Le grèbe huppé
Tout tranquille il furète, arpentant les plans d’eau.
Son corps fin et racé souplement fend les flots,
Mais disparaît soudain juste au-dessous de l’onde
Univers transparent et mère si féconde.
Heureux, vif et gracieux, il soutient nos regards,
Brillant d’admiration devant cette œuvre d’art.
Luisant diadème noir, pas vraiment une crête,
Et fin capuchon roux pour éclairer sa tête.
Une œillade incendiaire et un bec effilé,
Le plumage des joues d’un blanc immaculé,
Cette couleur d’ébène en fine collerette…
Bel ensemble élégant sur fière silhouette !
Sa parade nuptiale est riche de tableaux,
Chacun offrant à l’autre en quelques verts morceaux
Son présent aquatique en guise de message,
Un futur prometteur et un si doux présage.
Le 14 juin 2004
Nicole Bouglouan