Nids des Passériformes

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Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Aurélien Audevard
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Illustration: Queue-de-gaze à calotte rousse
John Gerrard Keulemans : 1842-1912
Source : Ibis Journal (1899)

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 12 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8496553423

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453

The Cornell Lab of Ornithology - Birds of the World

Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Wildlife Journal Junior

Wikipedia, the free encyclopaedia

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L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Seconde partie: Les Passériformes

Page 8 : Maluridés, Méliphagidés

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance.

La famille des Maluridés comprend 27 à 29 espèces selon les auteurs. Ces petits passereaux insectivores se trouvent en Australie et en Nouvelle-Guinée dont ils sont endémiques. Ils sont nommés mérions, queue-de-gaze et amytis, mais ils n’ont aucun lien avec les troglodytes de l'hémisphère nord.
Les espèces de Nouvelle Guinée ont, pour l’instant, été peu étudiées.

Ils fréquentent les prairies, les déserts, les forêts tropicales humides et les zones broussailleuses, et se trouvent généralement depuis les zones arbustives arides jusqu’aux forêts tropicales. Ils préfèrent souvent les habitats à végétation dense atteignant environ deux mètres de hauteur.

Les amytis, ont un plumage assez cryptique avec des motifs noirs et bruns, tandis que les autres espèces possèdent des plumages aux couleurs vives avec des taches bleu vif ou rougeâtres, surtout chez les mâles. Les ailes sont courtes et arrondies, et la queue parée de longues rectrices est fréquemment relevée au-dessus du dos. Ces oiseaux adoptent souvent une posture droite.

Tous les membres de la famille sont principalement insectivores. En hiver, lorsque les insectes se font rares, ces oiseaux grégaires passent la majeure partie de la journée à se nourrir sur tout le territoire. Ils consomment également des graines et des fruits.

Comme les autres espèces australiennes, le Mérion à dos rouge sautille sur le sol et se nourrit sous la végétation. Il bondit sur sa proie dès qu'elle est localisée et sonde le tapis de feuilles ou glane des insectes sur les feuilles ou les tiges. Lorsqu'il chasse dans un arbuste, il sautille de branche en branche tout en picorant sur les feuilles et l'écorce. Il peut également voltiger à travers la végétation afin de déranger ses proies, pour ensuite les poursuivre.

En été, lorsque les insectes sont abondants, ils ont plus de temps pour se reposer en groupes, perchés côte à côte. Là, ils se lissent mutuellement les plumes dans un site ombragé, entre deux périodes de recherche de nourriture. Puis, en fin de journée, après avoir chassé en chantant fortement, les groupes se dirigent vers des buissons denses pour passer la nuit, toujours posés les uns contre les autres, le long d'une branche horizontale.

Les Maluridés ont des chants agréables mais complexes. Les mérions et les queue-de-gaze émettent un chant de 2 à 5 secondes, parfois plus long chez certaines espèces, plus mécanique que musical et mélodieux. Le chant des amytis est beaucoup plus complexe, varié et mélodieux, et comprend des sifflements, des trilles et des bourdonnements. Tous les membres de cette famille ont de nombreux cris de contact et d'alarme. Les cris d'alarme sont des « chit » ou des « zit » sonores et bruyants, émis seuls ou répétés, selon l’importance de la menace.

Les Maluridés semblent vivre en groupe et se reproduisent probablement de façon communautaire, impliquant la présence d'individus matures reproducteurs et non reproducteurs vivant ensemble. Les oiseaux non reproducteurs sont des « aides » qui participent à l'alimentation et à l'élevage des poussins, surtout lorsqu'ils quittent le nid. Ils contribuent également à la défense du territoire.

Pendant les parades, les mâles exposent leur plumage aux couleurs vives. Comme chez le Mérion superbe, les plumes de la nuque et du manteau sont ébouriffées tandis que celles de la calotte sont aplaties. Le mâle se tortille d'un côté à l'autre près de la femelle. Habituellement, les parades nuptiales mettent en valeur les couleurs vives du corps du mâle, y compris lors des vols nuptiaux.

