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Ang: Song Wren
All: Brillenzaunkönig
Esp: Chochín canoro, Chochín Cariazul, Colchonero cantor, Cucarachero Canoro, Cucarachero Gaitero, Soterrey canoro
Ita: Scricciolo canoro
Nd: Pacifische Orpheuswinterkoning
Sd: Sånggärdsmyg

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent  Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

HBW Alive

 

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Page Famille Troglodytidés

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Sommaire fiches

 

Troglodyte chanteur
Cyphorhinus phaeocephalus

Ordre des Passériformes – Famille des Troglodytidés

INTRODUCTION :
Son nom scientifique amorce la description du Troglodyte chanteur en évoquant le culmen arqué et la tête sombre. Mais ce petit oiseau est surtout renommé pour son chant harmonieux et les sons remarquables qu’il produit, semblables à la mélodie émise par une flûte de pan. Le nom espagnol « canoro »  signifie « chanteur à la voix mélodieuse » et effectivement, c’est un chanteur fantastique !
Il fréquente habituellement les sous-bois des forêts humides où il est très difficile de l’apercevoir. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 13-15 cm
Poids : 24-25 gr

Le mâle adulte de la race nominale a les parties supérieures d’un beau brun foncé. Quelques barres indistinctes plus sombres sont visibles sur le haut et le milieu du dos. Sur les ailes, les primaires et les secondaires présentent des vexilles externes barrés de brun orangé et de brun foncé. Les rectrices courtes sont brun foncé barré de noirâtre.

Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont d’un brun orangé profond, alors que les côtés de la poitrine et l’abdomen sont brun moyen. Quelques plumes blanches sont parfois visibles sur l’abdomen.

Sur la tête, la calotte est brun noirâtre, ainsi que les lores. Les couvertures auriculaires et la zone en arrière de l’œil sont brun orangé. L’œil est entouré de peau nue blanc grisâtre ou couleur chair, avec une légère teinte bleue à l’arrière de l’œil.
Le bec noir a le culmen arqué et la base compressée. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont brun grisâtre.

Les deux sexes sont semblables et le juvénile ressemble aux adultes, avec une quantité variable de blanc sur la gorge.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe six sous-espèces.
C.p. richardsoni se trouve dans les basses terres des Caraïbes du sud-est du Honduras et de l’est du Nicaragua.
Cette race a le croupion d’un roux plus vif.

C.p. infuscatus se trouve dans les basses terres des Caraïbes du Costa Rica et du nord-ouest du Panama. Celui-ci est plus foncé avec la calotte nettement plus noire.

C.p. lawrencii se trouve au Panama (excepté le nord-ouest), et l’extrême nord-ouest de la Colombie (Golfe de Urabá). Cette race a la gorge rousse qui contraste avec la poitrine plus claire.  

C.p. propinquus se trouve dans les basses terres tropicales du nord-ouest de la Colombie. Cette race est plus claire dans l’ensemble que la race nominale, avec un contraste plus marqué entre la gorge et la poitrine. 

C.p. chocoanus se trouve dans l’ouest de la Colombie, vers le sud jusqu’au nord de Chocó. Celui-ci est plus foncé que la race nominale, avec la calotte, le menton et la zone malaire noirâtres. La poitrine et l’abdomen sont identiques en couleur.

C.p. phaeocephalus (ici décrite et représentée) se trouve dans l’ouest de la Colombie (Sud Chocó), et vers le sud jusqu’au sud de l’Equateur (El Oro).

HABITAT :                  
Le Troglodyte chanteur fréquente les sous-bois des forêts humides en plaine, et les zones boisées secondaires humides. Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 700 mètres d’altitude, parfois jusqu’à 1000 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris du Troglodyte chanteur ressemblent aux coassements d’une grenouille. Le cri d’alarme est une série de « churr » discordants.
Le chant est un mélange de « chowk chowk-a-chowk chuck » discordants, alternant avec des sifflements mélodieux, montants ou descendants, semblables aux notes qui sortent d’une flûte de pan. Ces sifflements peuvent varier en tonalité.
Le couple fait des duos, mais chaque oiseau émet son propre chant, toujours des notes sifflées et claires. La combinaison des deux chants est un motif complexe composé de notes répétitives, auxquelles se mêlent des « chowk chowk » plus durs. Mais ces chants semblent toujours n’être émis que par un seul oiseau.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Troglodyte chanteur se nourrit d’invertébrés terrestres, des petits insectes et des araignées. Il lui arrive de suivre les colonies de fourmis. Il se nourrit sur le sol de la forêt en sondant le tapis de feuilles mortes et les souches pourrissantes.
Ils vivent en groupes familiaux de 2 à 5 oiseaux pendant presque toute l’année. La progéniture d’un couple peut rester pendant environ 4 à 18 mois avec les parents, mais en revanche, ils ne prennent pas du tout part aux tâches liées à la nidification. Ils dorment dans des nids, en groupes de 5-6 individus.

Le Troglodyte chanteur maintient et défend un territoire stable toute l’année. Ils sont monogames. Mais il arrive qu’une femelle mature abandonne son partenaire après plusieurs saisons de reproduction, même si aucun autre mâle n’est disponible à ce moment-là.

La défense du territoire et la période de reproduction sont habituellement associées à des comportements agressifs. Au cours des parades de menace, les oiseaux déploient leurs ailes tout en baissant la queue partiellement ouverte. Le bec est pointé vers l’opposant. Mais les combats avec contact physique sont peu communs.

Pendant les parades, la queue est en général dressée au-dessus du dos. Il n’y a pas d’informations sur le sujet, mais nous pouvons penser que la couleur brun orangé du menton, de la gorge et de la poitrine est mise en valeur par certaines postures adaptées, ainsi que les dessins de la tête et de la face.

Le Troglodyte chanteur est sédentaire dans sa distribution.
Les ailes arrondies indiquent que l’oiseau ne pratique que des vols courts dans la végétation dense, plutôt que des longs déplacements.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre janvier et mai, mais elle peut varier légèrement en fonction de la distribution.
Le nid du Troglodyte chanteur est en forme de boomerang. C’est une structure désordonnée avec une entrée latérale tubulaire qui descend en pente douce. Une chambre d’incubation fermée se trouve sur le côté opposé à l’entrée. Il est fait de racines fibreuses et de morceaux de feuilles, souvent le squelette de la feuille. Il est construit sur une branche fine, souvent dans un arbre de type Acacia où des fourmis agressives procurent au nid une protection naturelle contre les prédateurs.

La femelle dépose 2-3 œufs blancs avec des marques brunes. Il n’y a pas d’informations sur la durée de l’incubation et de la période au nid, mais habituellement chez les Troglodytidés, l’incubation dure de 12 à 20 jours, et la période au nid de 12 à 18 jours.
Les jeunes restent avec leurs parents pendant plusieurs mois après avoir quitté le nid.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Troglodyte chanteur a une distribution assez vaste dans laquelle il est relativement commun. La destruction de l’habitat et la fragmentation des forêts pourraient être les causes de quelques déclins dans certaines régions.
Mais actuellement, l’espèce n’est pas considérée comme étant menacée.