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A suivre... Page 16 (Première partie)

Texte de Nicole Bouglouan

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Françoise Vareille - La reproduction de la Huppe fasciée 2017

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Nicole Bouglouan
Photographic ramble

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by  Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X
 
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159

Wikipedia – Bird nest

Bird nests: Variety is Key for the world’s avian Architects

How birds build nests

BIRD NEST FACTS

Be on the lookout for bird nests  

Avian Reproduction: Nests

The design and function of birds' nests

Types of Bird Nests

CREAGUS - HOOPOES Upupidae

Wikipedia, the free encyclopaedia

ScienceBlogs - Hoopoes and woodhoopoes

 

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L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Page 15 : Upupidés, Phoeniculidés, Bucérotidés et Bucorvidés

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance. 

La famille des Upupidés regroupe quatre espèces du genre Upupa, y compris une espèce éteinte, la Huppe de Sainte-Hélène (Upupa antaios). Cette espèce était endémique de l’Ile de Sainte-Hélène dans l’Océan Atlantique Sud. Elle ne volait probablement pas, car la découverte d’un humérus gauche montrait une ossature vraiment différente de celle des autres huppes.
Les trois autres espèces se trouvent dans l’Ancien Monde et sont largement répandues en Europe, Asie, Afrique du Nord, Afrique subsaharienne et Madagascar.       

Huppe fasciée

Les huppes sont des oiseaux de taille moyenne dont le critère morphologique le plus éloquent est la crête en éventail, aux plumes largement terminées de noir. Le bec est long et courbé vers le bas. Les ailes larges et arrondies et la queue à l’extrémité carrée sont noires et blanches.

Le plumage de la Huppe fasciée est rosâtre ou sable chamoisé sur la tête, le cou et le manteau, et plus rosâtre sur les parties inférieures. Le croupion et l’abdomen sont blancs. La Huppe d’Afrique est plus foncée et davantage châtain, tandis que la Huppe de Madagascar a le manteau gris terne et elle est plus grande que les autres. Auparavant, Upupa epops était la seule espèce du genre Upupa, mais elle avait plusieurs sous-espèces.

Huppe d’Afrique
Huppe de Madagascar

Les huppes ont un vol erratique, semblable à celui d’un papillon, dessinant des motifs fortement ondulants. Elles vivent dans des zones agricoles où se trouvent de vieilles constructions qui procurent des cavités de nidification, ou dans des pâturages bordés d’arbres, dans les steppes boisées, les savanes et aussi les plantations, mais la Huppe d’Afrique fréquente aussi  les espaces ouverts et broussailleux. Les densités des populations sont généralement plus importantes près des villages et des habitations qui abritent des cavités adaptées à la nidification de ces oiseaux.       

Les huppes ne sont pas très grégaires. Elles se nourrissent seules ou en couples et ont des habitudes diurnes. Au crépuscule, elles dorment surtout dans des arbres, en couple ou en solitaire. Les Upupidés se nourrissent presque entièrement de nourriture animale, parfois agrémentée de graines, baies, feuilles, tiges et rhizomes. Ce sont principalement des insectivores et elles utilisent leur long bec courbé pour extraire des larves et des nymphes d’insectes du sol. Leur régime comprend des scarabées et leurs larves, des chenilles, des nymphes de phalènes, des sauterelles, des punaises, des cicadidés et autres espèces, y compris des fourmis. Des lézards sont également capturés, et les plus grandes proies sont frappées sur le sol avant d’être consommées.

Huppe fasciée battant sa proie

Elles se reproduisent en couples isolés et les couples sont territoriaux. Le mâle chante pour proclamer le territoire, une phrase résonnante « hoop-hoop-hoop » émise depuis un perchoir en haut d’un arbre ou du faîte d’un toit.
Le chant du mâle de la Huppe de Madagascar est plutôt une sorte de ronronnement doux, résonnant et roulé « rrrrààààooooo » répété de façon régulière.     

Huppe fasciée

Chant

Huppe de Madagascar

Chant

Les huppes sont monogames, mais les liens du couple peuvent ne durer qu’une seule saison dans les populations résidentes. Le site du nid est souvent utilisé plusieurs années de suite. Les mâles établissent le territoire en chantant, et des combats peuvent parfois se produire. Des poursuites aériennes ou terrestres entre mâles ou entre femelles ont été observées. Des combats entre deux mâles sont courants mais ils peuvent devenir plus durs lorsque les opposants sautent et voltigent dans les airs en se battant.
Pendant la période qui précède la reproduction, les offrandes de nourriture du mâle à la femelle commencent. Ensuite, le mâle cherche un site de nidification et établit le territoire.    