Certains mâles peuvent offrir un pétale coloré ou un fruit à la femelle, en plus des autres parades. La couleur des cadeaux contraste souvent avec leur plumage. Le Mérion superbe apporte des pétales jaunes, tandis que le Mérion splendide préfère les pétales roses, bleus ou violets, parfois des pétales jaunes et blancs. Le Mérion à dos rouge offre des pétales orange, rouges et jaunes, mais aussi des baies rouges. Il gonfle également les plumes rouges du manteau et des scapulaires lors des parades.

Après les parades, la femelle sollicite l’accouplement en s'accroupissant et en battant des ailes. Elle chante si le mâle n'est pas près d'elle, et en général, il s'approche immédiatement d'elle et s’accouple. Les parades des queue-de-gaze et des amytis sont peu connues, mais les mâles semblent nourrir les femelles pendant quelques jours avant l'accouplement.

La plupart d'entre eux construisent un nid en forme de dôme avec une sorte d’auvent au-dessus de l'entrée. Il est placé à environ 90 centimètres au-dessus du sol dans des palmiers près d'une rivière. Le nid est volumineux et ressemble à un tas de débris. La taille du nid est en accord avec celle des oiseaux.

Le nid du Mérion superbe est construit dans un arbuste bas et épais, à environ un mètre au-dessus du sol. C'est un nid arrondi en forme de dôme avec une entrée latérale. Il est fait d'herbes et de toiles d'araignées tissées lâchement.

Les queue-de-gaze et les amytis construisent des nids assez similaires, bien que certaines différences soient observées. L’Amytis oriental (ou Amytis à bec fort) construit presque une coupe ouverte, ou avec un auvent partiel, tandis que d'autres ont un auvent complet et une entrée latérale. Il est construit par la femelle. Les murs épais sont faits d'herbe, de brindilles et de morceaux d'écorce. La coupe intérieure est tapissée d'herbe fine et de duvet végétal. Il est placé à environ 30 centimètres au-dessus du sol dans un arbuste.

Les nids des queue-de-gaze sont de taille et de structure similaires à ceux des petits mérions, et sont généralement en forme de dôme avec une entrée latérale. Chez le Queue-de-gaze à calotte rousse, la femelle construit le nid, une structure tissée faite de tiges d'herbe et de toiles d'araignée. La partie intérieure est tapissée de duvet végétal et de plumes. Il est placé au sommet ou au centre d’une plante du genre Triodia, endémique d'Australie, à seulement 20-25 centimètres au-dessus du sol. Selon les espèces, d'autres matériaux tels que de l'écorce, des feuilles et de la mousse peuvent être utilisés pour construire le nid.

Les Maluridés sont affectés par le parasitisme des nids par les coucous et la prédation par les serpents et les lézards, les rats, les chats et les renards sauvages, et certaines espèces d'oiseaux.
Ils sont menacés par la destruction et la dégradation de leurs habitats en raison d'une prévalence accrue des incendies. Certaines espèces ont de petites aires de répartition fragmentées, particulièrement vulnérables aux incendies.
Les animaux introduits par les humains détruisent à la fois les nids et les œufs, mais ils tuent également les adultes. Ces prédateurs se sont maintenant répandus dans la plupart des régions d'Australie, y compris les zones arides.
Environ 70 % des espèces sont classées parmi les moins préoccupantes, 6 % sont Quasi menacées et 6 % sont Vulnérables.

La famille des Meliphagidés ou Méliphages comprend plus de 190 espèces classées en 55 genres. Ils sont plus communs en Australie et en Nouvelle-Guinée, mais certaines espèces se trouvent également en Nouvelle-Zélande, dans les îles du Pacifique et à Wallacea. Il n'y a qu'une seule espèce à Bali, le Méliphage frangé.

Ils fréquentent une grande variété d'habitats, depuis la garrigue et les forêts d’Australie, jusqu’aux forêts tropicales humides de la côte australienne et de la Nouvelle-Guinée. Le plus important pour ces oiseaux est la présence de plantes à fleurs leur fournissant nectar, fruits et insectes. Ils sont étroitement associés à la flore australasienne, et tout le monde sait que les méliphages et la flore dépendent fortement les uns des autres. Les oiseaux dispersent les graines de nombreuses espèces végétales, mais ils sont également d'importants pollinisateurs d'arbres et d'arbustes. Cependant, malgré leur apparence et leur comportement similaires, les méliphages ne sont ni apparentés aux souimangas (Nectariniidés) ni aux dicées (Dicaéidés).

