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Fr: Albatros des Antipodes
Ang: Antipodean Albatross
All: Antipoden-Wanderalbatros

Photographes:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105 

A Complete Guide to Antarctic Wildlife by Hadoram Shirihai and Illustrated by Brett Jarrett - Edited by Guy M. Kirwan - ALUL.A Press Oy, Finland - ISBN 9519894705

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

ARKive (Christopher Parsons)

New Zealand Birds Online

Report prepared for Department of Conservation by Graeme Elliott and Kath Walker - November 2014
Antipodean wandering albatross – population study

NSW Government – Office of Environment & Heritage

Birds in Danger – Australia’s Threatened Birds

New Zealand bird status between 2008 and 2012

Department of Sustainability, Environment, Water, Population and Communities

Ocean Wanderers "Ride the Wave"

 

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Page famille des Diomédéidés

Sommaire fiches

 

Albatros des Antipodes
Diomedea antipodensis

Ordre des Procellariiformes – Famille des Diomédéidés

INTRODUCTION:
L’Albatros des Antipodes se reproduit sur les Iles subantarctiques Auckland et Antipodes. C’est un grand albatros au plumage variable dont la couleur diffère en fonction du sexe, de l’âge et de la race. Il peut être noir et blanc ou brun chocolat. Il est très semblable à l’Albatros hurleur (D. exulans) dont il était auparavant une sous-espèce, mais il est plus petit et plus léger.
L’Albatros des Antipodes fait partie du genre Diomedea qui comprend les six plus grands albatros. Il est aujourd’hui une espèce à part entière à cause de certaines différences portant uniquement sur le moment de la reproduction et sur certains critères morphologiques, et plus particulièrement le plumage brun foncé de la femelle, et le mâle adulte plus petit dans l’ensemble, avec le bec plus court et la queue plus sombre.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 110-117 cm
Envergure : 280-330 cm
Poids : M : 7240 gr – F : 5790 gr
Race « gibsoni » : M : 5500-8600 gr – F : 4600-7300 gr 

L’Albatros des Antipodes adulte mâle de la race nominale a le corps plutôt blanc avec des vermiculures brun foncé variables, mais habituellement denses. Le dessus des ailes est presque brun foncé uni, mais on distingue les tubes blanchâtres des plumes sur les primaires externes. La queue est noire avec une étroite bande terminale blanche.
L’envers des ailes est blanc avec un étroit bord de fuite.
La tête est blanche y compris le front, le menton et la gorge. La calotte est souvent brun foncé. On remarque une quantité variable de tâches brunâtres vers l’arrière, de part et d’autre de la tête et du cou.
Le bec crochu est rose pâle. L’extrémité crochue de la mandibule supérieure est teintée de jaunâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont grisâtres ou roses.

La femelle est bien plus foncée mais la face et la gorge sont blanches comme chez le mâle. Elle a le cou et le corps brun chocolat. Les plumes sont finement bordées de couleur claire aux extrémités, tandis que les bases blanchâtres sont larges, formant ainsi des lignes ondulantes pâles.
Le dessus des ailes est d’un brun plus foncé, tandis que l’envers est comme chez le mâle. Le cou et le haut de la poitrine sont bruns. L’abdomen est blanchâtre avec des vermiculures brun foncé sur les côtés, ainsi que sur les flancs.

Le juvénile est entièrement brun chocolat, excepté la face, la gorge et l’envers des ailes blanches comme chez les adultes. Il ressemble beaucoup à l’Albatros hurleur juvénile.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Albatros des Antipodes a deux sous-espèces reconnues.
D.a. antipodensis (ici décrite et représentée) se reproduit sur les Iles Antipodes, avec quelques couples sur l’Ile Campbell, ainsi que sur l’Ile Pitt dans les Iles Chatham, dans l’est et le Sud de la Nouvelle-Zélande. Il pêche dans le sud du Pacifique dans l’est de la Nouvelle-Zélande, et vers l’est jusqu’aux côtes du Chili.

D.a. gibsoni ou Albatros de Gibson, se reproduit sur les Iles Auckland (Disappointment, Auckland et Adam), dans le sud de la Nouvelle-Zélande. Il pêche en général à l’ouest de la Nouvelle-Zélande dans la Mer de Tasman et au sud de l’Australie.
Cette race a aussi des vermiculures brunes, mais elle est plus claire dans l’ensemble que la race nominale, avec le blanc qui s’étend partiellement sur la base de l’aile et la queue plus blanche. Il ressemble davantage à l’Albatros hurleur.