Huppe fasciée

Couple

Le nid est une cavité dans un arbre ou un mur, une crevasse rocheuse ou une vieille construction, ou peut même se trouver dans une termitière. Des nichoirs et autres structures artificielles sont souvent occupés. Le nid peut se trouver à une hauteur allant de 2 à 12 mètres. Le mâle, parfois aidé de la femelle, nettoie la cavité mais ils ne creusent pas. Il y a peu ou pas du tout de matériaux ajoutés, mais il arrive quand même que des herbes, des feuilles, de la laine ou des plumes soient utilisées pour tapisser le fond de la cavité.  

Huppe fasciée - Nid dans un tonneau - Aspect avant la ponte

Huppe fasciée

Poussin à l'entrée du nid

La taille de la couvée varie avec la distribution. Les huppes déposent généralement entre 5 et 12 œufs, habituellement plutôt 6-9 œufs blanc-crème devenant progressivement grisâtres. Ils sont pondus à raison d’un par jour.  
La femelle incube seule mais le mâle la nourrit pendant cette période. Les naissances ont lieu au bout de 15 à 18 jours d’incubation. Les poussins duveteux sont d’abord blancs, mais ils sont très vite couverts de longs tubes piquants, prémices de l’apparence des plumes. La période au nid dure de 25 à 30 jours.   

Huppe fasciée

Ponte de 9 oeufs

Huppe fasciée

Cinq poussins

Huppe fasciée

Poussins couverts de longs tubes piquants

Huppe fasciée

Apparition des plumes

En réponse aux attaques des prédateurs, la femelle est les jeunes produisent un fluide d’une odeur repoussante faisant penser à de la viande pourrie. De plus, les poussins âgés de six jours déposent leurs fientes le long du mur du fond de la cavité, et le nid devient très vite malodorant.

Les huppes produisent habituellement une seule couvée par saison, mais plusieurs couples peuvent avoir deux couvées et le succès de la reproduction semble être relativement élevé.

 

La famille des Phoeniculidés regroupe des oiseaux arboricoles de taille moyenne au plumage généralement noir irisé. Cette famille comprend deux genres, Phoeniculus et Rhinopomastus.
Toutes les espèces se trouvent en Afrique subsaharienne où elles fréquentent des habitats boisés depuis les forêts humides de plaine jusqu’aux espaces arides et buissonneux. Ces oiseaux nidifient dans des cavités, et ont besoin de grands arbres pour se nourrir, dormir et se reproduire.   

Les irrisors des deux genres ont un corps long et mince, une longue queue et un long bec courbé vers le bas. Le vol est souple et saccadé à cause des grandes ailes lorsque les oiseaux se déplacent d’un arbre à l’autre, mais le mouvement est en général puissant, et ces oiseaux sont capables d’un vol vigoureux, rapide et soutenu pendant de longues périodes.
Le bec peut varier en fonction de l’espèce. Il est soit rouge soit noir, et la couleur peut aussi être associée à l’âge. Il est long et courbé vers le bas, bien adapté à la façon dont ces oiseaux cherchent leurs proies.    

Irrisor moqueur

Ils sont surtout arboricoles et se nourrissent tranquillement dans les arbres, bien qu’à l’occasion ils descendent sur le sol pour chasser en sautillant. Lorsqu’ils sont dans les arbres, ils se déplacent vers le haut du tronc et sur les branches avec agilité.

Toutes les espèces utilisent leur bec spécialisé pour sonder les crevasses de l’écorce ou pour glaner des insectes sur de toutes petites branches. Les pattes courtes et fortes et les doigts très vigoureux aux griffes acérées permettent aux oiseaux de se tenir en équilibre en étant posés perpendiculairement au tronc ou à la branche, ou de se suspendre en dessous d’une branche horizontale ou même la tête en bas. La longue queue sert de support et les rectrices sont souvent très usées. L’Irrisor namaquois est capable de se déplacer vers le bas du tronc la tête la première. 