Les Méliphagidés sont des espèces de taille moyenne, avec une longueur totale de 15/25 centimètres. Les mâles sont généralement plus gros que les femelles dans presque toutes les espèces et ont également un bec plus long. Le plumage varie, allant de tons terreux et ternes à un plumage noir contrastant avec des taches de couleurs vives. Les mâles de certaines espèces ont un plumage de couleur plus vive que les femelles. Les oiseaux sont plutôt minces, la tête est fine avec le front fuyant. Certains ornements tels que barbillons, touffes auriculaires, casques ou plaques dénudées sont visibles chez plusieurs espèces. Le bec est généralement fort et peut être long et courbé, ou presque droit chez certaines espèces. Les yeux sont généralement sombres, bien que certains oiseaux aient des yeux vifs. Les pattes robustes et la queue sont de taille moyenne. Les ailes sont longues et pointues.

Mais ces oiseaux ont une particularité dans leur bouche avec une langue dont l’extrémité est en forme de brosse, et des modifications structurelles du bec, bien adaptées pour se nourrir de nectar. Mais ces caractéristiques peuvent varier d’une espèce à l’autre.

Les méliphages se nourrissent principalement de nectar de fleurs, mais ils consomment également des insectes, des araignées, divers arthropodes et des fruits. Leur morphologie, et principalement celle du bec, reflète leur régime et leur comportement alimentaires. Les espèces plus petites à long bec se nourrissent principalement de nectar, tandis que les espèces plus petites à bec court se nourrissent davantage d'insectes. Les espèces plus grandes et à bec court incluent plus de fruits dans leur alimentation. De plus, l’extrémité de la langue pourvue de touffes de poils qui peuvent être divisées en deux, en quatre ou plus, permettent à l'oiseau de prendre le nectar facilement.

Les méliphages ne sont pas très doués pour le vol stationnaire, mais certaines espèces comme le Méliphage bruyant capturent de nombreux insectes en s’élançant en vol ou même en pratiquant le vol stationnaire. Cependant, d'autres espèces, en particulier le Myzomèle écarlate, sont capables de voltiger en prenant le nectar dans les fleurs, probablement grâce à leur petite taille. Ce dernier consomme généralement le nectar en étant posé, mais il peut voleter pour accéder à certaines fleurs difficiles à atteindre. Le Myzomèle ombré visite de nombreuses fleurs et se nourrit activement et de manière acrobatique. Il est même capable de se suspendre la tête en bas pour récupérer le nectar.

Le Méliphage à oreillons bleus a une alimentation très variée. Il se nourrit de nectar en sondant les fleurs des plantes des genres Eucalyptus, Melaleuca et Grevillea. Il se nourrit souvent en petits groupes, à la recherche d'arthropodes et de petits lézards, ainsi que de fruits d'espèces végétales indigènes et exotiques.

Le Méliphage tui ou Tui cravate-frisée de Nouvelle-Zélande préfère extraire le nectar des fleurs courtes et moins arrondies, avec son bec trapu et légèrement courbé.

De nombreuses espèces peuvent parcourir une certaine distance pour trouver de la nourriture, principalement du nectar. Ces oiseaux défendent également les zones de nourrissage où d'abondantes sources de pollen et de nectar peuvent attirer d'autres espèces.
La plupart des méliphages préfèrent boire lorsqu'ils sont posés, mais certains d'entre eux, comme le Méliphage barbe-rouge qui sont capables de chasser les insectes en vol, boivent également en vol. L'oiseau vole bas au-dessus de l'eau et ingère rapidement le liquide avant de s'envoler vers un perchoir.