HABITAT :    
L’Albatros des Antipodes est un oiseau marin pélagique qui ne vient à terre que pour s’y reproduire. Il nidifie sur les iles subantarctiques balayées par les vents. Le nid est souvent construit dans la végétation dense, des herbes ou des arbustes. Il évite généralement les zones où la végétation est haute, ainsi que les sommets exposés des collines et les crêtes.
Il se nourrit au-dessus de la limite de la plaque continentale dans des eaux profondes où il peut trouver d’abondantes ressources de nourriture.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Albatros des Antipodes émet des cris variés pendant les parades, des hurlements et des grognements et il claque du bec.
En mer, les oiseaux qui se battent pour la nourriture claquent du bec et produisent quelques cris gutturaux agressifs.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Comme la majorité des Diomédéidés, l’Albatros des Antipodes se nourrit surtout de céphalopodes, poissons et crustacés. La principale source de nourriture est constituée de calmars. Il profite aussi des déchets rejetés par les bateaux de pêche.
Il se nourrit principalement de calmars morts qui flottent à la surface et généralement, calmars et poissons sont surtout consommés en tant que nourriture récupérée plutôt que réellement pêchée.  
Il les prend à la surface de l’eau ou en plongeons peu profonds. Il est attiré par les bateaux car il récupère des débris de pêche.

L’Albatros des Antipodes a des parades nuptiales élaborées, effectuées sur plusieurs saisons successives jusqu’à ce que l’accouplement ait lieu. Ces parades débutent par des chants typiques et des danses. Les deux partenaires effectuent des courbettes, claquent du bec, se lissent mutuellement les plumes, entrecroisent leurs becs et secouent la tête. Ces parades consolident les liens entre les deux partenaires, et permettent de former des couples durables qui restent soudés jusqu’à la mort de l’un des deux oiseaux.

L’Albatros des Antipodes se déplace dans le sud-ouest de l’Océan Pacifique, l’Océan Austral et la Mer de Tasman après la reproduction. Les jeunes mâles non-nicheurs migrent souvent depuis les Iles Antipodes jusqu’aux eaux de l’ouest du Chili.
La race « gibsoni »  qui se reproduit sur les Iles Auckland migre vers l’ouest jusqu’au sud-est de l’Océan Indien, en même temps que les femelles.
Ces oiseaux sont capables de parcourir jusqu’à 1700 kilomètres en juste 36 heures.

Comme tous les grands albatros, l’Albatros des Antipodes a un vol qui lui coûte peu d’énergie. Il sait profiter des petits courants ascendants créés par le vent et les vagues. Il pratique rarement le vol battu. Il lui arrive de glisser dans les airs sur de longues distances lorsqu’il pêche.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
L’Albatros des Antipodes se reproduit habituellement tous les deux ans si la nidification a été un succès. La ponte a lieu autour du mois de janvier sur les Iles Antipodes, et en février sur les Iles Chatham. La race « gibsoni » se reproduit plutôt fin décembre sur les Iles Auckland.
Le nid est un cône tronqué plutôt bas, fait avec de la terre, des brindilles et des racines. La dépression située au sommet est quelquefois tapissée avec des herbes. Le nid est souvent situé à découvert ou dans une zone avec des touffes d’herbes et des arbustes clairsemés, depuis la côte jusqu’à l’intérieur des terres, sur des pentes ou des plateaux.  

La femelle dépose un seul œuf blanc et les deux adultes incubent pendant 75-85 jours, avec des tours pouvant aller jusqu’à trois semaines. Le poussin est couvert de duvet blanc à la naissance. La période d’élevage dure de 8 à 9 mois, mais il faut en général environ un an complet pour qu’il devienne indépendant. Les parents font des allers et retours pour aller pêcher en mer et revenir jusqu’au nid pour nourrir le juvénile.
Tandis qu’il s’exerce au vol, il émet des cris aigus. Il pourra se reproduire entre 8 et 12 ans. Ce sont des oiseaux qui vivent longtemps.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Albatros des Antipodes est affecté par les prédateurs introduits, habituellement porcs, chats, souris ou rats, sur certaines iles. Cependant, la principale menace vient de la mer où les oiseaux prennent des appâts encore attachés aux hameçons. De nombreux albatros sont tués à cause de la pêche à la palangre, ce qui entraine d’importants déclins sur plusieurs années successives. De plus, le réchauffement climatique modifie les conditions océaniques et réduit le nombre de proies.
En 2009, la population globale était estimée à 44 500 individus matures. Il y avait 4 565 couples nicheurs sur les Iles Antipodes en 2007/2009, et 3 277 couples dans les Iles Auckland entre 2006 et 2009.
L’Albatros des Antipodes a des aires de reproduction réduites à quelques iles. Il est actuellement classé comme Vulnérable, mais en fonction des déclins, il pourrait être rétrogradé et classé En Danger ou En danger Critique d’Extinction.

Première mue après l'envol
Première mue après l'envol