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Fr: Zostérops de Maurice
Ang: Mauritius Olive White-eye
All: Mauritiusbrillenvogel
Esp: Anteojitos de Mauricio
Ita: Occhialino di Mauritius
Nd: Olijfgroene Mauritiusbrilvogel
Sd: mauritiusglasögonfågel

Photographes:

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

The Mauritian Wildlife Foundation (MWF)

Mauritian Wildlife Foundation Olive White-Eye Recovery Program - Annual Report 2008-09

ZSL - Olive white-eye recovery programme

Breeding biology of the endangered Mauritius Olive White-eye Zosterops chloronothos

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Zostérops de Maurice
Zosterops chloronothos

Ordre des Passériformes – Famille des Zostéropidés

INTRODUCTION :
Le Zostérops de Maurice est endémique de cette île. Il est l’un des oiseaux les plus rares de ces lieux. Son habitat est très restreint et dépend largement de la forêt, et l’espèce est aujourd’hui confinée dans les forêts humides du plateau central.
Il se nourrit de nectar et d’insectes, et nidifie dans un nid en forme de coupe placé dans la fourche d’un arbre. Les deux parents partagent les tâches liées à la nidification. 

Le Zostérops de Maurice est continuellement affecté par la destruction de son habitat qui l’oblige à effectuer de longs  déplacements pour trouver de la nourriture, en particulier ses fleurs favorites, bien que quelques plantes introduites soient devenues d’importantes sources de nectar.
La population décline et le succès de la reproduction est très bas en dépit de plusieurs actions de conservation. L’espèce est actuellement considérée en Danger Critique d’Extinction.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 10 cm
Poids : 7,5-9 gr

Le Zostérops de Maurice a le plumage gris de la tête au manteau, tandis que le reste des parties supérieures est plutôt vert olive.
Les parties inférieures sont plus claires, plutôt blanc grisâtre pâle. Les flancs sont teintés de rose chamoisé et les couvertures sous-caudales sont jaune pâle.
Sur la tête grise, les lores sont noirâtres. Les couvertures auriculaires sont plus claires que le front et la calotte. Le menton et la gorge sont blanchâtres.
Le long bec noirâtre ou brun foncé est légèrement courbé vers le bas et la base de la mandibule inférieure est jaune. Les yeux sont brun foncé et entourés d’un large cercle oculaire blanc. Les pattes et les doigts sont couleur corne.
Mâle et femelle sont identiques et le juvénile ressemble à l’adulte.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :     
Le Zostérops de Maurice se trouve sur l’Ile Maurice, dans le Black River Gorges National Park, Macchabée et Bel Ombre. L’espèce a aussi été introduite sur l’Ile aux Aigrettes.

HABITAT :
Le Zostérops de Maurice fréquente les forêts tropicales humides sur le plateau central, un lieu où il peut trouver du nectar et des insectes. La forêt d’origine est très dégradée par des plantes exotiques comme Psidium et Syzygium jambos.
L’oiseau est généralement présent au-dessus de 300 mètres. Il s’est adapté aux bois plus ouverts où pousse l’espèce Syzygium jambos qui lui procure d’importantes sources de nourriture. Il évite les jardins et les parcelles d’espèces invasives.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Zostérops de Maurice a pour cri typique un « pit pit pit » explosif souvent répété en trille ou en notes mélangées. Nous pouvons aussi entendre un « ch-rrreee » sonnant et un « tche » abrupt. Il émet quelques « pit » lorsqu’il se nourrit en groupes aux sources de nectar.
Le chant est composé de phrases courtes et rapides, des gazouillis qui alternent avec des « pit ». Ce chant est souvent répété pendant plusieurs minutes.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Zostérops de Maurice est un oiseau qui bouge sans cesse lorsqu’il se nourrit d’insectes et de nectar. Il consomme le nectar de plus de 40 espèces de plantes, aussi bien ses plantes endémiques favorites que des espèces introduites. Les espèces Eugenia et Syzygium sont souvent les plus visitées.
Le régime insectivore comprend des libellules, des coléoptères, des larves et des insectes adultes jusqu’à 2 centimètres de longueur. Il cherche dans la canopée, le feuillage, l’écorce, les branches, les arbustes, les branches cassées tombées sur le sol et les inflorescences.
Il pratique rarement le vol stationnaire, mais il a tendance à a se nourrir de manière active comme les souimangas (Nectariniidés) et les philépittes de la famille des Philépittidés. Les insectes sont capturés en glanant mais les insectes volants sont happés en vol. L’oiseau défend une petite zone autour de ses fleurs préférées.

Le Zostérops de Maurice défend aussi une petite zone autour du site du nid pendant la saison de reproduction. Les deux parents incubent, couvent et nourrissent les poussins. Des parades de distraction en feignant une blessure sont effectuées près du nid lorsque les poussins sont menacés.

Le Zostérops de Maurice vagabonde sous la limite habituelle de 300-400 mètres d’altitude en dehors de la saison de reproduction. Il est alors possible de l’observer au-dessus du plateau central et dans les restes de végétation d’origine.

Il lui arrive de parcourir en vol des distances allant jusqu’à 500 mètres lorsqu’il cherche ses sources de nectar favorites. Les ailes courtes et arrondies ne lui permettent qu’un vol faible et ondulant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction s’étend de septembre à mars, avec un maximum en septembre-novembre.
Le Zostérops de Maurice construit un nid en forme de coupe ouverte, placé entre 2 et 10 mètres de hauteur, dans la fourche d’un arbre. Cette structure est faite de nervures des feuilles soudées avec de la toile d’araignée. La coupe est tapissée de fibres végétales, de poils d’animaux et surtout de plumes.

La femelle dépose généralement deux œufs bleu pâle, rarement trois. Les deux adultes partagent l’incubation pendant 12-13 jours. Les poussins sont nourris par leurs parents et quittent le nid au bout de deux semaines après l’éclosion.
Les adultes effectuent des parades de distraction (feindre une aile cassée ou une autre blessure) lorsque les poussins sont au nid, afin d’éloigner les prédateurs. Cette espèce est lourdement affectée par la prédation au nid par les espèces introduites telles que Macaca fascicularis et Rattus rattus, et le succès de la reproduction est extrêmement bas.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Zostérops de Maurice a une distribution très restreinte dans le centre et le sud-ouest de Maurice, et dans laquelle il est assez rare. La dégradation et la perte des habitats adaptés à ses besoins et la prédation au nid par les espèces introduites ont entrainé le déclin de la population qui est passée de 346 couples en 1975, à 200 couples en 1993, pour finir à 93-148 couples en 2001.
Une analyse de la viabilité de la population de cette espèce (Maggs – 2016) a établi que le Zostérops de Maurice pourrait avoir disparu dans moins de 50 ans.
Des programmes de conservation sont toujours en cours, mais actuellement, le Zostérops de Maurice est considéré comme étant en Danger Critique d’Extinction.