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Fr: Cormoran à poitrine blanche
Ang: White-breasted Cormorant
All: Weissbrustkormoran
Esp: Cormorán grande
Ita: Cormorano pettobianco
Nd: Witborstaalscholver

Photographes:

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Callie de Wet
GALLERY

Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159

BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497

Avibase (Denis Lepage)

The Maryland Zoo in Baltimore

Toronto Zoo

The Guardian – Mystery Bird

Biodiversity Explorer

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page famille Phalacrocoracidés

Sommaire fiches

 

Cormoran à poitrine blanche
Phalacrocorax lucidus

Ordre des Suliformes – Famille des Phalacrocoracidés

INTRODUCTION :
Le Cormoran à poitrine blanche était auparavant une sous-espèce du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo), et certains auteurs le considèrent encore comme tel aujourd’hui.
Les cormorans sont davantage connus en tant qu’oiseaux d’eau et non oiseaux de mer, car ils sont rarement vus au large en mer. Ils fréquentent plutôt les rives des eaux marines, saumâtres et douces.
Le Cormoran à poitrine blanche diffère de P. carbo par ses parties inférieures blanches qui contrastent avec le plumage noir du dessus. Il est largement sédentaire dans sa distribution en Afrique subsaharienne.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 80-100 cm
Envergure : 120-150 cm
Poids : M : 3100 gr – F : 1800 gr

Le Cormoran à poitrine blanche adulte a le plumage brun foncé luisant, excepté la tache blanche sur l’extérieur de la cuisse, les joues blanches ainsi que la partie antérieure du cou et la poitrine. Sur le dessus des ailes, les plumes sont bordées de chamois clair et créent un effet écaillé.
Sur la tête, le front, la calotte, la nuque et l’arrière du cou sont brun foncé, avec des plumes ébouriffées sur ce dernier. La peau nue de la face est jaune sur la cire, les lores et le menton, et un cercle oculaire entoure les yeux vert-turquoise. Le long bec mince est gris, avec la mandibule inférieure légèrement plus claire et la mandibule supérieure nettement crochue à l’extrémité. Les pattes et les quatre doigts palmés sont noirâtres.

Mâle et femelle sont identiques. Ils sont plus ternes en dehors de la reproduction. Les parties blanches sont souvent jaunies par l’eau et la végétation.
Le juvénile est plus clair que les adultes avec les parties inférieures entièrement blanches.
L’immature est plus terne sur le dessus et plus gris en dessous.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Cormoran à poitrine blanche se trouve dans l’Afrique subsaharienne comprenant les côtes ouest et est du continent depuis les Iles du Cap Vert jusqu’à la République de Guinée-Bissau, et depuis l’Angola jusqu’au Cap de Bonne Espérance, et vers le nord sur la côte est du Mozambique.
Mais l’espèce est également présente à l’intérieur des terres dans l’est de l’Afrique. Quelques populations intérieures se trouvent au Nigeria et autour du Lac Tchad, et depuis le Soudan vers le sud, dans l’est et le sud de l’Afrique. 

HABITAT :
Le Cormoran à poitrine blanche préfère généralement les eaux découvertes, qu’elles soient salées, saumâtres ou douces. Il fréquente les eaux peu profondes près des rives à l’océan, alors qu’à l’intérieur des terres, on le trouve autour des lacs, des réservoirs et des fleuves poissonneux. Il est aussi présent dans les estuaires, les deltas, les mangroves marécageuses, les lagunes côtières et les baies.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Cormoran à poitrine blanche est habituellement silencieux, mais aux colonies et près du nid, il produit des grognements, des grincements et des sifflements.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Cormoran à poitrine blanche se nourrit de poissons, crustacés et occasionnellement de mollusques. Il nage et plonge jusqu’à 10 mètres de profondeur. Il poursuit sa proie en nageant sous l’eau, la capture avec le bec et en général, l’avale immédiatement selon sa taille. Les proies plus grandes sont ramenés jusqu’à la rive pour y être consommées.
D’autres proies comme les crustacés, les amphibiens et les mollusques sont happées au passage et rapidement.

Le Cormoran à poitrine blanche est souvent observé à découvert, posé sur des perchoirs exposés. Il peut être solitaire ou grégaire selon la période.
Il se reproduit habituellement en colonies formées d’espèces mélangées, et revient souvent sur les sites et nids occupés les années précédentes. Le mâle sélectionne et défend ce site, et plus tard, il essaie d’attirer les femelles. Les parades nuptiales comprennent des mouvements d’ailes afin d’exposer la tache blanche des cuisses, montrant et cachant cette particularité en faisant des vagues avec les ailes ouvertes.

Une fois le couple formé, le lien est renforcé par le lissage mutuel des plumes, des gargouillis avec la tête jetée vers l’arrière, et les deux partenaires entrelacent leurs cous. Ils sont monogames, mais la majorité des oiseaux changent de partenaire chaque année.

Le Cormoran à poitrine blanche est largement sédentaire dans sa distribution, et il n’effectue que quelques déplacements en fonction du niveau des eaux.  

Le vol est puissant, souvent bas sur l’eau. La tête et le cou sont étirés en vol.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction s’étend sur toute l’année, avec un pic entre septembre et décembre dans la province du Cap Occidental dans le sud, et entre janvier et juillet ailleurs.
Le Cormoran à poitrine blanche se reproduit en colonies, habituellement moins de 50 couples, bien que certaines colonies abritent plusieurs centaines de couples, mélangés avec d’autres espèces, souvent des anhingas, des spatules et des hérons.
Le mâle collecte les matériaux mais le nid est construit par la femelle. C’est une plateforme faite avec des rameaux de bois, des brindilles et des plumes, parfois des débris et des algues. Il est rapidement couvert de fientes, mais il est souvent réutilisé l’année suivante. Il est situé sur une ile, un rocher au large, sur la façade d’une falaise, l’épave d’un navire, un pylône et d’autres constructions humaines.

La femelle dépose 3-4 œufs et les deux parents incubent pendant 28-30 jours, avec des changements toutes les six heures, salués par des parades. Les œufs sont incubés entre les larges membranes des doigts et les plumes de l’abdomen.
Les poussins sont nus à la naissance, mais un duvet noir pousse très vite. Ils sont nourris par les parents avec de la nourriture régurgitée. Les plus faibles meurent souvent très vite, et les plus robustes sont capables de se défendre contre les prédateurs en balançant leurs têtes et en se jetant sur l’intrus à plusieurs reprises.
Ils quittent le nid au bout de 50 jours après l’éclosion et peuvent voler dix jours plus tard. Ils sont encore nourris par les parents pendant six semaines.
La menace principale pour les juvéniles est la prédation par les goélands, le manque de nourriture et les chutes depuis le haut des falaises.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Cormoran à poitrine blanche est menacé par les dérangements sur les aires de reproduction, par les chiens, les filets de pêche en mer, la pollution aux hydrocarbures, les maladies et les virus, et les pêcheurs qui les tuent en les considérant comme des concurrents qui prennent leurs poissons.
La population n’a pas été quantifiée, mais le Cormoran à poitrine blanche est classé comme étant en Danger dans certaines parties de sa distribution.  
Cette espèce est toujours considérée comme une sous-espèce de P. carbo par BirdLife International et l’IUCN, et ses statuts ne sont pas édités actuellement.