Irrisor moqueur

Immature

Ils se nourrissent principalement d’arthropodes comprenant des insectes adultes de diverses espèces et leurs larves, des araignées, des millepattes, mais aussi des paquets d’œufs d’araignées et d’insectes. Des petits lézards et des œufs de petits oiseaux sont consommés par l’Irrisor moqueur en Afrique de l’Est. Quelques espèces ajoutent aussi des baies et des graines à leur régime habituel.   

Irrisor namaquois
Irrisor moqueur

Les irrrisors sont des oiseaux bruyants, et leurs vocalises jouent un rôle important dans leur vie sociale. En revanche, l'Irrisor à tête brune et les trois espèces du genre Rhinopomastus ne sont pas très grégaires et leurs cris sont plus doux.
Plusieurs parades accompagnées de cris sont observées aux limites des territoires. Les oiseaux émettent des gloussements et des caquetages prolongés « kak-kak-kkkkk » semblables au rire hystérique des humains.   

Irrisor à cimeterre

Les Phoeniculidés nidifient dans des cavités, surtout des cavités dans des arbres. Ce sont soit des creux naturels, soit des cavités creusées par des pics.
Les trois irrisors du genre Rhinopomastus ont des comportements nuptiaux classiques, avec un seul mâle et une seule femelle qui partagent les tâches liées à la nidification. En revanche, plusieurs espèces du genre Phoeniculus ont un système de reproduction communautaire caractérisé par la présence d’oiseaux mature non-nicheurs en plus du couple.       
Tous les irrisors sont monogames, y compris ceux qui ont une reproduction communautaire. Les deux partenaires passent beaucoup de temps ensemble à se lisser les plumes et à s’accoupler périodiquement. Le mâle nourrit la femelle avant la ponte.

Irrisor moqueur

Il n’y a aucune construction de nid. Le lieu du site de nidification peut varier en fonction des disponibilités. Les matériaux laissés dans la cavité par d’autres espèces sont parfois enlevés, mais l’Irrisor namaquois apporte quelques matériaux comme des lichens ou des feuilles mortes dans la cavité.   

Irrisor namaquois

La taille de la couvée varie de 2 à 5 œufs bleus, gris ou vert-olive, en général 3 ou 4, et les irrisors du genre Phoeniculus  produisent habituellement des couvées légèrement plus importantes que les espèces du genre Rhinopomastus, mais il faudrait plus d’informations.
L’incubation dure environ 17-18 jours, surtout assurée par la femelle seule. Elle est nourrie par le mâle et les aides. Les poussins duveteux sont nourris par le mâle et les aides avec de petites quantités de nourriture.  

Comme chez les Upupidés, le nid devient malodorant à cause des déjections des jeunes qui ne sont pas enlevées par les adultes. Cependant, les poussins déposent toujours leurs fientes au même endroit dans le nid.
Après leur envol, les juvéniles sont nourris et protégés par le groupe pendant plusieurs semaines.  

 

La famille des Bucérotidés regroupe les calaos typiques. Ils sont facilement reconnaissables à leur long bec courbé, surmonté d’un casque chez plusieurs espèces. Ils se trouvent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-est. Ce sont plutôt des oiseaux forestiers. Ils sont généralement sédentaires et n’effectuent que quelques déplacements courts lorsqu’ils cherchent de la nourriture. Ils sont omnivores et consomment des petites proies et des matières végétales, surtout des fruits. Ils se reproduisent dans des cavités naturelles et leurs comportements nuptiaux ont longtemps attiré l’attention des humains.

Irrisor moqueur

Immature (bec noir)

Calao bicorne

Cette famille comprend de nombreux genres, mais ils ont en commun plusieurs traits physiques et certains comportements. Au niveau du physique, le trait le plus commun est le bec. Il est toujours plutôt grand, plus ou moins long ou épais, mais puissant, portant casque ou non.
Le mâle est toujours plus grand que la femelle. Leur plumage varie et peut être noir, blanc, gris, brun ou crème. Ils présentent des motifs distinctifs visibles en vol. En général, les parties nues sont vivement colorées sur la face et la gorge. 