Dans une famille aussi diverse, les cris et les chants sont très variés. Ces oiseaux produisent des sons généralement forts, puissants et clairs avec seulement une petite proportion de sons musicaux et mélodieux.
Le Méliphage carillonneur de Nouvelle-Zélande est connu pour son répertoire, mais aussi son chant émis à l'aube, semblable au tintement d’une cloche. A partir d'une seule note, la forme, la durée et les variations du chant sont complexes.
Le chant comprend trois sons distincts, assez similaires à un carillon de cloches. Ces sons sont principalement entendus lorsque plusieurs oiseaux sont présents, et surtout à l'aube et au crépuscule. Les oiseaux peuvent chanter à l'unisson de manière parfaite. Les deux partenaires aussi font aussi des duos.
Le cri d'alarme est une série de « tink-tink-tink » sonores rapidement répétés. Nous pouvons également entendre des sifflements continus, des grincements et des cris plaintifs.

Les méliphages effectuent également des vols chantés pendant la saison de reproduction. Certaines espèces volent assez haut au-dessus du site du nid en chantant fortement avant de descendre rapidement. Ces vols chantés ressemblent davantage à des parades nuptiales qu’à des comportements territoriaux. Ils sont moins fréquents en Nouvelle-Guinée qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les parades des méliphages ne sont pas bien connues, mais l’ensemble des parades de nombreuses espèces semble assez simple.

Mais quelques espèces, en particulier celles des genres Phylidonyris et Lichenostomus, effectuent leurs parades en groupes avec beaucoup de cris et de battements d'ailes. Ces cérémonies peuvent avoir lieu du sol à la canopée des arbres ou à d'autres endroits exposés, et elles sont même parfois effectuées dans des nids vides.
Ces parades nommées « corroborees » (nom issu d'un terme autochtone désignant une cérémonie rituelle) ne sont observées qu'au début de la saison de reproduction et jouent probablement un rôle dans la maintenance du territoire. Ce comportement peut inclure des démonstrations de défense contre les prédateurs et les intrus, mais il peut également représenter une action d’ensemble au sein d'un groupe.
L'élevage communautaire a été rapporté pour une vingtaine d’espèces. Les adultes et les aides participent aux tâches liées à la nidification telles que le nourrissage des poussins mais aussi celui des juvéniles ayant quitté le nid.

La saison de reproduction semble être longue pour la plupart des méliphages, impliquant plusieurs tentatives de reproduction en une seule saison. Mais la durée de cette période peut varier en fonction de la vaste distribution géographique et de la disponibilité de la nourriture.
Après la sélection du site de nidification par le mâle ou la femelle, la construction peut commencer. Les deux adultes, ou la femelle seule, construisent le nid. Dans ce dernier cas, le mâle reste près d’elle mais il ne ramasse pas de matériaux et ne l'aide pas dans ce travail. Les matériaux de nidification sont collectés autour du nid, jusqu'à 200-400 mètres pour les plus grandes espèces, mais beaucoup plus près pour les espèces plus petites. Les matériaux de nidification sont ramassés sur le sol, autour de la base des arbustes et des arbres ou autour des arbres morts tombés au sol, et plus généralement à partir de végétation vivante ou morte. Ils sont transportés dans le bec jusqu'au site du nid.

Les nids des Meliphagidés sont presque toujours en forme de coupe ou de bol, ou semblables à des paniers.
Mais il y a deux exceptions avec les deux espèces du genre Ramsayornis qui construisent des nids en forme de dôme. Le Méliphage modeste construit un nid volumineux, allongé, suspendu et en forme de dôme. Il y a une entrée latérale près du sommet et souvent un auvent.

Les méliphages du genre Anthochaera construisent une typique coupe ouverte et profonde, tandis que les nids des polochions sont de grandes coupes ou des bols ouverts, souvent de construction assez lâche.
Le Méliphage à oreillons bleus utilise souvent les nids d'autres espèces, tels que les grands nids en forme de dôme du Pomatostome à calotte grise, mais il peut parfois réutiliser d'anciens nids d'autres espèces de Meliphagidés.
Les nids des Méliphages à gorge rousse sont soignés, fragiles et en forme de sac, suspendus d'un côté à la fourche d’une branche, tandis que le côté libre pend davantage vers le bas.

