English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Ang: Galapagos Dove  
All: Galapagostaube
Esp: Zenaida de Galápagos
Ita: Tortora delle Galapagos
Nd: Galápagostreurduif
Sd: Galapagosduva

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

PIGEONS AND DOVES by David Gibbs, Eustace Barnes and John Cox - Pica Press Sussex - ISBN: 1873403607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Animal Corner

HBW Alive

 

Accueil

Page Famille Columbidés

Sommaire fiches

 

Tourterelle des Galápagos
Zenaida galapagoensis

Ordre des Columbiformes – Famille des Columbidés

INTRODUCTION :
La Tourterelle des Galápagos est endémique de ces iles. Elle est visible en général dans les parties les plus sèches de l’ile principale. L’espèce s’est adaptée à cet habitat. Son bec légèrement courbé vers le bas lui permet de se nourrir des graines des cactus Opuntia helleri en creusant dans le sol pour les trouver. De la même façon, l’espèce est plus terrestre que les autres Columbidés. Ses pattes sont donc plus longues et plus robustes, permettant ainsi à l’oiseau de se déplacer plus aisément sur les roches volcaniques des Galápagos.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18-23 cm
Poids : 88 gr

Le mâle adulte a les parties supérieures brun foncé avec un léger reflet violacé sur le haut du manteau et l’arrière du cou.
Les ailes ont une apparence tachetée et striée à cause des dessins des plumes qui présentent une bordure noire et une rayure médiane blanche. Lorsque les ailes sont fermées, on peut voir une tache blanche formée par les vexilles externes blancs des couvertures les plus éloignées du corps. Les rémiges primaires sont noires avec un liseré étroit et blanc sur les vexilles externes.
Sur la queue, les rectrices centrales sont noires et les rectrices externes grises. On peut voir une barre subterminale noire et une bande terminale étroite et grise.

Sur les parties inférieures, le brun rosâtre de la poitrine devient chamoisé sur l’abdomen. Le dessous des ailes est gris bleuâtre foncé. Les couvertures sous-caudales sont gris pâle.

La tête et le cou sont brun roussâtre. Le cercle oculaire très évident est bleu cobalt, bordé tout autour d’une ligne noire. Deux rayures noires et parallèles barrent la face de chaque côté du bec, séparées par une bande grisâtre depuis la commissure jusqu’à la nuque.
Le bec est noir, assez long et légèrement courbé vers le bas. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont rouge violacé.

La femelle est semblable mais plus terne, plutôt brun fauve en dessous, et avec un reflet moins visible sur l’arrière du cou. Elle est plus petite que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes mais il est plus terne.      

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe deux sous-espèces.
Z.g. exsul se trouve sur Culpepper (Darwin) and Wenman (Wolf) dans le nord des Galápagos. Cette race est plus grande et plus foncée que la race nominale.
Z.g. galapagoensis (ici décrite) se trouve sur les iles les plus importantes de l’archipel excepté les deux précédentes.

HABITAT :
La Tourterelle des Galápagos est présente dans les zones arides et semi-arides avec différents habitats ouverts comprenant des rochers, de l’herbe et des arbustes. Elle est visible dans les plaines rocheuses sèches où poussent quelques arbres et des cactus Opuntia helleri. Elle a su s’adapter aux habitats modifiés devenus des pâturages ou éclaircis par l’homme.

CRIS ET CHANTS :
La Tourterelle des Galápagos émet des grognements et des roucoulements doux « bororororororrr », ou encore « wuk…r-r-r-r-r-r-ruu » qu’elle répète à intervalles de 8 à 10 secondes. Elle produit aussi des « bob-bob-bob-rurururr-bububurr » doux mais profonds. Ces sons sont très bas et habituellement presqu’inaudibles.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Tourterelle des Galápagos cherche sa nourriture sur le sol dans tapis de feuilles mortes et dans les sous-bois. Elle gratte et creuse dans le sol avec le bec avec des mouvements inhabituels pour cette espèce. D’après une observation, il semble qu’elle soit capable de creuser et de remuer le sol à hauteur de son propre volume en cinq minutes ! Elle consomme les graines trop dures et donc délaissées par les Pinsons de Darwin, les géospizes.

Son régime varie saisonnièrement. Des chenilles et les bourgeons des cactus Opuntia helleri constituent son alimentation pendant la saison humide. Pendant les périodes les plus sèches, elle se nourrit surtout au sol où elle trouve des graines enterrées provenant de différentes espèces de plantes.
Il lui arrive aussi de se nourrir de la pulpe des fruits des cactus, ainsi que de larves de mouches et d’asticots trouvés dans les troncs et les branches des cactus dont les épines amoindries par une autre adaptation permettent sa présence.   
Sa façon de se nourrir dépend aussi de chaque ile et de ses ressources alimentaires.

La saison de reproduction varie à travers les iles de l’archipel des Galápagos. Cependant, les oiseaux sont actifs de janvier à novembre. Les variations sont étroitement associées aux ressources alimentaires.
Les parades de la Tourterelle des Galápagos sont assez semblables à celles des autres Columbidés. Le mâle chante depuis un perchoir bas ou même sur le sol pendant la journée. Les parades comprennent des révérences du mâle en face de la femelle, avec le corps presqu’à l’horizontale. La tête est baissée et les ailes tombantes et tremblantes, alors que la queue légèrement déployée est dressée pour en mettre les couleurs des rectrices en valeur. Le cou est en général gonflé tandis que le mâle chante.
L’accouplement a lieu après ces parades. Habituellement, le mâle court autour de la femelle est la nourrit avant de s’accoupler.

La Tourterelle des Galápagos est habituellement vue seule, en couples ou en petits groupes. Elle est résidente dans sa distribution mais pratique quelques déplacements d’une ile à l’autre. 
Elle est très souvent vue au sol, et elle rechigne à s’envoler si elle est dérangée. Elle ne vole que sur de courtes distances. Son vol est rapide et direct, pratiqué avec des battements actifs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie entre les différentes iles, mais elle a généralement lieu entre janvier et novembre, surtout de mars à juin avec un pic en mars et en avril.
Comme la majorité des Columbidés, la Tourterelle des Galápagos construit une structure grossière et lâche sur le sol, ou dans un creux ou une crevasse, une cavité dans la roche, ou même dans un vieux nid de Moqueur des Galápagos à environ 75 centimètres au-dessus du sol. Le nid est fait avec des brindilles et tapissé de radicelles ou d’herbes.

La femelle dépose deux œufs blancs. L’incubation dure 13 jours, partagée par les deux adultes. Les jeunes quittent le nid au bout de 13 à 17 jours. Dès qu’ils sont indépendants, les adultes démarrent une autre couvée. Il peut y en avoir trois dans la saison. Il arrive que les parents effectuent des parades de distraction pour éloigner un prédateur du nid.     

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Tourterelle des Galápagos  semble avoir des populations relativement stables. Cependant, l’espèce est menacée par les prédateurs introduits, les développements humains et les maladies apportées par les pigeons domestiques introduits sur les iles. L’augmentation du tourisme et de la population humaine et l’urbanisation entrainent des dégradations de l’habitat et de la pollution. Heureusement, la chasse n’est plus très importante aujourd’hui.
Actuellement, la Tourterelle des Galápagos n’est pas considérée comme étant menacée.