbes sèches. La coupe est tapissée de fines fibres végétales ou de feuilles de bambous. Le nid est situé à une hauteur allant de 50 centimètres à 4,5 mètres, dans des hautes herbes, les bambous ou un arbre au feuillage dense, souvent dans un ravin couvert de végétation.

La femelle dépose deux œufs blancs ou bleu pâle avec des marques sombres. Elle incube seule pendant 12-14 jours. Les jeunes quittent le nid au bout de 12 jours après l’éclosion.
La femelle effectue des mouvements en relevant ses ailes pour tenter de feindre une blessure lorsqu’un intrus s’approche du site du nid. Le rôle du mâle pendant cette période semble minime, sauf pour le chant.