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Ang : Glittering-bellied Emerald
All : Goldbauch-Smaragdkolibri
Esp: Esmeralda Ventridorada
Ital: Colibrì smeraldo ventredorato
Nd: Goudbuik-smaragdkolibrie
Sd: Glanssmaragd
Port: Besourinho-de-bico-vemelho

Photographes :

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

OISEAUX D'ARGENTINE

 

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Page Trochilidés

Sommaire fiches

 

Emeraude splendide
Chlorostilbon lucidus

Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés

QUELQUES MESURES :
L : M : 9-10 cm – F : 7,5-8,5 cm
Poids : 3,5-4,5 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU:
L’Emeraude splendide était auparavant connue sous le nom scientifique de Chlorostilbon aureoventris.

Le mâle adulte a les parties supérieures vert-doré avec les couvertures sus-caudales vert émeraude.
Sur les parties inférieures, l’abdomen est vert bronze irisé, alors que le menton et la gorge, ainsi que le haut de la poitrine sont bleu-vert. Habituellement, les parties inférieures sont plus irisées que le dessus.
Les rémiges et les rectrices sont noir bleuâtre. La queue est légèrement fourchue.

Sur la tête, le mâle a la calotte et le front vert-bronze terne, avec une petite tache post-oculaire blanchâtre et les lores noirâtres.
Le bec court et droit est rouge, avec l’extrémité noire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.

La femelle a les parties supérieures légèrement vert-doré, y compris la calotte et le front. Les couvertures sus-caudales sont vert émeraude. 
Les parties inférieures sont blanchâtres, avec la poitrine et l’abdomen gris brunâtres. La queue est légèrement fourchue. Les rectrices ont des bases vertes et de larges extrémités bleues. Les quatre rectrices externes sont bleues avec des extrémités gris pâle en forme de V.
Sur la tête, le bec a l’extrémité noire plus étendue que chez le mâle. On peut voir une ligne post-oculaire blanchâtre.

Le juvénile ressemble à la femelle adulte.

Femelle et juvénile

Il existe quatre sous-espèces :
C.l. lucidus (ici décrite) se trouve en Bolivie, au Paraguay et dans le centre-ouest du Brésil.
C.l. pucherani se trouve dans l’est du Brésil. Cette race est légèrement plus petite que la race nominale.
C.l. igneus se trouve dans le nord-ouest de l’Argentine. Elle a l’abdomen parsemé d’orange-doré irisé.
C.l. berlepschi se trouve au sud du Brésil, et en Uruguay jusqu’au nord-est de l’Argentine. Cette race a le plumage d’un vert pur, et non vert-doré comme la race nominale.   

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Emeraude splendide émet des gazouillis et des sifflements haut-perchés. Les cris sont très courts et souvent émis depuis un perchoir exposé, des broussailles ou la cime d’un arbre. Ces cris sont émis par des oiseaux territoriaux qui se nourrissent à d’abondantes sources de nourriture. 
Les cris d’alarme sont aigus et fréquemment émis quand les oiseaux sont menacés.

HABITAT : 
L’Emeraude splendide est une espèce commune dans une large variété de zones semi-arides ou modérément humides telles que broussailles, savanes, herbages, lisières des forêts subtropicales humides et aussi les parcs et les jardins.
Elle est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 3500 mètres d’altitude selon la distribution. Mais elle est plus communément présente entre 500 et 2500 mètres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
Voir plus haut dans « sous-espèces »

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Emeraude splendide se nourrit essentiellement de nectar de fleurs provenant de plusieurs espèces. Elle obtient le nectar en perçant la base des pétales. Ce comportement explique le bec court différent d’autres Trochilidés qui prennent le nectar dans la corolle de la fleur grâce à un bec plus long.
Elle se nourrit en parcourant le même circuit plusieurs fois dans la journée. Elle consomme aussi des insectes capturés en vol en les happant, ainsi que des araignées.

Les aires de nourrissage sont défendues contre les intrus, bien que ces circuits soient souvent trop clairsemés pour être défendus. Mais d’autres comportements de défense peuvent être observés selon l’endroit et les sources de nourriture. Des poursuites aériennes d’autres colibris ou même de gros insectes sont observées, accompagnées de parades d’intimidation.   

Quelques parades nuptiales effectuées par le mâle sont observées au début de la saison de reproduction. Il effectue des parades aériennes avec des vols en forme de U en face de la femelle. Il se sépare de la femelle après l’accouplement, et peut s’accoupler avec plusieurs femelles. Il ne participe pas du tout aux tâches liées à la nidification. La femelle choisit le site du nid, construit le nid et élève les jeunes seule. En revanche, elle peut aussi s’accoupler avec d’autres mâles.

Ces oiseaux ne sont pas grégaires et les contacts n’ont lieu que devant d’abondantes ressources de nourriture ou aux dortoirs. Ces lieux où dorment les colibris sont en général bien protégés par de la végétation.

L’espèce est résidente dans sa distribution.

VOL :
L’Emeraude splendide, comme tous les Trochilidés, pratique le vol stationnaire devant les fleurs lorsqu’elle se nourrit de leur nectar. Ces oiseaux sont capables de bouger dans tous les sens en effectuant des battements extrêmement rapides en forme de 8.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La saison de reproduction a lieu entre août et novembre.
La femelle construit un nid en forme de coupe dans un petit arbre, sur une branche fine ou même sur une racine à découvert, à environ un mètre de hauteur. La coupe est faite avec des fibres végétales, des morceaux de feuilles et des lamelles d’écorce. Tous ces matériaux sont tenus ensemble avec des toiles d’araignées entrelacées. De la mousse verte et des lichens sont ajoutés sur la partie externe du nid en guise de camouflage dans la végétation. L’intérieur de la coupe est tapissé de matériaux plus doux comme des graines duveteuses ou des fibres végétales.

La femelle dépose deux œufs blancs et incube seule pendant deux semaines. A la naissance, les poussins ont du duvet gris foncé avec deux rangées plus sombres sur le dos. La femelle les nourrit par régurgitation d’insectes partiellement digérés. Les juvéniles quittent le nid au bout de sept à dix jours après la naissance, et sont emplumés au bout de 20-22 jours. Ils peuvent se reproduire dans le cours de la seconde année.
La femelle seule protège les jeunes en adoptant des comportements menaçants et en attaquant les intrus et les prédateurs en volant directement vers eux s’ils approchent trop du site du nid.  

ALIMENTATION :
L’Emeraude splendide se nourrit du nectar de nombreuses espèces de fleurs parmi lesquelles Tabebuia, Eucalyptus et Jacaranda acutifolia. Elle perce la base des pétales pour obtenir le nectar. Elle se nourrit aussi des fruits du Ficus diabolicus. Des insectes sont happés en vol, et elle capture aussi des araignées.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Emeraude splendide est commune à travers sa vaste distribution. On peut la trouver dans les endroits créés par les humains tels que parcs, jardins et plantations, et elle est présente dans plusieurs zones protégées.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.