Calao rhinocéros

Le casque est un trait physique particulier aux calaos. Il varie selon l’espèce, présentant diverses formes même parmi les membres d’une famille. Le développement de ce casque peut durer six ans avant d’être terminé.
C’est une structure creuse qui fait fonction de caisse de résonance, ce qui donne des sons sonores et nasillards chez les grands calaos. Chez les espèces à petit casque, la gorge peut enfler et jouer également un rôle dans les sons émis.
Le bec et le casque sont utilisés au cours des disputes aériennes entre mâles rivaux. Le bec est aussi utilisé pour tailler l’écorce. La taille du bec et du casque sert aussi à différencier mâle et femelle dans plusieurs espèces.         

Calao à joues argent

La majorité des calaos consomme de la nourriture animale et végétale, mais ils se nourrissent principalement de fruits et de petits animaux selon la disponibilité des ressources alimentaires. Ils utilisent le bec pour prendre la nourriture, soit du bout du bec pour la saisir, soit en soulevant des feuilles pour capturer des proies cachées, ou encore en creusant le sol ou l’écorce. Ils saisissent des fruits ou des insectes dans la végétation ou sur le sol tout en volant, et happent les insectes en vol. Ils peuvent avaler leur proie entière, mais les plus grandes sont morcelées. 

Calao à bec rouge

Les calaos nidifient dans des cavités naturelles, habituellement dans des arbres ou sur les façades rocheuses. La sélection finale est faite par la femelle. Le mâle l’assiste souvent, apportant de la nourriture et des matériaux pour l’intérieur du nid.
Le couple devient territorial et défend le site du nid. Les couleurs des parties nues de la face deviennent alors plus vives et sont utilisées dans les parades. Le mâle offre souvent de la nourriture à la femelle.

Celle-ci passe de longs moments dans le nid à arranger la cavité avant d’en sceller l’entrée. Ces comportements peuvent durer plusieurs mois jusqu’à ce que les conditions soient bonnes pour la reproduction.
A ce moment-là, la femelle scelle l’entrée du nid elle-même en formant une longue fente verticale. Elle se pose sur le nid et au bout de quelques jours, dépose un ou deux œufs (pour les grandes espèces) et jusqu’à huit œufs chez quelques petites espèces. Elle mue pendant la période de nidification. Elle est nourrie par son partenaire.
Calao couronné
Calao couronné

L’incubation dure entre 23 et 42 jours selon l’espèce. Les poussins les plus petits meurent souvent de faim, étant devancés par les plus grands au moment du nourrissage. Le mâle apporte la nourriture au nid. Dans le cas de reproduction au sein d’un groupe, le mâle bénéficie d’aide de la part des autres membres.
La période au nid peut durer de 39 à 50 jours chez les petites espèces, et jusqu’à 72 à 96 jours chez les plus grands calaos.

La femelle émerge à la fin de cette période. A ce moment-là, elle donne des coups de bec depuis l’intérieur du nid et il lui faut à peine quelques heures pour enlever suffisamment de matériaux pour sortir.
La femelle et les jeunes s’envolent immédiatement et ne reviennent plus au nid jusqu’à la saison suivante. Les jeunes restent autour de la cavité pendant quelques jours ou semaines et sont nourris par les deux parents. Ensuite, ils suivent les adultes pour se nourrir.

Calao rhinocéros

La famille des Bucorvidés est endémique de l’Afrique subsaharienne et ne comprend que deux espèces et un seul genre Bucorvus.
Le Bucorve d’Abyssinie et le Bucorve du Sud sont de grands oiseaux d’environ un mètre de hauteur. Contrairement aux Bucérotidés, ils ont des habitudes terrestres et se nourrissent sur le sol, mais comme les autres calaos, ils nidifient dans des cavités naturelles.    

Le Bucorve d’Abyssinie a le plumage noir excepté les rémiges primaires blanches bien visibles en vol.  
Sur la tête noire, les yeux sont entourés de peau nue bleue. La gorge présente une poche de peau nue bleue et rouge. Le casque haut est également noir. Il est repose sur la base supérieure du bec. On peut voir une arête de chaque côté, et l’extrémité est ouverte.
Les yeux sont brun foncé, protégés par de longs cils qui sont en réalité des plumes modifiées. Les pattes et les doigts robustes sont noirs.       
La femelle a le plumage semblable et ne diffère que par la couleur de la peau de la gorge entièrement bleue.