Les nids sont généralement attachés au support par le bord de la structure. La taille varie selon les espèces. À titre de comparaison, le nid du Myzomèle écarlate est une petite coupe bien nette d'un diamètre extérieur d'environ 5 centimètres et d'une profondeur de 3,8 centimètres, tandis que le nid du Polochion casqué est une grande coupe ouverte d'un diamètre extérieur de 20-23 centimètres et d’une profondeur de 18 centimètres.

Les méliphages utilisent divers matériaux pour construire leurs nids. Ils sont généralement fabriqués à partir d'écorce ou de fibres d'écorce. Les plus grandes espèces utilisent de larges bandes ou de grands morceaux d'écorce, tandis que les espèces plus petites utilisent des bandes plus fines ou des morceaux d'écorce plus petits. Les brindilles et l'herbe sont communes dans les nids fait avec de l'écorce. Les nids plus grands contiennent plus de brindilles ou de rameaux de bois, alors que les nids plus petits contiennent beaucoup d'herbe.

La structure de la coupe comprend des feuilles, des aiguilles de filao (Casuarina equisetifolia) et de pin, des vrilles de plantes grimpantes, des tiges, des fibres et des feuilles de fougère, des radicelles, des toiles d'araignées, ainsi que des matériaux doux tels que la laine, les plumes et les graines duveteuses. Le feuillage de la plante qui sert de support est souvent incorporé dans les côtés du nid, probablement en guise de camouflage.

La partie extérieure du nid est parfois recouverte de mousse, de lichens ou d'autres matériaux similaires à l'environnement. Nous pouvons également voir des sacs d'œufs d'araignée et des cocons attachés à l'extérieur, et de la laine tissée lâchement suspendue à l'extérieur des deux côtés et au fond, vient parfois compléter certains nids.
Généralement et selon les espèces, les nids de méliphages sont bien faits et paraissent jolis, propres et nets. La plupart d'entre eux sont suspendus par le bord à la fourche d’une branche dans un feuillage dense. Les grands nids des polochions sont solidement tissés sur des branches assez épaisses tandis que d'autres peuvent être suspendus à une fourche verticale ou à un bouquet de brindilles ou de branches.
Ils sont habituellement construits dans des arbres ou des arbustes vivants et la hauteur varie, parfois sur le sol ou occasionnellement près du sol, mais aussi jusqu’à 45 mètres au-dessus de la cime des grands arbres. Mais le plus souvent, la majeure partie des espèces construit le nid entre 3 et 6 mètres au-dessus du sol, ou plus bas selon les espèces.

Les méliphages, comme les anciens passereaux endémiques d'Australasie, ont généralement des petites couvées, mais des études supplémentaires sont nécessaires. La couvée la plus fréquente est de 2 œufs, et les couvées de 3-4, et rarement 5 œufs sont principalement déposées par les polochions ou les méliphages du genre Manorina.
Les deux endémiques néo-zélandais ont des couvées plus importantes de 3-4, et même 5 œufs. En revanche, les espèces endémiques insulaires mal connues du sud-ouest de l'Océan Pacifique semblent ne pondre qu’un seul œuf.
Les couvées plus importantes sont probablement le résultat de la ponte de plusieurs femelles dans un même nid.
Les œufs sont ovales et finement texturés. La couleur va du blanc, crème et chamois au rose ou saumon, avec des taches et des marbrures plus foncées.

La femelle pond ses œufs à 24 heures d’intervalle, mais plutôt de 24 à 48 heures pour les plus grandes espèces. La période d'incubation varie de 12 à 17 jours, tandis que la période de nidification dure de 11 à 20 jours, parfois plus. Ces périodes sont liées à la taille de l'oiseau. Elles sont courtes pour les espèces plus petites et plus longues pour les espèces plus grandes.
L'incubation et la couvaison des oisillons sont généralement effectuées par la femelle, même dans les colonies ou les groupes qui pratiquent la reproduction communautaire. Les auxiliaires nourrissent les poussins au nid, ainsi que les juvéniles après qu’ils aient quitté le nid. Ils les protègent des prédateurs et nettoient le nid en enlevant les sacs fécaux.
Les poussins sont nidicoles. A l'éclosion, ils sont aveugles et presque nus, mais ils sont très vite couverts de duvet. Ils sont normalement indépendants 26 à 42 jours après l'envol, mais plus d'informations sont nécessaires.