Bucorve d’Abyssinie

Mâle

Il est principalement carnivore et se nourrit de reptiles, tortues, lézards, mais aussi de mammifères (lièvres) et de mangoustes. Il capture aussi des arthropodes, de nombreux insectes et des araignées. Les charognes ne représentent qu’un supplément de nourriture. Il suit souvent les troupeaux d’ongulés et profite des proies dérangées par leur passage. Il est également présent lors des feux de forêt ou de brousse où il peut capturer les animaux qui s’enfuient devant les flammes.

Bucorve d’Abyssinie

Femelle

La femelle dépose 1-2 œufs et incube pendant 37 à 41 jours. Le mâle la nourrit à travers le trou de l’entrée, mais le nid n’est pas nettoyé. Le premier-né grandit rapidement, ce qui entraine la mort du plus jeune qui n’arrive pas à être nourri.
La femelle quitte le nid au bout de 21-33 jours, et les deux parents nourrissent le poussin restant. Il quitte le nid à son tour environ 80-90 jours après la naissance, mais il dépendra de ses parents pour la nourriture pendant encore plusieurs mois.

 

Le Bucorve du Sud est légèrement plus grand. Il a le plumage noir, et la peau de la face rouge vif. C’est un grand oiseau noir avec les rémiges blanches, très nettes en vol. La peau de la face est rouge vif, ainsi que les parties de peau nue présentes sur la gorge. Le bec est puissant, courbe et noir, avec une sorte de casque creux au-dessus.
La femelle est plus petite. Elle a les parties nues de la gorge plutôt bleu-violet, et le casque est moins important.

Bucorve du Sud - Mâle et femelle

Il est également carnivore. Il se nourrit de lézards, grenouilles, escargots et insectes (sauterelles, scarabées et termites), mais aussi de petits mammifères tels que les lièvres et les écureuils, et aussi de serpents. Il peut consommer des matières végétales (fruits et graines), et se nourrit parfois de détritus.
Il passe son temps à marcher lentement sur le sol, cherchant sa nourriture, plutôt des petits animaux et des insectes. Il marche avec ses doigts trapus et relevés, presque sur la pointe des doigts. Il fouille le sol en creusant avec son bec. Mais pour chasser des proies plus difficiles comme les serpents, ils se mettent en groupes. Les plus grandes proies sont poursuivies et démembrées par plusieurs membres du groupe.

Bucorve du Sud

Avec une proie

Ils vivent en groupes allant jusqu’à 12 individus. Ces troupes comprennent un seul couple reproducteur ou un couple dominant, avec des  « aides » d’âges divers, souvent des adultes mâles et des immatures des deux sexes. Ils défendent le territoire contre les autres groupes, se chassant mutuellement en effectuant des poursuites aériennes.

Ils nidifient dans des cavités naturelles, dans des arbres morts ou encore verts, ou dans des falaises rocheuses. Cette espèce ne scelle pas l’entrée du nid. Le nid est construit  par le couple reproducteur et ses aides. Il est tapissé de feuilles sèches et d’herbes.

Bucorve du Sud

A l'entrée du nid

La femelle dépose deux œufs blancs, mais un seul poussin sera élevé. L’incubation dure environ 40 jours, assurée par la femelle nourrie par les membres du groupe. Le premier poussin empêche le plus jeune d’accéder à la nourriture, et celui-ci meurt dans le courant de la première semaine.
Pendant toute la période de nidification, les membres du groupe aident le couple reproducteur à nourrir le jeune. Celui-ci quitte le nid au bout de 86 jours après la naissance. Le juvénile dépend des adultes pendant plusieurs mois, souvent une année.

Bucorve du Sud

2ème année

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L’espèce est monogame et les liens du couple durent en général toute la vie. Ils nidifient dans des cavités dont l’entrée n’est pas entièrement fermée, contrairement aux autres espèces de calaos.
Pendant la saison de reproduction, la peau nue de la face et de la gorge devient plus éclatante. Durant la période d’incubation, la femelle dépend beaucoup du mâle pour la nourriture.
Le nid est placé dans une cavité d’arbre, souvent un baobab ou une souche de palmier. Il peut parfois se trouver dans une crevasse rocheuse ou même dans une cavité artificielle, mais cela reste occasionnel. La cavité est tapissée de feuilles sèches apportées par le mâle. L’entrée est partiellement scellée avec un mélange de plantes et de boue.

Bucorve d’Abyssinie

Saut pour capturer une proie